Se frayer un chemin
Je croyais avoir oublié mon livre au fond d'une armoire. Or, je n'avais pas regardé plus loin que le bord de mon sac où il s'était terré. J'adore ce roman qui invente une poésie de la guerre qui n'a rien à voir avec l'épopée.
De certain, il n'y avait à opposer décidément à tous ces puissants que notre petit désir, à nous deux, de ne pas mourir et de ne pas brûler. C'était peu, surtout que ces choses-là ne peuvent pas se déclarer pendant la guerre.
- Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit
"Je les déteste, je voudrais qu'ils brûlent."
- Myriosis, à tous vents.
Il m'arrive de penser que nous sommes tous condamnés, de notre point de vue dans l'existence, à suivre la trajectoire la plus longue possible, c'est-à-dire la moins périlleuse de toute, la plus ennuyante, pour assister bêtement aux trépas des autres qui, eux-mêmes, vivent dans les mêmes conditions.
Le Jours! Un de plus! Un de moins! Il faudrait essayer de passer à travers celui-là encore comme à travers les autres, devenus des espèces de cerceaux de plus en plus étroits, les jours, et tout remplis avec des trajectoires et des éclats de mitraille.
- Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit
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