2009/12/23

Une sordide histoire de chats découpés en morceaux

Pour empêcher une mère de famille d’avoir accès à ses enfants, une intervenante sociale de la DPJ a usé de méthodes dignes d’un film d’horreur, allant jusqu’à écrire une lettre de menaces de mort et à envoyer des morceaux de rongeur et de chat découpés dans des boîtes.(Rue Frontenac)

2009/12/19

Foglia et la Santé publique

Combien de fois ai-je écrit dans cette chronique que ce qui me fatigue, avec la Santé publique, n'est pas tant la société aseptisée et à risque nul qu'elle cherche à nous imposer à travers ses diktats sur la bouffe, sur la sécurité et le reste; ce qui me fatigue, c'est sa systématique frilosité quand il s'agit d'évaluer les risques qu'entraînent les pollutions industrielles, les liens à faire par exemple entre les taux de cancer et la présence des alumineries dans une région donnée.

Le cholestérol, wouache. Une piscine pas de clôture autour: cri-mi-nel. En ski pas de casque: ir-res-pon-sable.

Mais les résidus radioactifs sur le bord de la 138, ah ben là, n'exagérez pas, voulez-vous! Êtes-vous certains qu'ils sont radioactifs? (Pierre Foglia, "Sept-Îles, l'espoir", Cyberpresse.ca)

2009/12/17

L'art du commentaire

ASSEZ ! On s’adapte SVP. C’est LA grande force de l’espèce humaine. J’ai plus de 50 ans et la disparition de cet archaïsme ne me dérange pas du tout.
Commentaire laissé par un internaute sur le Blogue de l'édito, sur Cyberpresse.ca, où il est question de l'usage de moins en moins répandu du chèque.

L'hypocrisie a un nom

Lysiane Gagnon, encore elle, signe une fois de plus un texte bourré d'inepties et de demi-vérités, n'hésitant pas à tordre les faits pour alimenter son piaillage. À commencer par le titre, Dimitri qui?, qui donne à penser qu'elle parlera de cet hurluberlu de représentant du Canada qui a exigé des excuses de ceux qui osent critiquer le gouvernement. Et en effet, Gagnon en parle et sur ce point, je suis tout à fait d'accord avec elle. Or le titre ne rend justice qu'au tiers de la chronique. Le reste est employé à démontrer, par un tour de force tout à fait gratuit, une prétendue hypocrisie de la part de l'Ontario et surtout, on s'en doute, du Québec.
L'hypocrisie a un nom, ou plutôt deux: Québec et Ontario. Les deux gouvernements provinciaux ont joué les purs à Copenhague, accusant le gouvernement canadien de saboter leurs efforts environnementaux en fermant les yeux sur les émissions de GES de l'Ouest.

Pourtant, quoi d'étonnant à ce que le gouvernement canadien, comme tous les autres gouvernements présents à Copenhague, préserve ses intérêts nationaux? Aucun gouvernement n'accepterait de sacrifier l'économie d'une partie de son territoire pour faire plaisir aux groupes de pression internationaux.
Or le gouvernement a justement l'air d'être en train de sacrifier l'économie d'une partie de son territoire en rejetant sur les autres provinces que l'Alberta le fardeau de réduire les émissions de GES et en nous exposant à toutes sortes de sanctions économiques. Qui plus est, il fait cela en permettant littéralement la destruction d'une part importante du territoire albertain. Et on ne parle même pas encore des effets des changements climatiques sur l'agriculture et le pergélisol ou encore, tenez, sur notre capacité future à générer de l'hydro-électricité.
De toute façon, le Québec et l'Ontario peuvent bien «s'engager» à baisser leurs émissions de GES de 20% et de 15%, cela n'a rien de particulièrement vertueux. Le Québec a la chance de disposer d'une source d'énergie propre (l'hydro-électricité), et la crise de l'automobile a fait de l'Ontario un moins grand pollueur...
Au contraire de ce que dit Lysiane Gagnon, le fait que le Québec dispose d'hydro-électricité depuis bien avant 1990 ne facilite en rien la réduction de 20% de ses émissions. Le seul avantage que cela pourrait procurer, c'est que des États voisins soient tentés d'acheter leur électricité chez Hydro-Québec en remplacement de sources d'énergies plus polluantes. Le Québec y gagnerait de l'argent, mais cela n'aurait pas vraiment d'impact sur ses émissions. Bref, ce 20% de réduction est véritablement vertueux, n'en déplaise à madame.
Mais surtout, attendons de voir ce que donneront ces belles promesses, quand l'électorat réalisera que pour atteindre la cible de 20%, il faudra payer beaucoup plus cher pour l'essence et l'électricité. Les donneurs de leçon, à Queen's Park et à Québec, s'organiseront bien pour revenir sur leurs engagements s'il en va de leur réélection.
Que Lysiane Gagnon termine ainsi sa chronique, par une prévision aussi gratuite qu'insidieuse sur les intentions des gouvernements du Québec et de l'Ontario relève de la démagogie et de la mauvaise foi. N'est-il pas permis de penser que devant une éventuelle grogne populaire, des élus puissent multiplier les mesures pour réduire notre dépendance à l'essence, d'autant plus que de telles mesures auraient le mérite d'aller dans le sens des engagements que le gouvernement aurait pris pour réduire les émissions de la province? Mais ça, Lysiane ne nous le dira jamais. Elle est trop occupée à nous dire à quel point, dans le fond, on est bien au Canada.

2009/12/16

Facal et la Catalogne

Je me demandais bien quand Joseph Facal parlerait enfin de la Catalogne. Le souverainiste est en Espagne depuis un bout de temps déjà. Et bien c'est fait. Il en parle aujourd'hui.

2009/12/15

Une apparition inattendue

Je n'aurais jamais pensé voir une volée d'outardes un 15 décembre. Elles étaient une centaine ce matin à défiler dans le ciel enneigé.

2009/12/14

Pendant ce temps, en Catalogne

Article très intéressant sur les référendums qui ont été tenus hier en Catalogne. Un extrait:

Chacun a ses raisons d'aller aux urnes, mais tous parlent du "manque de respect", voire des "humiliations" dont souffrirait la Catalogne. Bien sûr, il y a le nouveau statut qui, remplaçant celui de 1979, devait élargir l'autonomie de la Generalitat, notamment sur le plan de la politique fiscale. Les Catalans l'attendent depuis 2003. Proposé par le Parlement régional, voté moyennant quelques restrictions par le Parlement de Madrid, puis ratifié par référendum par les Catalans en 2006, le texte est depuis près de quatre ans en cale sèche au Conseil constitutionnel.

S'il venait à être retoqué, ou seulement raboté dans les prochains jours, comme le laissent entendre des fuites dans la presse, il faudrait s'attendre à une radicalisation politique en Catalogne, analysent la plupart des observateurs. Dans un éditorial commun titré "La dignité de la Catalogne", douze journaux catalans ont dénoncé, le 26 novembre, "le croissant ras-le-bol de devoir supporter le regard courroucé de ceux qui continuent à percevoir l'identité catalane comme un défaut de fabrication empêchant l'Espagne d'atteindre une impossible et rêvée uniformité". (Jean-Jacques Bozonnet, "Les nationalistes catalans organisent un 'référendum'", Le Monde.fr)

2009/12/10

Barcelone ne pourra pas nous battre là-dessus

Parlant de beauté, le truc formidable, avec la neige, c'est qu'elle rend cette ville un peu plus belle. Ce qui n'est pas rien! Boulevard Saint-Laurent, avenue du Mont-Royal, rue Saint-Denis, hier, avec cette petite poussière qui se mariait aux lumières de Noël, Montréal était presque belle, Montréal avait presque du panache. Pas Barcelone. Mais pas Winnipeg non plus. (Patrick Lagacé, "La ville paralysée", Cyberpresse)

Une bonne raison

L'autre jour, j'appelle au Devoir. Je dis : "Madame, j'ai pas reçu mon journal à matin." La préposée prend mes coordonnées, consulte le dossier de mon camelot et me lit ce qui s'est passé : "Le livreur s'est fait voler sa voiture avec les journaux dedans." Voilà.

J'ai trouvé que c'était une fichue bonne raison.

2009/12/09

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe des punaises de lit

D'abord, sachez que les punaises de lit mâles copulent jusqu'à 200 fois par jour. Mais même à 150-155, ça force l'admiration. Comme elles n'y voient pas très bien, elles enfoncent leur pénis-canon (elles sont équipées magistralement) à l'aveuglette, indifféremment dans le sexe, le dos ou l'omoplate du partenaire, mâle ou femelle, qu'importe. Quand c'est l'heure, c'est l'heure, à peine ont-elles crié «chérie sois mienne», elles passent au suivant. Il leur arrive même régulièrement de faire ça avec un insecte d'une autre espèce ! Et Languirand ajoute, avant d'éclater de rire : «Tiens, je me ferais bien une mouche, ce soir.» (Yves Boisvert, "Les méfaits du sexe", Cyberpresse)

2009/12/08

On ne va pas s'éterniser là-dessus, mais...

Trouvé ce titre en une de Cyberpresse :

L'enquête Villanueva pourrait s'éterniser jusqu'à l'été
Je ne sais pas si "s'éterniser jusqu'à l'été" est un prodige ou la marque de quelqu'un qui ne sait pas ce que s'éterniser signifie.

2009/12/04

Le Cirque du Soleil à Barcelone, du 30 décembre au 20 janvier.

2009/11/30

Alain Dubuc et les tarifs

Pourquoi augmenter les tarifs? Parce qu'on ne peut pas sérieusement réduire la consommation d'énergie sans des hausses de prix. C'est en fait la même logique que pour les produits pétroliers, dont on ne pourra pas réduire l'utilisation sans taxer le carbone, c'est-à-dire l'essence, le mazout et le gaz. (Alain Dubuc, "Les choses qu'on n'ose pas dire", Cyberpresse)
Souvenez-vous de ce passage lorsque Dubuc nous répétera pour la n-ième fois qu'une hausse des frais de scolarité n'aurait aucun impact sur l'accessibilité à l'université.

2009/11/27

La modération

Ce matin, six commentaires de type "spam" étaient disséminés à travers mon blogue. Terrifié à l'idée qu'un raz-de-marée de tels messages me force à passer des heures à les effacer un à un, j'ai préféré activer la fonction de modération des commentaires. Prière de ne pas m'en vouloir. Ce n'est que temporaire. Je vous invite quand même à commenter en grand nombre.

2009/11/25

Récurer les trous d'homme

Ce matin, un employé de la ville était allongé à côté d'un trou d'homme dont il récurait la bordure après avoir mis le couvercle de côté. En le voyant ainsi gratter la crasse, je me suis demandé si c'était une corvée automnale, s'il fallait nettoyer tous les orifices avant l'hiver, ou s'il s'agissait simplement d'une procédure normale : nettoyer tout trou d'homme avant d'y pénétrer pour éviter de se salir.

2009/11/23

L'art du commentaire

Un commentaire laissé sur le Blogue de l'édito de Cyberpresse :

Je viens rarement magasiner à Montréal, 2 ou 3 fois par année. Avec les années j’ai vu une amélioration vers le bas.
Une amélioration vers le bas, est-ce que c'est comme une accélération vers la lenteur ? Un réchauffement vers le froid ?

2009/11/21

Prout

Il y en a pour qui la liberté, c'est de péter sans crainte d'être pointé du doigt. (Je ne parle pas de moi.)

2009/11/20

Avoir les dents qu'on mérite

J'avais le fil des incisives si usé que mon dentiste a dû le réparer. Le lendemain, je commentais à la Catalogne que, suite à cette intervention, le bord d'une de mes dents était désormais légèrement incliné vers la gauche et que le contact entre les incisives d'en haut et celles d'en bas s'en trouvait légèrement modifié. "Je ne peux plus me ronger les ongles !", ai-je déploré. Ma douce-moitié, pleine de sagesse, m'a alors fait remarquer que c'était probablement cette manie de me ronger les ongles qui a provoqué cette usure prématurée de ma dentition.

2009/11/19

L'étrange événement de la ligne bleue

Il doit y avoir quelque chose de spécial sur la ligne bleue : l'oratoire Saint-Joseph, l'université de Montréal ou encore le fuchsia de la station L'Acadie, je ne sais pas, quelque chose qui puisse expliquer les événements de cette semaine.

Lundi, dans le métro, sur la ligne bleue, je sors de ma torpeur pour apercevoir un gros gars affairé à son cube Rubik. Comme c'est rétro, ai-je pensé, amusé. Puis, observant un peu l'état du casse-tête, je me rends compte que le vlimeux a réussi à compléter plusieurs faces. Mieux : en deux temps trois mouvements, voilà le Rubik complété ! Mais je n'ai même pas le temps d'être admiratif devant cet exploit que le gars jette son cube dans son sac à dos comme si de rien n'était, comme s'il s'agissait d'un simple paquet de saucisses. Il sort ensuite son cellulaire et se met jouer à quelque jeu. Oublié, le Rubik. L'espace d'un instant, je me suis demandé s'il n'avait pas recollé lui-même les couleurs sur le cube, à la maison, de manière à ce qu'il ne lui reste plus qu'un ou deux mouvements pour compléter le puzzle et se penser bon dans le métro...

Enfin, mardi, soit le lendemain de cet étrange événement, toujours dans le métro et toujours sur la ligne bleue, j'aperçois un autre gars jouer avec son Rubik. Ses mouvements sont rapides, précis, nullement hésitants. Un bref coup d'oeil au casse-tête m'a permis de voir qu'il était presque complété lui aussi ! J'allais, pour la deuxième fois en 24 h, sur la ligne bleue du métro de Montréal, assister au même exploit !

J'observais attentivement, ah bon sang que j'observais ! J'étais surtout intéressé à la réaction du joueur. Allait-il bailler en fourrant le cube dans sa poche ? Non, il l'a plutôt regarder un moment, puis, satisfait, il s'est mis à défaire son chef-d'oeuvre en faisant pivoter aléatoirement les pièces du casse-tête. Ses gestes étaient cette fois plus hésitants. Pour lui, défaire le cube était plus difficile que de le faire.

Vous avouerez que c'est quand même remarquable de voir deux fois de suite, en 2009, un inconnu compléter son cube de Rubik. Voilà pourquoi je pense qu'il doit y avoir quelque chose de spécial sur la ligne bleue.

2009/11/17

Pas de lien

La chronique de Lysiane Gagnon aujourd'hui est tellement mal faite que je ne vous donne même pas de lien qui vous permettrait d'aller la lire. Ne perdez pas votre temps. En fait, si j'ai un conseil à vous donner, c'est celui-là : ne faites pas comme moi, n'allez pas perdre votre temps à lire cette affaire-là.

2009/11/13

L'art du commentaire (x-bis)

Un autre judicieux commentaire laissé par un internaute à la suite d'un article affiché sur le site web de Radio-Canada :

"Je suis peut-être dans l'erreur, si oui je voudrais être corrigé par mes propos qui suivront."

Après le "Connais-toi toi-même", le "Corrige-toi toi-même" ?

2009/11/12

Simon et moi, sur les migraines

Gousse dit :
Si je migraine encore samedi, je serai mal avisé d'aller me souler d'alcool dans un bar tonitruant.

simon dit :
Maudites migraines ! Tu vas gâcher nos retrouvailles !

Gousse dit :
Oui. Je gâcherai tout.

simon dit :
Repose-toi et prends des advil liquigel migraines.

Gousse dit :
Non. Je porte une casquette magique qui me protège des lumières agressantes. C'est mon traitement.

simon dit :
POUAH ! Prends plutôt une cuillère de bois et frappe 2 coups sur un verre d'eau à 1/3 rempli, puis, lance la cuillère de bois derrière toi et au son de celle-ci qui frappe le sol, crie: MIGRAINE LIBERE-MOI !

2009/11/11

Gilles Taillon se prend pour un parti politique à lui tout seul

Comme parti autonomiste, j'ai cru et je crois toujours qu'aucune influence d'un parti fédéral ne devait et ne doit limiter la marge de manoeuvre de l'ADQ. - Gilles Taillon, dans une lettre ouverte aujourd'hui

L'art du commentaire (re-bis)

Un commentaire laissé à la suite d'un article sur Radio-Canada.ca:
"Bref, c'est non et non. Et même plutôt le contraire..."

Bref, n'importe quoi. Et pire encore...

2009/11/09

L'art du commentaire (bis)

Je poursuis sur ma lancée... Cette fois des commentaires sur un article traitant de l'exécution de 9 activistes chinois.

Très inspiré :
"Internet en est un instrument qui s'ouvre au monde."

Un nouveau genre de crime, l'habitude :
"On devrait mettre un chinois comme ministre de la justice, du moins pour les criminels d'habitude."

Pourtant, il n'y a qu'une seule chose à dire de ces exécutions : la prochaine exposition "Bodies" au centre des sciences est en cours d'élaboration.

L'art du commentaire

J'ai un faible pour les commentaires que laissent les internautes sur les blogues de personnalités et sur les sites de nouvelles. On y trouve régulièrement des petites phrases savoureuses. Quelques exemples trouvés aujourd'hui sur un article portant sur la grippe A(H1N1):

"Côté désinformation, on y va un peu fort versus une soit-disant campagne de peur."

"Il y a ceux qui gouvernent par la peur et la désinformation. Pourquoi? Je vous laisse réfléchir à cela."

"[...] si une épidémie plus mortelle nous touche, ce sera l'hécatombe." (Et si l'épidémie fait moins de victimes, il y aura moins de morts, c'est ça?)

2009/11/03

Les grandes chaleurs

Cet été, j'ai passé mes deux premières journées à Barcelone chez des amis que nous avions déjà hébergés à Montréal. Ils vivaient dans une tour à condos, non loin de la mer, mais leur appartement donnait sur le côté opposé à la Méditerranée. Le soir, on avait beau ouvrir les fenêtres, l'air passait à peine. Or, les deux jours passés chez eux furent deux jours de canicule. À la télé, il était question de vents africains venus semer la désolation et la sécheresse sur la péninsule ibérique. Vraiment, l'idée d'être un jour confronté à des vents venus d'Afrique ne m'avait jamais traversé l'esprit jusque-là. La nuit, dans mon lit, je m'indignais de devoir affronter de tels climats. Je guettais la montée des températures. Comme je ne pouvais ouvrir la fenêtre de ma petite chambre, j'étais certain que je cuirais comme dans un four durant mon sommeil. Si j'ouvrais, l'écho des voitures et surtout des motos était tel que j'avais l'impression d'être étendu directement sur la chaussée. C'est que les rues de Barcelone sont de véritables caisses de résonance.

Incapable de dormir, je m'échappais parfois d'une vague somnolence pour envisager l'effort que représenterait le simple fait de me retourner. J'hésitais à le faire, car en plus de l'effort, je devrais affronter le dégoût de découvrir à quel point les draps, sous mon corps en sueur, étaient mouillés. C'est finalement quelque pulsion claustrophobe qui me faisait bouger, la comparaison de ma situation à celle d'être enfermé dans un four l'emportant sur mes hésitations de paresseux. Je me retournais donc, agacé, pour échapper à une mort délirante.

Deux jours plus tard, la situation ne s'améliorait pas. Je suais la nuit et suais le jour. Il n'y avait aucun répit, sauf dans le métro, où je me surprenais à souhaiter des pannes qui allongeraient inutilement le trajet climatisé. Cependant, nous avons changé d'appartement, car mon Catalan, grâce à ses nombreux contacts, avait réussi à nous dénicher une chambre chez un autre ami, où nous pourrions loger tout le mois de juillet pour la bagatelle de 150 euros. Là-bas, la configuration des lieux nous promettait des jours plus aérés et frais, mais à peine avions-nous déposé nos lourds bagages que nous devions faire nos sacs en vue d'une escapade dans les Pyrénées françaises. Je me souviens très bien d'avoir fourré un pull dans mon sac et d'avoir trouvé cela totalement absurde. Rien que de tenir ledit vêtement me faisait suer davantage. Je ne pouvais croire que dans cette canicule, qui me faisait déjà assez souffrir, je devais avoir encore plus chaud, le temps d'envisager d'avoir improbablement froid dans les montagnes.

2009/11/02

Chronique très intéressante de Christian Rioux comparant les politiques linguistiques en éducation de plusieurs coins du monde. L'auteur ne dit pas, cependant, qu'un tribunal se prononcera bientôt sur la constitutionnalité de l'estatut catalan, la loi qui, entre autre, assure une éducation en catalan pour tous, de la maternelle à l'université.

2009/10/29

L'entrée maritime

Richard Bergeron propose d'embellir l'entrée maritime de Montréal pour la rendre comparable, sinon meilleure, à celle de Barcelone :

De son côté, Richard Bergeron a dit que la mise en valeur de l'entrée maritime de Montréal «contribuera grandement à l'attrait de Montréal». «Ce projet phare de Projet Montréal vise à remplacer les silos rouillés et les immeubles à l'abandon qui longent le fleuve Saint-Laurent par un superbe quartier résidentiel et récréatif, a dit M. Bergeron. Il prévoit aussi la construction possible d'un édifice prestigieux sur la pointe de l'île Ste-Hélène. Ceci fait, notre entrée maritime n'aurait plus rien à envier à celle de Sydney, de San Francisco ou de Barcelone.» (Cyberpresse.ca)

2009/10/20

Une première vague de projets a proposé de tirer profit de ce lien fort avec Barcelone, la métropole catalane, pour lancer des initiatives communes attrayantes: restaurant voué à la création gastronomique, avec échanges de chefs, explorant chacun les produits du terroir de l'autre, par exemple, dans l'esprit d'un «Montréal en lumière» à l'année. Ce projet profiterait aussi des technologies les plus récentes de présence simultanée, comme celles expérimentées à la S.A.T. ou chez Bell, pour organiser des soupers-présentations multimédias avec des Catalans à l'heure du lunch, ou des cours de cuisine en direct à grande distance. (Cyberpresse)

2009/10/19

Déclarant que Montréal est sur une pente inexorable, mais douce, Richard Bergeron a cité au passage les exemples de Barcelone et Bordeaux pour démontrer qu’il est possible de revitaliser rapidement une métropole. (Canoe.ca)

2009/10/14

Barcelone et Montréal, une histoire de mode

La mode, c'est un circuit fermé comme la F1. Montréal s'est taillé une place importante au fil des ans. Pas une place de premier plan comme Milan ou Paris, mais nous nous comparons à Berlin et Barcelone, deux autres villes très créatrices. (Chantal Durivage, coprésidente de la Semaine de mode de Montréal)

2009/10/09

La bonne nouvelle concernant le retour du débat sur les accommodements raisonnables ces jours-ci, c'est que Mario Dumont n'est plus politicien.


2009/10/07

Barcelone et la course à la mairie de Montréal

Richard Bergeron a conquis l’assistance en affirmant son engagement à développer une plage dans Verdun, près de la station de métro de l’Église. « Ce serait comme à Barcelone », a-t-il lancé. (Rue Frontenac)

2009/09/28

Quelle époque

Nous vivons à une époque formidable où un film peut faire salle comble avant même d'être sorti :
Un mois avant sa sortie, Michael Jackson: This Is It, le film-documentaire sur les dernières répétitions du chanteur avant sa mort, fait déjà salle comble. (Cyberpresse.ca)

La trappe à Pratte

J'ouvre une trappe:
Or, tarifs et impôts sont foncièrement différents. En plus de servir à financer les services publics, les tarifs font porter la responsabilité principale de ce financement aux utilisateurs des services en question: l'entretien des routes aux automobilistes, celui des parcs aux campeurs. De plus, les tarifs influent les comportements des usagers: si l'électricité coûte plus cher, on en gaspillera moins. (André Pratte, Cyberpresse.ca)
Lorsque Pratte dira, dans un futur éditorial, que l'augmentation des frais de scolarité n'a aucune incidence sur la fréquentation des universités, je nous rappellerai que cet homme a dit aujourd'hui que l'augmentation des tarifs d'électricité permettait de réduire la consommation d'électricité.

2009/09/25

Des questions nationales

Entre Montréal, Édimbourg et Barcelone, on constate à quel point le Québec, l'Écosse et la Catalogne partagent la même valse-hésitation entre le confort du statu quo et l'envie d'une nation indépendante, ne cessant jamais de se dire "à la prochaine fois". (David Desjardins, Voir.ca)

L'art public

Mais de l'art, n'y en a-t-il pas partout, sur les grandes places, dans les parcs, sur les toits, dans les vitrines de toutes les villes qu'on admire et qu'on envie? Paris, Londres, Barcelone, New York...

S'il n'en tenait qu'à elle, donc, Montréal aurait tout simplement beaucoup plus d'art public, de photos suspendues sur les toits, de murales, d'installations et de sculptures comme cette oeuvre, donc, aujourd'hui d'une immense valeur, commandée en 1967 pour l'Expo à l'une des figures de proue de la sculpture contemporaine, le très célèbre artiste américain Alexander Calder. (Cyberpresse)

2009/09/24

C'est l'automne

J'entends les outardes survoler Montréal.

2009/09/20

Après avoir démantelé une colonie de ténébrions meuniers, je peux aller dormir, porté par le sentiment du devoir accompli.

2009/08/24

Un numéro de série révélateur

Son ancienne épouse, âgée de 28 ans, avait été retrouvée la semaine précédente dans un dépotoir du sud de la Californie. Son corps avait été mutilé pour éviter qu'elle ne soit identifiée, mais elle a finalement pu l'être grâce au numéro de série qui figurait sur ses implants mammaires. (Radio-Canada.ca)

2009/08/18

De l'inattendue ressemblance entre Mitsou et Rita Mitsouko, sur Franco Phil, notre filon franco.

2009/08/10

Assimilation

Ce matin, en parlant anglais à des collègues, j'ai glissé par erreur un "això" bien catalan au lieu de "that".

La Saint-Laurent

C'est aujourd'hui la Saint-Laurent. Pour l'occasion, j'ai pensé vous livrer le récit de sa mort, extrait de Wikipédia :
Le préfet de Rome, informé que l'église possédait des trésors, fit venir Laurent et lui enjoignit de les livrer pour les besoins publics. Le saint diacre demanda un peu de temps, fit venir les orphelins, puis dit au préfet en les lui montrant : « Voilà les trésors de l'Église, que je vous avais promis. » À cette vue, le préfet entra en fureur, et, croyant intimider le saint diacre, il lui dit que les tortures qu'il aurait à souffrir seraient prolongées et que sa mort ne serait qu'une lente et terrible agonie. Ayant ordonné qu'on dépouillât Laurent de ses habits, il le fit d'abord déchirer à coups de fouet, puis étendre et attacher sur un gril, de manière que les charbons placés au-dessous et à demi allumés ne devaient consumer sa chair que peu à peu.

2009/08/07

Faites comme chez vous

Des fêtards ivres morts chantent à tue-tête et pissent dans les rues de Montréal aux petites heures du matin : les Montréalais se disent que ces touristes se croient partout chez eux.

Des fêtards ivres morts chantent à tue-tête et pissent dans les rues de Barcelone aux petites heures du matin : les Barcelonais se disent que ces touristes ne feraient même pas ça chez eux.

2009/06/27

Je suis désolé d'être si peu volubile ces temps-ci. J'avais beaucoup de choses à mener à terme avant mon départ pour Barcelone. Je pars dans vingt minutes. Un mois de pur bonheur dans la capitale catalane.

À bientôt!

2009/06/18

Barcelone et Chibougamau : même combat

Patrick Lagacé raconte aujourd'hui sur son blogue qu'il est à Chibougamau. Pour le railler, un lecteur fait le commentaire suivant : "Certaines personnes vont à Barcelone, d'autres à Chibougamau! Chacun sa destination de voyage préférée! - mairot" Ça me fait rigoler parce que depuis deux ans, mes principaux déplacements sont précisément Barcelone et Chibougamau. Je suis d'ailleurs allé à Chibou en avril et je m'envolerai vers la capitale catalane dans 10 9 jours. :)

2009/06/12

Soupir de soulagement : Montréal dit non aux télécabines.

Il y a quand même une limite à copier Barcelone!
La construction de télécabines entre le Vieux-Port et Saint-Lambert est compromise. Après mûre réflexion, l'administration Tremblay a rejeté le projet de la compagnie Skylink, affirmant qu'il «s'éloigne des orientations montréalaises en matière d'aménagement du territoire».

Dans un communiqué diffusé cet après-midi, le comité exécutif a fait valoir que ses membres ont eu des réserves sur différents aspects du projet. On reproche entre autre au promoteur de ne pas avoir produit un plan d'affaires détaillé, ni de projections sur l'accroissement du tourisme. Et le financement du projet restait inconnu. (Cyberpresse)

2009/06/10

Être d'accord avec Nathalie Collard

Télécabine à BarceloneMais qui empruntera la télécabine un mardi après-midi glacial d'hiver? Et pour aller où? Pourquoi des milliers de personnes auraient soudainement envie de se rendre au parc Jean-Drapeau? Et ce n'est quand même pas le village de Saint-Lambert, au demeurant fort charmant, qui convaincra des milliers de touristes de choisir la région montréalaise comme destination vacances.

Affirmer, comme le font les dirigeants de Skylink, qu'un funiculaire entraînerait des retombées économiques équivalentes à celles du Festival de jazz et du Grand Prix de Formule 1 réunis est carrément loufoque et contribue à alimenter le scepticisme ambiant à l'endroit de ce projet. Peut-on y aller de prévisions plus réalistes, appuyées par des études de marché solides?

Enfin, pour convaincre les récalcitrants, les promoteurs de la télécabine citent en exemple des villes de réputation internationale comme Barcelone et Singapour.

En effet, on trouve dans la capitale catalane un funiculaire intégré au réseau de transports en commun. On peut donc l'emprunter avec un ticket de métro. Mais le funiculaire de Barcelone grimpe au sommet du Monjuïc: on a donc une vue unique sur Barcelone. Même scénario à Singapour où la vue du haut du mont Faber est spectaculaire. Qu'offrira-t-on aux visiteurs à Montréal? Une vue imprenable sur le Casino? (Nathalie Collard, Cyberpresse)

2009/06/05

Personnellement, ce projet de télécabines enjambant le fleuve pour relier Montréal à Saint-Lambert ne m'impressionne pas. Trop de fils, trop de gugusses dans le ciel. Une guirlande. Je trouve ça kitsch à l'os.
« Si des télécabines existent à Barcelone, à Singapour, en Allemagne, pourquoi pas à Montréal ? D’autant plus que c’est un investissement qui ne nécessiterait aucun fonds public », a plaidé Michael Banks, président de la Société de développement commercial Vieux-Montréal, jeudi, en conférence de presse.
Posons la question autrement : « Si des télécabines existent à Barcelone, à Singapour, en Allemagne, pourquoi à Saint-Lambert ? »

2009/06/04

Comprendre le monde grâce à TVA

Ce soir au Téléjournal de TVA, Sophie Thibault annonce : "Le monde entier attendait aujourd'hui le discours d'Obama en Égypte." Derrière elle, on aperçoit une photo du président avec, en arrière-plan, le Taj Mahal...

Je ne voyais pas la ville de Strasbourg comme une ville créative ou design ! Ce n'est pas Montréal ou Barcelone! Force est de constater que la région est dynamique sur ces questions... (Frédéric Creplet)

2009/06/03

Ce soir au téléjournal, Sophie Langlois a fait un reportage sur le choléra au Zimbabwe. Vers la fin, parlant des défis que pose cette maladie dans le contexte politique du pays, elle lance, le plus sérieusement du monde : "Les Zimbabwéens ont encore la peur au ventre."

Je sais pas... je trouve ça spécial de parler de choléra et de peur au ventre.

2009/05/28

Appelez-la Wouf. Wouf, Wouf.

L'histoire saugrenue d'une petite fille élevée par des chats et des chiens :
Selon la police, elle «saute contre la porte et aboie».

2009/05/26

Barcelone est l'une des villes les plus créatives au monde, riche en culture, et partage de nombreux traits communs avec Montréal: ouverture au monde, importance des activités culturelles et artistiques, vitalité de la recherche, «grappes industrielles» dans des domaines similaires (sciences de la vie, aéronautique, technologies de l'information, design), etc. ("Laboratoires d'idées pour la créativité", Cyberpresse)

2009/05/25

Incroyable mais vrai

Le premier jour de son voyage en Arctique, la gouverneure générale Michaëlle Jean a posé un geste de solidarité envers les chasseurs de phoques en éviscérant un phoque fraîchement abattu avant d'en retirer le coeur, qu'elle a ensuite mangé cru. (Cyberpresse)

2009/05/12

Ça sent la moutarde

La relish, le ketchup, le vinaigre blanc, celui des bocaux dans lesquels baignaient (baignent encore?) les oeufs et les langues sur le comptoir des tavernes, et la moutarde américaine sont les frontières infranchissables qui empêcheront toujours l'immigrant européen de première génération de devenir réellement nord-américain. Malgré mes formidables capacités d'intégration, c'est par la relish que je ne serai jamais entièrement de votre race. Pour le ketchup, je ne le supporte que maison. Pour la moutarde américaine, je la tolère aussi, mais seulement sur les hamburgers des fast-food, ceux des stades et des arénas. Bref, quand ce n'est pas vraiment de la viande, je veux bien tartiner dessus de la moutarde qui n'est pas vraiment de la moutarde en me disant: bof, un peu plus ou un peu moins dégueulasse, ça dérange pas. (Pierre Foglia, La Presse)

2009/05/11

Regarder Barcelone de haut

Le métro, une exposition universelle et les Olympiques, les trois quasi simultanément, voilà tout Jean Drapeau. Imaginez un instant qu'il entende dire que Toronto se donne dix ans pour étendre de plus de 120 kilomètres son réseau de tramways, que Québec vient de mettre en valeur sa rive fluviale, ou encore que Montréal fait désormais pâle figure face à Barcelone, une ville que l'on regardait de haut il y a 30 ans. (Le Devoir)

2009/05/09

Montréal, Barcelone du Nord

Ils posent la question comme si l'idée était nouvelle :

Florent Risser et Benjamin Eber ont la bougeotte. Le premier, chef et le second, serveur, arrivent tout juste de la Martinique où ils ont tenu un resto pendant deux ans. De l'Alsace à Barcelone, en passant par Monaco, ils ont déjà avalé pas mal de kilomètres. Considérant qu'ils avaient fait le tour de cette île des Antilles alors en pleine crise sociale, ils se cherchaient une nouvelle étape et entendirent parler, beaucoup, de la métropole québécoise. De bons produits, une ambiance sympathique, Montréal serait-elle considérée comme la Barcelone du Nord? (Voir.ca)

2009/05/08

Paris non, Barcelone oui.

Le consultant marketing et planificateur stratégique mentionne qu'il est beaucoup plus réaliste de se comparer à des villes comme Amsterdam, Barcelone et Dublin que de tenter de rivaliser avec New York, Paris ou Chicago, un combat absurde et perdu d'avance. (Dim'ocratie: "McGill College n'est pas Madison Avenue!")

Avoir une tête dans son assiette

Il me semble que si je trouvais une tête de serpent dans mon assiette de brocoli, je l'enlèverais de là. Or, qu'a fait le restaurant où cela s'est produit ? Il a retiré le brocoli.

2009/05/07

Cochonnerie

En ces temps de grippe porcine, un petit fait trivial pour nous la dilater : 

Ceci n'est pas une vulveLa porcelaine est une céramique fine et translucide produite à partir du kaolin. Le terme « porcelaine » vient du coquillage du genre Cypraea, nommé ainsi par sa ressemblance avec la vulve de la truie. Lorsque les Italiens ramenèrent la porcelaine de Chine au xve siècle, ils crurent qu'elle était faite de ce type de coquillage broyé, et le nommèrent donc porcellana, porcelaine en italien. (Wikipedia)

2009/05/06

Depuis quelques années, à l'instar de villes comme Amsterdam, Barcelone ou Dublin, Montréal est en train de devenir un atout sexy à l'international. ("Made in Montréal", www.strategie.fr)

2009/04/21

Trouver la mort à Barcelone

Cette fois, c'est l'Agence de la santé et des services sociaux de Montréal qui décide de comparer la métropole québécoise à la capitale catalane. Grâce à une carte interactive, on peut découvrir une foule de choses, par exemple que le taux de suicide est plus élevé à Montréal que là-bas, ce qui tendrait à donner raisons à toutes ces journalistes de la Presse qui s'inspirent de leurs vacances passées à en fumer du bon dans le Raval pour nous chier sur la tête et reprocher aux dirigeants de la ville qu'il neige en hiver. Par ailleurs, on remarque que les Montréalais ont la patate fragile, peut-être est-ce à cause du froid qui force le coeur à pomper avec plus de vigueur le sang chaud jusqu'au bout des doigts, du beurre qui bouche les tuyaux, de l'allure apparamment piteuse de la ville quand on revient de Barcelone, ou des chroniqueuses qui n'en reviennent pas

Cela dit, pendant que nous avons le coeur qui flanche ou la corde au cou, les catalans, eux, crèvent du cancer, d'accidents cérébro-vasculaires et de problèmes de l'appareil respiratoire en plus grand nombre que chez nous. 

Alors, Montréal ou Barcelone? À regarder la carte mentionnée plus haut, il ne fait aucun doute que le meilleur endroit pour vivre longtemps et en santé, c'est...   le West Island. 

Granupage

granupage (n. m.): péj. Simon qui boit du café. p. ext.: personne qui boit du café.  "-Moi, je bois du café. -Granupage!"

2009/04/20

Niagara les pieds secs


En 1969, les Américains ont décidé de rénover leur pan des chutes Niagara. La photo ci-contre montre l'endroit complètement asséché. Ces chutes, faut-il le rappeler, ont le plus fort débit au monde.

2009/04/17

Et de 9000!

Déjà 9000 visites dans mon Photorama! Merci!

2009/04/16

Entendu à La Zone

"À un moment donné à soir, la vapeur a renversé." (Un analyste)

Une offre alléchante

Je ne m'attendais pas à une telle réponse en demandant à cette fille ce qu'elle faisait dans la vie : "Je suis sur le chômage et je me masturbe". À côté d'elle, son chum avait enfilé un grand nombre de verres de vin et de scotch. Ivre mort, il ne savait même plus dans quel bar il était. Mais il était beau, alors on lui pardonne. "Prends-le, a-t-elle dit, ça lui ferait du bien."

2009/04/13

Je viens d'apprendre l'existence de Stelarc, un artiste australien qui s'est fait implanter une troisième oreille... dans le bras. Choc.

2009/04/10

Très intéressante chronique de Marc Cassivi dans la Presse : La télé fait de meilleurs citoyens.


Abattre des innocents dans un lieu public semble être un moyen moderne de péter les plombs. (Steve Proulx, "Une mode épouvantable")

2009/04/09

Le délire se poursuit

Cela dit, même si tout s'arrêtait demain matin dans la capitale catalane, le fossé est déjà si grand que la ville de Montréal aurait encore bien des raisons d'être follement jalouse de Barcelone. (Rima Elkouri, "Jalouse de Barcelone", Cyberpresse.ca)

2009/04/03

Un beau projet : démolir les autoroutes à Montréal.

2009/04/01

Un vieux fatigant à une jeune fille en vélo : "Tiens ton guidon, guidoune!"

2009/03/27

Elles sont de retour

Ce matin, j'avais beau être plus en retard que d'habitude, j'avais beau être blasé de tout, le passage des outardes au-dessus de ma tête m'a arraché un sourire. 

2009/03/23

Comme un étau de barbelés rougis à blanc

Quand je lisais Tristes tropiques cet hiver, l'idée m'est venu de m'aérer les esprits, le soir, en plongeant dans Du côté de chez Swann. C'était une belle époque. Alterner entre ces deux ouvrages était une véritable jouissance. Je mettais un instant de côté une lecture passionnante pour en embrasser une autre qui l'était tout autant, et vice versa.

Tristes tropiques terminé, je lis désormais Proust de façon plus assidue mais, ayant bien aimé cette idée d'alternance, j'ai décidé de poser un autre ouvrage sur ma table de chevet, d'un genre que je ne lis jamais, et que j'ai reçu à Noël : TERREUR À TRACADIE.

J'ai pensé vous offrir un extrait, pour la postérité : "En lisant le courriel, j'ai senti un étau de barbelés rougis à blanc me serrer la poitrine." (p. 237) Voilà. Le voyez-vous comme c'est beau ? Le voyez-vous, vous?

Je lis deux chapitres de TERREUR À TRACADIE le soir dans ma baignoire et le lendemain, dans le métro, je me précipite dans la recherche du temps perdu.

"C'est encore les fonds publics qui vont éponger les pots cassés."

2009/03/22

Plus qu'un club

En cette année du centenaire, on mesure bien à quel point le Canadien est, pour emprunter une expression chère aux partisans du FC Barcelone, «plus qu'un club». Qu'il le veuille ou non, il a des responsabilités qui dépassent celles d'une équipe sportive ordinaire. Y compris celle de s'assurer que les entraîneurs d'ici aient leur chance de jouer dans la cour des grands. (Jean-François Bégin, "Halak et rien d'autre", Cyberpresse)

2009/03/19

François Parenteau, au sujet de la bataille sur la bataille des plaines d'Abraham : La bataille pour rien.

2009/03/17

Entendu à l'Université de Montréal

Un étudiant étranger à un autre : "Au Canada, tout est possible!"

2009/03/09

Les guns à Ti-Gus

Dans mon village natal, tous connaissent ce gros bêta qui ne sort jamais sans ses fusils. Quand la cloche de l'église sonne midi ou au douzième coup de minuit, les jours de fête, personne ne s'inquiète d'entendre des coups de feu, car tous savent qu'il s'agit de Gus tirant en l'air pour marquer le passage du temps. Le pauvre se prend peut-être pour une cloche, mais lorsqu'il sort prendre l'air et que, arpentant les vieux trottoirs rongés par l'hiver et l'humilité financière du conseil municipal, il arbore fièrement ses canons rutilants sous le soleil, il médite sûrement sur l'absence de shérif et s'enorgueillit alors de nous rendre service en intimidant par ses fusils les vauriens qui voudraient commettre des crimes, violer nos femmes et corrompre nos enfants. Il ignore que si le village n'a pas de shérif, ce n'est pas faute de protection policière mais parce que les shérifs sont aux États-Unis et que notre chef de police, lui, est à son poste, entre le bureau du chômage et le salon de quilles. Sans doute est-ce là le point le plus comique de la parade de notre cloche armée : lorsque, en méditant là-dessus, elle passe devant le poste sans remarquer le chef qui écarte les persiennes pour l'observer, puis envoie l'auto-patrouille l'intercepter au bout de la rue, à l'entrée du cimetière.

Cette obsession pour l'arme à feu prend des proportions démesurées les jours plus gris, lorsque notre homme, inquiet de voir ses armes atteintes par quelques gouttes de pluie, décide de faire sa promenade en voiture. Dans ces cas-là, il remplit son coffre arrière, la banquette et le siège du passager d'armes et de munitions. À la taverne, les plus cyniques parient que s'il avait une remorque, notre obsédé la remplirait elle aussi de carabines et de fusils.

Le voici donc qui prend, par un jour de pluie verglaçante, la route vers Ottawa, au sud, avec son arsenal en guise de passagers et de bagages. Mais rendu à l'entrée de Kazabazua, là où la 301 rejoint la 105, l'irruption soudaine d'un camion au milieu de l'intersection force notre Ti-Gus à freiner pour éviter la collision. Or, derrière lui, un chauffeur n'ayant pas la même maîtrise que lui de son véhicule, en freinant, dérape, fait un tête à queue, heurte par derrière le coffre de la voiture de Gus avant de s'arrêter violemment dans le fossé, où la force de l'impact a pour effet d'ouvrir le coffre. Gus sort paniqué de sa voiture, ouvre son coffre pour constater les dommages. Les armes semblent intactes, mais seul un examen approfondi des mires, au retour à la maison, saura révéler l'ampleur du drame. Heureusement, aucune balle n'a éclaté. Puis, levant la tête, Gus aperçoit l'autre chauffeur qui sort de sa voiture en titubant et inspecte lui aussi, en jurant en anglais, son coffre rempli de carabines et d'arbalètes. Les deux hommes, constatant alors leur obsession commune et les risques qu'elle entraîne, se promettent, en échangeant leurs coordonnées, de toujours se prévenir mutuellement de leurs déplacements. Puis le chauffeur du camion, ayant tout aperçu, sort les rejoindre pour rire avec eux : "Et c'est même pas la saison de la chasse! Ah! Ah! Ah!"

-- À lire aussi --
Collision entre sous-marins nucléaires français et britannique

Se faire de la mauvaise bile

Comme dans : "Je ne voudrais pas que tu te fasses de mauvaise bile."


N'essayez pas à la maison.

2009/03/07

Debout pour pisser

Je suis triste de voir autant d’hommes dans le trou noir. Je respecte les hommes, j’ai besoin des hommes et j’aime les hommes. Dans notre maison mon mari et mon beau fils ont toujour uriné DEBOUT, moi et ma belle-fille assisent. Hommes du québec debouts car il y a des femmes jeunes et moins jeunes qui vous espère. (Commentaire de delbast laissé sur le blogue de Patrick Lagacé)

2009/03/05

Ils sont morts parce qu'ils étaient soldats. C'est un risque du métier de soldat. Au Canada on est soldat par choix. Ceux qui meurent pour rien à la guerre, ce sont les conscrits, les civils dans leur maison bombardée par erreur, les enfants qui trouvent les mines qu'ont posées les soldats. (Pierre Foglia, "Une guerre comme ça", La Presse)

2009/03/04

Folie

Il me semblait qu'elle m'eût considéré comme un fou; je cessais de croire partagés par d'autres êtres, de croire vrais en dehors de moi les désirs que je formais pendant ces promenades et qui ne se réalisaient pas. Ils ne m'apparaissaient plus que comme les créations purement subjectives, impuissantes, illusoires, de mon tempérament. Ils n'avaient plus de lien avec la nature, avec la réalité qui dès lors perdait tout charme et toute signification et n'était plus à ma vie qu'un cadre conventionnel comme l'est à la fiction d'un roman le wagon sur la banquette duquel le voyageur le lit pour tuer le temps. (Marcel Proust, Du côté de chez Swann, p. 202)

2009/02/26

Simon et moi, sur le café et le riz

Gousse dit :
J'ai cassé mon bodom.

simon dit :
Ce n'est pas grave, tu ne bois plus de café, Gousse.

Gousse dit :
Je bois du café, Simon, j'en ai même bu un avec toi dimanche. 

simon dit :
Du DÉCA. C'est pas du vrai  

Gousse dit :
N'importe quoi. Comme si du riz blanc n'était pas du riz. 

2009/02/24

Entendu sur la ligne bleue

Deux adolescentes lisent ensemble la page du journal Métro réservée aux nouvelles de la STM : 
"Moi, je prendrais cet argent-là pour étendre le métro. On est en pleine crise économique, c'est pas le temps de mettre plus d'autobus!"

2009/02/21

Dans les journaux

Deux chroniques délicieuses ce week-end :
Pierre Foglia, Le pervers
Gil Courtemanche, Une leçon de démocratie

2009/02/18

Un asticot mal placé

J'étais récemment assis à la table d'un café branché avec un ami que je n'avais pas revu depuis son long périple dans de lointaines contrées. Son récit était si passionnant que j'en oubliais les doux et jolis serveurs qui allaient et venaient dans tous les sens. Soudain mon ami s'inséra un doigt dans l'oreille, qu'il se mit à agiter avec vigueur, comme s'il tentait d'y déloger quelque chose, tout en continuant de me parler, comme si de rien n'était, mais après un moment, n'ayant toujours pas réussi à venir à bout de sa démangeaison, s'excusa du temps qu'il prenait à faire un geste si peu élégant. Compréhensif de nature, et si accommodant, je lui dis de prendre tout le temps qu'il jugerait nécessaire. 

Ce petit jeu dura un moment, jusqu'à ce que, enfin, mon ami sorte triomphalement le doigt de son conduit auditif et qu'à ce geste, un petit résidu blanc, projeté violemment hors de sa tanière, atterrisse sur la table. En y regardant de plus près, je reconnus un asticot qui se tortillait. Mon ami prit alors une serviette de papier pour écraser la petite créature et, devant mon soupir de soulagement, se confondit en excuse. Il m'expliqua que cela lui arrivait un ou deux fois par semaine depuis le Brésil. Et moi de balayer cette explication d'un geste de la main : "Je pensais que tu allais le mettre dans ta soupe!"

2009/02/16

Ce qu'exige l'amour

Que nous croyions qu'un être participe à une vie inconnue où son amour nous ferait pénétrer, c'est, de tout ce qu'exige l'amour pour naître, ce à quoi il tient le plus, et qui lui fait faire bon marché du reste. Même les femmes qui prétendent ne juger un homme que sur son physique, voient en ce physique l'émanation d'une vie spéciale. C'est pourquoi elles aiment les militaires, les pompiers; l'uniforme les rend moins difficiles pour le visage; elles croient baiser sous la cuirasse un cœur différent, aventureux et doux; (Marcel Proust, Du côté de chez Swann, p. 142)

2009/02/15

La fille du jardinier

Quelquefois j'étais tiré de ma lecture, dès le milieu de l'après-midi, par la fille du jardinier, qui courait comme une folle, renversant sur son passage un oranger, se coupant un doigt, se cassant une dent et criant : "Les voilà, les voilà!" (Marcel Proust, Du côté de chez Swann, p. 129)

2009/02/13

Montréal et Barcelone, capitales du night life.

Du plaisir de lire

Enfin en continuant à suivre du dedans au dehors les états simultanément juxtaposés dans ma conscience, et avant d'arriver jusqu'à l'horizon réel qui les enveloppait, je trouve des plaisirs d'un autre genre, celui d'être bien assis, de sentir la bonne odeur de l'air, de ne pas être dérangé par une visite; et, quand une heure sonnait au clocher de Saint-Hilaire, de voir tomber morceau par morceau ce qui de l'après-midi était déjà consommé, jusqu'à ce que j'entendisse le dernier coup qui me permettait de faire le total et après lequel le long silence qui le suivait semblait faire commencer dans le ciel bleu toute la partie qui m'était encore concédée pour lire jusqu'au bon dîner qu'apprêtait Françoise et qui me réconforterait des fatigues prises, pendant la lecture du livre, à la suite de son héros. Et à chaque heure il me semblait que c'était quelques instants seulement auparavant que la précédente avait sonné ; la plus récente venait s'inscrire tout près de l'autre dans le ciel et je ne pouvais croire que soixante minutes eussent tenu dans ce petit arc bleu qui était compris entre leurs deux marques d'or. (Marcel Proust, Du côté de chez Swann, p. 128)

2009/02/12

Si mes parents m'avaient permis, quand je lisais un livre, d'aller visiter la région qu'il décrivait, j'aurais cru faire un pas inestimable dans la conquête de la vérité. Car si on a la sensation d'être toujours entouré de son âme, ce n'est pas comme d'une prison immobile; plutôt on est comme emporté avec elle dans un perpétuel élan pour la dépasser, pour atteindre à l'extérieur, avec une sorte de découragement, entendant toujours autour de soi cette sonorité identique qui n'est pas écho du dehors mais retentissement d'une vibration interne. On cherche à retrouver dans les choses, devenues par là précieuses, le reflet que notre âme a projeté sur elles, on est déçu en constatant qu'elles semblent dépourvues dans la nature, du charmes qu'elles devaient, dans notre pensée, au voisinage de certaines idées [...] (Marcel Proust, Du côté de chez Swann, p. 127)

2009/02/11

Tous les sentiments que nous font éprouver la joie ou l'infortune d'un personnage réel ne se produisent en nous que par l'intermédiaire d'une image de cette joie ou de cette infortune; l'ingéniosité du premier romancier consista à comprendre que dans l'appareil de nos émotions, l'image étant le seul élément essentiel, la simplification qui consisterait à supprimer purement et simplement les personnages réels serait un perfectionnement décisif. (Marcel Proust, Du côté de chez Swann, p. 125)

2009/02/09

Méchant bonbon

J'ai un collègue chinois qui m'a donné un bonbon de son pays. Je ne comprends rien de l'étiquette, mais on me jure qu'il n'y a ni noix, ni amandes, que du café.   Le bonbon est d'un brun très foncé, il est dur et luisant, et dégage une forte odeur de café brûlé. Quand je le mets dans ma bouche, j'ai l'impression de passer ma langue sur le fond d'une cafetière où le café, sans cesse réchauffé, se serait évaporé, puis calciné jusqu'à former une croûte. Heureusement, un  léger goût de sucre rend ce premier contact agréable. Mais on se lasse bien vite et le goût de vieux café brûlé prend toute la place. Et on s'inquiète de penser que le bonbon, si dur, prendra beaucoup de temps à fondre. 

Alors qu'elle a étudié différentes villes qui ont une histoire coloniale et linguistique semblable à celle de Montréal, dont Calcutta en Inde, Barcelone en Espagne, Prague en République tchèque, ou Trieste en Italie, elle dit n'avoir trouvé aucun exemple comparable à Montréal en matière de particularités linguistiques. [...] En fait, c'est à Barcelone, où se côtoient le catalan et l'espagnol, et où l'on trouve une sorte de catalan métissé d'espagnol, que Sherry Simon trouve les similarités les plus vives avec la réalité linguistique de Montréal, marquée par la forte présence de deux langues parlées internationalement. (Le Devoir, 7 février 2009)

2009/02/08

Elles arrivent en robe légère, fardées et coiffées, baisent en entrant la main des maîtres de maison. Mais le fard est moins pour donner l'illusion d'être belles que les apparences de la santé. Sous le rouge et la poudre, elles ont dissimulé leur vérole, leur phtisie et le paludisme.
- Claude Lévi-Strauss, Tristes tropiques, p. 444

2009/02/07

La margarine

Par un beau matin ensoleillé, lors de mon premier voyage en Catalogne, ma belle-mère a mis un pot de margarine sur la table. Je me suis tout de suite arrêté de manger pour regarder, un peu ébahis, la couleur du condiment. J'ai ensuite expliqué à toute la famille que, une loi empêchant, au Québec, la margarine d'être jaune, j'avais grandi dans un monde où elle était blanche.

À moins d'être en visite, je ne mange pas de margarine. Mais mon Catalan, lui, "en beurre ben épais", comme on dit. Cette semaine, comme bien souvent, il avait laissé le pot de margarine ouvert sur la table. Cette fois, elle était jaune. Je me suis retenu de la prendre en photo. La loi est tombée. La fin d'une époque.

2009/02/04

Ma première loge

La Catalogne et moi sommes entrés dans la loge de la star après que celle-ci s'en soit allée rejoindre ses fans, qui l'attendaient. L'endroit était vaste, très éclairé, et rempli de miroirs. Les robes de l'actrice étaient suspendues mollement près d'un mur, lasses sans doute de jouer chaque soir depuis des semaines. "Paix! Paix!", avons-nous crié, en cherchant dans tous les recoins possibles et imaginables. Soudain le mime est apparu. "Viens-tu souper avec nous?", lui avons-nous demandé. Il a hoché de la tête en souriant et nous sommes sortis tous les trois, sans dire un mot, par une porte dérobée.

2009/01/30

2009/01/27

Bye Barcelone, allo Rio

Si les données voyagent en quelques millisecondes, il demeure impossible d'abolir les fuseaux horaires, et donc que des spectateurs de Montréal et de Barcelone soient dans les mêmes dispositions d'esprit. C'est pourquoi René Barsalo entrevoit une accélération des partenariats nord-sud. « Avec Rio, nous n'avons qu'une heure de décalage, plus ou moins », illustre-t-il. (Radio-Canada.ca)

Entendu chez le boulanger

Une cliente : Pardon, est-ce que vous avez des toilettes ?
Le boulanger : Oui, vas-y entre les deux frigidaires.

2009/01/25

Un beau titre idoine sorti tout droit de la crypte radio-canadienne :

Trouble affectif saisonnier
Ce mal que répand la froideur

2009/01/24

La parabole du klaxon et du criard

Deux amis vont en chercher un troisième en auto. Le conducteur s'arrête devant la tour à logement de l'ami et klaxonne longuement pour l'avertir de son arrivée. Au bout d'un moment, l'ami passager sort du véhicule. L'ami conducteur, pensant que son camarade monte chercher le retardataire, arrête alors de klaxonner. Or l'autre, plutôt que de monter, se met à hurler : "He! Ho! Jérôme! He! HE! ON EST LÀ! HE! HO! JÉRÔME!" Furieux de honte, le conducteur sort à son tour de l'auto et apostrophe le criard : "Qu'est-ce qui te prend ? T'es fou ou quoi ? Crier comme ça sur le trottoir !
- Pas plus que le gros con qui klaxonnait il y a un instant", répond l'autre avant de retourner s'asseoir.

Rouler des yeux sur les Ramblas

Michèle Ouimet, qui revient de Barcelone, compare la ville à Montréal. La comparaison est émotive, exagérée, et parfois mensongère :
La ville est belle, disais-je. De grandes artères la traversent, dont La Rambla qui part du centre-ville et finit sur une plage de sable qui donne sur la mer Méditerranée.
Or, les Ramblas débouchent sur le Port Vell (le Vieux port). Les plages sont plus au nord. Pour faire un rapprochement, on pourrait penser à la place Jacques Cartier. Du coup, la suite de la critique ne tient plus, car la Place a à peu près, mais à plus petite échelle, les mêmes attributs que les Ramblas :
Au centre de La Rambla, un immense trottoir où les gens déambulent tranquillement. Les autos circulent de chaque côté de cette esplanade. Elles ont moins de place que les piétons.


Une grosse part de la critique de Ouimet sur Montréal porte sur le froid. Elle reproche à Montréal son climat, alors qu'il fait si doux à Barcelone :
À mon retour dans la vallée glacée du Saint-Laurent, mon corps n'a pas supporté le choc thermique. Je suis passée de +12 degrés à -20 et quelque. J'ai attrapé un rhume, avec, en prime, un mal de gorge qui a aiguisé ma mauvaise humeur et mon regard noir sur Montréal.
C'est complètement déloyal. Le rhume a probablement été contracté dans l'avion, ou même directement à Barcelone. Si elle était resté chez elle, elle serait peut-être en meilleure forme.

Elle termine sur ces mots :
Barcelone est beaucoup plus âgée que Montréal. Pourtant, c'est Montréal qui a l'air d'un petit vieux irascible. Pas Barcelone qui, elle, a les allures d'une jeune femme même si elle a plusieurs siècles dans le corps.
Et moi je connais une vieille femme aigrie, mais je ne vous dirai pas qui c'est.

2009/01/23

Alain Hochereau, dans Voir, interviewe la rédactrice en chef de Créativité Montréal, Sylvie Berkowicz, au sujet d'une série télé sur la créativité culinaire :
Y aura-t-il une suite aux 13 émissions actuelles?

"Oui. Je travaille déjà sur la prochaine série. Après New York, Paris, Barcelone, Montréal et Toronto, j'ai l'intention d'explorer d'autres villes comme Londres, Copenhague ou Vancouver." ("De la créativité dans l'assiette", Voir.ca)

2009/01/21

La petite Agnès

C'était hier la fête de Sainte Agnès de Rome, morte à 13 ans d'un coup de couteau dans la gorge, après plusieurs tentatives infructueuses de la violer et de la brûler vive.

Nous sommes à Rome en l'an 303. La petite Agnès refuse de marier le fils d'un puissant sous prétexte qu'elle est chrétienne et promise à Jésus. Insulté, l'homme décide qu'Agnès mérite la mort, mais les lois de Rome à l'époque interdisent de condamner les vierges; ce qui ne signifie pas pour autant, quand on y pense, que les vierges étaient réellement protégées du bûcher, mais seulement assurées d'être préalablement violées, d'ailleurs la suite de l'histoire nous le montrerait très bien, n'eut été des miracles qui sauveront la petite sainte nitouche. 

Car miracle il y a, alors que la pauvre Agnès, complètement nue, est traînée dans les rues de Rome jusqu'au bordel le plus lointain, prie le bon dieu de protéger sa vertu et voit sa chevelure s'allonger rapidement jusqu'à couvrir tout son corps. Sans ce miracle, nous sommes en droit de penser qu'un bedeau, l'apercevant au sortir d'un magasin, lui aurait sauté dessus pour assouvir son vil désir et ainsi permettre au bourreau de brûler sa victime séance tenante. Au lieu de cela, Agnès arrive au bordel. On croit qu'elle est cuite, mais la cécité frappe tous ceux qui tentent de la souiller. Sa vertu est sauve.

Le fils du puissant, sans doute pour oublier sa peine d'amour ou envoyé là par son père qui lui a promis une belle surprise, vient faire son tour au bordel, mais meurt subitement. Furieux, son père condamne Agnès une bonne fois pour toute au bûcher, mais les flammes refusent de lécher la chrétienne et se jettent plutôt sur les bourreaux. 

En désespoir de cause, on lui plante un couteau dans la gorge.

Aujourd'hui, Sainte Agnès est la patronne : 
de la chasteté, des couples, de la pureté corporelle, des enfants de Marie, du Colegio Capranica de Rome, des récoltes, des guides (scoutisme), des filles, des victimes de viol, du diocèse de centre de Rockville dans l'État de New York et des vierges. (Wikipedia)

2009/01/18

Quand on se compare...

Il suffit d'aller visiter le site de Tourisme Montréal pour constater à quel point nous nous racontons des blagues: la superbe vidéo promotionnelle qui accueille le visiteur lui présente un Montréal 100% estival. Pas un seul flocon, que des images de festivals en plein air, de terrasses et de marchés publics. Un peu plus et on se croirait à Barcelone...
- Nathalie Collard, "Vivre l'hiver", Cyberpresse

2009/01/16

Une bouche de métro

Une belle histoire d'une ex-pucelle, à lire ici.

2009/01/12

J'ai sévi sur entendu.ca

Mais je dois avouer qu'il y a un malentendu : ils étaient encore dans le magasin. Ils venaient de payer et s'apprêtaient à sortir. 

À buse

Ce matin, je ne me suis pas laissé abuser par le vol du corbeau au-dessus de ma tête : les cris qui m'ont sorti de ma torpeur matinale ne venaient pas de cet oiseau-là. Il fallait plutôt regarder plus près du sol, dans ce buisson devant le concessionnaire Honda. Un grand oiseau hurlait, sans doute pour nous dire qu'il n'avait pas l'habitude d'être là. J'ai traversé la rue pour m'approcher un peu. En me voyant, l'animal s'est envolé dans ma direction, puis s'est perché sur un fil, juste au-dessus de moi. C'était une buse.

Notre personnalité sociale est une création de la pensée des autres.
- Marcel Proust, Du côté de chez Swann, p. 57

2009/01/11

Me taper Proust

Lire tout À la recherche du temps perdu est un de mes projets pour 2009.

2009/01/09

Barcelone est notre modèle

Ça fait un bon moment déjà que je remarque qu'on compare régulièrement Montréal à Barcelone, dans les médias.  J'ai décidé de recenser toutes ces comparaisons.  

On commence ce matin avec un constat d'échec signé Rima Elkouri: 
Il y a un moment déjà que je n'attends plus grand-chose de l'administration municipale actuelle. Je ne m'attends pas à ce qu'elle puisse avoir une vision pour Montréal. Je ne m'attends pas à ce qu'elle transforme Montréal en Barcelone. (Cyberpresse)

2009/01/08

7 pour 1

J'ai mis 1$ dans la machine à Coke et 7 canettes sont sorties. 

2009/01/05

Amour, amour...

J'ai passé les Fêtes à pleurer la Catalogne partie festoyer dans sa famille lointaine.  Le soir du 31, quand il était minuit dans son pays, j'ai fait sonner en vain son cellulaire, puis j'ai envoyé des textos. J'étais chez des amis, je leur disais, en soupirant : je ne comprends pas, la Catalogne ne répond plus.

Vers 22h00, on a sonné à la porte. Simon m'a supplié de répondre, car il n'attendait plus personne et que ce visiteur inattendu le terrifiait. Je suis allé répondre : c'était la Catalogne, plus belle encore que dans mes souvenirs.  Sur le coup, j'y croyais à peine, car elle ne devait arriver que le 6 janvier.  Mais ce 6 janvier n'était qu'un mensonge, et le 31 décembre était une surprise. La Catalogne m'a dit:  "Gousse, ça fait trois ans que nous sommes ensemble, ce soir. Je ne pouvais pas manquer ça. "

Et les convives de filmer mes larmes de joie. 

2009/01/02

La honte et les sourcils

De plus, outre la honte à me voir la tête entièrement rasée, l'absence de sourcils, jointe à la calvitie de ma tête, m'enlaidissaient si bien que le mieux pour moi était de ne rien faire et de ne rien dire.
- Pétrone, Le Satiricon