2008/11/28

Je le savais

Je vous l'avais dit...:

Au lieu de faire preuve de leadership en période difficile, au lieu de s'élever au-dessus de la mêlée et de proposer une vision, le gouvernement Harper semble vouloir profiter de la crise économique pour faire passer son agenda, la réduction de l'État, l'interdiction du droit de grève pour les fonctionnaires, ou pour se lancer dans des manoeuvres partisanes franchement vulgaires, comme l'abolition des subventions aux partis politiques. 
- Alain Dubuc, "Est-ce qu'ils sont tombés sur la tête?", Cyberpresse

2008/11/25

Perronnisme

En regardant le débat des chefs, il me vient une envie de perronnisme :
Ce soir nos chefs de parti se battent à couteaux rompus.

En février dernier, écoeuré de l'hiver, je me suis juré de m'acheter une semaine dans le sud s'il se remettait à neiger en novembre cette année... 

Aujourd'hui, 25 novembre, la première neige est tombée sur le Chinatown.

Soupir. 

Je n'ai pas les moyens de mes ambitions. 

2008/11/24

Dis-moi qui tu manges...

Je pensais en avoir pour mon argent en louant Cannibal Holocaust, dans la section "Gore - Cannibalisme" (complètement dans le fond, dans le bas, à droite, de la section Horreur) du club vidéo Beaubien, mais j'ai été déçu. Imaginez, quand le film est sorti en 1980, les réalisateurs ont dû prouver devant les tribunaux que les acteurs n'étaient pas morts pour le bien du tournage. Pour ma part, j'ai trouvé que ça manquait sang et de cris. C'est vrai, quoi. On peut difficilement se faire ouvrir la panse et répandre ses tripes dans les mains tremblantes des indigène sans lâcher un cri déchirant... et encore moins sans saigner abondamment.

Par ailleurs, les scènes les plus difficiles à regarder n'étaient pas celles auxquelles je m'attendais, car le bras qu'on croque se laisse croquer sans crier; le foie qu'on dévore se laisse dévorer comme les foies dans nos assiettes; mais la femme qu'on viole dans une mare de boue se défend, elle; celle qu'on attache et frappe à la tête souffre. C'est la souffrance qui est difficile à regarder, pas ces gens qui s'empiffrent d'autres gens. Rien n'est plus pittoresque qu'une bande de quidams évachés, repus et rotant à l'ombre d'un arbre parasol.

Ce film ennuyant terminé, je suis tombé sur une de ces présentations de fin de soirée à TVA, un film idiot au titre idoine, Rencontre fatale, l'histoire d'une mère divorcée qui reçoit des appels anonymes après s'être fait coller au cul sur l'autoroute, la nuit, par un chauffard. Rudement plus efficace, côté suspens, que Cannibal Holocaust. Imaginez, la femme rejoint son auto dans un stationnement désert, à la fermeture des bars. Elle remarque une crevaison. Elle prend peur, retourne se réfugier au bar, qui lui appartient, et appelle son ex-mari. Moi, je sais pas, ça me fout la trouille.

Puis le lendemain matin, pris d'une quinte de toux, je sens un morvion dans ma bouche. Je cours le cracher avec dégoût aux toilettes. Ainsi penché au-dessus de la cuve, je sens mon estomac se tordre, mon déjeuner remonter mon oesophage... je me ressaisis. J'ai presque vômi de dégoût. Comme quoi une petite boule de morve, venue de ma propre personne, peut faire bien plus que tous les Cannibal Holocaust.

2008/11/18

Mystère

Il paraît que ce matin, sur la chaussée de la rue d'Iberville, à la hauteur du parc Molson, deux miches de pain troublaient la circulation. À deux pas de là, sur le trottoir, gisait un pigeon mort.

2008/11/17

Une mauvaise nouvelle

Ce matin, en me rendant travailler, j'ai vu un homme de mon âge sortir en trombe d'une clinique médicale. Il balbutiait dans son cellulaire tout en cachant ses yeux avec sa main libre. Il s'est enfui dans une ruelle en pleurant. Je pouvais entendre ses pleurs, ils s'entendaient de très loin.  Ces sanglots me glaçaient le sang tant ils étaient profonds et chargés de chagrin. Deux coins de rue plus loin, je les entendais encore.

2008/11/13

Mon troisième oeil

Mes prévisions semblent vouloir se réaliser.

Guy et moi, sur la défection et la grippe

Gousse: 
Je suis pris de violentes diarrhées.

Guy dit :
Tiens, moi aussi ce matin. C'étaient les épices d'hier.

Gousse dit :
Pour ma part, j'ignore ce que c'est. Mon ventre est parcouru de spasmes qui me traînent de force au sale trône de porcelaine. Je m'y assis et j'y souffre.  Mes mains tremblent. J'ai des frissons. Mais je n'ai plus mal à la gorge, c'est déjà ça.

Guy dit :
C'est dans l'air. Docteur ché pu qui en parlait ce matin.

Gousse dit :
On dirait que mon rhume a amorcé une descente. Parti des poumons, il atteint maintenant mon anus. 

Guy dit :
Tu chies ta grippe. Delirium tremens intestinaux.

Gousse  dit :
Oui, je chie ma grippe. J'ai la grippe dans les trippes. Une grippe trippante. 

2008/11/10

Voyager en novembre

Des fleurs dans les prés, des manches courtes au soleil, Barcelone sans touristes.  Voilà un aperçu de mon weekend en Espagne.  J'avais l'impression d'être en mai.  Novembre en Catalogne a des allures de printemps. Novembre est vert, là-bas, alors qu'ici il est gris. 

Barcelone... bon sang... que dire. C'était ma troisième fois là-bas, seulement quelques heures, mais je n'ai jamais autant aimé cette ville qu'à ce moment-là, sans les touristes. Les Ramblas aux Catalans. Merveilleux, merveilleux, merveilleux. Je veux dire, vraiment merveilleux. Cet émerveillement dont tout le monde parle en revenant de cette ville, je l'ai eu samedi. 

Je recommande à tout le monde au Québec de faire cette folie, partir quatre petits jours en Europe et revenir. Ça brise encore plus la routine qu'une fin de semaine au chalet dans les Laurentides. 

2008/11/05

Entendu un soir d'élections américaines

"C'est un changement de... de transformation, oui un changement de transformation."


Alors qu'Obama avait 207 votes électoraux sur les 270 requis, Bernard Derome n'arrêtait pas de répéter, pendant une vingtaine de minutes au moins, qu'il manquait 73 votes au candidat pour remporter la victoire. 

Miss Meteo a parlé de précipitations liquides quelque part Canada. 

Quelqu'un à TVA a dit: "on l'a venu venir".

Sophie Langlois n'en revenait pas que la grand-mère kenyanne d'Obama lui ait dit qu'elle était sa petite-fille. " Elle m'a tenu la main pendant toute l'entrevue! J'ai une grand-mère, maintenant, une grand-mère kenyanne!" Bernard Derome, agacé, a fait signe qu'on la fasse taire. Quelques secondes plus tard la communication était coupée.


De retour la semaine prochaine. Je prends l'avion pour Majorque et Barcelone et reviens dimanche.