2005/02/23

La fatigue

"Rien ici ne vous annonce le malheur, et cependant, malgré ces apparences, je suis au désespoir. Mes chagrins m'ôtent le sommeil, je deviendrai laide."
- Honoré de Balzac, Le père Goriot

2005/02/21

Faire des enfants

«Il y a des jeunes qui viennent à mon restaurant et me disent qu'ils sont victimes de racisme. Le problème, c'est qu'ils ne font rien de bon. Ils ne vont pas à l'école, ils font des enfants à gauche et à droite, puis ils traînent dans les rues», déplore-t-il, assis derrière le comptoir de son restaurant.
- La Presse

Le froid des autres

"Mon Dieu! mais je dis des bêtises, monsieur Eugène. Il fait froid ici pour vous. Mon Dieu!"
- Honoré de Balzac, Le père Goriot

2005/02/19

Passer à autre chose

Enfin terminé la lecture des Choses cachées depuis la fondation du monde, oeuvre qui, malgré sa perspective chrétienne, n'en demeure pas moins intéressante et révélatrice. J'imagine que d'autres oeuvres de René Girard, moins tournées vous les Saintes Écritures celles-là, seraient à même de m'intéresser davantage, mais je vous le dis en toute sincérité: il est temps de passer à autre chose.

2005/02/16

Kyoto my love

Voilà, c'est aujourd'hui que ça commence, le grand projet de rendre le monde plus froid. Figer le climat pour rendre la terre plus confortable est une idée s'inscrivant parfaitement dans la lignée des grandes utopies.

En attendant le prochain front froid, voici quelques images saisissantes du retrait de l'hiver.

2005/02/11

"Quelques moments de silence s'écoulèrent, et le pauvre étudiant, par une sorte de stupeur honteuse, n'osait ni s'en aller, ni rester, ni parler.
- Le monde est infâme et méchant, dit enfin la vicomtesse."

- Honoré de Balzac, Le père Goriot

2005/02/10

La moitié gauche du scrotum

"Après avoir arraché le testicule gauche de M. Jones, Melle Monti a essayé de l'avaler mais l'a finalement recraché. Un ami de Geoffrey Jones, qui se trouvait dans une pièce voisine, l'a récupéré et le lui a immédiatement redonné en lui disant: "c'est à vous"."
- Un article du Monde

2005/02/08

Les droïdes

Je ne veux pas sombrer dans le potinage de fond de ruelles, mais ça aurait l'air que Kate Winslet et Hilary Swank sont des ROBOTS. À preuve leurs propos retenus dans un article de la BBC:


"It's like you're all going through this thing together," she said. "It's just so kind of exciting and mysterious and strange and glorious. And you're all sort of in the bubble together."
- Kate Winslet


"I'm just as in awe and humbled and speechless that I am in this position again," Swank said. "And it's certainly not any easier. You're still just as nervous, you still can't believe it."
- Hilary Swank


Les deux actrices ont répondu en trois phrases, ont remplacé les virgules d'une énumération par des and et ont commencé la phrase suivant ladite énumération par un beau gros And bien senti.

Réponses programmées.

Je me méfie.

2005/02/07

Les sels

"Certains hommes se trouvent plus à l'aise sur le terrain, devant un homme qui leur menace le coeur avec une épée, que devant une femme qui, après avoir débité ses élégies pendant deux heures, fait la morte et demande des sels."
- Honoré de Balzac, Le père Goriot

2005/02/06

C'est le pied

"- Il fait un fameux froitorama ! dit Vautrin. Dérangez-vous donc, père Goriot ! Que diable ! Votre pied prend toute la gueule du poêle.
- Illustre monsieur Vautrin, dit Bianchon, pourquoi dites-vous froitorama ? Il y a une faute, c'est froidorama.
- Non, dit l'employé du Muséum, c'est froitorama, par la règle : j'ai froit aux pieds."

- Honoré de Balzac, Le père Goriot

2005/02/03

Une chanson me hante

"L'amour a pris son temps
À travers les vents de janvier
Pour réchauffer l'hiver frileux."

- Nathalie Simard, L'amour a pris son temps, chanson-thème de La guerre des tuques

Depuis trois jours et trois nuits, sans arrêt je la fredonne.

2005/02/01

Partir plus tôt, de bon matin, est une bonne façon d'arriver tôt.
Partir plus tôt, de bon matin, est une bonne façon de voir ce qui arrive avant qu'on arrive.
Alors on se retrouve, le premier du mois, dans un file allant tout droit vers la guérite.
Je n'ai pas l'habitude de ces files matinales. J'arrive toujours trop tard.
Mais celle-ci me surprend par sa lenteur. A-t-on idée de tant traîner quand les métros viennent et repartent en pleine heure de pointe?

Rendu à mon tour, il était bien certain que je saurais de quoi il en retourne. Et j'ai vu: j'ai vu l'homme qui comptait, recomptait et re-recomptait, en chantonnant, chaque billet de banque qu'on lui donnait. Ensuite il nous donnait notre carte du mois. Puis il recomptait tout encore, s'assurant que tout y était. Puis enfin, quand tout était bien compté, et seulement à ce moment-là, non sans avoir d'abord recompté encore, il acceptait d'écouter le prochain client.

Je sais, il n'y a ni honte, ni froid dans cette histoire, seulement une petite frustration, celle d'être parti plus tôt pour arriver à la même heure que d'habitude au bureau.