2007/02/28

Reconnu hier au Magellan parmi un groupe de convives: Jacques L'Heureux et Marcel Leboeuf.
Je pense que c'était un party Virginie.

Guy et moi, sur les aimants supraconducteurs

Le plus gros aimant supraconducteur du monde, lourd comme cinq avions de ligne, a entamé sa descente sous terre mercredi matin à l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire (Cern) pour une expérience de re-création de l'univers.
- Cyberpresse.ca
Myriosis dit :
Recréer l'univers. Rien de moins.

Guy dit :
Pourquoi les aimants supraconducteurs créent-ils l'univers ? C'est étrange. Je croyais qu'ils ne permettaient que la lévitation, et pas la création d'univers. Décidément, ces aimants sont magiques. J'en aimerais bien un.

Myriosis dit :
Avec un aimant, on peut réinventer le monde. Avec un amant aussi.

Guy dit :
Oh oui. Je crée plus avec mon amant qu'avec des aimants. Mais je dois t'avouer que mes aimants, à la maison, ne sont pas supraconducteurs. C'est peut-être ça, le grand problème de ma vie.

Myriosis dit :
Nous manquons de supraconductivité. Nous sommes trop résistants, vois-tu. Nous résistons. Si nous laissions aller les choses, juste un peu, nous pourrions tout réinventer.

2007/02/27

Trois juifs hassidiques discutent dans le stationnement du concessionnaire de voitures d'occasion situé de l'autre côté de la rue.

Un garçon transporte un microscope, pendant qu'un jeep roule allègrement à sens inverse.

2007/02/26

Souvenirs de neige à Saint-Faustin

À un moment donné, la Catalogne et moi nous sommes retrouvés seuls au milieu du Lac Ovale. C'était aveuglant de neige blanche et de ciel bleu. La Catalogne a sauté par en arrière et est atterrie à plat, sur le dos, dans la neige. Je me suis allongé sur elle et l'ai embrassée passionnément. Le plus beau moment de cet hiver.

Quelques instants plus tard, je me retrouvais dans un fossé, la neige jusqu'à la taille, à ramasser des bouteilles vides que je lançais à la Catalogne. Celle-ci, plus haut, sur la chaussée glissante, jetait tout dans le bac à recyclage que la charrue avait brutalement renversé en déneigeant.

Entendu à St-Jovite

Un soir d'hiver, deux adolescentes discutent devant l'entrée du Métro à Saint-Jovite :

- Qu'est-ce tu fas dehors en gilet bedaine?
- Ben j'ai chaud.
- Va don' chier!
La fille en bedaine montre alors les nouveaux tatouages qu'elle s'est fait mettre dans le pli du ventre. L'autre regarde un bref instant puis dit:
- Ah moi les piqûres... j'vômis, j'menstrue, tout ce que tu veux. Les piqûres, chu pas capable!

2007/02/23

Passe-Montagne et Virginie

Il ne semble pas y avoir de limite à la médiocrité dans Virginie. Un grand moment de télévision : Jacques L'heureux doit sauter la chèvre. En l'écoutant parler, on a parfois des réminiscences de Passe-Partout. On ne sait plus trop si on regarde le mauvais feuilleton ou une parodie de la légendaire émission pour enfant.

Je pense que là, là, on vient de dépasser Fidel Lachance.

2007/02/22

Guy et moi, sur les claviers sans fil et les postes-radios

Guy dit :
J'ai un clavier sans fil. La base est loin. Parfois je tape et les caractères se perdent dans l'air. Les ondes s'en vont ailleurs, dans un poste-radio peut-être.

Myriosis dit :
Et alors dans la radio, un vieux solitaire entend friturer "M... y... io... s...i... s". Le "r" s'est perdu encore plus loin.

Guy dit :
OH! Oui, voilà, en plein ça.

Par ma fenêtre

Un homme traverse la rue. Il pourrait être joli, mais il porte ses bas blancs par-dessus ses pantalons de jogging.

2007/02/20

La fin du café

Les cafés refroidissentCe matin au bureau, devant la cafetière, je me suis surpris à ne pas vouloir me servir une tasse. Je suis retourné m'asseoir. Puis après deux minutes je suis allé me verser une mini-tasse.

Quelque chose se passe, je ne bois plus de café. Je crois n'être plus accro.

Ah mille souvenirs de ce goudron noir me brûlant l'estomac!
Sa lente descente dans mon eosophage!
Adieu, amertume matinale!
Adieu, selles!

2007/02/18

Le gin subversif

À l'entrée du bar hier, une affiche nous prévenait qu'il s'agissait d'un club privé. N'entre pas qui veut. "Nous sommes avec Manon", ai-je dit à l'entrée. Les portes s'ouvrirent devant la Catalogne et moi.

Endroit très branchés, bien léché, excellente house music, sièges et tables full design, foule cosmopolite, aisée. Les hommes étaient des hommes, les femmes étaient des femmes. Ça rutilait le clean. Pas mon monde, vraiment pas mon monde, mais l'idée de m'asseoir et de l'observer quelques minutes me plaisait bien.

J'ai dit à la Catalogne : "On se croirait dans une annonce de Baileys." Elle approuva. Puis je suis allé au bar commander deux gin tonic.

2007/02/17

Mon père

Parfois une journée commence mal avant même d'être commencée. On se traîne hors du lit à reculons. Mais le téléphone sonne et c'est son père qui dit: tsé ton chum, on aimerait bien le rencontrer.
Bang. Comme ça. Gratuitement. Ça fout par terre ces appels-là. Ça vire une journée de bord - même plus qu'une journée, parce qu'on aurait jamais cru ça possible.

2007/02/16

Top secret

Selon la rumeur, ce documentaire de Canal Plus sur les OGM et des études gardées secrètes a été interdit de diffusion.
Combien de temps restera-t-il sur internet? No sé, mais ce qui s'y dit est pour le moins troublant.
http://video.google.fr/videoplay?docid=-8996055986353195886

(Non, Simon, tu n'es pas obligé de le regarder jusqu'à la fin ;)

2007/02/15

L'aveugle

Ce matin je traversais la rue avec un aveugle au bras. C'était la première fois que ça m'arrivait. Je ne savais trop quoi dire. Mais ça n'avait pas de sens d'avoir un homme accroché à soi et de ne rien dire, alors j'ai demandé s'il voyait un peu. "Non. Si tu ne me parles pas, je ne te distingue pas." Si aveugle qu'il ne voyait pas celui qu'il touchait.
- Avez-vous déjà vu? ai-je demandé.
- Oui, jusqu'à l'âge de quatre ans. Puis c'est parti du jour au lendemain.
Je ne savais plus quoi dire. On dit quoi, après une histoire pareille? C'est terrible? Pouah? Wow? J'ai laissé parler le silence. J'essayais d'imaginer mes souvenirs fussé-je devenu aveugle à quatre ans. J'espère qu'il a compris que mon silence n'était pas de l'ennui, mais bien du trouble.
- Comment c'est arrivé?
- La rougeole.
- Quoi, la rougeole fait ça?
Mais déjà ce n'était plus la même chose. S'imaginer avoir la rougeole à quatre ans, ce n'est pas comme s'imaginer devenir aveugle. Et puis j'ai déjà eu la rougeole - bien avant mes quatre ans, en plus. "He ben", me suis-je entendu dire à mon plus grand déplaisir.

Finalement j'ai marché avec cet homme jusqu'à la rue suivante, le prévenant de la présence de glace ou de congère sur notre chemin. Nous avons traversé Châteaubriand ensemble, puis je l'ai laissé continuer seul dans la bourrasque. J'avais dépassé ma destination et devais rebrousser chemin.

En lui souhaitant la bonne journée, j'ai été étonné que l'homme ne se retourne pas pour me remercier. Mais je crois maintenant que ce doit être tout à fait normal, pour un aveugle, de ne pas se retourner.

2007/02/14

Que signifie cet interdit d'intelligence ? On peut tout dans ce Jardin magnifique, mais pas devenir intelligent - l'arbre de la connaissance - ni immortel - l'arbre de vie ?
[...] Célébrons donc Ève qui opte pour l'intelligence au prix de la mort quand Adam ne saisit pas tout de suite les enjeux du moment paradisiaque : l'éternelle félicité de l'imbécile heureux!
- Michel Onfray, Traité d'athéologie, p. 105

Michel Onfray, Traité d'athéologie, Grasset, Paris, 2005, 315 p.

Coqueluche (suite)

... On trouve aussi Fred Pellerin, et ça c'est particulièrement gênant.

Coqueluche

Quand on cherche "coqueluche" sur Google Images on trouve rapidement André Boisclair.

Ce matin dans le métro une femme toussait tellement que j'ai cru qu'elle avait la coqueluche.

2007/02/12

Retour sur Québec

Les photos de mon escapade dans la Vieille Capitale sont disponibles ici. J'ai passé une très belle fin de semaine:
- Lunch au Tatoum
- Promenade sur l'Esplanade
- Cocktail impromptu au Château Frontenac
- Défilé du Carnaval
- Pétillant souper au Lapin Sauté
- Exposition Botero au MBAQ
- Café à Trois-Rivières

"On dirait les Têtes à Claques".
- Un visiteur devant les peintures de Botero.
J'ai plutôt trouvé que les formes arrondies et généreuses des personnages du peinture rappelaient bien plus le Bonhomme Carnaval. J'attends toujours qu'il en fasse le portrait. Jugez-en par vous-mêmes.

Viscéralement enclins à l'échafaudage de systèmes, nous en construisons sans trêve, singulièrement en politique, domaine de pseudo-problèmes, où se dilate le mauvais philosophe qui réside en chacun de nous, domaine dont je voudrais m'éloigner, pour une raison banale, une évidence qui se hausse à mes yeux au rang de révélation : la politique tourne autour de l'homme.
- Cioran, Histoire et utopie, p. 26

Guy et moi, au sujet de Real Player

Guy dit :
Je hais Real Player. Tu vas sur la page d'accueil, on te l'offre à 39,99 euros. Tu cliques sur le player gratuit, petit lien caché, on te l'offre à 24,99 euros. Il faut cliquer sur un autre plus petit lien. Et voilà, on a la version gratuite, qui est embeddée avec plein de logiciels dont on ne veut pas.

Myriosis dit :
Je le déteste aussi. Je refuse toujours d'installer cette merde, j'attends d'être acculé au pied du mur. Je ne l'installe que lorsqu'il le faut vraiment. Et chaque fois je rage. Et je ne comprends pas pourquoi cette application continue d'exister.

Guy dit :
Et ensuite, tu désinstalles. Ça va m'ajouter de terribles services qui ralentiront Windows.

Guy dit :
On m'offre d'ajouter un lien sur mon bureau pour des jeux gratuits.

Myriosis dit :
Je voudrais vraiment que la compagnie fasse faillite. Une faillite aussi fracassante que spectaculaire. Une faillite, tiens, causée par un tremblement de terre, le siège social englouti par une crevasse où la lave monte.

2007/02/09

Québec City

Sortie à Québec ce week-end. Dans ma liste des choses à faire :
- Voir qu'est-ce kessé qu'on peut faire avec ça, le Carnaval.
- Contempler les grosses toutounes à Botero.

Sur les tsars

Ces tsars aux allures de divinités tarées, géants sollicités par la sainteté et le crime, affaissés dans la prière et l'épouvante, ils étaient, comme le sont ces tyrans récents qui les ont remplacés, plus proches d'une vitalité géologique que de l'anémie humaine, despotes perpétuant en nos temps la sève et la corruption originelles, et l'emportant sur nous tous par leurs inépuisables réserves en chaos.
- Cioran, Histoire et utopie, p. 24

Cette description de la royauté russe me rappelle les descriptions que fait René Girard du sacré et de la royauté sacrée.

2007/02/04

Plusieurs projets de voyages et de périples me tombent dessus ces jours-ci. Sudbury fait partie du lot. En écoutant l'album Je marche à toi, de Chloé Sainte-Marie, je me mets à rêver d'écouter "Le grand besoin" sur la route qui me mènera dans la capitale du nickel.

miroirLa lumière est glacée
Sur les virages dans nos visages
Entre Montréal et Sudbury

- Chloé Sainte-Marie, "Le grand besoin", Je marche à toi

Les libertés ne prospèrent que dans un corps social malade : tolérance et impuissance sont synonymes. Cela est patent en politique, comme en tout.
- Cioran, Histoire et utopie, p. 20

2007/02/02

Hier dans l'autobus ai croisé Paul Cauchon, chroniqueur au Devoir.

2007/02/01

Ni froid ni chaud

Je pense que le code de Hérouxville est très valable. Ca fait longtemps que ça aurait dû être fait ici. Les couteaux dans les écoles, je ne suis pas fort là-dessus. Et les femmes voilées, je n'ai rien contre, mais je trouve qu'il fait un peu trop chaud ici en été pour ça.
- Claude Dumont, maire de Saint-Roch-de-Mékinac
Je ne savais pas qu'un gars de la Mauricie avait des leçons de chaleur à donner aux Algériennes.

Ma question venue du froid : puisqu'il fait assez froid pour ça en hiver, monsieur le maire, ne devrait-on pas permettre et même encourager le port du voile à Mékinac, de novembre à avril ?

À moins que le voile n'ait rien à voir avec la température (c'est juste une idée que je lance, là, monsieur le maire, paniquez pas).

Un nouveau mot: Banjee.