2008/04/30

Maniwaki: Lion en liberté

Je crois que c'est la chose la plus excitante à être arrivée dans ma ville natale depuis l'inondation dans les années 70:

L'animal aurait été élevé par un résident de la réserve de Kitigan Zibi, dans la région de Maniwaki, comme animal de compagnie.
Le lion a été vu pour la dernière fois sur la route 105, mardi soir, vers 21 h 30. Par mesure de prévention, la Sûreté du Québec a avisé les écoles et les garderies de la situation.
-Radio-Canada


MISE À JOUR: Ils en parlent aussi sur Cyberpresse.

2008/04/29

L'envie

The Brazilian footballer Ronaldo is caught up in a sex scandal involving three cross-dressing prostitutes. - BBC

J'envie celui qui a écrit ces lignes, non pas pour Ronaldo, mais pour "sex scandal involving three cross-dressing prostitutes".

2008/04/28

Pardon

Je n'oublierai jamais le jour où j'ai acheté mon iPod. Fabienne Larouche était à la caisse pour acheter Office version Mac. Ça doit faire un bon deux ans de ça. Aujourd'hui, je voudrais offrir mes excuses pour avoir été là en même temps qu'elle.

2008/04/27

Daniel Turp et le domaine .qc

Daniel Turp s'est mis en tête de faire reconnaître le domaine ".qc" pour le Québec. On peut consulter sa pétition à http://www.operationpoint-qc.org/.

Le texte qui présente la pétition prétend ceci:
Les Catalans et les Catalanes ont réussi à obtenir le droit d'enregistrer un nom de domaine avec l'extension nationale « .CAT » pour « CATALUNYA ».
Or, c'est faux. Le domaine .CAT ne signifie pas Catalunya, mais renvoie plutôt à la langue et à la culture catalanes. L'organisme qui gère le domaine .cat le dit d'ailleurs clairement :
El domini .cat, és un domini genèric com el .com o el .org, però adreçat específicament a la comunitat lingüística i cultural catalana a Internet. - domini.cat (L'adresse est donnée sur le site même de la pétition de M. Turp!)
Notez que l'extension ".cat" a trois caractères. Normalement, si je ne m'abuse, les extensions à deux chiffres désignent des états. Il y a d'ailleurs des démarches en Catalogne pour faire reconnaître le domaine ".ct" qui, dans ce cas, signifierait Catalunya.

Enfin, le texte de la pétition mentionne quant à lui qu'un "précédent a été établi en Catalogne et que les Catalans et les Catalanes peuvent désormais enregistrer un nom de domaine de premier niveau avec une extension nationale .CAT". Certes, le Québec veut son .qc, la Catalogne veut son .ct, sur ce point les deux nations se comparent, mais prétendre que le Québec puisse avoir son .qc parce que la langue et la culture catalanes ont leur .cat est pour le moins douteux... à moins que l'objectif soit de promouvoir la langue québécoise? Daniel Turp aurait sans doute intérêt à regarder les arguments qui appuient le .ct plutôt que de donner le .cat en exemple. En attendant, je refuse de signer une pétition qui contient des arguments falacieux.

2008/04/24

Arriver quelque part

La cathédrale de GironaJ'ai déjà dit sur ce blogue qu'en débarquant dans un pays nouveau, on est ébloui. Mais je n'ai pas dit qu'au bout de quelques jours on finit par voir quelque chose, on finit par se rendre compte qu'on est rendu quelque part. En Catalogne, ça m'est arrivé après trois jours, dans la cathédrale de Girona.

Mon Catalan et moi venions de quitter sa ville natale pour parcourir des bouts de campagne et des petits villages que ni lui, ni moi (bien sûr) ne connaissions, pour arriver en fin de journée à Girona. Le but avoué de cette excursion était d'aller chercher une amie catalane qui arriverait à 19h30 à l'aéroport de la ville. À 18h30, Girona se profilait à l'horizon et la lumière de plus en plus oblique du soleil rendait éclatante l'imposante cathédrale blanche. Sa domination sur la ville était visible à des kilomètres. Jusque-là je n'avais vu que de sobres églises romanes et la modeste et hétéroclite cathédrale de Solsona, or j'avais devant moi ma première véritable cathédrale européenne, aussi bien dire ma première véritable cathédrale, c'est-à-dire issue de ces élans de foi qui poussaient les hommes au grandiose. Non pas que la foi m'excite, mais j'ai un faible pour les fièvres et leurs effets.

Girona sur rives du TerEnfin, nous entrons dans la ville et mon Catalan m'annonce que nous passerons par la cathédrale avant d'aller chercher l'amie à l'aéroport. Quoi? Mais nous n'avons que quelques minutes, ne pourrions-nous pas plutôt aller la chercher et revenir ensuite, ou même demain, quand nous ne serons pas pressés? Non, Gousse, cette cathédrale est très belle, il faut que tu la vois. Raison de plus pour revenir quand nous aurons le temps, non ? Non. Il a garé la voiture sur le bord du Ter, le fleuve qui traverse la ville. Je l'ai suivi à contre-coeur dans les rues étroites, tentant d'absorber tout ce que je voyais malgré la hâte et notre pas de course. À l'église, il fallait payer. "Catalan, ça n'a aucun sens de payer, nous n'avons que dix minutes. Revenons plus tard avec ton amie", ai-je suggéré. "Non, nous avons le temps", m'a-t-il répondu. Tout ceci n'avait aucun sens, mais j'ai payé quand même. Puis je suis entré dans la nef. Et c'est là, oui là, que je me suis rendu compte que j'étais rendu quelque part.

Le cloître de la cathédraleC'est que je ne m'y attendais pas, voyez-vous ? Mon Catalan avait quelques pas d'avance sur moi, mais quand il s'est retourné, il a vu les larmes qui coulaient sur mes joues. Qu'est-ce qui se passe ? s'est-il inquiété. Oh, c'est trop beau, ai-je répondu. Je souriais en essayant vainement de retenir mes larmes. Je riais même, par moment, mais parfois aussi j'avais de véritables sanglots, avec le hoquet et tout, et tout. C'était incontrôlable. Même dehors, même de retour dans l'auto, en retour vers l'aéroport, je pleurais encore. C'est qu'on en vient à se dire que le monde a de très beaux endroits à offrir et que ça tombe bien parce qu'on est justement là à en profiter. Mais l'endroit est si beau qu'il entraîne le sentiment encore plus loin: le monde a de très beaux endroits à offrir et il est en train de m'en offrir un, à moi, maintenant. Je n'avais qu'à venir ici, c'était là, tout ce temps, ça s'offrait.

Et c'est là que le voyage commence vraiment. Dans cette communion.

2008/04/19

La Chine descend dans la rue pour une manifestation anti-française. La liberté d'expression à son meilleur, une preuve indubitable de l'ouverture de la Chine quant aux droits humains.

Quelqu'un chez American Express s'est dit que je serais sûrement intéressé par une super-carte de crédit-Air-Miles. On m'a donc envoyé 4 belles grandes feuilles 8 et demi par 14, en couleur, recto verso, et une carte de crédit spécimen sur laquelle il est écrit: "Votre nom ici", pour m'aider à rêver.

Évidemment, cette carte est vouée au bac de récupération, que j'accepte l'offre ou non. Je suis profondément choqué par ce gaspillage. Peut-être que je devrais accepter leur offre, afin que la production de cette carte ne soit pas vaine? Au fond, je suis victime de chantage écologique : "inscris-toi ou on gaspille".

Je les déteste.

2008/04/17

CATAFALQUE, subst. masc. Construction en estrade dressée au milieu d'un lieu de culte ou de la maison mortuaire, pour recevoir le cercueil pendant la cérémonie funèbre ou symboliser celui-ci pendant une cérémonie commémorative.

Coup d'oeil au printemps

Aujourd'hui, c'est une journée idéale pour sortir dehors en t-shirt. La première de l'année.

C'est la belle saison qui commence. Déjà hier la Catalogne, remarquant mes coups d'oeil discrètement indiscrets sur les passants, me disait: "C'était un regard printanier, ça, n'est-ce pas?" Bon sang qu'elle avait raison!

2008/04/15

Et ça se dit lucide

C'est fou quand même, mais ceux qui essaient de nous faire croire qu'une augmentation des frais de scolarité n'a aucune incidence sur la fréquentation des universités sont les mêmes qui affirment qu'une augmentation du prix de l'électricité est une bonne façon de contrôler son gaspillage. Pensez-y.

2008/04/14

Sur le mercure

Je ne parle jamais du bureau sur ce blogue, mais je vais faire une exception, car notre bon ami Aérator est ici. C'est un vieux monsieur, que nous recevons souvent pour relancer notre système d'aération moribond. Or, nous nous plaignons de chaleur intense depuis plusieurs jours.

Comme toujours, notre homme va directement au panneau de contrôle, retire le boîtier, puis joue du tournevis entre les fioles de mercure et les ressorts du mécanisme. Oui, nous nous chauffons au mercure. Le mécanisme nous vient directement de l'entre deux guerres. Je crois que ce système infernal était déjà en place avant même l'érection de notre immeuble. Nous nous chauffons et nous éclairons au mercure. Et nos dents en sont plombées. Pas mal pour un produit toxique.

Voilà, Aérator a terminé avec le panneau de contrôle et nous annonce qu'il s'en va sur le toit. Je l'y vois très bien mesurer les vents, un anémomètre dans une main, une girouette dans l'autre.

Hier matin en me rendant vers la Goussemobile, j'ai levé les yeux au ciel: des outardes.

2008/04/10

2008/04/09

C'est un joli petit plaisir de comparer aujourd'hui l'éditorial de la Presse et celui du Devoir au sujet des travaux de Gaz Métro sur le boulevard Saint-Laurent. À lire dans l'ordre:

De l'eau dans le gaz, de Nathalie Collard, pour une opinion simple sur un sujet caché.

Gaz Métro rit du monde! de Jean-Robert Sansfaçon, pour combler toutes les lacunes de l'article précédent.

Devoir: 1, Cyberpresse: 0.

2008/04/07

Écothéchisme

Ce matin, je suis allé fureter du côté d'Ekopedia, la wiki écolo. J'étais curieux. L'idée, au fond, me semble aussi intéressante que prometteuse, mais le projet est encore plus qu'embryonnaire. Le contenu français du site, de loin le plus grand, n'a que 1663 articles. J'ai cliqué sur "Une page au hasard" et je suis tombé sur une potion contre la grippe, à base de sauge et de thym: "Je tiens cette recette d'un herboriste de Sherbrooke. Ce casse-grippe est génial ! La sauge aide à soulager les maux de gorge et à purifier et le thym décongestionne." dit l'auteur de l'article.

Il faut comprendre que l'écologie ici semble être prise dans un sens large, très large. La présentation du site, sur la page d'accueil, ouvre d'ailleurs toutes grandes les portes: "L'encyclopédie pratique traitant des techniques alternatives de vie."

Cela dit, comment peut-on associer "encyclopédie" et "techniques"? Ne devrait-on pas parler plutôt de "guide" quand vient le temps d'exposer des techniques et laisser les encyclopédistes colliger les connaissances? Et qu'est-ce qu'une "technique de vie" ? La mécanisation d'un mode de vie, du quotidien ? L'observance bêbête d'un cathéchisme écologique ? J'ose espérer que non, mais avec des déclarations comme "En écologie, nous connaissons le pourquoi", ça craint.

2008/04/04

Hier à Infoman, on passait les meilleurs moments de l'émission. C'est pas pour me vanter, mais j'y étais. C'est la troisième fois que je passe à cette émission.

Gousse contrevenante

Voilà, c'est mon tour. Il fallait bien qu'un jour une de ces razzias constabulaires finisse par m'avoir. La ville a besoin d'argent, voyez-vous.

J'ai vu le policier posté à deux pas de moi, j'ai vu le feu rouge. J'ai senti le ridicule de mon attente devant la rue déserte. N'en pouvant plus, j'ai commis l'incommettable : j'ai traversé quand je n'avais pas le droit. Oui, j'ai traversé la rue des Jockeys, sous l'oeil attentif du policier. En traversant, j'ai vu qu'un autre collègue se cachait un peu plus loin, entre deux voitures.J'ai atteint l'autre trottoir sans embrouille et, me croyant sauf, j'ai entré triomphant dans le Tim Horton, qui se trouvait là, pour y prendre un bagel. Hélas, les deux policiers m'attendaient à la sortie. C'est alors qu'ils m'ont insulté, battu, menotté et violé.

Non, c'est une blague. Avec toute la courtoisie qu'il est possible d'avoir en de telles circonstances, les deux hommes ont noté mon identité, s'excusant de me faire commencer si mal ma journée. Mais au fond, ils n'avaient pas d'excuses à faire. Je savais très bien ce que je faisais en traversant.

Ma première contravention. À vie. Ma première faute. Mon péché originel à moi.

Délices.