2010/03/17

La vie selon Foglia

Il y avait un magicien à Tout le monde en parle, dimanche. Il faisait des tours de cartes. La plupart des tours de cartes commencent par: prends une carte, n'importe laquelle. C'est jamais n'importe laquelle. Avec ses doigts par en dessous, le magicien fait habilement glisser la carte qu'il veut vous donner. Le deux de pique.

À partir de ce truc bébête, la magie consiste à retrouver ce deux de pique dans le plus improbable des endroits, dans le sac à main de la dame de la troisième rangée, ou, comme dimanche soir à Tout le monde en parle, dans les petites annonces de La Presse. Le magicien a appelé à La Presse la semaine précédente: Je voudrais faire passer une petite annonce dans le numéro de jeudi. La petite annonce disait ceci: Guy A. Lepage tirera le deux de pique.

Arrive jeudi. Prends une carte, Guy A., n'importe laquelle. Guy A. Lepage, qui croit tirer n'importe laquelle, tire le deux de pique. Maintenant, regarde dans La Presse d'aujourd'hui. Hein! Wow! C'est incroyable! C'est écrit dans le journal que j'ai tiré le deux de pique.

Dans la vie, c'est pareil. Y a toujours un truc. Gros comme une maison, sous votre nez, mais que vous ne voyez pas parce que vous avez envie de croire à la magie. C'est comme ça que vous vous faites fourrer par la pub, surtout par le marketing, qui invente de nouveaux trucs tous les jours, par les politiciens, qui vous font avaler n'importe quoi pour se faire réélire, par Lacroix, par Jones... Prends une carte, n'importe laquelle. Rappelez-vous bien ceci: ce n'est jamais n'importe laquelle. C'est toujours celle qui vous est destinée. Le deux de pique. (Pierre Foglia, Cyberpresse.ca)

2010/03/01

L'art du commentaire

Au sujet de l'éclosion de c. difficile à l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont, une internaute laisse le commentaire suivant sur le site de Radio-Canada :
Quand mes enfant on la gastro , je lave plancher, bas de mur , porte poigner etc... tout tout tout enfin ..
Des p'tits enfants pas propres, ça!

L'art du commentaire

Suite à ce qu'il est convenu d'appeler "L'Affaire Kevin Parent", un internaute y va d'un judicieux commentaire. Tout d'abord :
Je me souviens d'avoir recu une bouteille de biere sur la tete volante lancée par un américains de passage au SPECTRUM de Montreal le soir du 1er janvier 1996.
Si je comprends bien, ce soir-là, quelqu'un (peut-être l'Américain qui passait par-là) a lancé une tête dans les airs, laquelle tête est aussitôt devenue une "tête volante" et a rencontré, dans sa trajectoire, une bouteille de bière. Plutôt gore comme soirée.

L'auteur poursuit son commentaire :
Espérons que je me trompe mais Un policier de la ville de Montréal m'a déjà dit qu'après 24 heures une plainte pour agression de ce genre est difficilement recevable et plaidable devant la court (sic).
Hum... si l'auteur se trompe (ce qu'il espère), un policier, finalement, ne lui aurait rien dit. Peut-être, au fond, que ce policier n'a jamais existé. Mais bon, je suppose que si on m'arrachait la tête pour la lancer à la rencontre d'une bouteille de bière, je ne me souviendrais plus clairement, moi non plus, de la suite des choses.