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La relish, le ketchup, le vinaigre blanc, celui des bocaux dans lesquels baignaient (baignent encore?) les oeufs et les langues sur le comptoir des tavernes, et la moutarde américaine sont les frontières infranchissables qui empêcheront toujours l'immigrant européen de première génération de devenir réellement nord-américain. Malgré mes formidables capacités d'intégration, c'est par la relish que je ne serai jamais entièrement de votre race. Pour le ketchup, je ne le supporte que maison. Pour la moutarde américaine, je la tolère aussi, mais seulement sur les hamburgers des fast-food, ceux des stades et des arénas. Bref, quand ce n'est pas vraiment de la viande, je veux bien tartiner dessus de la moutarde qui n'est pas vraiment de la moutarde en me disant: bof, un peu plus ou un peu moins dégueulasse, ça dérange pas. (Pierre Foglia, La Presse)
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