2005/01/02

Ce blog porte bien son nom.

La honte et le froid, oui, j'ai froid et j'ai honte: Froid parce que qu'il fait froid, et honte parce que j'ai trouvé l'origine de La porte étroite. C'est un ami qui me l'a donné, un jour qu'il se départissait de sa bibliothèque. Suivant cette piste, je suis à même d'identifier le Stef qui a jadis été propriétaire dudit bouquin. J'ai maintenant honte d'avoir dit que ses passages soulignés étaient honteusement moches et ennuyeux. J'ai voulu jeté sur lui l'opprobre, or cet opprobre me revient en pleine face. La honte est un boomerang, et parfois même un crachat en l'air qui nous retombe sur le nez.

Heureusement, j'ai trouvé un passage souligné par Stef qui m'a intéressé. Ce sera donc la citation du jour:

"Et cette porte devenait encore la porte même de la chambre d'Alissa; pour entrer je me réduisais, me vidais de tout ce qui subsistait en moi d'égoïsme..."
- André Gide, La porte étroite

Et pour montrer que je ne cite pas n'importe quoi, je vais commenter en citant Freud, dans ce chapitre de La vie sexuelle qu'il consacre au narcissisme:

"La plus haute phase de développement que peut atteindre la libido d'objet, nous la voyons dans l'état de passion amoureuse, qui nous apparaît comme un dessaisissement de la personnalité propre, au profit de l'investissement d'objet."
- Sigmund Freud, La vie sexuelle

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