L'élégant jeune homme
Il faut savoir qu'où je travaille les lieux sont trop petits pour avoir une salle de réunion, mais que le hall d'entrée est assez grand pour être à la fois un hall et un endroit propice aux réunions. D'où je suis assis, je peux aisément voir ce qui s'y passe et avoir une idée de ce qui s'y dit.  Alors donc une réunion a cours. Les collègues échangent des idées performantes, cherchent des solutions novatrices pour notre compagnie proactive et chef de file, quand soudain un élégant jeune homme entre sans frapper, interrompt la réunion et s'informe dans l'accent de Paris si tout le monde est présent. Cet homme, visiblement, est prêt. Il va faire un exposé. Mais personne ne le connait. Personne ne sait ce qu'il fait là. Et devant les regards hagards il remet en question la pertinence de sa présence. Il explique alors qu'il est ici pour une démonstration de produits de beauté. On lui explique qu'il est dans une compagnie de recherche et développement en informatique. Il rougit de honte et puis s'enfuit.
Alors donc une réunion a cours. Les collègues échangent des idées performantes, cherchent des solutions novatrices pour notre compagnie proactive et chef de file, quand soudain un élégant jeune homme entre sans frapper, interrompt la réunion et s'informe dans l'accent de Paris si tout le monde est présent. Cet homme, visiblement, est prêt. Il va faire un exposé. Mais personne ne le connait. Personne ne sait ce qu'il fait là. Et devant les regards hagards il remet en question la pertinence de sa présence. Il explique alors qu'il est ici pour une démonstration de produits de beauté. On lui explique qu'il est dans une compagnie de recherche et développement en informatique. Il rougit de honte et puis s'enfuit.
 

 En sortant du métro je n'avais pas de parapluie. Il pleuvait et j'ai dû affronter l'intempérie au nom du devoir m'appelait, traverser Décarie comme on traverse une rivière, malgré toute l'eau qui tombe du ciel. Mais au lieu d'ajouter à mon trouble cette douche me secouait la torpeur. Elle me lavait de quelque chose. Et je souriais d'attendre le feu vert sur le viaduc. Je ralentissais le pas. J'étais fait en chocolat.
En sortant du métro je n'avais pas de parapluie. Il pleuvait et j'ai dû affronter l'intempérie au nom du devoir m'appelait, traverser Décarie comme on traverse une rivière, malgré toute l'eau qui tombe du ciel. Mais au lieu d'ajouter à mon trouble cette douche me secouait la torpeur. Elle me lavait de quelque chose. Et je souriais d'attendre le feu vert sur le viaduc. Je ralentissais le pas. J'étais fait en chocolat. 