2006/10/25

Jef et Myriosis, sur le cours du temps

Myriosis dit :
J'ai toutes ces études à faire, c'est la mi-session. Je cours comme une poule pas de tête, d'une bibliothèque à l'autre.
C'est une bien sale semaine, une très sale semaine. Si cette semaine pouvait brûler, je serais heureux.

Jef dit :
Elle se consume.

Myriosis dit :
Au fond, c'est vrai. Tu as raison: elle se consume d'elle-même. Ainsi va le temps, qui érode tout.

Jef dit :
... en commencant par lui-même.

Myriosis dit :
Oui.
J'aimerais, au fond, que le temps s'arrête, que le cours de choses cesse et que s'ouvre à moi une période sans lendemain.

Jef dit :
Oh oui... mais que pour toi, car sinon le chaos surviendrait.

Myriosis dit :
Le même chaos ambiant que maintenant.

Jef dit :
Mmmmm j'en doute.

Myriosis dit :
Tu as raison. Ce serait un chaos sans lendemain. Un chaos FINAL.

2006/10/16

Simon et moi, sur la loi naturelle

si-mon dit :
Je sue comme une truie.

Myriosis dit :
Une maudite truie, une sale truie qui s'évache dans la boue et risque, en se retournant, d'écraser ses porcelets.

si-mon dit :
C'est terrible quand on y pense.

Myriosis dit :
Terrible, oui, ces femelles enfanticides! Et c'est la nature qui les fait ainsi!

si-mon dit :
La nature est terrible.

Myriosis dit :
Si l'on suivait la loi naturelle, comme le veulent les méchants preachers et autres évangélistes, les mères tueraient leurs enfants. Elles pourraient tuer leurs bébés si, après avoir flatté un chien, ceux-ci sentent l'animal. Un peu comme ces bébés oiseaux tombés par terre et qu'on remet dans le nid en sachant qu'ils seront crevés à coups de bec.

si-mon dit :
Tu me terrifies avec tes histoires.

Myriosis dit :
Ces histoires sont vraies. Parfois la mère est plus conciliante et accepte de donner une chance à son oisillon en le jetant en bas du nid. Elle s'épargne ainsi le cruel acte de tuer.

2006/10/13

Un homme, enfin

Voilà, je suis un homme : je peux enfin conduire seul.
Vendredi 13, pas une bad luck de tout l'examen.

2006/10/12

Commentaire

Voilà. J'ai réactivé la fonction permettant les commentaires anonymes.
Enjoy.

2006/10/10

Mon enfance dans le Poitou

Mon enfance a été parsemée d'embûches. Tel un Tom Sawyer du Poitou, je faisais l'école buissonière et les 400 coups. Le directeur me tapait souvent. Il me donnait des raclées. Puis un jour j'ai fugué. J'ai erré de village en village, jouant de la guimbarde pour solliciter la charité. J'étais le Rémi sans famille du Poitou.

J'avais pour compagne d'errance une chatte qui n'en faisait qu'à sa tête. Elle était dure à suivre. Elle s'appelait Sylvie, Sylvie la chatte. C'était une chatte des forêts, une chatte sauvage qui n'aimait pas les bourgs. Chaque jour, je devais commettre des larcins dans les marchés pour ramener de quoi manger à Sylvie, qui m'attendait derrière un arbre. Chaque fois, je revenais avec un nouveau village à mes trousses. Et je trouvais Sylvie qui croquait un oiseau ou un mulot. Je risquais toujours ma peau pour rien à cause de cette sale chatte. Je lui disais: "Chatte ingratte!" Et elle se frottait à mon molet en ronronnant.

Une fois, j'ai dû passer une nuit clandestine dans une grange. Pendant que je dormais, Sylvie trouvait refuge dans les rouages de la moissoneuse-batteuse. Le fermier, à l'aube, démarrant l'engin, a réglé son sort. Cette année-là, les chevaux du fermier ont mangé des bottes de foin additionnées de protéines animales. Une nouvelle maladie nerveuse s'est développée, la chevaline. Des consommateurs en sont mort. L'opinion publique s'est enflammée. Et j'ai dû fuir le Poitou et la France.

2006/10/02

Un texte délirant dans la Presse, où Yves Boisvert profite de l'effondrement d'un viaduc pour taper sur la tête des étudiants qui revendiquent la gratuité scolaire.

"Comment il se fait que ce viaduc précis soit tombé ce jour-là, et comment on aurait pu éviter ces morts absurdes, on le saura peut-être l'an prochain.

Mais qu'un viaduc soit tombé dans le Québec de 2006, ça, malheureusement, on a une petite idée de la raison. Ce pays est à réparer.

[...]

Voyez les leaders étudiants à l'université, les bourgeois de demain, revêtir les habits du progressisme pour exiger le gel des droits de scolarité jusqu'à la fin des temps, voire la gratuité."
- Yves Boisvert