2006/01/20

En attendant de payer, m'abrutir

Dans les épiceries, l'attente pour passer à la caisse est toujours enjolivée par la présence d'un présentoire à revues, lesquelles revues sont, sans exception, légères et insignifiantes. Le littéraire que je suis en profite toujours faire le plein de potins et de sensationnalisme. Il me suffit de parcourir du regard la couverture de ces magazines pour être tout à fait informé des derniers scandales artistiques ou des plus récentes "tendances". Je peux alors épater la gallerie, lors de mes sorties mondaines, en disant: "Savez-vous que X est enceinte ?" ou simplement acquiescer, tel un fin connaisseur, lorsqu'on me demande: "Savais-tu que Y sort avec Z ?" Oui, je le savais. Nul besoin de lire les articles, nul besoin de se salir les mains. L'essentiel du contenu est sur la couverture.

Branchite anguë ? Les lecteurs seraient-ils des poissons ? Cette semaine, c'est le Reader's Digest qui a attiré mon attention. Regardez bien la couverture. Non, je ne m'interroge pas sur le mystérieux "CIA, poison et vodka", mais bien sur cette déclaration: "La branchite aiguë, ça se soigne!" Bon sang, en première page! Une branchite ! Une infection des branchies !

Le Reader's Digest prend-il ses lecteurs pour des poissons ? Un seul remède : ne pas toucher, poursuivre sa route et payer son épicerie.

1 commentaire:

Elianne a dit...

Je crois qu'il aurait été à propos d'ajouter : "je n'ai pas brOnché et j'ai payé".