Histoire de dep
Pb dit:
J'ai toujours aimé nos dépanneurs et je suis toujours confondu en visitant des pays qui ne sont pas aussi avancés que nous dans le commerce au détail.
Au Pérou, il a avait deux types de dépanneurs: le dépanneur fixe et le dépanneur mobile.
Le dépanneur fixe consistait en un local exigu où le client n'avait accès qu'à un comptoir et un employé. Tous les produits étaient à l'abri des vols, derrière le comptoir. Pour acheter quelque chose, le client devait demander le produit, lequel était récupéré par le préposé qui le déposait ensuite sur le comptoir.
Dans les plus gros dépanneurs, l'employé devait parfois se lever pour aller chercher le produit mais souvent, le commerce est si étroit qu'il ne pouvait même pas se lever. Tout était à porter de bras pour lui.
Dans ces dépanneurs fixes, je me suis acheté une brosse à dents de très mauvaise qualité qui montra de sérieux signes d'usure après trois semaines seulement. La brosse a finalement rendu l'âme lorsque, de retour au Canada, je décidai qu'elle serait très utile pour nettoyer le calorifère hydraulique de la salle de bains.
Quant aux dépanneurs mobiles, ils consistaient en des kiosques portatifs sur roulettes dans lesquels se glissait une femme la plupart du temps, mais aussi parfois un homme ou un adolescent. Ces dépanneurs étaient surchargés de bonbons et de cigarettes, mais on pouvait aussi y acheter de l'eau et du papier de toilette.
Ces dépanneurs mobiles avaient l'avantage de n'être jamais bien loin du touriste assoiffé ou malade. Les groupes de touristes se déplaçaient-ils un peu que les femmes les suivaient en emportant leur fardeau, dans l'espoir de vendre un sac de chips.
Elles pouvaient parfois être plusieurs, une à côté de l'autre, lorsque les touristes étaient nombreux. Ainsi, le client avait tout le loisir de négocier. Il pouvait exiger de payer moins cher une bouteille d'eau dont on avait, de toute façon, gonfler le prix spécialement pour lui. Si la dame refusait, il n'avait qu'à aller voir la voisine qui, ayant tout entendu, se faisait un plaisir d'accéder à la demande du client. Évidemment, la cheap qui se faisait planter là ne manquait pas de se défendre en sortant la tête de son dépanneur mobile : "Ouais mais son eau à elle n'est plus bonne!"
Voilà pour les dépanneurs péruviens.
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