2006/12/13

CHUM, la suite l'année dernière

Le site de Radio-Canada rappelle les faits concernant le CHUM. Deux rapports s'opposaient.

Le rapport Johnson-Villeneuve défendait le site de la rue St-Denis:
Selon l'avis Johnson-Villeneuve, alors que le 1000 Saint-Denis répond adéquatement aux besoins de la population montréalaise et qu'il donne au gouvernement plus d'assurance quant au respect de ses échéances et de ses coûts de construction, le site d'Outremont, lui, serait bien plus hasardeux.

Ainsi, les deux experts craignent qu'un CHUM à Outremont ne conduise à des dépassements de coûts majeurs. Il entraînerait aussi, toujours selon eux, une hausse des risques pour la sécurité en raison de la proximité avec des convois ferroviaires transportant des matières toxiques.

Son emplacement, à l'extérieur du centre-ville, s'il est perçu comme une plus-value pour les universitaires, est ici décrit comme problématique, puisque relativement éloigné des patients qu'il devra recevoir.

Conclusion : le 1000, rue Saint-Denis

Les partisans du site d'Outremont, échaudés par les conclusions de l'avis Johnson-Villeneuve, reviennent à la charge au début de 2005 en présentant le rapport de deux experts des gros chantiers qui recommandent que le CHUM soit construit à... Outremont.

Pour Guy Saint-Pierre, président sortant de la firme d'ingénieurs SNC-Lavallin, et Armand Couture, ancien président et chef d'exploitation d'Hydro-Québec et ex-salarié de SNC-Lavallin, le site d'Outremont est le seul à pouvoir créer une réelle synergie entre le centre hospitalier en tant que tel et la faculté de médecine de l'Université de Montréal.

Toujours selon eux, le site de la gare de triage représente aussi un risque acceptable au niveau de la sécurité.

Conclusion: la gare de triage du Canadien Pacifique, à Outremont
En gros, les partisans d'Outremont suggèrent que la synergie engendrée par le site dépasse les risques reliés à la circulation de matières toxiques.

Enfin, la réaction de Lucien Bouchard, notre grand lucide:
« Quand on veut noyer son chien, on dit qu'il a la rage », a écrit, ulcéré, Lucien Bouchard, dans une lettre au quotidien La Presse dans laquelle il prenait violemment à partie Philippe Couillard, l'accusant d'être « frileux » et de préférer « les petits pains » aux « grands projets ».

Sa réaction n'est pas sans rappeler celle de madame Gagnon hier :
Demandez-le à la gogauche qui faisait des poussées d'urticaire juste à la mention du mot "Outremont" et qui tenait à ce que le CHUM soit "dans l'est", "cheu'nous" comme si toute la ville de Montréal n'appartenait pas aux francophones, comme si les francophones devaient éternellement se replier dans leur petit ghetto d'antan!

Demandez au gouvernement qui a jeté aux poubelles le projet porteur piloté par l'ancien recteur Lacroix.

Mais bon. Apparemment, c'est trop tard pour changer d'idée, donc on fera avec ce qu'on a. Quand on est né pour un p'tit pain.

En parlant de synergie, de petits pains, de beau site tout neuf, madame Gagnon ne dit rien de nouveau pour la défense du site d'Outrement (d'ailleurs pourquoi encore défendre cette option ?). Sa contribution se résume finalement aux voitures, à la circulation, aux embouteillages. Lysiane Gagnon veut un hôpital qui respecte les autos.

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