2008/08/05

Quand on confond l'eau et la suie

Il fait aussi valoir que la brume et l'humidité sur Pékin sont souvent confondues avec la pollution. - Radio-Canada.ca
Je me souviens des jours d'hiver de Lima, où le soleil était caché pendant toute la saison par une épaisse couche de nuages. L'humidité était à son comble: le brouillard cachait tout à partir de quelques mètres, les vêtements ne séchaient jamais et les lits donnaient l'impression qu'on y avait pissé. Mon Lonely Planet expliquait qu'il s'agissait de la garua, un phénomène tout ce qu'il y a de plus naturel. Wikipedia en parle en ces termes: "Garua is the dry winds that hit the lower western slopes of the Andes creating a low-level of cloud. Within the Andes Mountains the garua blocks out the sun for the cooler six months of the year, and there is almost no rainfall during this period. (Wikipedia)".

De retour au Québec, mes camarades de voyage n'hésitaient pas à raconter à tout le monde que le smog était si intense à Lima qu'on ne voyait plus le soleil. Et moi de répliquer qu'il ne s'agissait pas d'un smog, mais de la garua, que ces nuages étaient tout à fait normaux, nenni, rien n'y fit, on persistait à croire au smog. Encore aujourd'hui, six ans plus tard, mes amis sont convaincus que la pollution cache pendant six mois le soleil à Lima. Je ne sais pas pourquoi c'est comme ça. Peut-être que ça les rassure de penser que le monde est plus sale qu'il ne l'est vraiment.

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