2010/02/26

Place Omonia

Un jeune homme, qui aurait pu être joli n'eût été son strabisme, m'adressa la parole. "Désolé, je ne parle pas grec", lui dis-je. Il replongea aussitôt dans la foule. Et pendant que je me dépêchais à rejoindre mon Catalan, qui avait trouvé un peu d'ombre où déguster nos baklavas gorgés de miel, je me disais que, ne sachant pas reconnaître la langue grecque, il n'y avait bien qu'un endroit au monde où, devant un jeune homme et son charabia, je pouvais dire "Désolé, je ne parle pas grec", et cet endroit, c'était la Grèce elle-même. C'est là, bien avant l'Acropole, que je réalisai où j'étais rendu : Athènes.

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