2010/05/31

L'art du commentaire

À la suite d'un article sur le site web de Radio-Canada portant sur la marée noire dans le Golfe du Mexique, les internautes commentent.

Un premier, parlant de l'influence des pétrolières : "Monétairement ils nous manipulent par leur publicité." On note ici l'emploie pittoresque de "monétairement".

Un second prophétise, tel un sage :

Un jour ou l'autre ca devait arriver,et malheureusement ca arrivera encore des dizaines et des dizaines de fois avant que ca n'arrive plus, mais c'est une "bénédiction" du ciel que ca soit arrivé aux Zétats, l'âme et la conscience de l'univers.

2010/05/30

L'art du commentaire

De la fumée provenant des nombreux incendies de forêt assombrit peu à peu le ciel du Québec. À la suite d'un article portant sur cette nouvelle sur le site web de Radio-Canada, les internautes commentent. Parmi eux :

C'est tellement facile mettre le feu quand c'est aussi sec, une petite étincelle suffit pas besoin d'un gros feu de foyer ou poêle extérieur... Mais la sécurité c'est pas pour nous, c'est si on a le temps, c'est tellement agréable assis dehors devant un bon petit feu foyer avec de la musique etc....

Gratuit ou gratuitement ?

Ce soir à la télé une publicité vantait, avec raison, les charmes de Baie-Saint-Paul. Vers la fin de cette pub, on nous fait une offre qui se termine par ces mots : "et bénéficiez de la troisième nuité gratuite". Or, pour bénéficier de la troisième nuité gratuite, il faut forcément que les deux premières le soient tout autant. Mais nous ne sommes pas dupes. Ce qu'on essaie de nous dire, c'est que nous pouvons bénéficier de la troisième nuit gratuitement, après, bien entendu, avoir payé les deux premières, ce qui, étant donné la distance que la majorité des Québécois doivent parcourir pour atteindre ce magnifique endroit, n'est pas à négliger.

2010/05/24

L'art du commentaire

À la suite d'un fait divers sur le site de Radio-Canada, un internaute nous explique comment ça marche, un procès :

Durant le procès ils démontrerons les preuves qui soutiennent leurs accusations et si ces preuves démontrent sa culpabilitée alors il seras "condamné"


Toujours pour le même article, un autre internaute nous invite à un peu de patience :
Il est trop tot encore pour pointer le doigt contre son ex conjoin.


Un autre y va d'une litote :
Il demeure qu'elle n'est pas lourde la justice quand il s'agit du meurtre d'une conjointe à peine une tape sur la main.

2010/05/15

Quand on est rendu là...

Une fois les cheveux recueillis, l'organisme les insère dans de vieux bas de nylon et jette ces derniers à la mer dans l'espoir que les cheveux absorbent une partie du pétrole. (Radio-Canada.ca)

...ça va mal.

2010/05/12

L'art du commentaire

Ça fait longtemps que je n'ai pas blogué. C'est la faute à Twitter.

Un extrait d'un commentaire laissé sur le blogue de Marie-Claude Lortie :

[...] monsieur Charest est-il le vrai Premier ministre du Québec? Qui est vraiment à la barre du gouvernail?

2010/03/17

La vie selon Foglia

Il y avait un magicien à Tout le monde en parle, dimanche. Il faisait des tours de cartes. La plupart des tours de cartes commencent par: prends une carte, n'importe laquelle. C'est jamais n'importe laquelle. Avec ses doigts par en dessous, le magicien fait habilement glisser la carte qu'il veut vous donner. Le deux de pique.

À partir de ce truc bébête, la magie consiste à retrouver ce deux de pique dans le plus improbable des endroits, dans le sac à main de la dame de la troisième rangée, ou, comme dimanche soir à Tout le monde en parle, dans les petites annonces de La Presse. Le magicien a appelé à La Presse la semaine précédente: Je voudrais faire passer une petite annonce dans le numéro de jeudi. La petite annonce disait ceci: Guy A. Lepage tirera le deux de pique.

Arrive jeudi. Prends une carte, Guy A., n'importe laquelle. Guy A. Lepage, qui croit tirer n'importe laquelle, tire le deux de pique. Maintenant, regarde dans La Presse d'aujourd'hui. Hein! Wow! C'est incroyable! C'est écrit dans le journal que j'ai tiré le deux de pique.

Dans la vie, c'est pareil. Y a toujours un truc. Gros comme une maison, sous votre nez, mais que vous ne voyez pas parce que vous avez envie de croire à la magie. C'est comme ça que vous vous faites fourrer par la pub, surtout par le marketing, qui invente de nouveaux trucs tous les jours, par les politiciens, qui vous font avaler n'importe quoi pour se faire réélire, par Lacroix, par Jones... Prends une carte, n'importe laquelle. Rappelez-vous bien ceci: ce n'est jamais n'importe laquelle. C'est toujours celle qui vous est destinée. Le deux de pique. (Pierre Foglia, Cyberpresse.ca)

2010/03/01

L'art du commentaire

Au sujet de l'éclosion de c. difficile à l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont, une internaute laisse le commentaire suivant sur le site de Radio-Canada :
Quand mes enfant on la gastro , je lave plancher, bas de mur , porte poigner etc... tout tout tout enfin ..
Des p'tits enfants pas propres, ça!

L'art du commentaire

Suite à ce qu'il est convenu d'appeler "L'Affaire Kevin Parent", un internaute y va d'un judicieux commentaire. Tout d'abord :
Je me souviens d'avoir recu une bouteille de biere sur la tete volante lancée par un américains de passage au SPECTRUM de Montreal le soir du 1er janvier 1996.
Si je comprends bien, ce soir-là, quelqu'un (peut-être l'Américain qui passait par-là) a lancé une tête dans les airs, laquelle tête est aussitôt devenue une "tête volante" et a rencontré, dans sa trajectoire, une bouteille de bière. Plutôt gore comme soirée.

L'auteur poursuit son commentaire :
Espérons que je me trompe mais Un policier de la ville de Montréal m'a déjà dit qu'après 24 heures une plainte pour agression de ce genre est difficilement recevable et plaidable devant la court (sic).
Hum... si l'auteur se trompe (ce qu'il espère), un policier, finalement, ne lui aurait rien dit. Peut-être, au fond, que ce policier n'a jamais existé. Mais bon, je suppose que si on m'arrachait la tête pour la lancer à la rencontre d'une bouteille de bière, je ne me souviendrais plus clairement, moi non plus, de la suite des choses.

2010/02/26

Place Omonia

Un jeune homme, qui aurait pu être joli n'eût été son strabisme, m'adressa la parole. "Désolé, je ne parle pas grec", lui dis-je. Il replongea aussitôt dans la foule. Et pendant que je me dépêchais à rejoindre mon Catalan, qui avait trouvé un peu d'ombre où déguster nos baklavas gorgés de miel, je me disais que, ne sachant pas reconnaître la langue grecque, il n'y avait bien qu'un endroit au monde où, devant un jeune homme et son charabia, je pouvais dire "Désolé, je ne parle pas grec", et cet endroit, c'était la Grèce elle-même. C'est là, bien avant l'Acropole, que je réalisai où j'étais rendu : Athènes.

2010/02/18

L'art du commentaire

À la suite d'un article sur la fonte du pergélisol dans le Grand Nord québécois, un commentaire d'un internaute nous révèle l'existence d'une mystérieuse civilisation nordique :
Encore aujourd'hui, il y a des vestiges d'une civilisation qui vivait dans le Nord du Québec sous la banquise, donc qui a déjà construit dessus.

2010/02/09

L'art du commentaire

Deux jeunes hommes sont portés disparus depuis plusieurs jours. Leur auto aurait été retrouvée dans la rivière des Prairies, au nord de Montréal. La police est toujours à la recherche de deux personnes. Commentaire d'un internaute sur le site web de Radio-Canada:
je pense bien que la réalité à ratrappé le mauvais sort, c'est triste, si jeune et plein d'avenir.

2010/01/11

Abus de métaphores

Mais d'un point de vue global, général, si on la regarde du haut de la plus haute tour de ce pachyderme, de ce paquebot qu'est la santé publique, cette grippe s'est finalement plutôt bien conduite. (Marie-Claude Lortie, "La grippe et le paquebot", Cyberpresse.ca)
Au-delà du fait qu'elle ait mis "d'un point de vue global" et "si on la regarde du haut de" dans la même phrase (ça commence à faire beaucoup de points de vue), je me questionne sur ce que pensait l'auteure lorsqu'elle a écrit "la plus haute tour de ce pachyderme". À une peinture de Dali, peut-être.

2009/12/23

Une sordide histoire de chats découpés en morceaux

Pour empêcher une mère de famille d’avoir accès à ses enfants, une intervenante sociale de la DPJ a usé de méthodes dignes d’un film d’horreur, allant jusqu’à écrire une lettre de menaces de mort et à envoyer des morceaux de rongeur et de chat découpés dans des boîtes.(Rue Frontenac)

2009/12/19

Foglia et la Santé publique

Combien de fois ai-je écrit dans cette chronique que ce qui me fatigue, avec la Santé publique, n'est pas tant la société aseptisée et à risque nul qu'elle cherche à nous imposer à travers ses diktats sur la bouffe, sur la sécurité et le reste; ce qui me fatigue, c'est sa systématique frilosité quand il s'agit d'évaluer les risques qu'entraînent les pollutions industrielles, les liens à faire par exemple entre les taux de cancer et la présence des alumineries dans une région donnée.

Le cholestérol, wouache. Une piscine pas de clôture autour: cri-mi-nel. En ski pas de casque: ir-res-pon-sable.

Mais les résidus radioactifs sur le bord de la 138, ah ben là, n'exagérez pas, voulez-vous! Êtes-vous certains qu'ils sont radioactifs? (Pierre Foglia, "Sept-Îles, l'espoir", Cyberpresse.ca)

2009/12/17

L'art du commentaire

ASSEZ ! On s’adapte SVP. C’est LA grande force de l’espèce humaine. J’ai plus de 50 ans et la disparition de cet archaïsme ne me dérange pas du tout.
Commentaire laissé par un internaute sur le Blogue de l'édito, sur Cyberpresse.ca, où il est question de l'usage de moins en moins répandu du chèque.

L'hypocrisie a un nom

Lysiane Gagnon, encore elle, signe une fois de plus un texte bourré d'inepties et de demi-vérités, n'hésitant pas à tordre les faits pour alimenter son piaillage. À commencer par le titre, Dimitri qui?, qui donne à penser qu'elle parlera de cet hurluberlu de représentant du Canada qui a exigé des excuses de ceux qui osent critiquer le gouvernement. Et en effet, Gagnon en parle et sur ce point, je suis tout à fait d'accord avec elle. Or le titre ne rend justice qu'au tiers de la chronique. Le reste est employé à démontrer, par un tour de force tout à fait gratuit, une prétendue hypocrisie de la part de l'Ontario et surtout, on s'en doute, du Québec.
L'hypocrisie a un nom, ou plutôt deux: Québec et Ontario. Les deux gouvernements provinciaux ont joué les purs à Copenhague, accusant le gouvernement canadien de saboter leurs efforts environnementaux en fermant les yeux sur les émissions de GES de l'Ouest.

Pourtant, quoi d'étonnant à ce que le gouvernement canadien, comme tous les autres gouvernements présents à Copenhague, préserve ses intérêts nationaux? Aucun gouvernement n'accepterait de sacrifier l'économie d'une partie de son territoire pour faire plaisir aux groupes de pression internationaux.
Or le gouvernement a justement l'air d'être en train de sacrifier l'économie d'une partie de son territoire en rejetant sur les autres provinces que l'Alberta le fardeau de réduire les émissions de GES et en nous exposant à toutes sortes de sanctions économiques. Qui plus est, il fait cela en permettant littéralement la destruction d'une part importante du territoire albertain. Et on ne parle même pas encore des effets des changements climatiques sur l'agriculture et le pergélisol ou encore, tenez, sur notre capacité future à générer de l'hydro-électricité.
De toute façon, le Québec et l'Ontario peuvent bien «s'engager» à baisser leurs émissions de GES de 20% et de 15%, cela n'a rien de particulièrement vertueux. Le Québec a la chance de disposer d'une source d'énergie propre (l'hydro-électricité), et la crise de l'automobile a fait de l'Ontario un moins grand pollueur...
Au contraire de ce que dit Lysiane Gagnon, le fait que le Québec dispose d'hydro-électricité depuis bien avant 1990 ne facilite en rien la réduction de 20% de ses émissions. Le seul avantage que cela pourrait procurer, c'est que des États voisins soient tentés d'acheter leur électricité chez Hydro-Québec en remplacement de sources d'énergies plus polluantes. Le Québec y gagnerait de l'argent, mais cela n'aurait pas vraiment d'impact sur ses émissions. Bref, ce 20% de réduction est véritablement vertueux, n'en déplaise à madame.
Mais surtout, attendons de voir ce que donneront ces belles promesses, quand l'électorat réalisera que pour atteindre la cible de 20%, il faudra payer beaucoup plus cher pour l'essence et l'électricité. Les donneurs de leçon, à Queen's Park et à Québec, s'organiseront bien pour revenir sur leurs engagements s'il en va de leur réélection.
Que Lysiane Gagnon termine ainsi sa chronique, par une prévision aussi gratuite qu'insidieuse sur les intentions des gouvernements du Québec et de l'Ontario relève de la démagogie et de la mauvaise foi. N'est-il pas permis de penser que devant une éventuelle grogne populaire, des élus puissent multiplier les mesures pour réduire notre dépendance à l'essence, d'autant plus que de telles mesures auraient le mérite d'aller dans le sens des engagements que le gouvernement aurait pris pour réduire les émissions de la province? Mais ça, Lysiane ne nous le dira jamais. Elle est trop occupée à nous dire à quel point, dans le fond, on est bien au Canada.

2009/12/16

Facal et la Catalogne

Je me demandais bien quand Joseph Facal parlerait enfin de la Catalogne. Le souverainiste est en Espagne depuis un bout de temps déjà. Et bien c'est fait. Il en parle aujourd'hui.

2009/12/15

Une apparition inattendue

Je n'aurais jamais pensé voir une volée d'outardes un 15 décembre. Elles étaient une centaine ce matin à défiler dans le ciel enneigé.

2009/12/14

Pendant ce temps, en Catalogne

Article très intéressant sur les référendums qui ont été tenus hier en Catalogne. Un extrait:

Chacun a ses raisons d'aller aux urnes, mais tous parlent du "manque de respect", voire des "humiliations" dont souffrirait la Catalogne. Bien sûr, il y a le nouveau statut qui, remplaçant celui de 1979, devait élargir l'autonomie de la Generalitat, notamment sur le plan de la politique fiscale. Les Catalans l'attendent depuis 2003. Proposé par le Parlement régional, voté moyennant quelques restrictions par le Parlement de Madrid, puis ratifié par référendum par les Catalans en 2006, le texte est depuis près de quatre ans en cale sèche au Conseil constitutionnel.

S'il venait à être retoqué, ou seulement raboté dans les prochains jours, comme le laissent entendre des fuites dans la presse, il faudrait s'attendre à une radicalisation politique en Catalogne, analysent la plupart des observateurs. Dans un éditorial commun titré "La dignité de la Catalogne", douze journaux catalans ont dénoncé, le 26 novembre, "le croissant ras-le-bol de devoir supporter le regard courroucé de ceux qui continuent à percevoir l'identité catalane comme un défaut de fabrication empêchant l'Espagne d'atteindre une impossible et rêvée uniformité". (Jean-Jacques Bozonnet, "Les nationalistes catalans organisent un 'référendum'", Le Monde.fr)