2008/02/28

Surprise

Ce matin, le choc, alors que je dépose mon pamplemousse matinal et mon journal à la caisse de l'épicerie. Max est sur la une et croule sous les livres et les laptops. "Mais je crois connaitre cet homme!", me suis-je exclamé en m'approchant le nez de l'image, histoire de mieux la scruter. La caissière me répond ceci: "Oh oui, moi aussi, parfois, je crois connaître quelqu'un sur le journal, ces photos sont si trompeuses.
- Non, non, je suis certain de le connaitre! Oui, c'est bien lui."
Elle pitonne les prix sur sa caisse, et ajoute : "Oui, oui, je sais, des fois on a cette impression.
- Je le connais, je suis sûr que c'est lui. Et en plus, il travaille au Devoir. C'est lui, pas de doute.
- Oh."
Et je l'ai laissée se boucheber toute seule. Quand même, je sais reconnaitre mes amis quand je les vois.

2008/02/19

Cette nuit j'ai fait mon premier rêve de Barcelone, depuis mon voyage là-bas cet été. J'étais avec Pb à un terminus d'autobus. Nous avons marché dans les environs, nous nous pâmions pour les draps qui séchaient, pendus aux fenêtres des rues étroites. Puis j'ai remarqué que le quartier n'était peut-être pas recommendable aux touristes. Je suis retourné au terminus, ai cherché en vain une ligne pour le centre-ville, ai pris le premier car pour nulle part. Me suis retrouvé au bord du fleuve, le Saint-Laurent.

C'était un tout petit voyage, une timide visite onirique, mais voilà, j'ai demandé mes vacances au patron. Si tout se passe comme prévu, je retourne en Catalogne en juin.

Ce qu'il faut savoir

Il faut savoir, en effet, que la Station est habitée en permanence par des astronautes qui s'y relaient depuis 2001, et qu'en date du mois d'août 2006, environ 23 000 repas et 20 000 collations, bons pour 18 tonnes de nourriture avaient été mangés là-haut.

2008/02/17

Délire total

On se prive d’un levier important. Les dépenses de santé, on le sait, représentent un peu plus de 10 % du PIB, 39 % des dépenses publiques québécoises. En mettant [la santé] dans une bulle, dans un monde à part, on accepte que 10 % de nos ressources ne contribue pas à la création de richesse.
- Alain Dubuc, "Santé : le tabou", Cyberpresse

2008/02/14

Technodogme (bis)

Ce matin, j'avais un pamplemousse dans les mains. Devant moi, un vieillard validait ses billets de loterie. La Catalogne m'attendait près de la porte du magasin.

Le vieillard expliquait au caissier que le billet qu'il lui tendait était gagnant.

Le caissier : "C'est la machine qui va nous le dire".

La machine: "Pas bon."

Le vieillard a insisté, disant qu'il avait vérifié lui-même les numéros, que la combinaison était décomposable dans l'ordre et dans le désordre, qu'il avait les deux premiers chiffres, bref, qu'il avait gagné vingt piasses.

"Monsieur, c'est la machine qui décide."

Le monsieur a repris son billet, en a sorti un tas d'autres à valider. On m'a permis de payer mon pamplemousse entre deux 6/49 et de m'enfuir, pressé.

Dehors, la Catalogne m'a dit: "C'est comme toi mardi avec le technicien de l'Udm.
- Sapristi, tu as raison!"

Technodogme

Cette semaine, j'ai dû aller voir un technicien de l'Université de Montréal pour lui demander un nouveau mot de passe pour accéder au portail du site web de l'institution. J'avais bien essayé de m'en procurer un à partir du site même, mais après des heures de vains essais et de sacres bien sentis, j'ai dû me résigner à me déplacer.

D'emblée, le technicien, avec sa sympathie de technicien, me lance: "Vous savez, les machines ne se trompent jamais. S'il y a quelque chose de pas correct, ça vient de toi."

He patate, c'est qui qui les programme, les machines, hein? C'est qui? Si j'essaie de changer mon mot de passe, que ce nouveau mot de passe est invalide, mais que l'interface me dit pas de problème, votre mot de passe a été changé avec succès, il est où le problème, ducon? De mon côté ou de la machine qui ment?

"Les machines ne se trompent jamais", pouah. On se croirait dans les années 80.

J'étais furibond en sortant de là.

Il y a des journées plus sales que d'autres.

2008/02/08

Thriller a 25 ans.
Plus j'y pense, plus il s'agit des premiers zombies que j'ai vus de ma vie.

2008/02/05

Mon soir de scotch

Jeudi dernier, j'avais rendez-vous avez la Mort (oui, j'ai un ami qu'on appelle la Mort). Sitôt à table, elle me tend des olives fourrées aux amandes que j'ai vite repoussées. "Mortel ami, dis-je, vous avez bien failli me tuer". Puis nous avons tiré le vin et il a bien fallu le boire.

La bouteille finie, il a bien fallu passer à autre chose et c'est alors que la Mort, toute excitée, m'a montré la bouteille qu'elle s'était offerte, du scotch, qu'elle était prête à ouvrir avec moi. Je n'ai pu résister à son fatal enthousiasme, bien que j'aie ma petite idée sur ce genre de whisky. En effet, chaque fois que j'en ai essayé, je n'ai pu m'empêcher de penser que ce devait être ça, le goût de l'eau de Javel.

Mais la Mort m'assurait que celui-là était différent en portant à mon nez le goulot fraîchement ouvert. "Oh! Ça sent la fumée!" m'exclamé-je. La Mort a versé deux verres, y a ajouté quelques gouttes d'eau, "pour libérer les arômes", a-t-elle dit. Puis nous avons bu. Et c'était merveilleusement doux dans la bouche, ça mordillait taquinement dans la gorge, ça se déposait dans l'estomac sans fracas. Envouté, j'ai dû me retenir de finir mon verre à ce moment. J'ai étiré le plaisir, chaque gorgée m'a procuré de vives émotions. Puis enfin, après la dernière goutte, je suis rentré chez moi, ivre mort.

Et tout le jour suivant, j'ai rêvé de scotch.

2008/02/04

Montréal 1re

Ce matin, Montréal est au premier rang dans le concours qu'organise Monopoly pour sa version mondiale. La ville aux cent clochers est devant Paris, Londres, New York... À croire que les Montréalais votent en masse. À croire aussi que les Montréalais sont les seuls à s'intéresser à ce concours. Cet engouement a quelque chose de pathétique. Il trahit le désespoir des Montréalais à faire de leur ville une ville d'envergure. Oui, je serais amusé que Montréal se taille une place sur la planche du prochain jeu de Monopoly, mais j'aurais honte qu'elle aboutisse sur la Promenade.

Mais bon, allez voter, je vous y encourage. Il en restera toujours quelque chose.