2008/08/31

El coronel Macià

Un long film catalan de 105 minutes que j'ai apprécié.

Truffe

Un long film québécois de 75 minutes que la Catalogne a apprécié.

2008/08/28

La mort en direct

Ce matin un peu passé 6h30, Michel Vastel annonçait sur son blogue qu'il prenait sa retraite : "Voilà. On y est. Je rentre dans mes terres, cultiver mes vignes […] Allez. Je vous dis au revoir. " On lui souhaite bonne chance.

Puis, moins de douze heures plus tard, Radio-Canada nous apprend qu'il est décédé.

Choc. Cet homme a blogué jusqu'à ses derniers instants.

J'ai des idées de perronisme: ménager le cigare et le chou.

2008/08/27

Que n'oeil

Un coup d'oeil par-dessus l'épaule d'un lecteur d'un quotidien gratuit du Métro de Montréal: "La STM en a assez des autobus". Ben voyons.

Un autre coup d'oeil, pour y croire : "La STM a assez d'autobus." Voilà, c'est mieux.

Mon oeil.

2008/08/26

SARAMAGO, José. L'aveuglement, Point/Seuil, 1997.

Dans mon top 5. Possiblement mon top 1.

EL HACHMI, Najat. L'últim patriarca, Planeta, coll. Ramon Llull, 2008, 332 p. Récipiendaire du prix Ramon Llull.

2008/08/25

Je rêve d'une autobiographie de lofteuse. Je ne sais pas pourquoi, mais c'est comme ça. Le vide m'attire.

2008/08/22

Je ne peux pas passer sous silence cet article sur Cyberpresse qui parle de la Haute-Gatineau, ma région natale.

2008/08/21

Qu'on chante l'hymne du Canada dans tous les pays du monde et dans toutes les langues imaginables et inimaginables ne risque pas de me gonfler de fierté, au mieux esquisserai-je un sourire amusé. Mais quand, au terme de la chanson, je distinguerai, dans l'incompréhensible charabia, le mot "Canada", mon sourire s'estompera et la froideur gagnera mon visage. Déçu, je conclurai : "Ils chantent une traduction de la traduction anglaise". Tant pis pour la version originale française.

Un question pour Bombardier et ses pubs olympiques: "Fuck you, c'est-tu français ?"

2008/08/19

Une journée qui promet

J'ai oublié le déo ce matin.

2008/08/18

Y a-t-il quelque chose qui ressemble moins à un laisser-passer mensuel de la Société de Transport de Montréal que la nouvelle carte Opus? Je n'ai jamais vu une carte aussi anonyme et générique que ça. Bon ok, on ne la voit pas souvent parce qu'on n'a plus besoin de la sortir du portefeuille, mais quand même. La première fois qu'un préposé m'en a offert une, j'ai refusé juste parce que j'avais honte d'être vu avec une carte ayant l'air aussi cheap.

Aperçu quelque part dans le bout de Yamaska: une pancarte annonçant le Festival des gros casques. C'était plus fort que moi, en riant j'ai tout de suite pensé aux coupures fédérales en culture.

2008/08/14

La rue des zombies

On y est allé un lundi soir, c'est bien gravé dans ma mémoire, je leur ai dit: Oui, on va y aller. J'vous dis pas où, je vous raconte, c'est ben assez, vous allez voir, pour que vous sachiez.

Y'avait pas de char sur c'te rue-là, juste des chassis faits à la main, comme des squelettes en broche à foins. Dedans, j'vous jure, y'avaient fichu des pots de plantes vertes, c'tait ben assez pour m'écoeurer.

C'était des fantômes, que ces chars-là, qu'on avait mis le long du trottoir pour nous faire croire qu'y était parqués. L'imaginaire des designers dans c'te bout-là est trop fuck all, he que j'haïs ça.

Il faisait noir, il faisait noir, comme je vous disais c'tait un lundi soir, ça fait que tout était fermé. Y'avait pu rien que les feux rouges au coin de la rue, qui clignotaient, pour éclairer.

Quand y'a pas de chars, c'est ben normal, y'a pas raison pour les lumières, fait que tout ce qui reste c'est ces feux-là. Ça donne un air sur le trottoir comme dans les vues où y'a des morts qui se relèvent.

De ces morts-là y en avait plein, tapis des coins, la seringue dans main, qui gémissaient comme des zombies. Quand ils se levaient, ils titubaient pis ils erraient les mains tendues jusque dans rue.

J'en ai vu un qui m'engueulait, j'ai continué sans le regarder, je sais pas ce que je lui avais fait. Je l'ai pas regardé, vous savez ben, sinon j'signais mon arrêt de mort.

J' en ai vu un devant un tas de quelque chose qui se dit pas, mais ça a l'air que ça se mangeait. Y regardait l'argent qu'y avait dans poches, pis y hésistait à en manger.

J'ai continué toujours dans l'Est avec mes chums qui venaient d'ailleurs, j'leur ai dit on va-tu danser? Ils voulaient pas, mais tant qu'à ça, y'a les tous nus qui dansent par-là, c'est là qu'on va.

2008/08/13

La cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques étant un gros spectacle, il ne faut pas s'étonner d'y trouver du spectacle, de la poudre aux yeux et des écrans de fumée. Come on, gang.

2008/08/12

Guy et moi, sur la République dominicaine

Guy dit :
Il vient de rencontrer un dominicain.

Gousse dit :
Me parles-tu d'un Dominicain républiquain ou d'un dominicain ecclésiastique? Genre d'un frère dominicain ? Car ces dominicains existent. D'ailleurs la République dominicaine leur appartient.

Guy dit :
C'est un démocrate dans l'âme, pas un républicain. C'est un dominicain de la République Dominicaine.

Gousse dit :
On peut être Dominicain de la République dominicaine sans être dominicain. Mais on peut aussi être un Dominicain dominicain.

Guy dit :
Oui, tout à fait juste. Il faut se méfier de la majuscule. Mais moi, je tombe toujours dans le panneau.

Gousse dit :
Mais il peut aussi s'agir d'un dominicain dominicain. Bon sang, quelle langue, le français, et quelle île, que cette République dominicaine! On peut être à la fois Dominicain dominicain et dominicain dominicain. Dans les faits, c'est la même chose, mais syntaxiquement, c'est différent.

La tragique histoire de la petite rondouillarde aux dents mal alignées.

2008/08/11

Pourquoi s'enrichir?

Soudain dans un cocktail l'attention s'est portée sur moi: "Quoi ? Tu ne veux pas être riche ? Tu ne veux pas plus d'argent ?" Avec deux kirs et une bière derrière la cravate, allez savoir ce que j'avais dit pour mériter ça. Toujours est-il que le terrain devenait glissant. "Je ne dirais pas non à plus d'argent, c'est certain.
- Bon!"
Le problème avec le salaire, c'est qu'il sert de prétexte à nous faire travailler. Quand plus d'argent veut dire se faire fourrer un peu plus, je dis non merci. Mais ça, je l'ai gardé pour moi et ai décidé d'aller déambuler. Plus loin une femme se plaignait que ce cocktail n'en était pas vraiment un: "D'habitude, il y a du jus, dans les cocktails." C'est que vous confondez avec du punch, madame. Votre flûte contient du kir, et du royal en plus, alors réjouissez-vous et buvez. Vous boirez votre jus demain matin. Mais ça aussi, évidemment, je l'ai gardé pour moi, car malgré ces remarques la soirée était très agréable.

Puis il y a eu le souper. Au troisième service le serveur nous a annoncé que désormais le vin ne serait pas inclus. Si nous voulions continuer à le boire, nous devions le payer. Et moi sans hésiter: "Tant qu'à payer, peut-on en prendre un autre?
- Mais bien sûr, suivez-moi, je vais vous montrer la carte. (Et pendant que je le suivais, il m'a fait cette confidence :) Je ne saurais trop vous recommander de choisir une autre bouteille que celle qui venait avec le repas."

J'ai choisi un délicieux français qui a fait fureur autour de la table. Puis j'ai reçu la facture: 85$. Et tout le monde, y compris la madame qui veut être riche, de me dire que ça n'avait aucun sens de payer cette somme pour du vin, que celui offert à rabais aurait très bien fait l'affaire. Ce qui est fou, c'est que je gagne probablement moins d'argent que tout ce beau monde, mais ça aussi, je l'ai gardé pour moi.

2008/08/08

Cet hiver le Québec entier pelletait la neige qui ensevelissait sans relâche, pendant quatre longs mois, les enfants, les voitures et les maisons. On entendait la tempête mugir: "Après moi, le déluge." Et elle avait bien raison.

Un enfant se noie dans l'indifférence.

Un nouveau tyran s'apprête à conquérir le monde.

2008/08/06

La Catalogne est revenue de son pays. Il était temps. Je constate, en regardant mes derniers billets, que je commençais à être vachement amer.

2008/08/05

Quand on confond l'eau et la suie

Il fait aussi valoir que la brume et l'humidité sur Pékin sont souvent confondues avec la pollution. - Radio-Canada.ca
Je me souviens des jours d'hiver de Lima, où le soleil était caché pendant toute la saison par une épaisse couche de nuages. L'humidité était à son comble: le brouillard cachait tout à partir de quelques mètres, les vêtements ne séchaient jamais et les lits donnaient l'impression qu'on y avait pissé. Mon Lonely Planet expliquait qu'il s'agissait de la garua, un phénomène tout ce qu'il y a de plus naturel. Wikipedia en parle en ces termes: "Garua is the dry winds that hit the lower western slopes of the Andes creating a low-level of cloud. Within the Andes Mountains the garua blocks out the sun for the cooler six months of the year, and there is almost no rainfall during this period. (Wikipedia)".

De retour au Québec, mes camarades de voyage n'hésitaient pas à raconter à tout le monde que le smog était si intense à Lima qu'on ne voyait plus le soleil. Et moi de répliquer qu'il ne s'agissait pas d'un smog, mais de la garua, que ces nuages étaient tout à fait normaux, nenni, rien n'y fit, on persistait à croire au smog. Encore aujourd'hui, six ans plus tard, mes amis sont convaincus que la pollution cache pendant six mois le soleil à Lima. Je ne sais pas pourquoi c'est comme ça. Peut-être que ça les rassure de penser que le monde est plus sale qu'il ne l'est vraiment.

2008/08/04

Il y a plus de policiers, les règles sont plus sévères, il y a des travaux sur les routes et, en plus, le prix de l’essence augmente. Tout ça milite en faveur… mais au lieu d’avoir un bilan routier qui s’améliore, c’est le contraire.
- Jean Charest.
C'est parce que les gens, pour sauver de l'argent, s'entassent dans les voitures. Quand ils s'écrasent dans les fossés ou contre un mur, ça fait plus de morts. Et puis des travaux sur les routes, ça n'aide rien, bien au contraire.

Par ailleurs, "le 5 juillet 2007, la ministre des Transports du Québec, Julie Boulet, a annoncé que les cours de conduite redeviendraient obligatoires, 10 ans après qu'on les eut rendus facultatifs. Elle a aussi indiqué que la durée du permis d'apprenti conducteur passera de huit à 12 mois." (Cyberpresse). Et s'il était là le problème, dans ces dix ans de conduite auto-didacte ?

2008/08/01

Revenir de Chine

L'afficheur dans le métro de Montréal décide d'y aller d'une éphéméride: "1er août 1904. Le Japon déclare la guerre à". Les cyniques et blasés badauds de la postmodernité se demandent à quel pays le Japon peut bien avoir déclaré la guerre en 1904 pour que cela soit digne d'intérêt aujourd'hui, en 2008, dans les souterrains montréalais. L'afficheur poursuit et répond: "la Chine."

Alors que le contexte médiatique en Occident est franchement hostile à l'Empire du Milieu, et ceci dans une humanité où le mimétisme joue depuis toujours un rôle aussi fondamental qu'insoupçonné, une telle réponse ne peut qu'inspirer aux mêmes badauds si doucement bercés par les rails la pensée suivante: "Et pourquoi pas nous?" Et l'Occident de continuer.

Il faudrait qu'on en revienne, de la Chine. Et ça vaut pour tout le monde, à commencer par la Chine elle-même.

INDÉCENCE, subst. fém.

A. 1. Caractère de ce qui est indécent, contraire aux règles de la bienséance. Synon. impolitesse, inconvenance, incorrection.

2. En partic. [Avec une connotation sexuelle] Caractère de ce qui est contraire à la morale, aux bonnes mœurs. Synon. grivoiserie, immodestie, impudicité.

B. P. méton. Acte, parole, chose contraire à la décence, à la bienséance ou à la morale. Synon. grossièreté, impertinence, incongruité, obscénité. Commettre, dire une indécence.

C. P. exagér., rare. Caractère de ce qui choque par sa démesure insolente.


Je vote pour le point C. Que son usage soit rare ne fait que confirmer qu'on ne la dénonce pas assez, cette grossière indécence.

Méchants pétards

Mon manoir s'est mis à trembler hier soir, un peu après 22h00. Ma porcelaine de Chine et ma collection de coquilles d'oeuf anciennes ont pris le chemin de la poubelle après un détour par la plancher. Mon grand lustre baroque a continué de se balancer bien au-delà des trente minutes qu'a duré la secousse. Dehors, le ciel grondait.
Je crois que quelqu'un pourrait profiter des feux d'artifices pour faire sauter des bombes en catamini. Montréal n'y verrait que du feu. C'est pas des farces, ces pétards-là ont fait trembler le monde jusque chez nous, dans le bout du métro Beaubien.

Tenez, ça me donne l'idée d'investiguer un peu sur le concept d'indécence. Je pense que ça manque à notre culture.

(Pis allez chercher "feux d'artifices" sur Google Images. Un seul constat s'impose: criss que c'est laid. C'est lette à mooooort.)