2007/08/30

Premier regard sur Montserrat


Lorsqu’on aperçoit la silhouette en dents de scie de Montserrat se profiler à l’horizon, on ne doute pas un seul instant que cette montagne ait été sacrée. Depuis la banquette arrière de la voiture, encore sonné par mon récent atterrissage, je regardais la montagne en rêvant aux sorcières qui ont dû se réfugier là-bas, aux fées qu’on a dû apercevoir entre les pics, aux sorciers qui se targuaient de relations privilégiés avec les démons de la montagne … au sang versé – l’Europe est si vieille qu’on peut se demander s’il reste encore des endroits où du sang humain n’a pas coulé. Ah! que de contes de fées ont dû naître autour de Montserrat. Et qui sait s’ils n’en reste pas quelque trace dans nos versions de Cendrillon et de Peau d’Âne ?

Aujourd’hui, sur les flancs de la montagne, un monastère abrite la légendaire Vierge noire – comme quoi le sacré n’est pas mort. Des milliers de touristes et de pèlerins font la queue chaque jour pour voir de près la statuette noircie par la fumée des lampions allumés par les fidèles et autres suppliants.

Nous nous sommes arrêtés au pied de la montagne. Le monastère était perché là-haut. Mon premier monastère perché sur une montagne. J’aurais pu dire : « On se croirait en Europe », mais nous y étions vraiment. Puis, un funiculaire nous a soulevés de terre. Nous montions, dans un heureux silence, vers la montagne, fenêtres grandes ouvertes pour laisser entrer une douce brise. Quand je sortais la terre pour regarder passer la route, loin en bas, j’oubliais presque la cage du funiculaire et c’était comme si je m’envolais vers Montserrat, parmi les papillons et, plus haut, les hirondelles qui vivaient sous les corniches du monastère. Je brandissais ma caméra, pour immortaliser cet envol et le défilé des étranges et fascinantes colonnes de roche qui formaient la montagne.

2007/08/29

Les immigrants qui venaient jadis d’Europe ou d’Amérique latine provenaient de pays dont les us et coutumes avaient beaucoup en commun avec ceux du Québec. Ces bassins de recrutement se sont taris maintenant que ces pays offrent aux leurs des raisons de rester chez eux.

Ce n’est pas diviser les immigrants en bons ou mauvais que de dire que le Québec reçoit aujourd’hui des gens qui viennent de pays ou règnent des croyances religieuses et des valeurs, notamment sur la place de la femme, très éloignées de celles des Québécois.

Des politiques d’intégration qui fonctionnaient jadis pour certaines communautés ne fonctionnent plus du tout aujourd’hui pour d’autres. On ne trouvera pas de solutions si on fait semblant que le problème n’existe pas.

Plusieurs communautés musulmanes sont aussi infiltrées par des activistes fondamentalistes animés par la haine de l’Occident. Intimidée, la majorité modérée ne les débusque pas. Où cela conduira-t-il ?

Mettez-vous enfin à la place de l’immigrant qui arrive à l’aéroport Trudeau. Le Québec lui dit: la langue officielle ici, c’est le français. Le Canada lui répond: non, ici, c’est un pays bilingue.

La philosophie québécoise lui demande d’adopter nos valeurs. La philosophie canadienne l’encourage à conserver sa culture d’origine. Mélangeant, vous dites?
- Joseph Facal


2007/08/23

Catalan élémentaire

Voilà, c'est fait. Hier je me suis inscrit en tant qu'étudiant libre au cours de catalan élémentaire à l'Université de Montréal. J'invite tout le monde à en faire autant.
Et pour ceux que ça intéresse, il y a aussi un cours de culture et civilisation catalanes.
Dépêchez-vous, les places sont limitées!

(Et on peut faire la même chose à l'Université Laval!)

2007/08/19

Émile Zola, L'assommoir, Bookking International, coll. "Classiques français", Paris, 1993, 410 p.

2007/08/17

Premier regard sur l'Europe (bis)

J'ai toujours l'impression de débarquer en catastrophe des avions, comme si j'ai été catapulté de chez moi, à califourchon sur une roche, pour me retrouver là, patatra dans un nouveau monde, sans trop comprendre. C'est à cause de mon hébétude. Je me rends compte que je suis là, complètement hagard, épuisé par le trajet mais excité par ce qui m'arrive. Je sors de l'aéroport et c'est comme un raz-de-marée qui me ramasse - à cause des sens. Naître ne doit pas être bien différent. On découvre qu'il y a de l'air, une odeur, une température, et surtout une lumière. La lumière est différente à Barcelone. Ici, on dirait qu'elle coule sur les choses, comme de l'eau. Là-bas, elle irradie. Tout brille, alors qu'ici tout est éclairé. C'est quelque chose, quand même, de basculer dans un monde qui brille, rapport que ça éblouit. Puis on avance à tâtons dans toute cette lumière, un peu comme un aveugle, ou un sacré myope. Même une semaine après mon arrivée, je cherchais encore les interrupteurs le long des murs, les serrures dans les portes. Je ne voyais rien de ces choses-là.

Dès notre arrivée en Catalogne, mon Catalan m'a demandé : qu'est-ce que tu vois ? J'étais content qu'il me pose la question, sinon j'aurais pu oublier la réponse dans l'enchevêtrement de mes émotions mêlées. Grâce à lui, nous n'oublierons pas.

J'ai regardé par le hublot de la voiture. Nous roulions sur l'autoroute, entre des collines ocreuses sur lesquelles s'accrochaient des arbustes de peine et de misère. Ça sentait la Méditerranée jusque dans le creux des rochers. J'ai sûrement vu passer des oliviers, à ce moment-là, mais je ne savais pas les reconnaître. J'étais absolument fasciné par l'état des collines, si friables qu'on aurait dit qu'un sourire les ferait craquer. D'ailleurs elles craquaient de partout. Je devais sourire beaucoup.

"L'érosion", que j'ai répondu. "On dirait que tout s'effrite." Silence dans l'auto. Je me demande si mon Catalan s'attendait à cette réponse. Puis, entre deux rayons de soleil, j'ai regardé les villages qui bordaient la route. Ils étaient tous en pierre, de la même pierre que les collines. Les maisons s'effritaient donc elles aussi et un j'ai senti un gouffre immense s'ouvrir - un gouffre métaphysique, s'entend. Ça donne le vertige, quand même, de voir l'âge d'une maison dans l'usure de sa pierre plutôt que dans la pourriture du bois, dans la rouille ou dans la peinture qui décole. "Le passé", que j'ai fini par ajouter. "Il est presque indécent."

Il y avait, en effet, beaucoup trop de pierres nues pour mes yeux vierges d'Europe. On aura beau dire qu'à Montréal les gratte-ciels côtoient des vieilles églises et que c'est tout un contraste, les vieilles églises européennes côtoieront toujours d'autres églises encore plus vieilles, vieilles comme des montagnes - et entre elles se faufileront des voitures, comme celle où j'étais. Tout était si vieux que je me disais que ça n'avait pas de bon sens. C'était presque trop. Oui, j'aurais voulu porter plainte pour attentat à la pudeur, car j'étais historiquement pudique. J'aurais voulu des pancartes : monument historique. Mais il aurait fallu en mettre partout, au point où les choses en auraient été cachées. Aucune pancarte, donc : que mon propre jugement devant des vieilles roches.

Évidemment, j'avais le goût de pleurer tant j'étais ému. Un peu comme un bébé qui regarde tout pour toute la première fois.

2007/08/08

Le laveur de vitre

Par ma fenêtre, j'aperçois un laveur de vitre qui, avec son longue perche, nettoie ma fenêtre et celles de mes collègues. Je ne peux pas m'empêcher de le regarder. Je ne travaille plus.

2007/08/07

Heureux qui comme Ulysse

La musique souvent me prend comme une mer!
Vers ma pâle étoile,
Sous un plafond de brume ou dans un vaste éther,
Je mets à la voile;

- Charles Baudelaire

La Catalogne était revenue de son pays, ses bagages jonchaient encore, épars, le sol de notre chambre. Nous étions tous deux allongés, c'était de belles retrouvailles. Puis elle s'est levée, je l'ai entendue marcher jusqu'au salon, mettre un disque dans le système de son. Je devinais ce qu'elle faisait. J'ai fermé les yeux et, pendant que le système chargeait la musique dans les circuits, la Catalogne est venue me rejoindre.

On ne peut pas dire que notre voyage ait été très riche, musicalement parlant. Nous n'avions, pour nous divertir l'oreille, que quelques disques, pas les meilleurs, à faire jouer dans l'auto. Cependant, au fil des kilomètres, certaines chansons se sont distinguées des autres, des chansons que je n'ai entendues que dans l'enceinte de notre véhicule. Et voilà que la Catalogne ramenait ces musiques d'Europe, les portant à mon oreille pour que, bien installé dans le lit, je puisse revoir en songe les routes que nous avons parcourues avec elles. Les images fusaient. C'était comme une éruption dans ma mémoire et mes paupières servaient d'écran sur lequel se projetait mes souvenirs. Je revoyais la route, la lumière si blanche du soleil catalan, les châteaux sur les collines, les ruines d'églises gothiques oubliées dans un champ, les vignobles, les oliviers plantés en rangs, la mer... C'était comme un geyser que je devais contenir. Et bien sûr je ne retenais pas tout. La mémoire est si fluide, elle glissait de mes yeux fermés pour ruisseler sur mes joues. C'est fou comme ça coulait, un vrai torrent, au point où la Catalogne s'est inquiétée. J'ai dû jurer qu'il n'y avait là que matière à souvenirs, que ces larmes ne cachaient aucun monstre abyssal.

Puis la musique s'est arrêtée, j'ai pu reprendre mes esprits, ouvrir les yeux et me retrouver échoué dans mon lit.

2007/08/02

Il n'y a pas si longtemps encore on entendait dire: "Y'a juste ici que ça arrive." Maintenant, ça arrive aussi au Minnesota, USA. Notre québécitude peut aller se rhabiller.

2007/07/29

Note à moi-même pour la prochaine fois où j'irai faire du camping:
Apporter: lampe de poche, papier de toilette, nourriture, eau.

2007/07/26

6000 visiteurs dans mon photorama. Un vrai miracle.

2007/07/24

La fin d'Harry Potter

MERCI, HARRY POTTER -L'autre jour, à la radio du midi de Radio-Canada, un dynamique prof des HEC, titulaire de la chaire Pierre Péladeau sur l'art et l'épicerie, a déclaré que le plus extraordinaire chez Harry Potter, c'était son succès. Le professeur pleurait de joie en rappelant que plus de 300 millions d'enfants avaient lu Harry Potter, la preuve que le succès n'est pas incompatible avec l'art, ronronnait-il. En fait, ce grand spécialiste de l'art et de l'épicerie voulait dire que le succès est l'essence même de l'art.

À cette même émission, tout plein de gens sont venus dire que l'important finalement, c'est que les enfants lisent. Peut-être que Harry Potter ce n'est pas de la grande littérature, mais qu'est-ce qu'on s'en fout, disaient les gens, ces enfants là lisent, comprenez-vous, ILS LISENT.

Je n'y avais pas pensé, mais c'est bien trop vrai, grâce à Harry Potter, un jour ces enfants-là vont lire Marc Lévy et pourquoi pas Marie Laberge. Merci, Harry Potter.
- Pierre Foglia

Je pense que je vais lire le dernier Harry Potter, juste pour voir s'il meurt à la fin. Ça serait merveilleux, qu'il meurt.

2007/07/23

Tornade!

Hier, nous étions dans le parc de la Gatineau. Il faisait un temps splendide et nous avions trouvé une longue plage où tout le monde parlait russe. C'était assez surréaliste.

Plus surréaliste encore: les sauveteurs qui font sortir tout le monde de l'eau. Une fille s'y mettait particulièrement. Elle voulait faire preuve de beaucoup de leadership. Quand, en s'approchant de nous, quelqu'un lui a demandé pourquoi il fallait sortir de l'eau, elle a dit: "There's a tornado." Et tout le monde: "A tornado?" On n'y croyait tellement pas que Simon s'est mis à imaginer un phénomène marin qu'on ne trouve que dans les lacs.
Nous avons poireauté une heure sur la plage, à ne pouvoir nous baigner, à attendre bêtement le passage de la tornade. Certains, pour se moquer, se sont mis à crier : "Shark! Shark!" Et ils trempaient le pied dans l'eau pour narguer les sauveteurs. Ces derniers couraient d'un bout à l'autre de la plage pour demander aux plaisanciers (pour ne pas dire plaisantins) de retirer leur pied de l'eau. À la fin, ils ont demandé à tout le monde de s'éloigner de l'eau d'un bon deux mètres. Ils ont dit : "La CCN s'en vient. Ils vont évaluer la situation et nous permettre de nous baigner à nouveau." Et nous, pour rigoler : "Quoi, ils s'en viennent vérifier qu'il n'y a pas de tornade ? " Tout ça avait l'air d'un exercice.

Évidemment, il n'y a eu aucune tornade.

2007/07/19

Pour mon anniversaire

Max Brooks, The Zombie Survival Guide, "Complete Protection from the Living Dead", Three Rivers Press, New York, 2003, 272 p.

Merci si-mon! :)

2007/07/18

Premier regard sur l'Europe

Je crois bien que c'était au Portugal. Nous venions de traverser l'Atlantique et je jetais un oeil par le hublot de l'avion. Les nuages se dissipaient peu à peu et j'ai pu distinguer quelques montagnes, puis rapidement j'ai reconnu des éoliennes, des éoliennes par centaines, perchées sur les crêtes des collines.


Pour moi qui m'en allais en Espagne, pays de don Quichotte, ces moulins à vents étaient un très bon signe.

2007/07/17

Back in Town

Hier matin, je rêvais que je payais en euros une somme réclamée en dollars canadiens. Je me suis réveillé très confus. Je ne comprenais pas cette porte entre-ouverte, ce mur, ce lit. Ce n'était pas l'appartement de Barcelone ni la maison d'été de la grand-mère, à Vilafortuny. C'était chez moi, mon lit, ma chambre, 6h du mat. Bang. Je suis tombé par terre - métaphoriquement, s'entend.

Une fois debout, j'ai fait la lessive. Impossible alors de résister à l'envie de renifler chaque pièce de linge sale. Des parfums de Catalogne y traînaient encore, comme des spectres, mêlés à ma sueur et à la crème solaire. Puis, pendant que la machine effaçait ces traces, je suis allé déjeuner dans un boui-boui non loin de chez moi.

Au resto, je me suis empressé de commander des oeufs et du bacon, accompagnés de fruits. La serveuse m'a versé un café filtre que je n'ai pas détesté. Les oeufs auraient pu être mieux cuits, mais je ne m'en suis pas plaint, trop heureux de manger un vrai déjeuner après trois semaines de croissants. Les Européens ne déjeunent pas : ils petit-déjeunent. Et quand ils disent "petit", they mean it.

Après le déjeuner, j’ai pris le métro. J’avais quelque chose d’important à faire, une chose à laquelle je tenais depuis mes premiers instants en Catalogne : aller voir le fleuve. Sur l’île Sainte-Hélène, j’ai trouvé un endroit où on pouvait descendre jusqu’à l’eau. Une pierre toute plate m’invitait à m’installer là.

À deux reprises des Catalans m’ont demandé ce qu’était un fleuve. Pour eux, il n’y a que quelques petites rivières et de nombreuses ribieras (il me semble que c’est le mot), des moins-que-rivières, des rivières de circonstances qui n’apparaissent qu’aux jours de pluie. En survolant Barcelone, à notre arrivée, mon Catalan m’a dit : « Regarde, ça c’est notre fleuve. » J’ai vu un espèce de chemin marécageux se faufiler entre des usines avant de mourir, épuisé, à plusieurs mètres de la mer. « Nous l’avons dévié pour qu’il sorte maintenant là », et il m’indiquait un timide chemin d’eau qui, lui, rejoignait la Méditerranée. « Pourquoi avez-vous fait ça ? » ai-je demandé. « Parce que c’était plus commode de l’avoir là. » En imaginant le Québec faire la même chose au Saint-Laurent j’ai eu froid dans le dos. C’est à ce moment que j’ai réalisé toute la grandeur de notre fleuve, si large qu’on finit par ne plus voir l’autre rive, si grand que les mots finissent par manquer et qu’on l’appelle la mer.

Hier matin, j’ai tenu la promesse que je m’étais faite. C’était une bonne idée. Sur la roche plate, j’ai regardé l’eau couler pendant de longue minutes. J’avais eu peur de vômir en arrivant, j’avais eu peur de la laideur, mais finalement Montréal, de l’autre côté du fleuve, était belle. Ce n’était pas une beauté méditerranéenne, mais nord-américaine, faite non pas d’harmonie, mais de contrastes. Et c’est là, vraiment, que mon voyage a pris fin.

Dans les prochains jours, je vous conterai tout.

Montréal

Suivi médical

Ce matin, coup de téléphone. C'est la doc:
"Ouin, j'ai reçu les résultats, les noisettes ont sorti très fort. Vaudrait mieux les sortir de la maison si tu en as, car la prochaine fois que tu seras en contact avec elles, ça pourrait être dangereux."
Elle m'a parlé aussi des pêches, un peu. Le reste est négatif. Pourrai-je un jour recroquer amandes, pommes et cerises? Suspens...

2007/07/16

2250 photos. Sans compter les vidéos. Je crois que je suis fou.

2007/07/12

Souvenir de voyage

Dans la boutique souvenir de la Sagrada Familia, une femme se plaint pendant que son amie fouille dans un tas de portes-clés: "This is all too Gaudì for me. I want things that look more Spanish."

Son amie s'entiche d'un porte-clé en forme de statue de lézard à la Gaudì: "It's so nice."

Soudain la première femme prend peur: "Oh no! There's not gonna be Gaudí all over Spain, is it?
- No. Listen: Gaudì is Barcelona. The rest of Spain, it's different."

Alors la femme se calme et regarde les portes-clés: "I like this one." Elle prend un porte-clé carré sur lequel sont inscrits 16 numéros, à raison de quatre par rangée, puis va vers la caisse.
Voilà ce qu'aime cette femme: des grilles de chiffres.

Je parie que dans l'avion, elle faisait des sudokus.

2007/07/05

Carte postale

Un véritable conte de fée...
Je suis à Paris présentement (un merci tout spécial à Pb et si-mon). C'est la première fois que j'ai un instant pour aller sur internet. Jusqu'ici le voyage se passe à merveille. Tant de choses à raconter... je crains de ne pouvoir les bloguer avant mon retour, on verra.
Bon baiser de Paris
Gousse xxx

2007/06/23

C'est un départ

Bon, les bagages sont prêts, il ne reste que la brosse à dents. Celle-là je la garde pour la fin. Si-mon et Pb viendront bientôt chercher mes plants de fraises et de menthe pour en prendre soin de chez eux, puis ils reviendront ici nous prendre, la Catalogne et moi, pour nous conduire à l'aéroport. Un dernier martini là-bas, puis le grand saut. On prend un grand respire. Comme disait mon père: "C'est parti mon kiki!"