2007/04/11

Smoking Gun

C'est l'histoire du gars qui pétait tout le temps. Tout avait commencé un soir de pleine lune. Le pauvre bougre a dû manger quelque chose, ou respirer un microbe, personne ne sait vraiment, mais toujours est-il que ce soir-là, la pétarade commença.

Quand on dit qu'il pétait tout le temps, bien sûr on exagère. Disons qu'il pétait la plupart du temps, et que dans les périodes d'accalmie persistait une vilaine odeur vinaigrée. On eût dit que la peau de cet homme en était imprégnée, un peu comme les mains d'un garagiste gardent sur elles l'odeur de camboui. Par ailleurs, au fil des ans la peau de ses fesses prit définitivement une teinte jaunâtre. Les murs de son modeste réduit firent la même chose, malgré que l'homme gardât toujours une fenêtre ouverte, pour aérer.

Quoi qu'on en pense, et bien qu'il perdit quelques amis au coeur sensible, les gens étaient conciliants avec notre homme. Après tout, disaient-ils, ce n'était pas sa faute. Cet homme était malade.

Hélas, bien sûr, un jour arriva ce qui devait arriver. Par une vague de froid que seuls connaissent les hivers canadiens, l'homme-flatulence, pour économiser l'électricité, prit le parti de fermer la fenêtre, juste une petite heure, pour se réchauffer. Il n'eût malheureusement pas le temps de remarquer ses vertiges, quelques minutes plus tard, car il s'assoupit pour ne plus jamais se réveiller.

2007/04/09

Au téléphone

Mon coloc me refile le téléphone. "C'est du télémarketing", me dit-il. Nous sommes samedi en fin de matinée.
- Oui bonjour, je vous appelle d'un concessionnaire X sur la rue St-Denis. Nous faisons une super vente aujourd'hui, vous devriez venir.
- Monsieur, je ne suis vraiment pas intéressé à m'acheter une voiture...
- C'est pas grave ça.
- ???
- Vous pouvez venir juste pour les regarder.
- !?
- On va vous donner dix piasses de gaz!
- Je ne suis pas intéressé.

Clic, je raccroche.

2007/04/07

2007/04/06

Le mois du proton

J'ai oublié de vous dire: hier j'ai pris mon trentième et dernier proton quotidien. Dès aujourd'hui l'acide reprendra ses droits dans mon estomac. Dès aujourd'hui, je m'acidifie. Et vous ?

2007/04/03

Le passeport

C'est après m'être difficilement arraché du sommeil, que j'arrivai, confus, au bureau de Passeport Canada. J'attendais dans la file d'attente pour obtenir mon numéro (imaginez, il s'agit d'une file d'attente vers une autre file d'attente), pendant que l'agent de sécurité essayait de nous faire peur en parlant d'un temps d'attente de deux heures. Lorsqu'enfin je me présentai à la réception, tentant maladroitement de sourire malgré mon triste sort et mes yeux cernés, la gentille préposée regarda mes papiers dûment remplis et m'annonça que je serais le prochain. "Regardez bien le panneau, votre numéro va sortir." Effectivement il sortit, à mon plus grand bonheur. Le pas léger, je me dirigeai vers mon kiosque.

L'homme qui devait recevoir commença par demander si j'avais un problème. "Non, monsieur, je n'ai pas de problème, je suis venu déposer une demande de passeport.
- Je m'occupe des cas à problème, dis-il en soupirant. Vous avez été signalé comme tel, la réception a dû se tromper.
- Oh.
- Mais ne vous inquiétez pas, je vais m'occuper de vous." Il prit ensuite mes documents, vérifia mes coordonnées, celles de mon répondant, celles de mes références. Et c'est là que mes problèmes ont commencé.

Il faut tout d'abord savoir qu'au Canada, on n'émet un passeport que si le requérant peut prouver son identité en fournissant l'assentiment d'un membre d'un ordre professionnel (avocat, médecin, ingénieur), en plus de devoir fournir deux références (ami ou collègue). Par souci d'économie peut-être, j'avais décidé que mon répondant, un avocat certes, mais d'abord un ami, pourrait me servir à la fois de répondant et de référence. Or, je ne pouvais pas faire ça. Si mon coloc pouvait très bien faire office de première référence, mon ami-avocat-répondant, lui, ne pouvait assumer les deux rôles. Le préposé me remit une feuille à remplir pour les coordonnées d'une autre référence.

Pris de court, je dus trouver quelqu'un que je connaissais depuis plusieurs années. Renée ? Elle vient de déménager. La Mort ? Elle déménage si souvent qu'il y a longtemps que je ne la contacte plus que par courriel. J'étais mis devant un fait terrible: communiquant d'abord par courriel, je ne connaissais par coeur qu'une poignée de numéros de téléphone qui ne m'étaient d'aucune utilité à ce moment-là.

- Ça peut-tu être un membre de la famille?
- Non, un ami ou un collègue.

Je pensai alors à un collègue, mais je n'avais pas ses coordonnées, seulement son téléphone au travail.
- Ben il va falloir l'appeler dans ce cas, me dit le fonctionnaire.
- Il y a un téléphone où je peux le faire?
- Il y en a un là-bas au fond, si vous voulez téléphoner."

Agacé et honteux d'avoir l'air sans entourage, je me dirigeai vers le téléphone payant, insérai ma seule et unique pièce de 25 sous dans la fente, composai le numéro et attendis la réponse du robot-répondeur. Ignorant le poste de mon collègue, je fis le 0 ...pour tomber sur la boîte vocale de la réceptionniste. Je retourne en trombe à mon préposé:
- Il n'y a pas de réponse, je n'ai pas les coordonnées de personne, qu'est-ce que je fais à partir de maintenant?
- Ben je ne peux rien faire pour vous monsieur.
- Je ne vous demande pas ce que vous pouvez faire pour moi, mais ce que je dois faire, moi, maintenant.
- Je vais ouvrir votre dossier et attendre une deuxième référence.
- Monsieur, je n'ai pas de deuxième référence, je ne connais pas de numéro de téléphone par coeur, je n'ai pas mon bottin avec moi, rien.
- ...
- Est-ce que je pourrai vous la faxer plus tard?
- Oui.

Puis il y eut un silence. L'homme travaillait. Et moi, honteux, furieux, j'essayais de me rappeler quelqu'un.

- Qu'avez-vous sur votre gars? me demanda-t-il.
- Je n'ai que son numéro de téléphone au travail.

Il continua de pitonner sur son clavier, puis me reposa la même question. Même réponse. Il prit alors ma feuille, regarda mon écriture en pattes de mouche, le nom et le numéro du collègue, puis il s'éloigna vers l'arrière, dans le fond, là où il y avait un bureau vide et un téléphone. Quelques minutes plus tard il revint. "Tout est correct, vous aurez votre passeport dans un mois.
- Cette semaine je vais m'acheter un cellulaire.
- Ce serait une bonne initiative."

Puis je sortis de là, la honte aux trousses.

2007/04/02

Dans Le Devoir, une lettre intéressante sur le nationalisme québécois.

Voir Mario Dumont associer l'idée de nation à des thèmes comme la famille, l'autonomisme et la restauration morale n'a bien sûr rien d'antinomique. Historiquement, le nationalisme québécois y retrouverait même sa niche écologique de prédilection. Seules deux exceptions auraient ponctué un nationalisme uniformément conservateur, soit l'épisode patriote, en gros de 1807 à 1848, et la mouvance péquiste de 1960 à... 2007.
- Gilles Laporte, Professeur d'histoire, Cégep du Vieux-Montréal

Barcelona !

Voilà, c'est officiel : j'ai mes billets pour Barcelone. Je serai en Catalogne du 23 juin au 15 juillet 2007. Je suis si excité! :)

2007/03/29

La vaisselle de Renée, les betteraves de Provigo

Entendu hier chez Renée, qui ne voulait pas essuyer la vaisselle :

Je refuse de faire ce que la nature fait d'elle-même.
- Renée
C'est tellement zen et écolo, j'adore.
Un peu avant cette remarque, je m'étais levé de table pour aller aux latrines. Mictions teintées de rose. Hum... Puis quelques heures plus tard : encore du rose. Hum... Puis ce matin: encore du pipi rose­. Hum hum hum... Tout ça pour avoir mangé des betteraves chez Renée. J'adore.

2007/03/26

La couleur des latrines

Depuis quelques jours des travaux ont cours dans les toilettes de l'immeuble où je travaille. C'est avec jubilation que j'ai découvert aujourd'hui la nouvelle couleur qu'ils ont mis sur les murs : caca d'oie. :)

J'ai toujours détesté le son des écouteurs qui venaient avec mon iPod. Hier, je les ai passés dans la lessive, puis dans la sécheuse : ça n'a rien changé.

Café surprise

Ce matin au bureau, mon café était sucré. Pour quelqu'un qui le boit pur depuis des annnées, c'est assez pour faire des grimaces. Incrédule, je suis allé goûter à même la cafetière: sucre là aussi. Quelqu'un a eu la plus-que-bizarre idée de mettre son sucre directement dans le pot de café. J'appelle cela un accommodement irraisonnable.

J'ai jeté tout ça dans l'évier pour rapidement faire une deuxième batch.

2007/03/25

Nuit blanche

Finalement c'est comme bénévole que j'ai participé à la Nuit de la philosophie, de 1h00 à 6h00 du matin.

2007/03/20

La nuit de la philo

Il y eu jadis la Nuit de la poésie, il y a maintenant la Nuit de la philosophie, du 24 au 25 mars. Évidemment, j'encourage tout le monde a y aller.

L'horaire.

Une liste des conférences qui me tentent, pour ceux qui voudraient m'accompagner:

René Girard et la nouvelle anthropologie, à 14h30.
Faire l'histoire des idées autrement, à 17h30.
Les accommodements raisonnables, à 21h00.
Réflexions anthropologiques sur la mort thermique de l'univers, à 22h00.

2007/03/18

Le dindon de la farce

La démarche d'un étrange oiseau le long de la route entre Ottawa et Montréal m'incita à ralentir. On eût dit le rescapé squelettique d'un accident qui, emmitoufflé dans une couverture, marchait de ses maigres jambes jusqu'à la prochaine station-service. Haut sur pattes et gros de corps, l'animal n'était ni un héron égaré, ni un corbeau affamé. Il marchait nonchalament et le vent, très fort ce jour-là, faisait trembler ses plumes.

Puis enfin lorsque nous l'avons dépassé, j'ai reconnu l'espèce : un dindon ! un dindon sauvage !

glouglouglouglou!

2007/03/16

Pêcher sur la glace

Les photos de ma merveilleuse fin de semaine de pêche dans mon pays natal sont disponibles dans mon photorama.

2007/03/15

Par ma fenêtre, j'aperçois un jeune mitron qui entre, ainsi qu'un apprenti-arpenteur qui arpente.

2007/03/13

Un ami a développé ce site sur le Vieux-Montréal: www.vieux.montreal.qc.ca/periph/carte.htm.
On y voit de très belles photos du quartier historique.

2007/03/08

Pour savoir pour qui voter: www.vivrelequebec.net

Mes résultats:
Parti Vert: 89
Parti québécois: 50
Parti solidaire: 36
Parti libéral: 0
ADQ: 0

2007/03/07

Guy et moi, sur l'effet délétère et les pompes à protons

Guy dit :
Que t'arrive-t-il, jeune loup?

Myriosis dit :
Je dois prendre des inhibiteurs de pompes à protons pendant un mois.

Guy dit :
Hein? Ciel. J'ai peur pour toi. Je ne comprends pas ces termes. Ils me font peur. Je ne connais pas ces choses là.

Myriosis dit :
C'est pour inhiber les pompes qui produisent l'acide chlorydrique dand mon estomac.

Guy dit :
Tu auras moins d'acide. Tu ne digèreras plus. Chiennes de pompes.

Guy dit :

Helicobacter pylori : bactérie responsable de l'ulcère gastro-duodénal.
Cette bactérie est présente dans l’estomac de près de la moitié de la population mondiale.

Si cette barrière est endommagée par l'Helicobacter pylori ou par les anti-inflammatoires, l'acide peut pénétrer au sein de la paroi et y exercer son effet délétère.
Ciel, tu vis l'effet délétère.

Myriosis dit :
Voilà. Le médecin m'a dit: Comment tu te sens?
- Je me sens délétère, docteur.
- Je vois ce que c'est.
Puis il a gribouillé sur son calepin.

La bombe à protons

Mon estomac cabriole.
Le médecin m'a prescrit: un inhibiteur de pompe à protons.
Avec un nom de même, c'est mieux de marcher.
Je me demande si je peux m'approcher de Gentilly 2 ?

2007/03/06

Le poisson est mort, vive le poisson!

Le petit néon a été retrouvé vivant dans son bocal hier soir. Son dos est toujours brisé. C'est le plus courageux de tous les poissons.

2007/03/05

Guy et moi, sur une certaine sorte de poire

Guy dit :
Je croque une poire, d'une variété que je ne connaissais pas. C'est une poire "fragrant". Elle dégage une odeur particulière.

Myriosis dit :
Oh. Une odeur de poire.

Guy dit :
Elle a une texture de melon d'eau.

Myriosis dit :
C'est une poire à eau! Le croisement entre une poire et un melon d'eau.

Guy dit :
Possible. Comme Bobinette.

Myriosis dit :
Voilà!

Guy dit :
Te souviens-tu de sa poire à eau?

Myriosis dit :
Oh oui! C'est à elle que je pensais.

Les poissons se cachent pour mourir

Ce matin la Catalogne a jeté un oeil au bocal des poissons : là, parmi les billes qui tapissent le fond, un néon battait des branchies. "Les poissons se cachent pour mourir", ai-je pensé, avant de me raviser. Cet animal n'aurait jamais pu se glisser lui-même sous ces billes. Il s'agissait donc d'un poisson en détresse! À l'aide d'une longue cuillère j'ai soulevé la bille qui le maintenait prisonnier. L'animal s'est aussitôt enfuie. Libre! Il était libre!

Affamé, il fonça vers la surface, où aucune miette ne flottait déjà plus. Son compagnon s'était empiffré pour deux. Mais quelque chose n'allait pas. L'ascension du petit néon était plus pénible que d'habitude. L'arrière de sa colonne vertébrale était brisé. Son dos faisait un "S". La mort le tirait vers le fond, mais il luttait ferme pour remonter à la vie. Courage, petit poisson, courage!

J'ai pris la décision de jeter un peu de nourriture dans le bocal, au risque de tuer l'autre par surnutrition. Le petit néon est arrivé tant bien que mal à la surface. Il n'arrivait qu'à saisir les plus petites miettes. Son vigoureux compagnon s'en donnait à coeur joie. Il croquait tout.

Puis soudain le pauvre petit néon s'est laissé tombé jusqu'au fond. Il agonisait. La Catalogne et moi étions convaincus que c'était fini, mais non, le courageux s'est remis à nager vers la surface. C'était devenu sa raison de vivre, mourir dignement.

Je suis allé prendre ma douche et à mon retour, le valeureux petit poisson était mort. Ses branchies ne palpitaient plus. Son corps inerte gît maintenant sur le lit de billes au fond du bocal.

2007/03/02

L'automobiliste

Par ma fenêtre, j'aperçois un automobiliste qui ne peut garer sa voiture le long de la rue, à cause du banc de neige. Il sort donc sa pelle pour se frayer un voie... et lance la neige directement sur le trottoir.

L'homme gare ensuite sa voiture et part à pied. Une minute plus tard, trois piétonnes se résignent à marcher dans la rue, parmi les voitures hors de contrôle.

Les piétons

En écrivant le précédent billet, je savais bien que j'aperceverais tôt ou tard un piéton s'aventurer sur la chaussée pour éviter les trottoirs impraticables.
Eh bien c'est fait.

En voilà un autre!

Oh! Encore trois!

14:15. Les gens rentrent déjà chez eux, convaincus que c'est la meilleure chose à faire avec cette tempête.

La tempête

Par ma fenêtre, j'aperçois un camion pousser la neige. Il fait un grand tas devant le concessionnaire de voitures d'occasion. Ce travail, toutefois, ne règle rien, car il neige beaucoup trop. La rue reste encombrée - et les trottoirs encore plus.

2007/03/01

Nuit blanche sous l'éclipse

Le festival Montréal en Lumières organise sa Nuit blanche samedi. Coincidence: ce soir-là aura lieu une éclipse totale de lune.

2007/02/28

Reconnu hier au Magellan parmi un groupe de convives: Jacques L'Heureux et Marcel Leboeuf.
Je pense que c'était un party Virginie.

Guy et moi, sur les aimants supraconducteurs

Le plus gros aimant supraconducteur du monde, lourd comme cinq avions de ligne, a entamé sa descente sous terre mercredi matin à l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire (Cern) pour une expérience de re-création de l'univers.
- Cyberpresse.ca
Myriosis dit :
Recréer l'univers. Rien de moins.

Guy dit :
Pourquoi les aimants supraconducteurs créent-ils l'univers ? C'est étrange. Je croyais qu'ils ne permettaient que la lévitation, et pas la création d'univers. Décidément, ces aimants sont magiques. J'en aimerais bien un.

Myriosis dit :
Avec un aimant, on peut réinventer le monde. Avec un amant aussi.

Guy dit :
Oh oui. Je crée plus avec mon amant qu'avec des aimants. Mais je dois t'avouer que mes aimants, à la maison, ne sont pas supraconducteurs. C'est peut-être ça, le grand problème de ma vie.

Myriosis dit :
Nous manquons de supraconductivité. Nous sommes trop résistants, vois-tu. Nous résistons. Si nous laissions aller les choses, juste un peu, nous pourrions tout réinventer.

2007/02/27

Trois juifs hassidiques discutent dans le stationnement du concessionnaire de voitures d'occasion situé de l'autre côté de la rue.

Un garçon transporte un microscope, pendant qu'un jeep roule allègrement à sens inverse.

2007/02/26

Souvenirs de neige à Saint-Faustin

À un moment donné, la Catalogne et moi nous sommes retrouvés seuls au milieu du Lac Ovale. C'était aveuglant de neige blanche et de ciel bleu. La Catalogne a sauté par en arrière et est atterrie à plat, sur le dos, dans la neige. Je me suis allongé sur elle et l'ai embrassée passionnément. Le plus beau moment de cet hiver.

Quelques instants plus tard, je me retrouvais dans un fossé, la neige jusqu'à la taille, à ramasser des bouteilles vides que je lançais à la Catalogne. Celle-ci, plus haut, sur la chaussée glissante, jetait tout dans le bac à recyclage que la charrue avait brutalement renversé en déneigeant.

Entendu à St-Jovite

Un soir d'hiver, deux adolescentes discutent devant l'entrée du Métro à Saint-Jovite :

- Qu'est-ce tu fas dehors en gilet bedaine?
- Ben j'ai chaud.
- Va don' chier!
La fille en bedaine montre alors les nouveaux tatouages qu'elle s'est fait mettre dans le pli du ventre. L'autre regarde un bref instant puis dit:
- Ah moi les piqûres... j'vômis, j'menstrue, tout ce que tu veux. Les piqûres, chu pas capable!

2007/02/23

Passe-Montagne et Virginie

Il ne semble pas y avoir de limite à la médiocrité dans Virginie. Un grand moment de télévision : Jacques L'heureux doit sauter la chèvre. En l'écoutant parler, on a parfois des réminiscences de Passe-Partout. On ne sait plus trop si on regarde le mauvais feuilleton ou une parodie de la légendaire émission pour enfant.

Je pense que là, là, on vient de dépasser Fidel Lachance.

2007/02/22

Guy et moi, sur les claviers sans fil et les postes-radios

Guy dit :
J'ai un clavier sans fil. La base est loin. Parfois je tape et les caractères se perdent dans l'air. Les ondes s'en vont ailleurs, dans un poste-radio peut-être.

Myriosis dit :
Et alors dans la radio, un vieux solitaire entend friturer "M... y... io... s...i... s". Le "r" s'est perdu encore plus loin.

Guy dit :
OH! Oui, voilà, en plein ça.

Par ma fenêtre

Un homme traverse la rue. Il pourrait être joli, mais il porte ses bas blancs par-dessus ses pantalons de jogging.

2007/02/20

La fin du café

Les cafés refroidissentCe matin au bureau, devant la cafetière, je me suis surpris à ne pas vouloir me servir une tasse. Je suis retourné m'asseoir. Puis après deux minutes je suis allé me verser une mini-tasse.

Quelque chose se passe, je ne bois plus de café. Je crois n'être plus accro.

Ah mille souvenirs de ce goudron noir me brûlant l'estomac!
Sa lente descente dans mon eosophage!
Adieu, amertume matinale!
Adieu, selles!

2007/02/18

Le gin subversif

À l'entrée du bar hier, une affiche nous prévenait qu'il s'agissait d'un club privé. N'entre pas qui veut. "Nous sommes avec Manon", ai-je dit à l'entrée. Les portes s'ouvrirent devant la Catalogne et moi.

Endroit très branchés, bien léché, excellente house music, sièges et tables full design, foule cosmopolite, aisée. Les hommes étaient des hommes, les femmes étaient des femmes. Ça rutilait le clean. Pas mon monde, vraiment pas mon monde, mais l'idée de m'asseoir et de l'observer quelques minutes me plaisait bien.

J'ai dit à la Catalogne : "On se croirait dans une annonce de Baileys." Elle approuva. Puis je suis allé au bar commander deux gin tonic.

2007/02/17

Mon père

Parfois une journée commence mal avant même d'être commencée. On se traîne hors du lit à reculons. Mais le téléphone sonne et c'est son père qui dit: tsé ton chum, on aimerait bien le rencontrer.
Bang. Comme ça. Gratuitement. Ça fout par terre ces appels-là. Ça vire une journée de bord - même plus qu'une journée, parce qu'on aurait jamais cru ça possible.

2007/02/16

Top secret

Selon la rumeur, ce documentaire de Canal Plus sur les OGM et des études gardées secrètes a été interdit de diffusion.
Combien de temps restera-t-il sur internet? No sé, mais ce qui s'y dit est pour le moins troublant.
http://video.google.fr/videoplay?docid=-8996055986353195886

(Non, Simon, tu n'es pas obligé de le regarder jusqu'à la fin ;)

2007/02/15

L'aveugle

Ce matin je traversais la rue avec un aveugle au bras. C'était la première fois que ça m'arrivait. Je ne savais trop quoi dire. Mais ça n'avait pas de sens d'avoir un homme accroché à soi et de ne rien dire, alors j'ai demandé s'il voyait un peu. "Non. Si tu ne me parles pas, je ne te distingue pas." Si aveugle qu'il ne voyait pas celui qu'il touchait.
- Avez-vous déjà vu? ai-je demandé.
- Oui, jusqu'à l'âge de quatre ans. Puis c'est parti du jour au lendemain.
Je ne savais plus quoi dire. On dit quoi, après une histoire pareille? C'est terrible? Pouah? Wow? J'ai laissé parler le silence. J'essayais d'imaginer mes souvenirs fussé-je devenu aveugle à quatre ans. J'espère qu'il a compris que mon silence n'était pas de l'ennui, mais bien du trouble.
- Comment c'est arrivé?
- La rougeole.
- Quoi, la rougeole fait ça?
Mais déjà ce n'était plus la même chose. S'imaginer avoir la rougeole à quatre ans, ce n'est pas comme s'imaginer devenir aveugle. Et puis j'ai déjà eu la rougeole - bien avant mes quatre ans, en plus. "He ben", me suis-je entendu dire à mon plus grand déplaisir.

Finalement j'ai marché avec cet homme jusqu'à la rue suivante, le prévenant de la présence de glace ou de congère sur notre chemin. Nous avons traversé Châteaubriand ensemble, puis je l'ai laissé continuer seul dans la bourrasque. J'avais dépassé ma destination et devais rebrousser chemin.

En lui souhaitant la bonne journée, j'ai été étonné que l'homme ne se retourne pas pour me remercier. Mais je crois maintenant que ce doit être tout à fait normal, pour un aveugle, de ne pas se retourner.

2007/02/14

Que signifie cet interdit d'intelligence ? On peut tout dans ce Jardin magnifique, mais pas devenir intelligent - l'arbre de la connaissance - ni immortel - l'arbre de vie ?
[...] Célébrons donc Ève qui opte pour l'intelligence au prix de la mort quand Adam ne saisit pas tout de suite les enjeux du moment paradisiaque : l'éternelle félicité de l'imbécile heureux!
- Michel Onfray, Traité d'athéologie, p. 105

Michel Onfray, Traité d'athéologie, Grasset, Paris, 2005, 315 p.

Coqueluche (suite)

... On trouve aussi Fred Pellerin, et ça c'est particulièrement gênant.

Coqueluche

Quand on cherche "coqueluche" sur Google Images on trouve rapidement André Boisclair.

Ce matin dans le métro une femme toussait tellement que j'ai cru qu'elle avait la coqueluche.

2007/02/12

Retour sur Québec

Les photos de mon escapade dans la Vieille Capitale sont disponibles ici. J'ai passé une très belle fin de semaine:
- Lunch au Tatoum
- Promenade sur l'Esplanade
- Cocktail impromptu au Château Frontenac
- Défilé du Carnaval
- Pétillant souper au Lapin Sauté
- Exposition Botero au MBAQ
- Café à Trois-Rivières

"On dirait les Têtes à Claques".
- Un visiteur devant les peintures de Botero.
J'ai plutôt trouvé que les formes arrondies et généreuses des personnages du peinture rappelaient bien plus le Bonhomme Carnaval. J'attends toujours qu'il en fasse le portrait. Jugez-en par vous-mêmes.

Viscéralement enclins à l'échafaudage de systèmes, nous en construisons sans trêve, singulièrement en politique, domaine de pseudo-problèmes, où se dilate le mauvais philosophe qui réside en chacun de nous, domaine dont je voudrais m'éloigner, pour une raison banale, une évidence qui se hausse à mes yeux au rang de révélation : la politique tourne autour de l'homme.
- Cioran, Histoire et utopie, p. 26

Guy et moi, au sujet de Real Player

Guy dit :
Je hais Real Player. Tu vas sur la page d'accueil, on te l'offre à 39,99 euros. Tu cliques sur le player gratuit, petit lien caché, on te l'offre à 24,99 euros. Il faut cliquer sur un autre plus petit lien. Et voilà, on a la version gratuite, qui est embeddée avec plein de logiciels dont on ne veut pas.

Myriosis dit :
Je le déteste aussi. Je refuse toujours d'installer cette merde, j'attends d'être acculé au pied du mur. Je ne l'installe que lorsqu'il le faut vraiment. Et chaque fois je rage. Et je ne comprends pas pourquoi cette application continue d'exister.

Guy dit :
Et ensuite, tu désinstalles. Ça va m'ajouter de terribles services qui ralentiront Windows.

Guy dit :
On m'offre d'ajouter un lien sur mon bureau pour des jeux gratuits.

Myriosis dit :
Je voudrais vraiment que la compagnie fasse faillite. Une faillite aussi fracassante que spectaculaire. Une faillite, tiens, causée par un tremblement de terre, le siège social englouti par une crevasse où la lave monte.

2007/02/09

Québec City

Sortie à Québec ce week-end. Dans ma liste des choses à faire :
- Voir qu'est-ce kessé qu'on peut faire avec ça, le Carnaval.
- Contempler les grosses toutounes à Botero.

Sur les tsars

Ces tsars aux allures de divinités tarées, géants sollicités par la sainteté et le crime, affaissés dans la prière et l'épouvante, ils étaient, comme le sont ces tyrans récents qui les ont remplacés, plus proches d'une vitalité géologique que de l'anémie humaine, despotes perpétuant en nos temps la sève et la corruption originelles, et l'emportant sur nous tous par leurs inépuisables réserves en chaos.
- Cioran, Histoire et utopie, p. 24

Cette description de la royauté russe me rappelle les descriptions que fait René Girard du sacré et de la royauté sacrée.

2007/02/04

Plusieurs projets de voyages et de périples me tombent dessus ces jours-ci. Sudbury fait partie du lot. En écoutant l'album Je marche à toi, de Chloé Sainte-Marie, je me mets à rêver d'écouter "Le grand besoin" sur la route qui me mènera dans la capitale du nickel.

miroirLa lumière est glacée
Sur les virages dans nos visages
Entre Montréal et Sudbury

- Chloé Sainte-Marie, "Le grand besoin", Je marche à toi

Les libertés ne prospèrent que dans un corps social malade : tolérance et impuissance sont synonymes. Cela est patent en politique, comme en tout.
- Cioran, Histoire et utopie, p. 20

2007/02/02

Hier dans l'autobus ai croisé Paul Cauchon, chroniqueur au Devoir.

2007/02/01

Ni froid ni chaud

Je pense que le code de Hérouxville est très valable. Ca fait longtemps que ça aurait dû être fait ici. Les couteaux dans les écoles, je ne suis pas fort là-dessus. Et les femmes voilées, je n'ai rien contre, mais je trouve qu'il fait un peu trop chaud ici en été pour ça.
- Claude Dumont, maire de Saint-Roch-de-Mékinac
Je ne savais pas qu'un gars de la Mauricie avait des leçons de chaleur à donner aux Algériennes.

Ma question venue du froid : puisqu'il fait assez froid pour ça en hiver, monsieur le maire, ne devrait-on pas permettre et même encourager le port du voile à Mékinac, de novembre à avril ?

À moins que le voile n'ait rien à voir avec la température (c'est juste une idée que je lance, là, monsieur le maire, paniquez pas).

Un nouveau mot: Banjee.

2007/01/31

Guy et moi, sur Le labyrinthe de Pan

Guy dit :
Je mens comme un satire.

Myriosis dit :
Comme un faune! dans son labyrinthe! dans le LABYRINTHE DE PAN.

Guy dit :
As-tu vu ce film? Parle-m'en.

Myriosis dit :
C'est très bon. Parfois j'y repense et je frissonne.

Guy dit :
Il me faut convaincre la police. La police déteste l'imaginaire. Elle s'ancre dans la réalité. Parfois il me faut la chicaner, pour l'en sortir.

Myriosis dit :
Tu lui diras que ce film montre autant la réalité que l'imaginaire. En fait, le film joue sur le contraste entre les deux.

Guy dit :
Mais au fond, l'imaginaire n'est fait que de réalité. L'imaginaire est métaphores. Et lui s'y perd. Ìl dit: ces choses n'existent pas. Moi je dis: Ces choses existent, si, cette chienne de lutte entre le bien et le mal, c'est ça que tu fais.

Myriosis dit :
Guy, ce film est très bon. Parfois on n'en peut plus, on regarde ailleurs. Parfois on tremble. Parfois on a le goût de crier à l'injustice. À côté de moi, la Catalogne pleurait.

Guy dit :
Oh!! Je veux le voir now! NOW NOW NOW

Myriosis dit :
Elle pleurait car sa grand-mère lui raconte les mêmes horreurs qu'on voit dans le film. Dans ce film, on ne pleure pas par tristesse. Ce n'est pas un film triste.

Guy dit :
CIEL!

Myriosis dit :
Maintenant, oublie tout ce que je viens de te dire et va voir le film. En fait, ne va le voir que lorsque tu auras tout oublié.

Guy dit :
Je n'oublie jamais.
J'ai en mémoire de lointains souvenirs.

Le Labyrinthe de Pan

À deux rangées devant nous dans la salle de cinéma : Jérôme Minière.

2007/01/30

Éteins tes lumières

En 1996, Jean-Marc Parent nous demandait de flasher nos lumières, juste pour le kick.

Maintenant, l'Alliance pour la Planète nous invite à agir contre le changement climatique en éteignant lesdites lumières. Paraît que l'annonce fait pas mal le tour du monde.

Le jeudi 1er février 2007 de 19h55 à 20h00, heure locale.

ON ÉTEINT TOUT

Maîtrise, suite

En décembre j'ai décidé de laisser tomber la maîtrise et de ne pas faire mes travaux de fin de session.

Fin janvier, hier, je reçois une lettre de l'université m'annonçant que je suis automatiquement admis à la maîtrise parce que j'ai eu d'assez bonnes notes durant mon bac.

Est-ce que ça veut dire que je peux recommencer si ça me tente ?

Guéri, je suis guéri

Ce matin pour la première fois depuis deux semaines, je me suis réveillé sans chat dans la gorge et le nez sans morve ni sang. Mon rhume est mort.

2007/01/29

Cette petite abeille porte le nom de Maya

Karel Svoboda, l'auteur de la musique de "Maya l'abeille", se suicide
PRAGUE, 28 jan 2007 (AFP)
Le compositeur tchèque Karel Svoboda, auteur entre autres de la musique de la série télévisée "Maya l'abeille" appréciée par des millions d'enfants, s'est suicidé dimanche, ont rapporté dans la soirée les médias tchèques.
M. Svoboda, 69 ans, s'est tué d'un coup de feu, dans le jardin de sa maison à Jeva.

2007/01/27

4000 visites sur mon site Flickr. Merci à tous.

2007/01/25

Rumeur

Il paraît que le 26 juillet prochain, je serai à Paris.

2007/01/23

Coup de coeur ce matin pour un texte de Foglia sur le fait d'immigrer. Je n'en cite qu'un extrait, mais l'article est à lire jusqu'au bout.

Tiens, juste pour le fun, c'est quoi un immigrant?

Je savais que vous alliez dire ça. Non, ce n'est pas quelqu'un d'un autre pays qui vient s'installer ici.

Un immigrant est d'abord un émigrant. En dépit des apparences, il n'arrive pas. Il QUITTE. Et il va rester dans cet état «de partance» pendant plusieurs années. Vous ne pouvez pas l'aider. Le temps qu'il mettra à s'intégrer ne dépend pas du «ici», mais du «là-bas», ce là-bas qu'il pensait quitter, mais qui l'a suivi.

- Pierre Foglia

J'arrive au bureau ce matin et surprise! les lieux sont presque vides. Trois collègues seulement. Où sont tous les autres? Il m'a fallu un temps pour me réaliser que c'est moi qui arrivait une heure plus tôt que d'habitude.

2007/01/22

Cioran, Histoire et utopie, Paris, Gallimard, 1960, 142 p.

Paraît qu'on a retrouvé le BLOB.

Un miracle

Ça aurait pu se passer au bord d'un lac, ça s'est plutôt passé dans ma cuisine. Il aurait pu y avoir trop d'invités pour la quantité de nourriture, c'est plutôt le nombre de place autour de notre petite table qui nous inquiétait. Mais nous avons quand même mis le couvert pour six, ajouté les deux chaises du balcon, puis tout le monde s'est assis. Et Simon de s'exclamer: "Mais il y a assez de places ! moi qui croyais qu'on allait être tout pognés !"

Le rhume court toujours

Lundi... une semaine de rhume.

Dévalisation

C'est quelque chose, quand même, d'arriver au bureau un lundi matin et d'apprendre qu'on a été dévalisés durant le weekend. Ça donne froid, un peu.

Ma base de données de tests est disparue. Snif snif.

2007/01/21

Hentsch, Thierry. Raconter et mourir : "Aux sources narratives de l'imaginaire occidental", Les presses de l'Université de Montréal, Montréal, 2005, 490 p.

Aurélie, tu sais comme je suis dédaigneuse de toute promiscuité, de toute honte. (Même en enfer je refuserais la honte.)
- Anne Hébert, Kamouraska

2007/01/20

Rose Morin qui a accompagné sa maîtresse, Mme mère Tassy, se signe en pleurant, dit que c'est une pitié pour un homme aussi jeune de dégeler ainsi, tout doucement. Comme un pauvre petit poisson des chenaux.
- Anne Hébert, Kamouraska

2007/01/19

Teuf teuf

Je suis la gousse qui tousse
et la plupart du temps je vis ma vinaigrette.

2007/01/18

C'est si rare que je tiens à le noter : j'ai le rhume, depuis lundi soir.

2007/01/17

Manifeste pour un Canadien Lucien

Le Canadien ne gagne plus? Selon l'entraîneur, les joueurs ne travaillent pas assez.
Solution : Remplacer ledit entraîneur par Lucien Bouchard et le logo du club par celui des manteaux Kanuk.

2007/01/16

Des baisers sur la neige

Aujourd'hui j'ai eu le bonheur d'aider une vieille dame à traverser l'autoroute. Elle s'est accrochée à mon bras, car la neige accumulée rendait la marche difficile. Et à la fin, elle m'a envoyé des baisers pour me remercier.

2007/01/15

Mettez vos Kanuk

Ce matin la neige s'engouffrait dans le col de mon manteau. J'ai regretté un instant de n'avoir pas mis mon Kanuk, puis je me suis souvenu que c'était l'hiver enfin. J'ai décidé de laisser le froid me mordre le cou.

2007/01/14

"Elisabeth ! Ton corps s'ouvre et se referme sur moi pour m'engloutir à jamais. Ce goût de varech et d'iode." Ah ! il y a du sang séché sur les guides et dans le fond du traîneau !
- Anne Hébert, Kamouraska

2007/01/13

Ce vieux nom algonquin ; il y a jonc au bord de l'eau. Kamouraska !
- Anne Hébert, Kamouraska

Les gnomes

Cette semaine j'ai croisé Shawn-Edward sur Sainte-Catherine. Quand il fut passé, je me suis demandé ce que j'aurais pu lui dire. En effet, que dit-on à la soeur lesbienne de Loft Story ? à quelqu'un qui aime les gnomes ?

Coïncidence: je m'en allais justement rejoindre mon amie qui tripe gnomes elle aussi (je ne comprends toujours pas pourquoi). Quand elle avait son chum, elle l'appelait "mon gnome". Sur MSN, son image a longtemps été un gnome. Et des amis à elle lui en ont même volés (ce sont eux, sur la photo).

Bref, je crois que Shawn-Edward et Renée pourraient bien s'entendre. Si j'avais été plus vite, je l'aurais invité à se joindre à nous. Ce sera, tenez, un de mes objectifs pour 2007.

Dehors l'hiver

Où est la neige?Toujours pas de neige sur Montréal et nous sommes à la mi-janvier. Je crois qu'on a gaffé.
Mais bon, je peux toujours me réconforter en regardant le thermomètre : -7 C, -14 C avec le vent. C'est déjà ça.

NetHack

Un jour un collègue m'a montré un vieux jeu d'ordinateur, quelque chose d'un autre âge, NetHack. Je devrais lui en vouloir, parce que je suis accro.

Je viens de terminer ma meilleure partie à vie. 211905 points, niveau d'expérience 13, mort quelque part au 21 niveau, noyé par une anguille électrique.

2007/01/12

En vain j'interroge l'état de la neige et du froid. Nous ne dépendons plus des mêmes lois de neige et de gel, des mêmes conditions de fatigue et d'effroi. Trop de distance.
- Anne Hébert, Kamouraska

Fidel Lachance sera à la Fureur samedi le 20 janvier à 18h30.

2007/01/11

La neige. Ce n'est pas encore la fin du monde. Ce n'est que la neige.
- Anne Hébert, Kamouraska

Ressac

Hier je croise par hasard un de mes profs de la session dernière.
- Je n'ai pas reçu ton travail, alors j'ai mis "Incomplet" sur le bulletin, au cas où plus tard tu le remettrais.
- C'est gentil, mais je ne remettrai rien.

J'aimais bien ce prof. De tout le département de littérature, c'était sans doute lui plus affable. Très sympathique.

Puis aujourd'hui l'assistant-shaman me laisse un message téléphonique avec son adresse électronique. Je n'ai toujours pas remis mon travail final pour le séminaire sur le sacré. Je viens de lui envoyer ma lettre de démission.

2007/01/10

Si tout se passe bien, à 17h00 aujourd'hui je serai membre de Communauto.

2007/01/09

- Cesse de hurler comme ça, Aurélie. J'ai si honte. Si tu savais comme j'ai honte.
- C'est pas la peine d'avoir tant honte pour si peu. Mieux vaut être pincée que de pas avoir d'homme du tout. Et pour ce qui est de la honte, autant vous habituer tout de suite. Cela ne fait que commencer. Le pire n'est pas encore arrivé.

- Anne Hébert, Kamouraska

Il s'en est fallu de peu

J'ai visité la rivière Rupert juste à temps, quelques jours après Noël :

Un immense chantier hydroélectrique, le plus important de la décennie au Québec, démarrera jeudi. Le coup d'envoi au projet de construction de la centrale Eastmain 1-A, qui prévoit la dérivation de la rivière Rupert, sera donné par le premier ministre Jean Charest qui sera accompagné à l'occasion du PDG d'Hydro-Québec, Thierry Vandal, et de quelques ministres de son cabinet. - Radio-canada.ca
Par ailleurs, au-delà de la destruction d'une rivière-fleuve et de toute une région, certaines précautions mentionnées dans le même article me font sourciller:
[L'Agence canadienne d'évaluation environnementale] s'est dite consciente du problème environnemental et a recommandé aux acteurs du projet de bien informer les populations locales du fait que les poissons devront être consommés en quantités réduites pendant 20 à 30 ans.

2007/01/08

Une petite mort toute simple

Une lettre d'Antoine est dépliée sur ses genoux.
- La petite simplette est morte en cours de route. Une attaque de coeur...
- Tant mieux. Ça lui apprendra.

- Anne Hébert, Kamouraska

2007/01/07

Les latrines

Le gouverneur de la prison s'excuse et fait des courbettes jusqu'à terre. La porte noire se referme sur moi. Quatre murs moisis. L'odeur des latrines. Le froid.
- Anne Hébert, Kamouraska

2007/01/05

Dumas et son spectacle du 31 décembre

D'après moi, Dumas pensait que le Jour de l'An, c'était LUI.

Le Jour de l'An c'était comment

Finalement Adam restait un kilomètre plus haut sur la Main. Nous avons donc dû marcher, sous le verglas qui commençait, croisant des hommes qui pissaient dans les caniveaux pendant que leurs amis disaient: il n'y a rien à voir, circulez! Des putes montraient leurs cuisses. Les ginos et leurs guirdas faisaient la queue devant les bars. On se rend compte qu'il y a beaucoup de bars sur le boulevard Saint-Laurent, à cause des queues.

Passé l'Espace Go, nous n'avons pas réclamé 200$ et Adam ne nous a pas ouvert la porte pour l'amour de Dieu. Sa fenêtre était éteinte. Il n'y avait aucune fête dans cet appartement. Le Jour de l'An se passait ailleurs. Merde.

Un taxi jusqu'à chez nous, puis Pébé et moi avons regardé des infopubs de télé-voyance en mangeant des chips.

J'ai chaud. J'veux de la glace.

2007/01/03

Noé recherché

Guy dit :
Mysiosis, chaque fois que je croise ce type, il fait une nouvelle chose. Tantôt, il était dans Powerpoint. Il est maintenant sur un forum.

Myriosis dit :
S'il fait chaque fois une nouvelle chose, c'est peut-être qu'au fond il ne fait rien. C'est comme ces gens qui ont chaque fois un nouveau partenaire. Ou qui ont chaque fois un nouveau style, une nouvelle vie. Ces gens ne savent pas vivre.

Guy dit :
Je lui ai pourtant donné son projet. J'ai rarement vu un projet avancer si lentement.

Myriosis dit :
Tu n'as pas vu mes projets.

Guy dit :
:)

Myriosis dit :
À cette vitesse, j'aurai mon chalet en Oural en 2543. C'est mon projet, un chalet en Oural. Dans les hauteurs, à cause du froid. En 2543, il risque de faire chaud dans les basses terres. Je crois que la solution sera les sommets, comme pendant le déluge.

Guy dit :
Tu as raison. Évite l'innondation. Pendant que je nagerai. Pendant que, à la nage, je serai sur la piste de Noé.

Myriosis dit :
Le monde connaît une inondation de chaleur. Trouve Noé, Guy, trouve-le vite, c'est notre seul espoir.

Le pudding à l'arsenic

Myriosis dit :
Regarde ce qui coule dans les veines de Rona Ambrose:

Rosa Ambrose, la ministre de l'Environnement, se distingue pour sa part par le taux d'arsenic le plus élevé. - Radio-Canada.ca
Cette femme est une sorcière.

Guy dit :
Arsenic! Ciel! On voit bien qu'elle est blanchâtre.

Myriosis dit :
Oh! Son teint! Elle se teinte d'arsenic! Cette femme a le teint de l'arsenic.

2007/01/01

Un temps de canard

Les habitants d'un village cri de la Baie James furent réveillés, une nuit, il y a quelques années, par un étrange phénomène : des canards, couverts de verglas, tombaient du ciel et s'écrasaient sur les maisons et les autos.

Le lagopède

Nous roulions à vive allure sur une route enneigée. Dans cent kilomètres nous verrions des caribous. En attendant, les maigres épinettes noires de la taïga défilaient. Puis soudain mon père freina, pointa à droite : "Des traces de lagopèdes!" Voilà. À 120 km/h cet homme peut identifier les petites traces laissées par oiseau dans la neige.