2006/09/29

Le roi Dagobert

J'arrive des toilettes. En pissant, j'ai vu qu'un bout de tissu sortait de ma braguette. C'était l'étiquette de mes bobettes.

J'ai mis mes bobettes à l'envers! Le devant derrière et le dessus dessous.

Saignement

Moi qui n'avais jamais saigné du nez, c'est fait. Ce matin, en levant, j'avais l'hémorragie.

2006/09/27

Enfin un lancement

Voilà, c'est officiel, le prochain numéro de Lapsus, la revue de création littéraire de l'UQAM, sera lancé le jeudi 5 octobre. L'édition sera gratuite pour en maximiser la diffusion.

C'est dans cette revue que je publie mon deuxième texte, Céline.

2006/09/20

Madame Wong et ses canons

Vous l'aurez lu d'abord sur ce blogue:
cette Mme Wong, du Globe and Mail, qui fait scandale pour avoir dit que les fusillades dans les écoles n'ont lieu qu'au Québec à cause de la mentalité "pure laine" des Québécois et de la loi 101, peut aller se rhabiller: En 1999, une fusillade a eu lieu dans une école secondaire de l'Alberta:
http://www.cbc.ca/news/background/taber/

C'était facile à trouver, ça prenait un simple soupçon dans ma mémoire et une petite recherche sur Google.

"Le premier homme qui a bénéficié d'une transplantation du pénis demande qu'on le lui retire seulement deux semaines après l'opération en raison d'un problème psychologique." - Radio-Canada.ca

Si je comprends bien, cet homme préfère ne pas avoir de pénis du tout. *soupir*

2006/09/18

Ce week-end j'ai réalisé qu'au terme de ma maîtrise je serais devenu expert en sacrifices sans en commettre un seul.

Le lapin

La Catalogne et moi étions debout dans la lande. À notre droite une clotûre nous séparait d'un troupeau de moutons. Devant nous, une autre clôture nous séparait de la basse-cour remplie de poules. Le poulailler était ouvert. Nous voyions le vieux fermier immobile à l'intérieur.
- Allô?
- Bonjour?
- Allllôôôô?

Le fermier ne remarquait pas notre présence. Nous agitions les bras. Il cachait ses yeux avec sa main. Nos gesticulations étaient inutiles. De longues minutes comme ça à héler cet homme. Les moutons bêlaient. Les poules jacassaient.

Rien à faire. Le fermier restait debout, hagard, dans son poulailler.

- Aller, partons.

Mais la Catalogne voulait insister. Alors nous avons insisté. Puis finalement, après de longues minutes, le fermier nous a aperçu. Il s'est approché. C'était un slave. Il avait l'accent de là-bas.

- Avez-vous du lapin? qu'on lui demande.
- Non, je n'en ai plus, il est trop petit.
- Oh.
- C'est pour le manger?
- Oui.
- Alors il faut attendre encore. Il n'est pas prêt.

Et nous sommes partis.

2006/09/14

Me lire

Un flash m'est venu: chercher L'Aurore dans le catalogue de la Grande Bibliothèque. Et j'ai trouvé. Le recueil est là, en plus d'un exemplaires, sur une étagère.

2006/09/13

Des nouvelles de Florence

Commentaire de Renée, à Terre-Neuve: il vente, il pleut et il fait chaud.
C'est ça, un ouragan.

Il paraît qu'il va y avoir un trou au plafond de ma salle de bains. Quand la pluie sera vraiment forte, quelqu'un viendra percer la paroi. Et à moi, il ne restera plus qu'à prendre une douche.

2006/08/16

C'est un virus qui a ravagé Myriosis - Le blogue. Le problème devrait être réglé sous peu.
Merci de votre patience.

2006/06/09

Myriosis - Le blogue

Il se passe quelque chose sur http://www.myriosis.com. J'ai attendu longtemps avant d'en faire l'annonce officielle, car le serveur où est hébergé le nouveau blogue n'était pas très stable. Il devrait tenir bon, maintenant. Je ne sais trop encore ce que je ferai de Myriosis - La honte et le froid. Pour l'heure, place à Myriosis - Le blogue!

2006/05/25

Les bras m'en tombe: je suis allergique au pied d'athlète.

En Abitibi

Nous sommes sortis, nous avons mangé. Les gens étaient gentils là-bas. Un homme m'a touché, oui, mais je ne voulais pas qu'il me touche : très vite, je l'avais identifié comme étant l'homme détestable et dégoûtant des lieux.

Quelques instants plus tard, il demandait à s'asseoir à notre table. C'était le fils d'un ambassadeur. Il touchait. Il touchait beaucoup. Et il nous souhaitait la bienvenue à Rouyn-Noranda.

2006/05/16

Simon et moi, sur la fatigue

Myriosis dit :
Je suis si fatigué que je n'arrive tout simplement pas à travailler.

si-mon! dit :
Oh! Va aux latrines ou boit du café.

Myriosis dit :
J'en ai déjà bu et je suis sorti assez des bureaux. Je dois tenir en place un peu.

si-mon! dit :
Oh! Tu réfutes toutes mes solutions.

Myriosis dit :
Oui.

si-mon! dit :
Alors souffre, Myriosis.

Myriosis dit :
Je n'ai pas le choix, j'ai déjà exploré toutes ces solutions, j'ai épuisé tous mes voeux, condamné toutes les issues.
Je suis prisonnier de ma fatigue.

si-mon! dit :
Mon pauvre Myriosis.

2006/05/13

La fin d'une saga


Gregor 2, retrouvé mort le 12 mai en rentrant du travail.

2006/05/12

Un Coeur a ses raisons version française.

2006/05/11

Je viens de me rendre compte que le premier épisode grégorien a eu lieu à une époque où ce blogue n'existait pas encore. Alors voici: il y a deux ans, dans un autre appartement, un rat est venu nous visiter. Ce fut une très longue histoire, une histoire inutilement rallongée par de pieux sentiments mal placés. Nous avions, dans l'appartement, une bête, une souris qu'il ne fallait pas tuer, mais seulement piéger pour l'emmener Ailleurs.
Au fil des semaines, la souris s'est transformée en RAT. Celui-ci sortait la nuit en faisant beaucoup de bruit. Il sortait de derrière le réfrigirateur, couvert de poussière, et laissait ses sales traces partout. C'est là que je l'ai baptisé Gregor, en pensant à La métamorphose de Kafka.
Sitôt connue la véritable nature de notre colocataire clandestin et épuisées toutes les alternatives humanitaires, j'ai obtenu le feu vert pour sortir des boules à mites mon instinct de trappeur. Une nuit plus tard, Gregor était mort.

Et voici que deux ans plus tard, au printemps encore une fois, un sale rongeur vient troubler mes nuits. Heureusement cette fois, nous avons un bon proprio qui s'en occupe, et aucun coeur sensible pour retarder la mort de ce cher Gregor.

Ratés

Hier, paniqué, cherchant une issue, Gregor sautait contre la porte de ma chambre. J'entendais ses griffes descendre sur le bois et son corps retomber par terre. Boum. Encore une fois, grish grish grish grish grish boum. Grish grish grish grish grish boum. À cinq reprises. Et moi, de l'autre côté, dans mon lit, je grelottais, terrifié. En connaissez-vous beaucoup, vous, des rats qui s'attaquent à des portes comme pour les défoncer?

Gregor s'en est tiré cette nuit en évitant toutes les trappes grâce à son flaire. Mais il ne perd rien pour attendre, car nous avons bloqué toutes les issues. Maintenant acculé au pied du chauffe-eau dans la cuisine, il devra bien chercher à se nourrir un jour ou l'autre. Et il n'aura que les trappes à se mettre sous la dent.

2006/05/10

Chinoiseries

En astrologie chinoise, le Rat est l'ennemi juré du Cheval. Or, je suis Cheval. Et Gregor le Rat vient me hanter pour la seconde fois.

The Return of Gregor

Gregor est de retour, mais pour un temps limité seulement.

Honte

Ce matin, j'ai demandé à mon patron si nous ne pouvions pas avoir un bac à recyclage, comme tant d'autres compagnies de l'immeuble.
La réponse: "No" sec et tranchant. Puis d'ajouter en anglais que si j'avais des choses à recycler, je pouvais toujours aller les porter dans le bac des autres.

2006/05/08

Aperçu ce matin

Ai aperçu une femme retirer son véhicule de la file du service à l'auto d'un Tim Horton. Ai aperçu le reste de la file derrière elle s'avancer pour prendre possession de l'espace libéré. Ai ensuite vu la femme sortir de son auto pour aller commander à l'intérieur du commerce.

Ai constaté que dès que la file faisait environ plus de trois véhicules de longueur, il est plus rapide d'aller se servir soi-même à l'intérieur. Les autres conducteurs doivent être tout simplement stupides. Non seulement ils attendent plus longtemps, mais ils paient de l'essence pour attendre tout en polluant.

Ouais je sais, l'idéal serait sans doute qu'il n'y ait pas d'auto du tout, mais bon. Au royaume des aveugles les borgnes sont rois. Et cette dame était manifestement la reine du stationnement.

"Ça aurait l'air que..."

...que l'uranium serait bientôt rebaptisé "iranium".

2006/05/05

La mort de la mer Morte

La mer Morte se meurt. Chaque année, son niveau descend d'un mètre. Gideon Bromberg, directeur des Amis de la Terre en Israël, a ceci à dire pour sauver la mer:

"We're saying water is very scarce so why waste it on growing bananas. We should support our agricultural communities financially, but we also need to be guardians of the land. Tourism is a better investment." - Gideon Bromberg

Traduction libre: "Nous disons que l'eau est très rare, alors pourquoi la gaspiller à faire pousser des bananes? Nous devrions encourager financièrement les communautés agricoles, mais nous devons aussi être les gardiens du territoire. Le tourisme est un meilleur investissement."

Voilà.

Dans un tout autre ordre d'idée, que veut dire "Bromberg" ? He oui, Bromont.
Une piste à suivre.

2006/05/04

La super-vente

Non content de vendre le Mont Orford, le gouvernement s'apprête à lancer une super-vente de montagnes et d'îles québécoises:

Le ministre de l'Environnement Claude Béchard mettrait fin à la protection intégrale de l'île de 8160 kilomètres carrés pour n'en classer qu'une petite partie et ainsi permettre la poursuite de l'exploitation forestière qui s'y pratique.

Les normes internationales empêchent en effet toute exploitation industrielle sur des aires protégées. Or, l'exploitation forestière est tellement intensive sur l'île d'Anticosti que cela empêche de considérer ce territoire comme une aire protégée selon les critères internationaux.
[...]
Québec préférerait donc réduire la superficie protégée de l'île au lieu d'y interdire l'exploitation forestière.

Pour les mêmes raisons, Québec réviserait aussi à la baisse la protection des monts Torngat et d'Ungava, dans le Grand Nord québécois. - Radio-Canada
Je déteste cet homme:

2006/05/03

Salut, Simon!

Ce matin sur Radio-Can:

[ Hockey ] – Hurricanes 2 - Canadien 1 (p)

À court de munitions
Le Canadien perd de nouveau par un but et les Hurricanes de la Caroline mettent fin à sa saison au terme de la sixième rencontre.

Se faire "ass-raper", comme disait l'autre

Aperçu dans le site de Cyberpresse ce matin:
"La victime ne s'est jamais relevée après la sodomie"

Dans l'article, on trouve des extraits qui frappent l'imaginaire:

Véronique Lalonde ne s'est jamais relevée après avoir été sodomisée, et son meurtre ressemble à ce qu'on appelle en anglais rape homicide, affirme la pathologiste Annie Sauvageau, qui a témoigné hier au procès de Karlo Desjardins.
[...]
Lors de l'autopsie, on a trouvé du sperme dans son anus. L'ADN de ce sperme correspond à celui de Desjardins. Celui-ci a été arrêté et accusé du crime en avril 2005. La semaine dernière, Martin Lemire, ami d'enfance de l'accusé, a témoigné que Desjardins lui avait confié, à l'automne 2003, avoir tué une «pute» après l'avoir «fourrée dans le cul».
[...]
Si la jeune femme avait pu s'habiller et marcher après la sodomie, le sperme aurait nécessairement coulé un peu dans son sous-vêtement [...]


Bon, évidemment, la victime a aussi reçu sept coups de couteaux, et "à peu près en même temps, [elle] était étouffée, alors qu'on appliquait une forte pression sur son cou", mais bon. Ça a l'air que l'élément-clé, c'est la sodomie. Ça vend plus.

2006/05/02

Budget

Quel subtil budget fédéral:

Les contribuables verront le taux d’imposition sur la tranche de revenu le plus bas passer de 15 % à 15,5 % au cours de la même période.

De leur côté, les entreprises bénéficieront de baisses d’impôts et de taxes de 1,7 milliard en deux ans.
- Site web de Radio-Canada

Ce que j'aimerais voir disparaître avant ma mort:
- Les sacs en plastique
- Les automobiles
- Les fils et les câbles

Ce matin, je voulais tant mourir, mourir de sommeil. En fait, je mourrais effectivement de sommeil et j'en meurs toujours. C'est une longue agonie.

2006/05/01

Guy et moi, sur les flammes et le bruit

Myriosis dit :
Mets tes écouteurs: http://allaboutfrogs.org/files/sounds/whitecall.wav Je déteste ce bruit. Si les bruits pouvaient brûler, je voudrais que celui-ci soit le premier à le faire.

Guy dit :
Des flammes surgiraient à chaque bruit. On ne verrait que la lumière réflétée, on n'entendrait rien. Comme des flatulences qui s'emballent à proximité d'une étincelle.

Myriosis dit :
Les flammes se répendraient comme les ondes. Et chaque crépitement produit par le brasier enflammerait davantage ce dernier. Bientôt l'incendie embraserait LE MONDE.

Guy dit :
Un court instant, puis, il n'y aurait plus rien. Que du silence.

Myriosis dit :
Puis des braises, une lueur rougeâtre dans l'univers, une douce chaleur. Puis, le charbon final.

Guy dit :
Et la suie, en se répandant, ferait un petit couic! Et là, une nouvelle flamme, douce et limpide, viendrait clore la scène. Nous serions heureux, Myriosis, nous serions heureux.

Myriosis dit :
Oh oui! une douce flamme, comme celle d'une bougie, pour éclairer notre serein sourire.

2006/04/28

Le Unity brûle-t-il ?

2006/04/26

Dialogue avec Guy

Guy dit :
Je lisais cet article et voulais te le montrer:

L'administration Bush a proposé un projet de loi, jeudi, en vertu duquel les opérateurs de sites web affichant du contenu pornographique risqueraient une peine d'emprisonnement allant jusqu'à cinq ans, s'ils n'affichaient pas sur leurs pages un avertissement officiel entériné par le gouvernement prévenant les internautes de la nature du contenu s'y trouvant.

Comme l'a expliqué le procureur général Alberto Gonzales lors d'un discours au National Center for Missing and Exploting Children, à Alexandria, en Virginie, ce projet de loi, appelé Child Pornography and Obscenity Prevention Amendments of 2006, «éviterait aux internautes de tomber par inadvertance sur des images pornographiques dans Internet.»
- « L'administration Bush veut instaurer un système de classification obligatoire des sites web », Branchez-vous

Guy dit :
Cet homme qui décide du destin de nombreux hommes en les envoyant en pâture, c'est le même homme qui veut sauver la pudeur. Tuons les hommes, sauvons la pudeur.

Myriosis dit :
Quel drôle d'homme. Ce président veut prendre le contrôle du hasard. Comment une telle mesure éviterait-elle à nos jeunes de tomber sur ces sites "par hasard"?

Guy dit :
Oui, surtout que la plupart des sites pornos sont à être déménagés ailleurs qu'aux USAs.

Myriosis dit :
Oui, voilà. Mais puisqu'il le faut, Bush traquera ces salauds jusqu'aux quatre coins du monde pour les châtier.

Myriosis dit :
C'est étrange, comme mesure. Guy, cette mesure n'a aucun sens.

Guy dit :
Je suis d'accord. Elle me fait rire. C'est pour ca que je suis venu en ligne : pour la partager avec toi.

Rencontre souterraine

Ai-je la berlue ou bien ai-je vraiment croisé Hubert Reeves dans le métro ce matin ?

2006/04/21

Un zombie Myriosis

Pour faire un zombie Myriosis, vous aurez besoin des ingrédients suivants:
135 ml de tous les rhums que vous avez en votre possession (135 ml au total, là, pas pour chaque)
5 cuillérées à soupe de jus de POIRES
1 cuillérée à thé de sirop d'érable
un peu de jus de citron facultatif
de la glace

Shaker, verser, et jouir.

2006/04/06

Flash back

Conversation entendue un jour entre deux employés d'un McDo:
"- Pourquoi la machine à glace ne fonctionne-t-elle plus?
- Parce que personne ne la lave, voilà pourquoi."

Et moi de recevoir mon Sprite, glaçons inclus. Frisson.

Illumination

Considérant qu'il n'y a que les humains pour s'entraîner à se retenir, il m'est apparu que nous devions avoir les sphincters les plus développés de tout le règne animal.

2006/04/05

Voilà, c'est officiel, on m'a accepté à la maîtrise.

2006/04/04

L'étonnant Huissier à la verge noire

Aujourd'hui s'ouvre la session parlementaire à la Chambre des communes. Trois coups sont frappés, et un huissier d'armes ouvre la porte au gentilhomme huissier de la Verge noire, émissaire personnel du gouverneur général. Il est magnifique dans son costume noir que complète un bâton d'ébène et un bicorne qu'il porte replié sous le bras gauche. Héritier de la pompe médiévale britannique, le gentilhomme huissier de la Verge noire accomplit plusieurs saluts et prononce plusieurs phrases rituelles, puis, d'un pas majestueux, il se rend jusqu'au Sénat, suivi des députés qui se réunissent pour entendre le gouverneur général lire le discours du trône.
- Site du musée canadien des civilisations

2006/03/26

Hier soir, m'en revenant de souper avec la Catalogne, l'idée me prit de conjuguer à voix haute le verbe exiger à l'imparfait du subjonctif. Drôle d'idée:

que j'exigeasse
que tu exigeasses
qu'il exigeât
que nous exigeassions
que vous exigeassiez
qu'ils exigeassent

Signe que le printemps arrive:
sortir avec ses souliers plutôt que ses bottes... et les garder dans ses pieds quand on revient de dehors.

2006/03/17

Il paraît que ce sur site, on entend parfois siffler une marmotte: Marmottes Fantaisies. Pour ceux qui fantasment sur les siffleux.

2006/03/16

Citation du jour

Selon l'administration américaine, sur le site de Radio-Canada:

Quand les conséquences d'une attaque avec des armes de destruction massive sont potentiellement dévastatrices, on ne peut pas se permettre de rester passif alors que les dangers se matérialisent.
Je crois que je vais donc développer des armes de destruction massives qui ne peuvent faire aucun dégât. Ainsi, on me laissera tranquille. Mieux: on négociera peut-être avec moi.

Kim Jong-Il
Cet homme montre fièrement son passe-port,
mais il n'a toujours montré ses bombes atomiques.

Brigitte Boisselier
Cette femme prétend avoir des clônes dans sa sacoche. Et elle court toujours.

2006/03/13

Le Journal de Québec

J'ai eu la chance de feuilleter le Journal de Québec à temps perdu en fin de semaine. J'ai ainsi pu constater que l'article intitulé "Pourquoi Fido mange-t-il ses crottes?" était beaucoup, beaucoup plus long que celui annonçant la mort de Milosevic.

Portneuf

Quelques photos de mon escapade à la Réserve faunique de Portneuf en fin de semaine, sur Flickr.
Pour les retrouver plus facilement, faire une recherche avec le mot-clé "portneuf".

2006/03/08

Le carré d'Anne

La mort de cette reine a pris d'étranges proportions:

Anne died of suppressed gout, ending in erysipelas, which produced an abscess and fever, at approximately 7 o'clock on 1 August 1714. Her body was so swollen that it had to be buried in Westminster Abbey in a vast almost-square coffin.
-Wikipedia

2006/03/06

En plus d'être douloureuses, les ponctions lombaires ont le désavantage de ne pouvoir confirmer à 100 % le diagnostic. On doit en effet attendre que le patient soit mort et qu'une biopsie de son cerveau soit pratiquée.
- Radio-Canada

2006/03/05

Virginie powered by Mac

Avis aux intéressés: Fabienne Larouche travaille sur un Mac.

2006/02/28

Valentinien I

Empereur romain à partir de 364 jusqu'à sa mort en 375, Valentinien I a connu une fin digne de mention :

During an audience to an embassy from the Quadi at Brigetio on the Danube (near Komárom, Hungary), Valentinian suffered a burst blood vessel in the skull while angrily yelling at the people gathered. This injury resulted in his death on November 17, 375.
- Wikipedia

2006/02/27

Le diable

Cet homme, mon ami, c'est le Diable. Tu peux t'y frotter un peu, mais souviens-toi qu'il pique.

Il pique toujours deux fois: d'abord le coeur, puis ailleurs, plus tard. Et c'est quand on commence à se gratter qu'on entend son rire sardonique. Mais à ce moment-là, sa tête blonde est déjà loin, quelque part entre les jambes d'un autre homme, ou à l'affût du prochain.

Oui, ce diablotin est toujours entre deux hommes, à califourchon ou droit comme une barre.

2006/02/23

Passaggio di Drake

Oh! La version italienne se donne la peine d'affirmer que le Passage de Drake, en espagnol, s'appelle Pasaje de Drake :

Passaggio di Drake o più spesso in passato Stretto di Drake (in spagnolo: Pasaje de Drake o Paso Drake) è il nome dato al tratto di mare che separa il Sudamerica (Capo Horn) e l'Antartide e che congiunge l'Oceano Atlantico con l'Oceano Pacifico.
- Wikipedia

Ça commence à sentir le complot international.

Le Passage de Drake

Wikipedia a ceci d'intéressant qu'elle permet de comparer la perception qu'ont différentes cultures de certaines choses. Par exemple, le Passage de Drake, qui sépare la Terre de feu à l'Antarctique.

Les versions anglaises et françaises sont assez semblables. Je reprends ici la version française:

[Le passage de Drake] doit son nom à l'explorateur britannique du XVIe siècle Sir Francis Drake. Le premier bâteau, dont la traversée du Passage de Drake est mentionnée est l'Eendracht du capitaine Willem Schouten en 1616.
- Wikipedia


Quand on regarde la version espagnole, le monde bascule. L'endroit ne s'appelle plus Passage de Drake, mais Mar de Hoces et n'a plus été découvert par Francis Drake, mais par un espagnol, Francisco de Hoces en 1525. L'explorateur anglais, quant à lui, n'est plus qu'un pirate:
Posteriormente, a raíz del viaje del pirata inglés Sir Francis Drake, los cronistas anglosajones impusieron mayoritariamente el nombre de Pasaje de Drake al Mar de Hoces.
- Wikipedia

Lequel des deux Francis est pirate et lequel est explorateur? L'Anglais ? L'Espagnol ? Les paris sont ouverts.

2006/02/17

Intempéries

Le trottoir était glissant sur le viaduc des Jockeys et j'avançais avec beaucoup de peine. Pire encore, les rafales étaient si puissantes qu'à un certain moment mes pas ne servaient plus à rien. J'avais beau mettre un pied devant l'autre, le vent annulait tous mes efforts. Je pédalais dans le vide. Comme un pauvre idiot.
J'ai dû m'aider de la rampe pour continuer. Comme un vieillard.

2006/02/11

La nuit des temps

La tête appuyée sur les côtes de la Catalogne, j'avais rêvé d'une guerre féroce où je devais fuir les champignons nucléaires qui ravageaient l'horizon. C'était l'Apocalypse, à n'en point douter. Ma seule issue étaient cette jeune femme qui devait me conduire à un abri. Nous courions à en perdre haleine, le souffle rouges des bombes atomiques nous talonnant.

À mon réveil, la tête encore embrouillée par le sommeil, je n'ai pas manqué de faire le récit de ce rêve à mon cher Catalan. Peut-être par pudeur, sûrement par fatigue et paresse, je ne lui ai pas dit que ce rêve s'inspirait d'un livre que j'avais lu quelques temps avant, La nuit des temps, de René Barjavel. Inutile de le cacher plus longtemps: ce roman, manifestement, a marqué mon imaginaire, mon rêve reprenant à bien des égards l'idée que je m'étais faite de la longue fuite d'Elea et de Païkan sous les bombes.

La nuit des temps, c'est à la fois un reportage, une épopée mêlant présent et futur, et un grand chant d'amour passionné. Traversant le drame universel comme un trait de feu, le destin d'Elea et de Païkan les emmène vers le grand mythe des amants légendaires.
- La nuit des temps, 4e de couverture.
La tragédie de La nuit des temps, c'est l'histoire d'un amour absolu qui ne trouve aucun refuge devant la guerre. Cette guerre, totale, universelle, intemporelle, puise sa source dans ce que les peuples, de tout temps, n'ont jamais su s'entendre et ne s'entendront jamais. Chaque personnage est d'une nationalité différence. Si Barjavel a la discrétion de bien équilibrer leurs défauts et leurs qualité, il n'en demeure pas moins qu'on referme le bouquin avec la désagréable impression que le problème dans le monde, selon l'auteur, c'est les peuples, voire les races.

2006/02/10

Ce qui distingue les salopes des amoureux du sexe: les premières le font par calcul, les seconds, par passion.

2006/02/09

Il y a quelques années de cela, dans une exposition à New York, une oeuvre a suscité beaucoup d'émoi.
Il s'agissait d'un crucifix immergé dans de l'urine.
- Pierre Lanthier, "Lettres: Liberté de parole et sentiment identitaire", Le Devoir

2006/02/07

À l'hôpital Sainte-Justine, on constate une recrudescence d'accidents graves, parfois mortels, causés par des téléviseurs et des meubles mal fixés, qui basculent et écrasent de tout leur poids de jeunes enfants.
[...]
Les spécialistes de la traumatologie déclenchent donc la sonnette d'alarme et mettent en garde les parents contre ce danger méconnu, qui pourrait s'accentuer avec la popularité croissante des téléviseurs de très grande taille.
- Isabelle Paré, Le Devoir

2006/02/06

Pierre dans le métro

Croisé ce matin au métro d'Iberville l'ancien ministre du Commerce international. Le pauvre a perdu son honorable chauffeur.

2006/01/25

Dans le bon vieux temps ça se passait de même

À en croire Wikipedia, Claudius était un empereur romain assez amusant. Il y est décrit comme un bègue aux genoux mous et à la tête branlante. Il bavait beaucoup et "son nez morvait quand il était excité". Enfant, sa mère le traitait de monstre. Il était, selon elle, un exemple de stupidité.

Cela n'empêcha pas Claudius de gagner la faveur populaire et d'être nommé empereur après la mort de Caligula. Durant son règne, il émit plusieurs édits dont mes préférés sont ceux disant que le jus d'if est efficace contre les morsures de serpent et que les flatulences en public sont bonnes pour la santé.

J'imagine d'ici la nouvelle mode lancée par l'empereur cette semaine-là. Le Tout-Rome s'amusant à péter dans les lieux publics, au Colisée, dans les Thermes, etc. Et tout le monde de rigoler dans leurs toges. Les ventes de choux ont dû atteindre des sommets.

Par ailleurs, l'oncle de Claudius, Drusus, avait un goût très particulier pour le brocoli, dont il se gorgeait à bouche que veux-tu. Voici ce qu'il a fait un jour:

On one occasion, he indulged in his beloved vegetable for an entire month, to the exclusion of other food, until his urine had turned bright green
-Wikipedia

Voilà ce qu'on faisait dans ces temps-là.

2006/01/20

En attendant de payer, m'abrutir

Dans les épiceries, l'attente pour passer à la caisse est toujours enjolivée par la présence d'un présentoire à revues, lesquelles revues sont, sans exception, légères et insignifiantes. Le littéraire que je suis en profite toujours faire le plein de potins et de sensationnalisme. Il me suffit de parcourir du regard la couverture de ces magazines pour être tout à fait informé des derniers scandales artistiques ou des plus récentes "tendances". Je peux alors épater la gallerie, lors de mes sorties mondaines, en disant: "Savez-vous que X est enceinte ?" ou simplement acquiescer, tel un fin connaisseur, lorsqu'on me demande: "Savais-tu que Y sort avec Z ?" Oui, je le savais. Nul besoin de lire les articles, nul besoin de se salir les mains. L'essentiel du contenu est sur la couverture.

Branchite anguë ? Les lecteurs seraient-ils des poissons ? Cette semaine, c'est le Reader's Digest qui a attiré mon attention. Regardez bien la couverture. Non, je ne m'interroge pas sur le mystérieux "CIA, poison et vodka", mais bien sur cette déclaration: "La branchite aiguë, ça se soigne!" Bon sang, en première page! Une branchite ! Une infection des branchies !

Le Reader's Digest prend-il ses lecteurs pour des poissons ? Un seul remède : ne pas toucher, poursuivre sa route et payer son épicerie.

2006/01/19

À noter: mon retour dans la Tour de l'effroi.

2006/01/18

Le chat

Si d'aventure un chat se glissait dans mon lit, j'en mourrais sûrement. Je suffoquerais d'asthme. On me retrouverait au matin, gisant sous les draps, les lèvres bleues et les membres raidis.

Et le chat trônerait sur ma tête en ronronnant.

2006/01/12

Histoire de dep

Pb dit:

J'ai toujours aimé nos dépanneurs et je suis toujours confondu en visitant des pays qui ne sont pas aussi avancés que nous dans le commerce au détail.

Au Pérou, il a avait deux types de dépanneurs: le dépanneur fixe et le dépanneur mobile.

Le dépanneur fixe consistait en un local exigu où le client n'avait accès qu'à un comptoir et un employé. Tous les produits étaient à l'abri des vols, derrière le comptoir. Pour acheter quelque chose, le client devait demander le produit, lequel était récupéré par le préposé qui le déposait ensuite sur le comptoir.

Dans les plus gros dépanneurs, l'employé devait parfois se lever pour aller chercher le produit mais souvent, le commerce est si étroit qu'il ne pouvait même pas se lever. Tout était à porter de bras pour lui.

Dans ces dépanneurs fixes, je me suis acheté une brosse à dents de très mauvaise qualité qui montra de sérieux signes d'usure après trois semaines seulement. La brosse a finalement rendu l'âme lorsque, de retour au Canada, je décidai qu'elle serait très utile pour nettoyer le calorifère hydraulique de la salle de bains.

Quant aux dépanneurs mobiles, ils consistaient en des kiosques portatifs sur roulettes dans lesquels se glissait une femme la plupart du temps, mais aussi parfois un homme ou un adolescent. Ces dépanneurs étaient surchargés de bonbons et de cigarettes, mais on pouvait aussi y acheter de l'eau et du papier de toilette.

Ces dépanneurs mobiles avaient l'avantage de n'être jamais bien loin du touriste assoiffé ou malade. Les groupes de touristes se déplaçaient-ils un peu que les femmes les suivaient en emportant leur fardeau, dans l'espoir de vendre un sac de chips.

Elles pouvaient parfois être plusieurs, une à côté de l'autre, lorsque les touristes étaient nombreux. Ainsi, le client avait tout le loisir de négocier. Il pouvait exiger de payer moins cher une bouteille d'eau dont on avait, de toute façon, gonfler le prix spécialement pour lui. Si la dame refusait, il n'avait qu'à aller voir la voisine qui, ayant tout entendu, se faisait un plaisir d'accéder à la demande du client. Évidemment, la cheap qui se faisait planter là ne manquait pas de se défendre en sortant la tête de son dépanneur mobile : "Ouais mais son eau à elle n'est plus bonne!"

Voilà pour les dépanneurs péruviens.

2006/01/11

Répète

Le forum mentionné au billet précédent fait fureur. Un extrait trouvé par Perséphone:

Si tu veux rester discrète "sonorement parlant" il faudrait que tu te décrontractes au niveau de l'anus vu que tu es assez fine (52 kg pour 1.71m) tu as l'anus particulièrement petit donc quand les gaz passent il se met à chanter tel un petit rossignol d'où, j'imagines, la Méga Honte.
pour celà tu peux essayer de le dilater.
Celà va te sembler un peux trivial ce que je vais te dire mais essaye de te faire sodomiser une fois et tu verras que tu sera discrete comme James Bond

Pète et Répète s'en vont en bateau...

J'ai trouvé cet hilarant forum intitulé je ne fais que péter.
Voici quelques extraits:

Je ne peut plus vivre avec ca, jen ai parlé a ma maman g essayé certains médicamments (Siligaz etc....) mais rien n'y a fait, aidez moi svp merci juste une chose je veut éviter les pruneaux qui sont censés déboucher le trou du cul mais que je déteste

moi j'ai résolu le pb en prenant systématiqmt double dose de "siligaz" ou autre "carbocylane", et depuis je suis plutôt tranquille

Je pète à mort aussi (environ 200 fois par jour) et depuis plus de 20 ans.
Je m'y suis fait et ça fait même tellement de bien que je force mon rectum à expulser de l'air pour le bonheur que ça procure.

2006/01/06

Agar le gâteux regarde, hagard, Agathe se gâter de gâteaux.

Guy dit:

Agar gâte Agathe, qui elle se contente de lui rendre des faveurs sexuelles en échange. Hier, il lui achetait un collier d'agathes. Elle lui a lancé un regard.

2006/01/05

La nuit des larves

À lire pour ses images.

Petits dessins au stylo et exceptionnellement au crayon dans des cahiers d'écolier et plus rarement sur des feuilles volantes.

La mutation dans tous ses états, expériences génétiques, êtres déformées, plantes carnivores et animales voire humaines, animaux hargneux, mises en scènes au goût douteux, mélanges, métissages, mules, mulet et mulots ; larves, chrysalides et spermaphores, plantes médicinales, êtres décharnés, sortilèges, outils mystérieux, invocations d'outre tombe, pieuvres, mutants expériences : Frankenstein, à coté, c'est du pipi de chaton !
- La nuit des larves

2006/01/04

Laver son linge sale

En réponse à un billet dans le blogue d'Émilie:

Je me souviens des heures passées dans une buanderie verdunoise. C'était un autre monde, une autre époque.

Il y avait la pas fine qui lisait le tv hebdo à haute voix. Elle devait avoir l'esprit trop ouverte pour lire dans sa tête. Ça rentrait par les yeux et sortait par la bouche.

Quand j'avais besoin de change, je devais aller voir au comptoir. Le comptoir, c'était une porte, au fond du commerce, qui s'ouvrait à mi-hauteur, le genre de porte qu'on voit souvent dans les arénas, quand on éguise ses patins, et là derrière il y avait une cuisine avec deux femmes qui fumaient. Ces femmes fumaient depuis tant d'années que leur voix semblaient sortir tout droit d'un vieil accordéon désaccordé.

Heureusement, ces femmes étaient sympathiques. Elles me donnaient des trente sous en souriant, ce qui n'était pas le cas de leur jeune frère, ce vieux garçon pourri, gras, mou, aigri par son impuissance patente. Je détestais ses cheveux sales et son air blême.

Un jour, la fichue laveuse avait tâché mes vêtements. On aurait dit qu'ils avaient roulé dans le camboui. Je suis allé voir ce salaud, chemise en main, exigeant qu'on me rembourse, puisque je devais laver mon linge pour la seconde fois. Il a refusé en me disant que je n'étais pas obligé de me servir de ses laveuses. Je lui ai répondu que je n'étais pas obligé de revenir non plus.

J'ai ensuite passé une semaine d'angoisse, car j'avais menti: cette buanderie étant la seule du coin, j'étais obligé d'y retourner.

Heureusement, un concurrent a ouvert ses portes peu de temps après, avec de belles machines Maytag toutes neuves et silencieuses. Je n'ai plus jamais remis les pieds dans l'autre buanderie.

Le jour où j'ai passé à Infoman

M'avez-vous reconnu dans la revue de l'année à Infoman? Le gars avec la cagoule rose, c'est moi!

2005/12/21

Le site web de Radio-Canada a parfois de drôles de phrases:

Cependant, la plupart des démocrates et des républicains modérés ont estimé qu'il était plus important de préserver la faune variée vivant dans cette réserve, où s'ébattent notamment des ours polaires et des faucons pèlerins.

Qui est top? L'ours ou le faucon pèlerin?

2005/12/16

Ce blogue a un an. Certains le croient mort, mais détrompez-vous. Cette fin de bac prend tous mes temps libres. Du nouveau à partir de mardi prochain.

2005/11/30

Pour ceux qui ne connaissent pas ce site: urbanphoto.net.

2005/11/22

Je suis flatté. Un homme a cru bon d'afficher une de mes photos sur son blogue.
Pour m'y trouver plus facilement, si ça vous tente de m'y trouver, faites une recherche sur mon nick.

Des photos de l'Île Verte disponibles sur Flickr.

2005/11/21

Trouvé ceci sur le site de Radio-Canada:
"S'il est acquis que le gouvernement va perdre le vote de ce soir sur la résolution néo-démocrate, laquelle prévoit un scrutin le 13 février, par contre il est certain aussi que le résultat n'aura aucune conséquence politique directe. "

2005/11/18

Le stylo Bic

Je viens de découvrir quelque chose.

Ce n'est un secret pour personne que les stylos bic ont un petit trou au bout.J'ai toujours trouvé que ce trou était stupide, parce que je croyais que le capuchon ne servait qu'à éviter que l'encre ne sèche. Mais en vérité, le capuchon n'est pas là pour éviter l'assèchement du stylo, non, il est là pour empêcher que le stylo ne laisse des traces un peu partout quand on le trimballe.

Mais même dans ce cas, le mystère reste entier: pourquoi laisser un petit trou au bout? Je viens de trouver la réponse.

Quand j'étais en cinquième année, le rebelle Dominic s'était soudain levé de sa chaise pour se diriger vers la porte de la classe. La prof, qui écrivait au tableau, a suspendu son geste. L'élève commettait un sacrilège en se levant ainsi, mais il s'est arrêté juste devant la porte, portant la main à son cou. Il a dit: "l'bouchon est pris" Et nous tous avions en tête, horrifiés, l'image si coutumière de ce Dominic grignotant sans relâche un capuchon de stylo.

La prof lui a fait la prise qu'il faut quand les gens s'étouffent, mais aujourd'hui je sais que, si Dominic pouvait parler, c'est qu'il n'étouffait pas. Sans le trou, cet enfant serait peut-être mort.

Aujourd'hui, j'ai réalisé que ce trou existait peut-être précisément pour ce genre de choses.

2005/11/17

Nous avons reçu un très séduisant conférencier hier dans notre cours de Nouvelles expériences de la textualité. Sur son t-shirt: "Not gay as happy, but queer as fuck you." Je l'adore.

2005/11/08

Celle qui bousillait ses enfants

Je suis arrivé avec une heure d'avance à la station centrale d'autobud pour l'achat des billets. Comme il n'y avait pas vraiment de file, j'avais une heure d'errance à tuer et j'ai décidé d'explorer le petit restaurant de la station, puisque je n'y étais jamais allé. J'y ai pris un café et me suis assis dans ces tables avec des banquettes. Autour de moi une jeune fille étudiait, deux autres parlaient en langage des signes. Un gros monsieur mangeait en rotant.

Soudain, une famille est venue s'asseoir à la table en face de moi. C'était une famille pauvre, visiblement défavorisée par tout ce que la vie n'avait pu lui offrir. La mère était jeune, grosse, et n'inspirait aucune sympathie. Le père non plus, mais celui-là avait l'air d'une misérable racaille sans échine. Le seul espoir qui leur restait était ces enfants, tout jeunes. Ils avaient encore l'innocence de leur côté. Mais la mère semblait à tout pris leur refuser cette innocence. Elle les culpabilisait et les punissait de tout et de rien.

Ils avait deux et quatre ans. La mère tenait fermement le plus jeune par le bras, le forçait, par de brusques mouvements, à aller aussi vite qu'elle, même s'il allait déjà aussi vite qu'elle. Elle l'a poussé sur la banquette, lui ordonnant de s'asseoir. Le pauvre s'est retrouvé cul par-dessus tête et pendant qu'il se redressait pour s'asseoir, la mère a lancé son sac à dos au bout du siège, accrochant sa tête au passage. Elle s'est assise à côté de lui, agacée qu'il ne soit pas déjà installé, et l'a redressi assez raide. J'étais stupéfié par cette scène qui ne faisait que commencer.

Elle et son fils me tournait le dos, tandis que le père et l'aîné s'assoyaient en face d'eux, et de moi-même par le fait même. Le père et la mère discutaient dans un charabia mou et désorganisé. Je reconnaissais parfois des mots anglais, parfois des mots français. Mais en général, c'était incompréhensible. La mère commençait toutes ses phrases par "je". J'ai compris qu'elle se plaignait.

À côté d'eux, les enfants ne disaient pas un mot. J'étais à me dire que peut-être les enfants avaient été turbulents, même si ça n'excusait rien, quand la mère a donné une taloche sur le bras du plus jeune en lui disant de se tenir tranquille. Quelques instants après, le père a fait la même chose avec l'aîné. J'étais scandalisé. Je ne savais trop que faire, je voulais intervenir, mais j'avais peur de faire une scène. J'avais peur que toute la violence n'éclate soudain. Et personne autour ne semblait remarquer ce qui se passait.

Le père n'a retouché personne, mais la mère, tout en se plaignant, donnait par moments des claques à son enfant. L'enfant ne faisait rien. On aurait dit qu'elle se défoulait sur lui des troubles dont elle se plaignait.

Soudain la mère a donné un coup de coude au petit. Le coup a atteint son oreille. Là, j'avais de la rage au coeur. Ça n'avait aucun sens. L'enfant s'est mis à pleurer.
Sa mère s'est approché à un pouce de son visage et lui a dit, en le menaçant du doigt, de se tenir tranquille. Or, parce qu'elle s'était ainsi penché, je faisais face au père et j'ai voulu me cacher en buvant mon café. J'ai soulevé ma tasse, mais je tremblais tellement que je ne pouvais rien faire. J'ai dû reposer ma tasse sur la table. Je tremblais tant.

Le père a dit à sa femme qu'elle ambitionnait. À moins qu'il ne l'ait dit à l'enfant. Je ne sais pas. Il a dit: "Là tu ambitionnes."

Elle n'a plus retouché à cet enfant par la suite, mais l'autre a dû l'accrocher avec son pied sous la table car je l'ai entendue dire: "J'vas t'en donner des coups de pied, moi itou." Et j'ai entendu des bang! bang! Elle essayait de lui remettre son coup.

Puis elle a dit à son mari d'aller acheter du jus, pous le plus jeune. Et elle a dit au plus vieux qu'il n'en aurait pas. Elle a mouché le plus jeune, qui morvait à cause de pleurs et lui a donné le jus. L'autre le regardait. On voyait bien qu'il en voulait. Sa mère a fini par lui tendre la bouteille. Lui n'y croyait pas. Il était incrédule. Il a pris la bouteille et a bu, méfiant, en ne quittant pas sa mère des yeux, qui elle-même ne lâchait pas de le dévisager. Il buvait comme un chien battu, voilà.

La crise était passée. Mon café était fini et je n'en pouvais plus. Je suis reparti, rongé par les scrupules.

Que tous les coeurs sensibles se réjouissent, je suis rentré bredouille de la chasse. Quelques images disponibles sur Flickr.

2005/11/03

Pour un Québec solidaire. À lire, bon sang, à lire!

2005/11/01

Pour voir Michaëlle Jean faire une vraie folle d'elle: son discours.

2005/10/31

Paysage du belvédère

Pb et moi, assis au bout du bar, à croquer des Skittles en buvant bière par-dessus bière. Dans notre champ de vision, les deux barmen s'activent pour servir les clients. Le premier est affublé d'une perruque de femme, l'autre est déguisée en séduisant cowboy au visage ensanglanté. En arrière-plan, à l'autre bout du bar, un réduit fait office de loge pour les artistes. Pb et moi, en croquant nos Skittles, avons tout le loisir d'y voir les travestis enfiler leurs plus beaux atours.

Des photos de mon passage à Ottawa peuvent être visionnées sur Flickr.

Le garçon qui mangeait des oiseaux

Nous savions peu de choses sur ce jeune homme. Il était assis devant nous, dans ce restaurant de la rue Elgin, sirotant son thé matinal pendant que nous prenions notre café. Nous attendions les déjeuners.

Ses lèvres paraissaient rugueuses, sèches. À droite, sur la lèvre d'en bas, un petit trou trahissait le passage d'un piercing. Il était joli, mais il ne s'intéressait qu'à lui-même. Il n'avait parlé que de sa personne jusqu'à présent: comment il occupait un poste puissant dans un hôpital, comment il contrôlait la morgue, comment ses études le propulseraient en haut de l'échelle sociale, comment il faisait plus d'argent que nécessaire, bla bla bla. Il nous avait aussi avoué qu'il aimait fumer des joints le matin en se levant, mais que son travail rendait cette activité difficile. En gros, résumait-il, sa vie alternait entre le travail et les bars. Et maintenant, il ne parlait plus.

Il ne s'intéressait pas à nous. Il nous fallait s'intéresser à lui, l'interroger. Il collectionnait les insectes. Comment faisait-il? Il les achetait parfois, il les capturait aussi lui-même. Il nous a expliqué comment il les tuait et les épinglait. Il n'épinglait que les plus beaux spécimens et gardait les autres ailleurs. "J'en ai capturé beaucoup, beaucoup", a-t-il ajouté avant de passer à sa collection de minéraux.

Je ne sais plus trop comment la discussion en est arrivé à la chasse, mais toujours est-il que cet homme chassait par choix. Moi, je chasse par perversion. Il s'est alors mis à parler de calibre. Il voulait savoir avec quoi je tirais. Je n'en savais rien, je m'en fichais tellement. Je m'intéressais surtout au gibier et à l'entendre, il avait tué un peu de tout. Même des oiseaux: "Je tue des oiseaux et je les mange", a-t-il dit avant de se demander, à voix haute, avec quel calibre il tuerait le prochain.

Partir sur un nowhere

"PB, on dirait que plus on avance, plus on s'approche de rien."
- Myriosis, sur la route

2005/10/26

2005/10/25

La reine Émilie

Parce qu'Émilie a enfin décidé d'alimenter son blogue.

2005/10/20

Ma photo qui fait fureur

VOIR publie une de mes photos pour la seconde fois. Voici l'original en guise de preuve:
pantheres roses

Et je vous invite à regarder mes autres oeuvres, par le fait même, sur le site de Flickr.

2005/10/13

Des nouvelles d'Anne-Marie

"Pour le moment je subviens à mes modestes besoins grâce à un petit commerce de cartouches de cigarettes trouvées dans un sac abandonné à l’auberge de jeunesse, et contenant essentiellement des fruits pourris, des chandelles parfumées et d’innombrables bouteilles de médicaments avec étiquettes en russe – j’ai également songé à assurer le trafic de ces derniers, mais ne me suis pas sentie les ambitions criminelles nécessaires. De toute façon je suis dans une phase de paresse et d’inertie, et j’apprécie les plaisirs simples de l’aménagement intérieur. Faire le ménage, assembler mon lit en pièces détachées, le changer de place et remplir ma chambre d’objets trouvés dans le jardin occupe la majeure partie de mon temps."
- Anne-Marie, depuis sa commune de Londres

2005/10/12

Coup d'oeil sur mon travail avec le Classificateur

On me demande de choisir parmi les items suivants:

  • catgut

  • human hair

  • silk-worm gut

  • textile material


  • Si je choisis les vicères de chat, je devrai spécifier si elles serviront dans un contexte chirurgical ou si j'en ferai une corde pour un instrument de musique. Si je choisis la corde, je tombe dans une boucle infinie. C'est le noeud coulissant de ma pendaison. Si je choisis la chirurgie, ce sera encore une fois une boucle infinie, la boucle de mon point de suture.

    Si je choisis les cheveux humains, je devrai avouer qu'ils sont raidis, réduis, ou bleachés. Dans un cas comme dans l'autre, le CLASSIFICATEUR me dira: 670300

    Si je prends les tripes de ver à soie, je devrai dire si elles serviront pour une chirurgie, comme fil à pêche ou pour autre chose. J'éviterai la boucle infinie si je choisis: "autre chose". Le fil à pêche, c'est celui avec lequel je m'ouvre les poignets. Quand je choisis "autre chose", le CLASSIFICATEUR me crache: 500600

    2005/10/05

    Guy dit:

    Que fait cette pilule? Elle te rend joyeux? Je veux la pilule du bonheur. Certains croient que la pilule du viagra est la pilule du bonheur. Voilà pourquoi la compagnie Pfizer fait tant de profits.

    Et les gens fourrent, des heures durant. Ils fourrent les cons, les anus, ils s'en fouttent. Ils n'ont même plus à être excités par ce qu'ils fourrent. Ils n'ont, au fond, qu'à fourrer jusqu'à l'épuisement. Les composés chimiques s'occupent du reste.

    2005/09/28

    L'élégant jeune homme

    Il faut savoir qu'où je travaille les lieux sont trop petits pour avoir une salle de réunion, mais que le hall d'entrée est assez grand pour être à la fois un hall et un endroit propice aux réunions. D'où je suis assis, je peux aisément voir ce qui s'y passe et avoir une idée de ce qui s'y dit.

    Le jeune homme élégantAlors donc une réunion a cours. Les collègues échangent des idées performantes, cherchent des solutions novatrices pour notre compagnie proactive et chef de file, quand soudain un élégant jeune homme entre sans frapper, interrompt la réunion et s'informe dans l'accent de Paris si tout le monde est présent. Cet homme, visiblement, est prêt. Il va faire un exposé. Mais personne ne le connait. Personne ne sait ce qu'il fait là. Et devant les regards hagards il remet en question la pertinence de sa présence. Il explique alors qu'il est ici pour une démonstration de produits de beauté. On lui explique qu'il est dans une compagnie de recherche et développement en informatique. Il rougit de honte et puis s'enfuit.

    2005/09/23

    Photorama

    Je vous invite à regarder mes oeuvres sur Flickr.

    Arrêter les ouragans

    Bon sang, il y a bel et bien eu des recherches pour contrôler les ouragans! Les méthodes peuvent se résument en deux approches: l'approche chaude et l'approche froide.

    Evidemment, ici, on s'intéresse au froid. L'article de CNN mentionne deux méthodes froides pour contrôler les cyclones:

    1. Researchers dropped silver iodide, a substance that serves as an effective ice nuclei, into clouds just outside of the hurricane's eyewall. The idea was that a new ring of clouds would form around the artificial ice nuclei. The new clouds were supposed to change rain patterns and form a new eyewall that would collapse the old one. The reformed hurricane would spin more slowly and be less dangerous.


    La deuxième est vraiment ma préférée:
    2. Other storm modification methods that have been suggested include cooling the tropical ocean with icebergs.


    Quant à la méthode chaude, elle parle d'elle-même:
    Occasionally, somebody suggests detonating a nuclear weapon to shatter a storm.

    2005/09/21

    Hier soir mon coloc a tué le plus gros cloporte qu'il ait jamais vu. Il l'avait trouvé dans sa chambre et l'avait tué avec un kleenex. Il reste maintenant en paix dans la poubelle de la cuisine, enveloppé dans son liceul, jusqu'à la prochaine collecte des ordures, c'est-à-dire demain.

    2005/09/13

    Bibittes d'humidité

    Le cloporte est un crustacé. On en trouve chez les gens, dans les maisons, quand il fait humide. On le tue avec un kleenex ou une semelle. Ou les deux.

    2005/09/08

    Promenade sous la pluie

    En sortant du métro je n'avais pas de parapluie. Il pleuvait et j'ai dû affronter l'intempérie au nom du devoir m'appelait, traverser Décarie comme on traverse une rivière, malgré toute l'eau qui tombe du ciel. Mais au lieu d'ajouter à mon trouble cette douche me secouait la torpeur. Elle me lavait de quelque chose. Et je souriais d'attendre le feu vert sur le viaduc. Je ralentissais le pas. J'étais fait en chocolat.

    Puis un peu plus loin, je me suis à courir, à sauter par-dessus les obstacles, j'ai couru à m'arracher l'air des poumons et à mes brasser les sangs qui stagnent. Là encore, j'avais l'impression de me débarrasser de quelque chose, je me secouais la torpeur. Je me la serais arrachée du corps si je l'avais pu. Voilà. Sous la pluie, je me débattais.

    2005/09/06

    Histoire d'une pendaison

    C'était écrit dans le ciel que la Mort serait de cette pendaison. Elle vint et dans son cortège l'accompagnaient l'éternelle Perséphone et un certain Gabriel qui, nul doute, était l'archange des Saintes Écritures. Celui-ci distribuait aux convives les restes d'une liqueur à l'anis, saveur que je déteste par-dessus tout. Et pourtant l'ange insistait, transformant en lait, à l'aide d'un peu d'eau, cette liqueur, sans toutefois en altérer l'horrible goût. Il en vantait l'allure, suggérant que, dans ma condition, je ne pouvais qu'apprécier ce caractère laiteux. Je lui répondis que pour quelqu'un qui n'était pas dans ma condition, il l'appréciait déjà pas mal, ce laiteux-là. Il ne put qu'être d'accord. Ça ne tombait pas dans l'oreille d'un sourd. Il était d'accord là-dessus aussi.

    Mais déjà les rumeurs couraient, tels les chevaux de l'Apocalypse, selon quoi le funeste cortège se touchait tellement sur le divan que ça ne pouvait que mal finir. Puis tout a fini. Tout le monde est rentré chez lui. La pendaison était terminée. Et il ne s'est rien passé.