François Parenteau, au sujet de la bataille sur la bataille des plaines d'Abraham : La bataille pour rien.
2009/03/19
2009/03/17
Entendu à l'Université de Montréal
Un étudiant étranger à un autre : "Au Canada, tout est possible!"
par
La gousse craintive
vers
16:13
0
commentaires
Libellés : entendu quelque part
2009/03/09
Les guns à Ti-Gus
Cette obsession pour l'arme à feu prend des proportions démesurées les jours plus gris, lorsque notre homme, inquiet de voir ses armes atteintes par quelques gouttes de pluie, décide de faire sa promenade en voiture. Dans ces cas-là, il remplit son coffre arrière, la banquette et le siège du passager d'armes et de munitions. À la taverne, les plus cyniques parient que s'il avait une remorque, notre obsédé la remplirait elle aussi de carabines et de fusils.
Le voici donc qui prend, par un jour de pluie verglaçante, la route vers Ottawa, au sud, avec son arsenal en guise de passagers et de bagages. Mais rendu à l'entrée de Kazabazua, là où la 301 rejoint la 105, l'irruption soudaine d'un camion au milieu de l'intersection force notre Ti-Gus à freiner pour éviter la collision. Or, derrière lui, un chauffeur n'ayant pas la même maîtrise que lui de son véhicule, en freinant, dérape, fait un tête à queue, heurte par derrière le coffre de la voiture de Gus avant de s'arrêter violemment dans le fossé, où la force de l'impact a pour effet d'ouvrir le coffre. Gus sort paniqué de sa voiture, ouvre son coffre pour constater les dommages. Les armes semblent intactes, mais seul un examen approfondi des mires, au retour à la maison, saura révéler l'ampleur du drame. Heureusement, aucune balle n'a éclaté. Puis, levant la tête, Gus aperçoit l'autre chauffeur qui sort de sa voiture en titubant et inspecte lui aussi, en jurant en anglais, son coffre rempli de carabines et d'arbalètes. Les deux hommes, constatant alors leur obsession commune et les risques qu'elle entraîne, se promettent, en échangeant leurs coordonnées, de toujours se prévenir mutuellement de leurs déplacements. Puis le chauffeur du camion, ayant tout aperçu, sort les rejoindre pour rire avec eux : "Et c'est même pas la saison de la chasse! Ah! Ah! Ah!"
-- À lire aussi --
Collision entre sous-marins nucléaires français et britannique
par
La gousse craintive
vers
15:27
0
commentaires
Libellés : facétie
Se faire de la mauvaise bile
Comme dans : "Je ne voudrais pas que tu te fasses de mauvaise bile."
par
La gousse craintive
vers
13:37
0
commentaires
Libellés : Tourner sa langue
2009/03/07
Debout pour pisser
Je suis triste de voir autant d’hommes dans le trou noir. Je respecte les hommes, j’ai besoin des hommes et j’aime les hommes. Dans notre maison mon mari et mon beau fils ont toujour uriné DEBOUT, moi et ma belle-fille assisent. Hommes du québec debouts car il y a des femmes jeunes et moins jeunes qui vous espère. (Commentaire de delbast laissé sur le blogue de Patrick Lagacé)
par
La gousse craintive
vers
18:29
0
commentaires
Libellés : Gousse qui glousse, lu quelque part
2009/03/05
Ils sont morts parce qu'ils étaient soldats. C'est un risque du métier de soldat. Au Canada on est soldat par choix. Ceux qui meurent pour rien à la guerre, ce sont les conscrits, les civils dans leur maison bombardée par erreur, les enfants qui trouvent les mines qu'ont posées les soldats. (Pierre Foglia, "Une guerre comme ça", La Presse)
par
La gousse craintive
vers
10:38
0
commentaires
Libellés : lu quelque part
2009/03/04
Folie
Il me semblait qu'elle m'eût considéré comme un fou; je cessais de croire partagés par d'autres êtres, de croire vrais en dehors de moi les désirs que je formais pendant ces promenades et qui ne se réalisaient pas. Ils ne m'apparaissaient plus que comme les créations purement subjectives, impuissantes, illusoires, de mon tempérament. Ils n'avaient plus de lien avec la nature, avec la réalité qui dès lors perdait tout charme et toute signification et n'était plus à ma vie qu'un cadre conventionnel comme l'est à la fiction d'un roman le wagon sur la banquette duquel le voyageur le lit pour tuer le temps. (Marcel Proust, Du côté de chez Swann, p. 202)
par
La gousse craintive
vers
23:33
0
commentaires
Libellés : lu quelque part
2009/02/26
Simon et moi, sur le café et le riz
par
La gousse craintive
vers
14:21
0
commentaires
Libellés : dialogue
2009/02/24
Entendu sur la ligne bleue
par
La gousse craintive
vers
16:16
0
commentaires
Libellés : entendu quelque part
2009/02/21
Dans les journaux
Deux chroniques délicieuses ce week-end :
Pierre Foglia, Le pervers
Gil Courtemanche, Une leçon de démocratie
par
La gousse craintive
vers
16:19
0
commentaires
2009/02/18
Un asticot mal placé
par
La gousse craintive
vers
12:20
1 commentaires
Libellés : facétie
2009/02/16
Ce qu'exige l'amour
Que nous croyions qu'un être participe à une vie inconnue où son amour nous ferait pénétrer, c'est, de tout ce qu'exige l'amour pour naître, ce à quoi il tient le plus, et qui lui fait faire bon marché du reste. Même les femmes qui prétendent ne juger un homme que sur son physique, voient en ce physique l'émanation d'une vie spéciale. C'est pourquoi elles aiment les militaires, les pompiers; l'uniforme les rend moins difficiles pour le visage; elles croient baiser sous la cuirasse un cœur différent, aventureux et doux; (Marcel Proust, Du côté de chez Swann, p. 142)
par
La gousse craintive
vers
12:20
0
commentaires
Libellés : lu quelque part
2009/02/15
La fille du jardinier
Quelquefois j'étais tiré de ma lecture, dès le milieu de l'après-midi, par la fille du jardinier, qui courait comme une folle, renversant sur son passage un oranger, se coupant un doigt, se cassant une dent et criant : "Les voilà, les voilà!" (Marcel Proust, Du côté de chez Swann, p. 129)
par
La gousse craintive
vers
12:20
0
commentaires
Libellés : Gousse qui glousse, lu quelque part
2009/02/13
par
La gousse craintive
vers
16:41
0
commentaires
Libellés : bcn-mtl
Du plaisir de lire
Enfin en continuant à suivre du dedans au dehors les états simultanément juxtaposés dans ma conscience, et avant d'arriver jusqu'à l'horizon réel qui les enveloppait, je trouve des plaisirs d'un autre genre, celui d'être bien assis, de sentir la bonne odeur de l'air, de ne pas être dérangé par une visite; et, quand une heure sonnait au clocher de Saint-Hilaire, de voir tomber morceau par morceau ce qui de l'après-midi était déjà consommé, jusqu'à ce que j'entendisse le dernier coup qui me permettait de faire le total et après lequel le long silence qui le suivait semblait faire commencer dans le ciel bleu toute la partie qui m'était encore concédée pour lire jusqu'au bon dîner qu'apprêtait Françoise et qui me réconforterait des fatigues prises, pendant la lecture du livre, à la suite de son héros. Et à chaque heure il me semblait que c'était quelques instants seulement auparavant que la précédente avait sonné ; la plus récente venait s'inscrire tout près de l'autre dans le ciel et je ne pouvais croire que soixante minutes eussent tenu dans ce petit arc bleu qui était compris entre leurs deux marques d'or. (Marcel Proust, Du côté de chez Swann, p. 128)
par
La gousse craintive
vers
12:20
0
commentaires
Libellés : lu quelque part
2009/02/12
Si mes parents m'avaient permis, quand je lisais un livre, d'aller visiter la région qu'il décrivait, j'aurais cru faire un pas inestimable dans la conquête de la vérité. Car si on a la sensation d'être toujours entouré de son âme, ce n'est pas comme d'une prison immobile; plutôt on est comme emporté avec elle dans un perpétuel élan pour la dépasser, pour atteindre à l'extérieur, avec une sorte de découragement, entendant toujours autour de soi cette sonorité identique qui n'est pas écho du dehors mais retentissement d'une vibration interne. On cherche à retrouver dans les choses, devenues par là précieuses, le reflet que notre âme a projeté sur elles, on est déçu en constatant qu'elles semblent dépourvues dans la nature, du charmes qu'elles devaient, dans notre pensée, au voisinage de certaines idées [...] (Marcel Proust, Du côté de chez Swann, p. 127)
par
La gousse craintive
vers
12:20
3
commentaires
Libellés : lu quelque part
2009/02/11
Tous les sentiments que nous font éprouver la joie ou l'infortune d'un personnage réel ne se produisent en nous que par l'intermédiaire d'une image de cette joie ou de cette infortune; l'ingéniosité du premier romancier consista à comprendre que dans l'appareil de nos émotions, l'image étant le seul élément essentiel, la simplification qui consisterait à supprimer purement et simplement les personnages réels serait un perfectionnement décisif. (Marcel Proust, Du côté de chez Swann, p. 125)
par
La gousse craintive
vers
12:20
0
commentaires
Libellés : lu quelque part
2009/02/09
Méchant bonbon
par
La gousse craintive
vers
14:24
0
commentaires
Libellés : gouté quelque part, grimace
Alors qu'elle a étudié différentes villes qui ont une histoire coloniale et linguistique semblable à celle de Montréal, dont Calcutta en Inde, Barcelone en Espagne, Prague en République tchèque, ou Trieste en Italie, elle dit n'avoir trouvé aucun exemple comparable à Montréal en matière de particularités linguistiques. [...] En fait, c'est à Barcelone, où se côtoient le catalan et l'espagnol, et où l'on trouve une sorte de catalan métissé d'espagnol, que Sherry Simon trouve les similarités les plus vives avec la réalité linguistique de Montréal, marquée par la forte présence de deux langues parlées internationalement. (Le Devoir, 7 février 2009)
par
La gousse craintive
vers
09:15
0
commentaires
2009/02/08
Elles arrivent en robe légère, fardées et coiffées, baisent en entrant la main des maîtres de maison. Mais le fard est moins pour donner l'illusion d'être belles que les apparences de la santé. Sous le rouge et la poudre, elles ont dissimulé leur vérole, leur phtisie et le paludisme.
- Claude Lévi-Strauss, Tristes tropiques, p. 444
par
La gousse craintive
vers
00:00
0
commentaires
2009/02/07
La margarine
À moins d'être en visite, je ne mange pas de margarine. Mais mon Catalan, lui, "en beurre ben épais", comme on dit. Cette semaine, comme bien souvent, il avait laissé le pot de margarine ouvert sur la table. Cette fois, elle était jaune. Je me suis retenu de la prendre en photo. La loi est tombée. La fin d'une époque.
par
La gousse craintive
vers
18:36
0
commentaires
Libellés : moment
2009/02/04
Ma première loge
La Catalogne et moi sommes entrés dans la loge de la star après que celle-ci s'en soit allée rejoindre ses fans, qui l'attendaient. L'endroit était vaste, très éclairé, et rempli de miroirs. Les robes de l'actrice étaient suspendues mollement près d'un mur, lasses sans doute de jouer chaque soir depuis des semaines. "Paix! Paix!", avons-nous crié, en cherchant dans tous les recoins possibles et imaginables. Soudain le mime est apparu. "Viens-tu souper avec nous?", lui avons-nous demandé. Il a hoché de la tête en souriant et nous sommes sortis tous les trois, sans dire un mot, par une porte dérobée.
par
La gousse craintive
vers
15:10
0
commentaires
Libellés : facétie
2009/01/30
2009/01/27
Bye Barcelone, allo Rio
Si les données voyagent en quelques millisecondes, il demeure impossible d'abolir les fuseaux horaires, et donc que des spectateurs de Montréal et de Barcelone soient dans les mêmes dispositions d'esprit. C'est pourquoi René Barsalo entrevoit une accélération des partenariats nord-sud. « Avec Rio, nous n'avons qu'une heure de décalage, plus ou moins », illustre-t-il. (Radio-Canada.ca)
par
La gousse craintive
vers
15:53
0
commentaires
Libellés : bcn-mtl
Entendu chez le boulanger
Une cliente : Pardon, est-ce que vous avez des toilettes ?
Le boulanger : Oui, vas-y entre les deux frigidaires.
par
La gousse craintive
vers
12:27
0
commentaires
Libellés : entendu quelque part
2009/01/25
Un beau titre idoine sorti tout droit de la crypte radio-canadienne :
Trouble affectif saisonnier
Ce mal que répand la froideur
par
La gousse craintive
vers
12:40
0
commentaires
Libellés : froid, titres idoines
2009/01/24
La parabole du klaxon et du criard
- Pas plus que le gros con qui klaxonnait il y a un instant", répond l'autre avant de retourner s'asseoir.
par
La gousse craintive
vers
16:00
0
commentaires
Libellés : facétie
Rouler des yeux sur les Ramblas
La ville est belle, disais-je. De grandes artères la traversent, dont La Rambla qui part du centre-ville et finit sur une plage de sable qui donne sur la mer Méditerranée.Or, les Ramblas débouchent sur le Port Vell (le Vieux port). Les plages sont plus au nord. Pour faire un rapprochement, on pourrait penser à la place Jacques Cartier. Du coup, la suite de la critique ne tient plus, car la Place a à peu près, mais à plus petite échelle, les mêmes attributs que les Ramblas :
Au centre de La Rambla, un immense trottoir où les gens déambulent tranquillement. Les autos circulent de chaque côté de cette esplanade. Elles ont moins de place que les piétons.
Une grosse part de la critique de Ouimet sur Montréal porte sur le froid. Elle reproche à Montréal son climat, alors qu'il fait si doux à Barcelone :
À mon retour dans la vallée glacée du Saint-Laurent, mon corps n'a pas supporté le choc thermique. Je suis passée de +12 degrés à -20 et quelque. J'ai attrapé un rhume, avec, en prime, un mal de gorge qui a aiguisé ma mauvaise humeur et mon regard noir sur Montréal.C'est complètement déloyal. Le rhume a probablement été contracté dans l'avion, ou même directement à Barcelone. Si elle était resté chez elle, elle serait peut-être en meilleure forme.
Elle termine sur ces mots :
Barcelone est beaucoup plus âgée que Montréal. Pourtant, c'est Montréal qui a l'air d'un petit vieux irascible. Pas Barcelone qui, elle, a les allures d'une jeune femme même si elle a plusieurs siècles dans le corps.Et moi je connais une vieille femme aigrie, mais je ne vous dirai pas qui c'est.
par
La gousse craintive
vers
15:37
0
commentaires
Libellés : bcn-mtl
2009/01/23
Y aura-t-il une suite aux 13 émissions actuelles?
"Oui. Je travaille déjà sur la prochaine série. Après New York, Paris, Barcelone, Montréal et Toronto, j'ai l'intention d'explorer d'autres villes comme Londres, Copenhague ou Vancouver." ("De la créativité dans l'assiette", Voir.ca)
par
La gousse craintive
vers
20:53
0
commentaires
Libellés : bcn-mtl
2009/01/21
La petite Agnès
de la chasteté, des couples, de la pureté corporelle, des enfants de Marie, du Colegio Capranica de Rome, des récoltes, des guides (scoutisme), des filles, des victimes de viol, du diocèse de centre de Rockville dans l'État de New York et des vierges. (Wikipedia)
par
La gousse craintive
vers
12:27
0
commentaires
Libellés : facétie
2009/01/18
Quand on se compare...
Il suffit d'aller visiter le site de Tourisme Montréal pour constater à quel point nous nous racontons des blagues: la superbe vidéo promotionnelle qui accueille le visiteur lui présente un Montréal 100% estival. Pas un seul flocon, que des images de festivals en plein air, de terrasses et de marchés publics. Un peu plus et on se croirait à Barcelone...
- Nathalie Collard, "Vivre l'hiver", Cyberpresse
par
La gousse craintive
vers
15:13
0
commentaires
Libellés : bcn-mtl
2009/01/16
Une bouche de métro
Une belle histoire d'une ex-pucelle, à lire ici.
par
La gousse craintive
vers
10:20
0
commentaires
Libellés : blogueries
2009/01/12
J'ai sévi sur entendu.ca
par
La gousse craintive
vers
14:34
0
commentaires
Libellés : blogueries, Gousse qui glousse
À buse
par
La gousse craintive
vers
11:17
0
commentaires
Libellés : moment
Notre personnalité sociale est une création de la pensée des autres.
- Marcel Proust, Du côté de chez Swann, p. 57
par
La gousse craintive
vers
09:15
0
commentaires
Libellés : citation
2009/01/11
Me taper Proust
Lire tout À la recherche du temps perdu est un de mes projets pour 2009.
par
La gousse craintive
vers
18:14
3
commentaires
2009/01/09
Barcelone est notre modèle
On commence ce matin avec un constat d'échec signé Rima Elkouri:
Il y a un moment déjà que je n'attends plus grand-chose de l'administration municipale actuelle. Je ne m'attends pas à ce qu'elle puisse avoir une vision pour Montréal. Je ne m'attends pas à ce qu'elle transforme Montréal en Barcelone. (Cyberpresse)
par
La gousse craintive
vers
10:28
1 commentaires
2009/01/08
7 pour 1
J'ai mis 1$ dans la machine à Coke et 7 canettes sont sorties.
par
La gousse craintive
vers
14:34
1 commentaires
Libellés : Gousse qui glousse
2009/01/05
Amour, amour...
par
La gousse craintive
vers
13:53
1 commentaires
Libellés : moment
2009/01/02
La honte et les sourcils
De plus, outre la honte à me voir la tête entièrement rasée, l'absence de sourcils, jointe à la calvitie de ma tête, m'enlaidissaient si bien que le mieux pour moi était de ne rien faire et de ne rien dire.- Pétrone, Le Satiricon
par
La gousse craintive
vers
23:39
0
commentaires
2008/12/31
Pétrone et le désir
Ce qui est permis paraît sans valeur, et l'esprit, aveuglé, ne chérit, dans son erreur, que ce qui est défendu.- Pétrone, Le Satiricon
par
La gousse craintive
vers
12:54
0
commentaires
Libellés : bibliographie, citation
2008/12/22
Décourager les plaisantins
par
La gousse craintive
vers
15:58
0
commentaires
Libellés : titres idoines
Un sénateur de mon coin de pays
Patrick Brazeau est un membre de la nation algonquine et un citoyen de la réserve indienne de Kitigan Zibi, limitrophe de la ville de Maniwaki, au Québec. Ardent défenseur des droits des Autochtones, il devient, en février 2006, le Chef national du Congrès des Peuples Autochtones. Il utilise cette tribune pour promouvoir le développement économique et social des Autochtones, principalement ceux vivant hors réserve. M. Brazeau a une ceinture noire en karaté et a servi au sein de la Réserve navale des Forces canadiennes du NCSM Carleton, à Ottawa. (Blogue de Chantal Hébert)
par
La gousse craintive
vers
13:52
0
commentaires
Libellés : Maniwaki
Je me petit débrouille
Voici la recette : mettre tous les oeufs dans le même grand bol et ajouter de l'eau. Ceux qui flottent sont bons pour la poubelle; les autres sont bons pour une omelette. Dans mon cas, il n'y en avait qu'un qui flottait. Les autres se tenaient au fond. C'est ainsi que j'ai pu séparer le bon grain de l'ivraie. L'omelette était délicieuse.
Mais comment fonctionne ce prodige ? vous demandez-vous. Hé bien voici. Il faut d'abord savoir que la poule pond naturellement des oeufs qui coulent, mais laissés à eux-mêmes pendant un certain temps ces curieux objets se putréfient. Or, la putréfaction est d'abord une affaire de gaz dont sera à ce point gorgé l'oeuf le plus pourri qu'il ne pourra faire autrement que flotter. L'oeuf sain, lui, encore plein et de blanc et de jaune, est trop dense pour fréquenter la surface.
Ce soir-là, en brassant mes oeufs, j'ai eu une pensée toute spéciale pour Marie-Soleil. Dieu ait son âme.
par
La gousse craintive
vers
12:33
0
commentaires
D'un océan à l'autre
Ce Noël sera la premier Noël blanc à la grandeur du Canada depuis 1971. C'est ici que c'est écrit.
par
La gousse craintive
vers
12:29
0
commentaires
Libellés : froid
2008/12/21
Je parcourais, exalté, la rocaille, me répétant que chaque brindille ici s'appelait thym, origan, romarin, basilic, ciste, laurier, lavande, arbousier, câprier, lentisque, qu'elle possédait ses lettres de noblesse et qu'elle avait reçu sa charge privilégiée.
- Claude Lévi-Strauss, Tristes tropiques
par
La gousse craintive
vers
16:29
0
commentaires
Libellés : citation
2008/12/19
Comment je suis devenu la Gousse craintive
Car il s'agit bien d'un totem. À l'adolescence, prêt à devenir un homme, je fus envoyé nu en forêt pendant une semaine, sans manger, comme le prescrit la tradition. Dès mes premiers pas sur le tapis de feuilles mortes, d'épines et de crottes de lièvre, je maudissais le ciel de n'être pas né en Papouasie, où les rites d'obtention de la virilité étaient bien plus en accord avec mes bas instincts que cette sordide escapade. Je n'avais pas fait dix pas dans les fardoches que j'étais déjà couvert de brûlantes éraflures.
Je garde un vague souvenir de cette mystique semaine. Je me souviens que deux corbeaux passaient souvent dans le ciel en croassant, volant toujours dans la même direction; le bruit des manducations du porc-épic qui, à la tombée du jour, faisait son souper d'un peuplier. Chaque soir il revenait à l'entaille de la veille, continuant sa longue et patiente ingestion de l'arbre. J'enviais le sort de ce rongeur qui, au fond, devait jouir comme un enfant devant une maison de pain d'épice.
Au bout d'une semaine, mes congénères du clan de l'Orignal au bras coupé ne s'inquiétèrent pas de mon non-retour. Il arrivait souvent, en effet, qu'il faille aller chercher le jeune initié agonisant de famine dans la forêt. Ils le faisaient chaque fois en chantant et le pas léger, comme s'ils allaient cueillir des champignons ou comme les Sept Nains rentrant de la mine. Mais leur chant s'arrêta lorsqu'ils me trouvèrent, trop stupéfaits de voir ma situation. J'étais en effet bien enfoui sous l'humus, littéralement enterré vivant, n'ayant que le derrière de la tête d'exposé aux intempéries. Ce sont les deux plumes, qui y étaient accrochées, qui signala ma présence. On déterra mon corps, nu et blanc, terriblement blanc et sans aucune souillure, tout à fait aseptisé. On eût dit un ange. Le shaman me demanda : Kitigan zibi anishihabed ? Ce à quoi je répondis oui. Puis il me demanda : Ajawajiwesi bitobi ? Il voulait savoir pourquoi je m'étais caché sous terre. Je lui répondis : J'avais froid, j'avais si froid, à cause de la peur. J'étais terrifié. Le shaman remarqua mon haleine. N'ayant pu supporter le jeûne, j'avais triché en croquant de l'ail des bois. Alors le shaman comprit que mon totem était une Gousse craintive. Et c'est là qu'il me sodomisa, pour éprouver ma virilité.
Non, c'est une blague, il ne m'a pas sodomisé. J'ai plutôt été banni du clan, pour n'avoir pas respecté le jeûne. Voilà. Vous savez tout, maintenant.
par
La gousse craintive
vers
19:42
3
commentaires
Libellés : Gousse s'explique
2008/12/18
Souvenir de Wildwood
par
La gousse craintive
vers
16:02
1 commentaires
Libellés : Gousse se souvient, voyage
2008/12/15
Qui l'eût cru ?
Traiter quelqu'un de chien et lui lancer des chaussures sont deux gestes considérés comme des signes de mépris dans le monde arabe. (Radio-Canada.ca)
par
La gousse craintive
vers
13:29
0
commentaires
2008/12/12
Il fait si beau dans le métro
Pu capable ! Pu capable de lire les curés de l’écologie blâmer les gens qui osent prendre leurs autos en temps de tempête de neige. Quelqu’un me demande : Oui, mais pourquoi t’as pris ton auto, l’autobus, ça te tentait pas ?C’est pas la solution-miracle, le bus et le métro, dans une tempête de neige.Primo, quand il neige toute la nuit, c’est ce que je fais. J’annule des rendez-vous, je déplace des engagements, je m’arrange pour faire du bureau. Je prends le métro et je marche. Là-dessus, vous avez raison.Deuzio, la neige a commencé à tomber en après-midi, et quand on parle de 20 centimètres, ça inclut toute la bordée. Il n’y avait pas, à 17h, en plein bordel, 20 centimètres. Il y avait (encore) une opération déneigement mal fignolée. Comme bien d’autres gens, je suis monté dans ma voiture en me disant que la chute de neige n’étant pas si importante, « ça l’allait ben aller », comme qu’on dit. Ce ne fut pas le cas.
par
La gousse craintive
vers
14:43
2
commentaires
Libellés : Gousse verte
2008/12/11
Mon petit nombril aujourd'hui.
par
La gousse craintive
vers
16:00
0
commentaires
Libellés : blogueries
Un fort joli acteur s'est coupé la gorge devant son public après que son faux couteau ait été secrètement remplacé par un vrai (toute l'histoire ici).
par
La gousse craintive
vers
15:14
0
commentaires
2008/12/09
Un véritable conte de fée
par
La gousse craintive
vers
12:53
1 commentaires
Libellés : Gousse qui glousse
2008/12/08
La cerise sur le sundae
J'ai des raisons de penser que je ne supporte plus les cerises même en confiture.
par
La gousse craintive
vers
17:23
1 commentaires
Libellés : Gousse qui tousse
Pourquoi je n'offirai L'Aveuglement à personne ce Noël
par
La gousse craintive
vers
15:24
1 commentaires
Libellés : Gousse qui bout, honte
Marcher dehors à -15C
Le froid a asthmatisé mon respire. Je prends du café pour me rétablir, moi qui avais fait voeu, jeudi, de ne plus en boire.
par
La gousse craintive
vers
11:45
3
commentaires
Libellés : Gousse qui tousse
2008/11/28
Je le savais
Au lieu de faire preuve de leadership en période difficile, au lieu de s'élever au-dessus de la mêlée et de proposer une vision, le gouvernement Harper semble vouloir profiter de la crise économique pour faire passer son agenda, la réduction de l'État, l'interdiction du droit de grève pour les fonctionnaires, ou pour se lancer dans des manoeuvres partisanes franchement vulgaires, comme l'abolition des subventions aux partis politiques.- Alain Dubuc, "Est-ce qu'ils sont tombés sur la tête?", Cyberpresse
par
La gousse craintive
vers
11:10
1 commentaires
Libellés : oeil de Gousse
2008/11/25
Perronnisme
En regardant le débat des chefs, il me vient une envie de perronnisme :
Ce soir nos chefs de parti se battent à couteaux rompus.
par
La gousse craintive
vers
21:42
1 commentaires
Libellés : Gousse qui glousse
par
La gousse craintive
vers
16:27
1 commentaires
Libellés : Gousse qui soupire
2008/11/24
Dis-moi qui tu manges...
par
La gousse craintive
vers
16:33
1 commentaires
Libellés : cinemania
2008/11/18
Mystère
Il paraît que ce matin, sur la chaussée de la rue d'Iberville, à la hauteur du parc Molson, deux miches de pain troublaient la circulation. À deux pas de là, sur le trottoir, gisait un pigeon mort.
par
La gousse craintive
vers
13:04
0
commentaires
2008/11/17
Une mauvaise nouvelle
Ce matin, en me rendant travailler, j'ai vu un homme de mon âge sortir en trombe d'une clinique médicale. Il balbutiait dans son cellulaire tout en cachant ses yeux avec sa main libre. Il s'est enfui dans une ruelle en pleurant. Je pouvais entendre ses pleurs, ils s'entendaient de très loin. Ces sanglots me glaçaient le sang tant ils étaient profonds et chargés de chagrin. Deux coins de rue plus loin, je les entendais encore.
par
La gousse craintive
vers
15:52
0
commentaires
2008/11/13
Guy et moi, sur la défection et la grippe
par
La gousse craintive
vers
14:42
1 commentaires
Libellés : dialogue
2008/11/10
Voyager en novembre
par
La gousse craintive
vers
15:03
3
commentaires
Libellés : escapade
2008/11/05
Entendu un soir d'élections américaines
"C'est un changement de... de transformation, oui un changement de transformation."
par
La gousse craintive
vers
13:27
1 commentaires
Libellés : citation
2008/10/31
Ce matin, au Palais de justice
«Je ne serai pas là pour mon procès», a lancé Claude Saint-Charles, du box des accusés. Il a alors sorti ce qui pourrait être une lame de rasoir et a commencé à se couper devant le juge Martin Vauclair et le personnel de cour stupéfaits. [...]La salle d'audience a été fermée au public et, au moment d'aller sous presse, une équipe de nettoyage s'affairait à nettoyer les lieux. (Cyberpresse)
par
La gousse craintive
vers
13:25
0
commentaires
Libellés : citation
2008/10/29
Un autre bloguesque coup de coeur : Les humeurs d'une ex-pucelle.
par
La gousse craintive
vers
15:46
1 commentaires
Libellés : blogueries
2008/10/28
CALLIPÉDIE, subst. fém.
Conditions nécessaires pour avoir de beaux enfants.
par
La gousse craintive
vers
14:56
0
commentaires
Libellés : définition
Deux blogues valent mieux qu'un
par
La gousse craintive
vers
12:40
0
commentaires
Libellés : blogueries
Courroux
par
La gousse craintive
vers
12:19
0
commentaires
Libellés : Gousse qui bout, oeil de Gousse
2008/10/27
Jour de Gousse
par
La gousse craintive
vers
16:44
0
commentaires
2008/10/24
Faire usage de la force
par
La gousse craintive
vers
01:58
1 commentaires
Libellés : oeil de Gousse
2008/10/23
L'aveuglement
par
La gousse craintive
vers
13:51
0
commentaires
Libellés : cinemania
2008/10/22
Parole de lunettière (bis ou rebis, j'ai perdu le compte)
Il fallait s'y attendre. L'optométriste a balayé mes arguments du revers de la main, avec un sourire railleur : ne te fie pas à ces affaires-là, qu'elle m'a dit. J'ai fourré dans mon sac mes tests trouvés sur internet et lui ai demandé ce qu'elle avait à proposer dans ce cas. Voici ce qu'elle va faire: augmenter juste un peu la force de mes lunettes. J'étais déçu. "Qu'est-ce que t'aimes pas là-dedans ? Qu'est-ce qui fait pas ton affaire ?" Je ne savais trop quoi lui répondre. J'aurais aimé plus de tests, j'aurais aimé que mon inconfort se mesure. Je n'aime pas qu'on corrige ma vue à l'aveuglette. "Ne t'inquiète pas, c'est normal. Tout est sous contrôle." Si elle le dit.
par
La gousse craintive
vers
14:57
0
commentaires
Libellés : oeil de Gousse
2008/10/21
Astigmate, mon oeil!
par
La gousse craintive
vers
12:04
1 commentaires
Libellés : honte, oeil de Gousse
2008/10/16
par
La gousse craintive
vers
12:24
1 commentaires
Libellés : Gousse qui bout, oeil de Gousse
2008/10/15
Si la tendance se maintient...
J'ai comme l'impression que le gouvernement conservateur fraîchement renouvelé se servira de la crise économique comme prétexte pour réduire les dépenses et, par ricochet, la taille de l'État.
par
La gousse craintive
vers
15:00
0
commentaires
2008/10/14
Parole d'optométriste
par
La gousse craintive
vers
15:04
3
commentaires
Libellés : Gousse qui doute, oeil de Gousse
2008/10/07
Écolo-gousse
par
La gousse craintive
vers
15:00
1 commentaires
Libellés : par ma fenêtre, Super-Gousse
Tests neurologiques
par
La gousse craintive
vers
13:14
0
commentaires
Libellés : Gousse qui doute
2008/10/04
Gousse citoyenne
Aujourd'hui, j'ai fait mon devoir de citoyen :
1. en allant voter.
2. en sauvant des vies (plusieurs vies innocentes).
Que voulez-vous, quand ça sent le gaz, moi, j'appelle le 911, c'est plus fort que moi. Même quand je ne suis pas chez moi.
(Mais quand ça sent les gaz, je dis pouah, c'est pas moi! Et je m'éloigne.)
par
La gousse craintive
vers
19:22
4
commentaires
Libellés : Gousse qui glousse, Super-Gousse
2008/10/03
Parole de lunettière
par
La gousse craintive
vers
15:27
0
commentaires
Libellés : Gousse qui doute, oeil de Gousse
2008/10/01
Le miracle
Ça va peut-être te surprendre, mais ta vue s'est améliorée depuis ton dernier examen.
- Mon optométriste
par
La gousse craintive
vers
12:09
0
commentaires
Libellés : citation, oeil de Gousse
2008/09/30
Entendu à Québec en fin de semaine : Le Québec se porterait tellement mieux si tout le monde y était bilingue.
par
La gousse craintive
vers
10:12
1 commentaires
Libellés : escapade, Gousse amère
2008/09/25
Humour noir
Il parait qu'en Chine, on bourre les bébés de mélanine pour leur donner du lustre :
[ Atlantique ] – Mélamine
Avertissement aux parents
Les parents qui ont récemment adopté un enfant en Chine devraient lui faire subir un examen médical par précaution pour vérifier s'il est en bonne santé, recommandent les agences d'adoption.
(Radio-Canada.ca)
par
La gousse craintive
vers
11:41
0
commentaires
Libellés : Gousse qui glousse
2008/09/24
Je lis : Nancy Huston, Ligne de faille.
Merci Simon !
par
La gousse craintive
vers
16:02
1 commentaires
Libellés : bibliographie
2008/09/19
2008/09/18
La ministre du Patrimoine du Canada, Josée Verner, est catégorique : les compressions budgétaires dans le domaine de la culture n’intéressent pas les citoyens sur le terrain. «Les gens ne m’en parlent pas. Et quand ils m’en parlent, je n’oserais même pas répéter ce qu’ils disent à ce sujet», a-t-elle affirmé hier au Soleil. (Cyberpresse)
par
La gousse craintive
vers
12:07
0
commentaires
Libellés : citation
Darlene Lannigan, employée du ministre, réplique que les Autochtones obtiendraient une rencontre, à condition qu'ils se comportent convenablement et qu'ils soient sobres. (Radio-Canada.ca)
par
La gousse craintive
vers
12:07
0
commentaires
Libellés : Gousse qui bout, Maniwaki
2008/09/16
Le monde n'est pas exactement le même quand chaque objet a deux noms différents ; c'est bizarre de penser à ça. - Lignes de faille, Nancy Huston
par
La gousse craintive
vers
21:17
0
commentaires
Libellés : citation
Mon combat
par
La gousse craintive
vers
15:41
0
commentaires
Libellés : Gousse qui soupire
The US National Snow and Ice Data Center (NSIDC) says the ice covered 4.52 million sq km (1.74 million sq miles) at its low on 12 September. - BBC
par
La gousse craintive
vers
14:10
0
commentaires
Libellés : froid
2008/09/15
Je viens d'apercevoir une volée d'outardes. Il me semble qu'elles migrent tôt, cette année.
par
La gousse craintive
vers
15:46
0
commentaires
Libellés : outardes
2008/09/09
L'art de l'hyperbole
Je ne pardonnerai jamais à S. Harper de déclencher une élection cet automne. J’ai autant envie d’aller voter que de me jeter au fleuve un 15 janvier, c’est vous dire. Et je n’ai pas plus envie de vivre une campagne électorale.
par
La gousse craintive
vers
14:09
0
commentaires
Libellés : citation, Gousse qui glousse
Bon sang! Ce matin sur Cyberpresse, par pur hasard, cet article qui parle des îles de Sorel. En canot, ça semble beaucoup plus pittoresque. Et pas de place pour la guitare.
Pour rendre l'expédition plus sportive (même si elle l'est déjà en soi), nous avons tenté à deux reprises d'imiter les voyageurs de jadis, qui avironnaient au rythme fou de 60 coups à la minute. Les coureurs des bois pouvaient maintenir cette cadence de 15 à 18 heures par jour, dans un canot débordant de fourrures! Au bout d'une minute, on a rendu les armes, complètement lessivés. Dire que notre canot ne transportait que deux ou trois sacs à dos. De quoi rougir devant nos ancêtres!
par
La gousse craintive
vers
11:56
0
commentaires
2008/09/08
Sorel my love
Les Européens pensent à bien des choses quand ils viennent visiter le Québec, Montréal, Québec, Tadoussac, la Gaspésie, mais pas à Sorel. On évoque le nom et les voilà qui parlent de Le rouge et le noir, puis on glousse tous ensembles en évoquant les chaleurs de madame de Rénal lorsqu'elle se fait tâter la main par le fougueux Julien. Il y a Kamouraska, aussi. Kamouraquoi? Kamour, juste Kamour pour les intimes, le plus beau village, celui que je rêve de visiter, enfin l'histoire du roman du même nom se situe autant là-bas qu'à Sorel. Y tâte-t-on des mains avec chaleur ? Seulement celles des mourants, un fiévreux qu'on veut voir crever. Enfin, passons. Le téléphone sonne. C'est ma mère et quatre billets pour une croisière dans les îles. Les îles de Sorel, s'entend, pas les Caraïbes. Une heure et demi de bateau au pays du Survenant. Justement j'ai deux Espagnols ici qui n'auraient jamais espéré y aller. Avec la Catalogne et moi, ça fait quatre. Le compte est bon, partons.
- Z'avez jamais pensé aller à Sorel, vous autres, hein?
- Où ?
- C'est pas toi qui lis Le rouge et le noir ?
- Oui.
- On s'en va à Sorel, comme dans Julien Sorel.
- Oh oh oh!
Et la Gousse-mobile file à travers les champs de maïs de l'autoroute 30, fenêtres grandes ouvertes. "C'est ça que vous mangiez hier, avec du beurre." L'un d'eux en a encore mal au coeur, mais ça lui rappelle son Asturie natale, là où on jette les épis au bétail, pas aux touristes. Puis on arrive en ville, les noms de rue prennent des allures littéraires : rue Geneviève Guèvremont, du Survenant, du Chenal du Moine. Ça me rappelle la rue Stendhal, où j'ai resté quand j'étais à Paris, mes quatre jours de pluie là-bas. Tiens, Stendhal... je n'y avais pas pensé... Sorel, Stendhal, Le rouge et le noir... on y revient toujours.
Enfin bref, nous montons à bord du bateau. Pour bien comprendre l'ambiance à bord, il faut d'abord regarder Cruising Bar, première cuvée. C'est long, je sais, mais à peine plus qu'un tour en bateau. Vous avez vu le film ? Bon. Pensez au gros Roger, à la soirée dansante où il drague, au chacha, etc. Bingo. C'est ce genre-là de kitsch. La seule différence est que nous sommes le jour et que ce n'est pas un truc de célibataires. Personne ne drague et c'est bien tant mieux, mais ça donne un air raté à l'ensemble. Le bateau prend le large (pas l'eau, le large), un membre de l'équipage a sa guitare et un micro. Le voici qui chante Partons la mer est belle... On a le goût de partir, mais on ne peut pas, on est prisonnier. "C'est du folklore", que j'ai dit pour tempérer les élans.
Puis la magie des îles opère. D'abord la première île, bordée d'une rangée de chalets sur pilotis, de quais brinquebalants qui flottent sur les eaux boueuses, les hors-bords ancrés, on se croirait dans un bayou en Louisiane, les crocodiles en moins, la joie des vacances en prime : des gens se font bronzer, quatre fillettes pratiquent leur chorégraphie de ballet-jazz sans nous prêter attention, une femme qui passe la tondeuse nous fait des tatas pendant que notre musicien de fortune entonne Tous les palmiers tous les bananiers, de Beau Dommage, puis Ça fait rire les oiseaux de la Compagnie créole. Créole, oui, quel beau mot bien placé. Tout le monde nous faisait des tatas, les gros qui sirotent leur bière assis dans leur chaise sur la galerie, ceux qui sirotent leur bière dans leur chaloupe en pêchant, la fille en sea-doo, son chum, les enfants en pédalo, les amoureux dans leur voilier, tous. Délire total. Il doit y avoir quelque chose dans cette eau-là.
Le bateau poursuit sa route, passe cette île hallucinante, débouche sur le majestueux lac Saint-Pierre, vire à tribord et s'engage dans quelques chenaux étroits et inhabités. Les marécages se succèdent, les arbres, la lande, les grands hérons qui pêchent les poissons. C'est joli et apaisant. Puis on regagne le chenal du Moine, mais à l'autre bout complètement, en face de chez Didace Beauchemin, la légendaire maison. On passe devant la maison où Geneviève Guèvremont a écrit son roman, maison dotée d'une rallonge où on a tourné le film inspiré du roman. Le chenal s'étire, la croisière s'éternise, malgré ses moments forts, le chansonnier a tout chanté, non, il lui reste une chanson : Ginette, que tout le monde connaît et qu'on chante avec plaisir : "Je sais d'ailleurs où elle est rendue, mon chum l'a vue, elle dans tout nue dans un motel dans le bout de Sorel." Bang. Encore Sorel. Ça n'arrête pas. Et ça ne s'invente pas. Au fond, Sorel, c'est comme Le rouge et le noir. On y revient toujours.
par
La gousse craintive
vers
16:24
0
commentaires
Libellés : escapade
Mon fils avait coutume de ramasser des petites roches et de les sucer quand il avait 2 ans. Parfois il y avait un peu de fumier dessus ! Eh bien il n’a jamais fait de rhumes, angines ni grippe dans son jeune âge.
par
La gousse craintive
vers
13:43
0
commentaires
Libellés : citation, Gousse qui glousse
2008/09/05
Je crois rêver :
Mme Palin, 44 ans et mère de cinq enfants, est sortie d'un relatif anonymat lors de sa désignation par John McCain pour être sa colistière la semaine dernière. Comme gage de son expérience en politique étrangère, les conservateurs du parti républicain ont notamment mis en avant la proximité de son État de l'Alaska avec le Canada et la Russie. -Cyberpresse.ca
par
La gousse craintive
vers
14:53
0
commentaires
Libellés : Gousse qui glousse
2008/09/02
Compare People
Alors voici le contenu du courriel que j'ai reçu en arrivant péniblement au bureau après un long weekend de trois jours ensoleillés:
Your friends have voted on your strengths and weaknesses:
STRENGTHS:
most famous
sexiest
best room-mate
par
La gousse craintive
vers
10:19
0
commentaires