2007/09/20

Être un enfant quelque part

Machu Picchu est habitée par une population silencieuse d’hirondelles et de lézards. C’est ce qui m’avait frappé, là-bas, les animaux et le silence. Puis, la matinée suivant son cours, une équipe de tournage est même venue enregistrer quelques scènes d’un soap péruvien. Ailleurs, dans les ruines d’un ancien temple, des touristes européens imposaient leurs mains au-dessus de « la stèle ». Railleurs, nous suggérions de revenir au solstice, quand la stèle se transforme en puma – on n’a pas idée de la quantité de roches qui se transforment en animal, les jours de solstice, au Pérou. Puis nous avons pris un petit sentier étroit longeant une falaise. Je me souviens d’y avoir mangé des fraises.

Enfant, je croquais souvent des fraises qui poussaient un peu partout autour de la maison. Il y avait aussi des bleuets, des framboises, toutes sortes de fruits. Je croquais de tout au rythme de mes jeux. Il y avait de grands pins où nous aimions grimper, mes amis et moi. Nous en faisions des maisons ou des fusées, selon notre imagination. Derrière la maison, il y avait un petit bois, tout en pins, où l’on trouvait toutes sortes de choses qui rendaient l’endroit surréaliste : un poulailler avec des lapins, les restes d’un autobus scolaire calciné, des champignons et deux chevaux. Chaque jour, je traversais cet endroit fabuleux pour rejoindre Karim, qui vivait de l’autre côté. Plus loin encore, il y avait des clairières et des champs oubliés, puis des lacs où mon père nous amenait pêcher, puis encore plus loin, quand nous étions au bon endroit pour les apercevoir, il y avait des collines, bleuies par la distance, qui me faisaient rêver tant elles me semblaient inaccessibles.

À Machu Picchu, je me suis demandé ce que se serait, d’avoir de son enfance les images de cette cité inca. Qu’est-ce que c’était, d’être enfant dans les Andes, dans une ville au sommet d’un pic, d’apercevoir un fleuve qui coule, en bas, lorsqu’on se risque à étirer le cou au-dessus, puis lever la tête vers les autres pics des environs ? Qu’est-ce que c’était, de courir en riant dans les rues étroites ? Y avait-il des hirondelles ? Des lézards ? Quels souvenirs gardait-on de son enfance, à Machu Picchu ?

J’y ai repensé, à Solsona, en Catalogne, quand Èric m’a entraîné dans ses propres souvenirs d’enfance. Nous marchions sur un chemin de terre, le long d’un champ en face de chez lui. C’était un champ de blé, tout doré, qui descendait de plus en plus vite à mesure qu’il s’éloignait du chemin, jusqu’à disparaître derrière une crête, cédant le paysage à des collines houleuses, toutes couvertes de blés, qui prenaient de l’ampleur à mesure qu’approchait l’horizon, jusqu’à s’ériger en véritables montagnes : les Pyrénées. Nos pas faisaient crépiter le sol rocailleux sous nos pieds. Dans les quelques pins épars que nous croisions se cachaient des tourterelles dont le chant n’avait pas la tristesse qu’on leur connaît, au Québec. En Catalogne, les tourterelles ne sont pas tristes.

Ma première journée en Catalogne tirait à sa fin. Lentement le soleil tirait sa révérence. Èric m’emmena de l’autre côté du champ, où se dressait une petite église romane sur laquelle se jetait la lumière oblique du soir. La pierre jaunâtre brillait, les champs dorés aussi, le soleil encore plus. On dirait que la Catalogne est faite pour recevoir le soleil.

Nous sommes montés sur le toit de l’église – elle avait quoi, sept cents, huit cents ans ? Là-haut, ça sentait les pins, le blé, la terre cuite et le romarin. La lune montrait son premier quartier. L’heure était à la contemplation. J’ai murmuré : « Qu’est-ce que ce devait être, quand même, d’être enfant ici, d’avoir tout ceci comme terrain de jeu, dans ce décor. » Et Èric d’acquiescer. Et moi de sourire. Je me sentais comme un enfant, dans ce pays que je ne connaissais pas. La réponse à ma question, je l’avais.

2007/09/14

Prédiction à l'emporte-pièce: Yves Boisvert sera le prochain éditorialiste en chef de La Presse.

2007/09/10

Je l'ai déjà dit sur ce blogue, mais je le redis: c'est une bonne idée, quand même d'avoir de la musique en voyage. J'écoute l'Heptade et - magie - je vois les Champs Élysées. Je ne voyais pas ça, avant.

2007/09/05

Els Països Catalans

Ça y est, c'est fait, un mois et demi après mon retour : mes photos de voyages dans mon photorama.

Normalement, les hommes sont meilleurs que les femmes pour indiquer la direction d'un endroit, mais dans le magasin d'alimentation, c'était le contraire. Cela pourrait être dû au fait que les femmes préhistoriques étaient chargées de la cueillette des fruits et légumes.
- "La théorie de l'évolution confirmée... au supermarché", Cyberpresse

Je pense qu'il y a de l'abus dans les rubriques scientifiques de nos quotidiens. On ne peut pas faire des liens aussi tirés par les cheveux sans les expliquer. En fait, je ne sais pas si c'est de l'abus de confiance ou un manque de décence.

Maintenant, quelles conclusions tirer? Que les femmes ont le supermarché dans le sang? Et qu'un supermarché "pour hommes" devrait avoir des provisions mouvantes pour que les clients puissent les traquer?

2007/08/30

Premier regard sur Montserrat


Lorsqu’on aperçoit la silhouette en dents de scie de Montserrat se profiler à l’horizon, on ne doute pas un seul instant que cette montagne ait été sacrée. Depuis la banquette arrière de la voiture, encore sonné par mon récent atterrissage, je regardais la montagne en rêvant aux sorcières qui ont dû se réfugier là-bas, aux fées qu’on a dû apercevoir entre les pics, aux sorciers qui se targuaient de relations privilégiés avec les démons de la montagne … au sang versé – l’Europe est si vieille qu’on peut se demander s’il reste encore des endroits où du sang humain n’a pas coulé. Ah! que de contes de fées ont dû naître autour de Montserrat. Et qui sait s’ils n’en reste pas quelque trace dans nos versions de Cendrillon et de Peau d’Âne ?

Aujourd’hui, sur les flancs de la montagne, un monastère abrite la légendaire Vierge noire – comme quoi le sacré n’est pas mort. Des milliers de touristes et de pèlerins font la queue chaque jour pour voir de près la statuette noircie par la fumée des lampions allumés par les fidèles et autres suppliants.

Nous nous sommes arrêtés au pied de la montagne. Le monastère était perché là-haut. Mon premier monastère perché sur une montagne. J’aurais pu dire : « On se croirait en Europe », mais nous y étions vraiment. Puis, un funiculaire nous a soulevés de terre. Nous montions, dans un heureux silence, vers la montagne, fenêtres grandes ouvertes pour laisser entrer une douce brise. Quand je sortais la terre pour regarder passer la route, loin en bas, j’oubliais presque la cage du funiculaire et c’était comme si je m’envolais vers Montserrat, parmi les papillons et, plus haut, les hirondelles qui vivaient sous les corniches du monastère. Je brandissais ma caméra, pour immortaliser cet envol et le défilé des étranges et fascinantes colonnes de roche qui formaient la montagne.

2007/08/29

Les immigrants qui venaient jadis d’Europe ou d’Amérique latine provenaient de pays dont les us et coutumes avaient beaucoup en commun avec ceux du Québec. Ces bassins de recrutement se sont taris maintenant que ces pays offrent aux leurs des raisons de rester chez eux.

Ce n’est pas diviser les immigrants en bons ou mauvais que de dire que le Québec reçoit aujourd’hui des gens qui viennent de pays ou règnent des croyances religieuses et des valeurs, notamment sur la place de la femme, très éloignées de celles des Québécois.

Des politiques d’intégration qui fonctionnaient jadis pour certaines communautés ne fonctionnent plus du tout aujourd’hui pour d’autres. On ne trouvera pas de solutions si on fait semblant que le problème n’existe pas.

Plusieurs communautés musulmanes sont aussi infiltrées par des activistes fondamentalistes animés par la haine de l’Occident. Intimidée, la majorité modérée ne les débusque pas. Où cela conduira-t-il ?

Mettez-vous enfin à la place de l’immigrant qui arrive à l’aéroport Trudeau. Le Québec lui dit: la langue officielle ici, c’est le français. Le Canada lui répond: non, ici, c’est un pays bilingue.

La philosophie québécoise lui demande d’adopter nos valeurs. La philosophie canadienne l’encourage à conserver sa culture d’origine. Mélangeant, vous dites?
- Joseph Facal


2007/08/23

Catalan élémentaire

Voilà, c'est fait. Hier je me suis inscrit en tant qu'étudiant libre au cours de catalan élémentaire à l'Université de Montréal. J'invite tout le monde à en faire autant.
Et pour ceux que ça intéresse, il y a aussi un cours de culture et civilisation catalanes.
Dépêchez-vous, les places sont limitées!

(Et on peut faire la même chose à l'Université Laval!)

2007/08/19

Émile Zola, L'assommoir, Bookking International, coll. "Classiques français", Paris, 1993, 410 p.

2007/08/17

Premier regard sur l'Europe (bis)

J'ai toujours l'impression de débarquer en catastrophe des avions, comme si j'ai été catapulté de chez moi, à califourchon sur une roche, pour me retrouver là, patatra dans un nouveau monde, sans trop comprendre. C'est à cause de mon hébétude. Je me rends compte que je suis là, complètement hagard, épuisé par le trajet mais excité par ce qui m'arrive. Je sors de l'aéroport et c'est comme un raz-de-marée qui me ramasse - à cause des sens. Naître ne doit pas être bien différent. On découvre qu'il y a de l'air, une odeur, une température, et surtout une lumière. La lumière est différente à Barcelone. Ici, on dirait qu'elle coule sur les choses, comme de l'eau. Là-bas, elle irradie. Tout brille, alors qu'ici tout est éclairé. C'est quelque chose, quand même, de basculer dans un monde qui brille, rapport que ça éblouit. Puis on avance à tâtons dans toute cette lumière, un peu comme un aveugle, ou un sacré myope. Même une semaine après mon arrivée, je cherchais encore les interrupteurs le long des murs, les serrures dans les portes. Je ne voyais rien de ces choses-là.

Dès notre arrivée en Catalogne, mon Catalan m'a demandé : qu'est-ce que tu vois ? J'étais content qu'il me pose la question, sinon j'aurais pu oublier la réponse dans l'enchevêtrement de mes émotions mêlées. Grâce à lui, nous n'oublierons pas.

J'ai regardé par le hublot de la voiture. Nous roulions sur l'autoroute, entre des collines ocreuses sur lesquelles s'accrochaient des arbustes de peine et de misère. Ça sentait la Méditerranée jusque dans le creux des rochers. J'ai sûrement vu passer des oliviers, à ce moment-là, mais je ne savais pas les reconnaître. J'étais absolument fasciné par l'état des collines, si friables qu'on aurait dit qu'un sourire les ferait craquer. D'ailleurs elles craquaient de partout. Je devais sourire beaucoup.

"L'érosion", que j'ai répondu. "On dirait que tout s'effrite." Silence dans l'auto. Je me demande si mon Catalan s'attendait à cette réponse. Puis, entre deux rayons de soleil, j'ai regardé les villages qui bordaient la route. Ils étaient tous en pierre, de la même pierre que les collines. Les maisons s'effritaient donc elles aussi et un j'ai senti un gouffre immense s'ouvrir - un gouffre métaphysique, s'entend. Ça donne le vertige, quand même, de voir l'âge d'une maison dans l'usure de sa pierre plutôt que dans la pourriture du bois, dans la rouille ou dans la peinture qui décole. "Le passé", que j'ai fini par ajouter. "Il est presque indécent."

Il y avait, en effet, beaucoup trop de pierres nues pour mes yeux vierges d'Europe. On aura beau dire qu'à Montréal les gratte-ciels côtoient des vieilles églises et que c'est tout un contraste, les vieilles églises européennes côtoieront toujours d'autres églises encore plus vieilles, vieilles comme des montagnes - et entre elles se faufileront des voitures, comme celle où j'étais. Tout était si vieux que je me disais que ça n'avait pas de bon sens. C'était presque trop. Oui, j'aurais voulu porter plainte pour attentat à la pudeur, car j'étais historiquement pudique. J'aurais voulu des pancartes : monument historique. Mais il aurait fallu en mettre partout, au point où les choses en auraient été cachées. Aucune pancarte, donc : que mon propre jugement devant des vieilles roches.

Évidemment, j'avais le goût de pleurer tant j'étais ému. Un peu comme un bébé qui regarde tout pour toute la première fois.

2007/08/08

Le laveur de vitre

Par ma fenêtre, j'aperçois un laveur de vitre qui, avec son longue perche, nettoie ma fenêtre et celles de mes collègues. Je ne peux pas m'empêcher de le regarder. Je ne travaille plus.

2007/08/07

Heureux qui comme Ulysse

La musique souvent me prend comme une mer!
Vers ma pâle étoile,
Sous un plafond de brume ou dans un vaste éther,
Je mets à la voile;

- Charles Baudelaire

La Catalogne était revenue de son pays, ses bagages jonchaient encore, épars, le sol de notre chambre. Nous étions tous deux allongés, c'était de belles retrouvailles. Puis elle s'est levée, je l'ai entendue marcher jusqu'au salon, mettre un disque dans le système de son. Je devinais ce qu'elle faisait. J'ai fermé les yeux et, pendant que le système chargeait la musique dans les circuits, la Catalogne est venue me rejoindre.

On ne peut pas dire que notre voyage ait été très riche, musicalement parlant. Nous n'avions, pour nous divertir l'oreille, que quelques disques, pas les meilleurs, à faire jouer dans l'auto. Cependant, au fil des kilomètres, certaines chansons se sont distinguées des autres, des chansons que je n'ai entendues que dans l'enceinte de notre véhicule. Et voilà que la Catalogne ramenait ces musiques d'Europe, les portant à mon oreille pour que, bien installé dans le lit, je puisse revoir en songe les routes que nous avons parcourues avec elles. Les images fusaient. C'était comme une éruption dans ma mémoire et mes paupières servaient d'écran sur lequel se projetait mes souvenirs. Je revoyais la route, la lumière si blanche du soleil catalan, les châteaux sur les collines, les ruines d'églises gothiques oubliées dans un champ, les vignobles, les oliviers plantés en rangs, la mer... C'était comme un geyser que je devais contenir. Et bien sûr je ne retenais pas tout. La mémoire est si fluide, elle glissait de mes yeux fermés pour ruisseler sur mes joues. C'est fou comme ça coulait, un vrai torrent, au point où la Catalogne s'est inquiétée. J'ai dû jurer qu'il n'y avait là que matière à souvenirs, que ces larmes ne cachaient aucun monstre abyssal.

Puis la musique s'est arrêtée, j'ai pu reprendre mes esprits, ouvrir les yeux et me retrouver échoué dans mon lit.

2007/08/02

Il n'y a pas si longtemps encore on entendait dire: "Y'a juste ici que ça arrive." Maintenant, ça arrive aussi au Minnesota, USA. Notre québécitude peut aller se rhabiller.

2007/07/29

Note à moi-même pour la prochaine fois où j'irai faire du camping:
Apporter: lampe de poche, papier de toilette, nourriture, eau.

2007/07/26

6000 visiteurs dans mon photorama. Un vrai miracle.

2007/07/24

La fin d'Harry Potter

MERCI, HARRY POTTER -L'autre jour, à la radio du midi de Radio-Canada, un dynamique prof des HEC, titulaire de la chaire Pierre Péladeau sur l'art et l'épicerie, a déclaré que le plus extraordinaire chez Harry Potter, c'était son succès. Le professeur pleurait de joie en rappelant que plus de 300 millions d'enfants avaient lu Harry Potter, la preuve que le succès n'est pas incompatible avec l'art, ronronnait-il. En fait, ce grand spécialiste de l'art et de l'épicerie voulait dire que le succès est l'essence même de l'art.

À cette même émission, tout plein de gens sont venus dire que l'important finalement, c'est que les enfants lisent. Peut-être que Harry Potter ce n'est pas de la grande littérature, mais qu'est-ce qu'on s'en fout, disaient les gens, ces enfants là lisent, comprenez-vous, ILS LISENT.

Je n'y avais pas pensé, mais c'est bien trop vrai, grâce à Harry Potter, un jour ces enfants-là vont lire Marc Lévy et pourquoi pas Marie Laberge. Merci, Harry Potter.
- Pierre Foglia

Je pense que je vais lire le dernier Harry Potter, juste pour voir s'il meurt à la fin. Ça serait merveilleux, qu'il meurt.

2007/07/23

Tornade!

Hier, nous étions dans le parc de la Gatineau. Il faisait un temps splendide et nous avions trouvé une longue plage où tout le monde parlait russe. C'était assez surréaliste.

Plus surréaliste encore: les sauveteurs qui font sortir tout le monde de l'eau. Une fille s'y mettait particulièrement. Elle voulait faire preuve de beaucoup de leadership. Quand, en s'approchant de nous, quelqu'un lui a demandé pourquoi il fallait sortir de l'eau, elle a dit: "There's a tornado." Et tout le monde: "A tornado?" On n'y croyait tellement pas que Simon s'est mis à imaginer un phénomène marin qu'on ne trouve que dans les lacs.
Nous avons poireauté une heure sur la plage, à ne pouvoir nous baigner, à attendre bêtement le passage de la tornade. Certains, pour se moquer, se sont mis à crier : "Shark! Shark!" Et ils trempaient le pied dans l'eau pour narguer les sauveteurs. Ces derniers couraient d'un bout à l'autre de la plage pour demander aux plaisanciers (pour ne pas dire plaisantins) de retirer leur pied de l'eau. À la fin, ils ont demandé à tout le monde de s'éloigner de l'eau d'un bon deux mètres. Ils ont dit : "La CCN s'en vient. Ils vont évaluer la situation et nous permettre de nous baigner à nouveau." Et nous, pour rigoler : "Quoi, ils s'en viennent vérifier qu'il n'y a pas de tornade ? " Tout ça avait l'air d'un exercice.

Évidemment, il n'y a eu aucune tornade.

2007/07/19

Pour mon anniversaire

Max Brooks, The Zombie Survival Guide, "Complete Protection from the Living Dead", Three Rivers Press, New York, 2003, 272 p.

Merci si-mon! :)

2007/07/18

Premier regard sur l'Europe

Je crois bien que c'était au Portugal. Nous venions de traverser l'Atlantique et je jetais un oeil par le hublot de l'avion. Les nuages se dissipaient peu à peu et j'ai pu distinguer quelques montagnes, puis rapidement j'ai reconnu des éoliennes, des éoliennes par centaines, perchées sur les crêtes des collines.


Pour moi qui m'en allais en Espagne, pays de don Quichotte, ces moulins à vents étaient un très bon signe.

2007/07/17

Back in Town

Hier matin, je rêvais que je payais en euros une somme réclamée en dollars canadiens. Je me suis réveillé très confus. Je ne comprenais pas cette porte entre-ouverte, ce mur, ce lit. Ce n'était pas l'appartement de Barcelone ni la maison d'été de la grand-mère, à Vilafortuny. C'était chez moi, mon lit, ma chambre, 6h du mat. Bang. Je suis tombé par terre - métaphoriquement, s'entend.

Une fois debout, j'ai fait la lessive. Impossible alors de résister à l'envie de renifler chaque pièce de linge sale. Des parfums de Catalogne y traînaient encore, comme des spectres, mêlés à ma sueur et à la crème solaire. Puis, pendant que la machine effaçait ces traces, je suis allé déjeuner dans un boui-boui non loin de chez moi.

Au resto, je me suis empressé de commander des oeufs et du bacon, accompagnés de fruits. La serveuse m'a versé un café filtre que je n'ai pas détesté. Les oeufs auraient pu être mieux cuits, mais je ne m'en suis pas plaint, trop heureux de manger un vrai déjeuner après trois semaines de croissants. Les Européens ne déjeunent pas : ils petit-déjeunent. Et quand ils disent "petit", they mean it.

Après le déjeuner, j’ai pris le métro. J’avais quelque chose d’important à faire, une chose à laquelle je tenais depuis mes premiers instants en Catalogne : aller voir le fleuve. Sur l’île Sainte-Hélène, j’ai trouvé un endroit où on pouvait descendre jusqu’à l’eau. Une pierre toute plate m’invitait à m’installer là.

À deux reprises des Catalans m’ont demandé ce qu’était un fleuve. Pour eux, il n’y a que quelques petites rivières et de nombreuses ribieras (il me semble que c’est le mot), des moins-que-rivières, des rivières de circonstances qui n’apparaissent qu’aux jours de pluie. En survolant Barcelone, à notre arrivée, mon Catalan m’a dit : « Regarde, ça c’est notre fleuve. » J’ai vu un espèce de chemin marécageux se faufiler entre des usines avant de mourir, épuisé, à plusieurs mètres de la mer. « Nous l’avons dévié pour qu’il sorte maintenant là », et il m’indiquait un timide chemin d’eau qui, lui, rejoignait la Méditerranée. « Pourquoi avez-vous fait ça ? » ai-je demandé. « Parce que c’était plus commode de l’avoir là. » En imaginant le Québec faire la même chose au Saint-Laurent j’ai eu froid dans le dos. C’est à ce moment que j’ai réalisé toute la grandeur de notre fleuve, si large qu’on finit par ne plus voir l’autre rive, si grand que les mots finissent par manquer et qu’on l’appelle la mer.

Hier matin, j’ai tenu la promesse que je m’étais faite. C’était une bonne idée. Sur la roche plate, j’ai regardé l’eau couler pendant de longue minutes. J’avais eu peur de vômir en arrivant, j’avais eu peur de la laideur, mais finalement Montréal, de l’autre côté du fleuve, était belle. Ce n’était pas une beauté méditerranéenne, mais nord-américaine, faite non pas d’harmonie, mais de contrastes. Et c’est là, vraiment, que mon voyage a pris fin.

Dans les prochains jours, je vous conterai tout.

Montréal

Suivi médical

Ce matin, coup de téléphone. C'est la doc:
"Ouin, j'ai reçu les résultats, les noisettes ont sorti très fort. Vaudrait mieux les sortir de la maison si tu en as, car la prochaine fois que tu seras en contact avec elles, ça pourrait être dangereux."
Elle m'a parlé aussi des pêches, un peu. Le reste est négatif. Pourrai-je un jour recroquer amandes, pommes et cerises? Suspens...

2007/07/16

2250 photos. Sans compter les vidéos. Je crois que je suis fou.

2007/07/12

Souvenir de voyage

Dans la boutique souvenir de la Sagrada Familia, une femme se plaint pendant que son amie fouille dans un tas de portes-clés: "This is all too Gaudì for me. I want things that look more Spanish."

Son amie s'entiche d'un porte-clé en forme de statue de lézard à la Gaudì: "It's so nice."

Soudain la première femme prend peur: "Oh no! There's not gonna be Gaudí all over Spain, is it?
- No. Listen: Gaudì is Barcelona. The rest of Spain, it's different."

Alors la femme se calme et regarde les portes-clés: "I like this one." Elle prend un porte-clé carré sur lequel sont inscrits 16 numéros, à raison de quatre par rangée, puis va vers la caisse.
Voilà ce qu'aime cette femme: des grilles de chiffres.

Je parie que dans l'avion, elle faisait des sudokus.

2007/07/05

Carte postale

Un véritable conte de fée...
Je suis à Paris présentement (un merci tout spécial à Pb et si-mon). C'est la première fois que j'ai un instant pour aller sur internet. Jusqu'ici le voyage se passe à merveille. Tant de choses à raconter... je crains de ne pouvoir les bloguer avant mon retour, on verra.
Bon baiser de Paris
Gousse xxx

2007/06/23

C'est un départ

Bon, les bagages sont prêts, il ne reste que la brosse à dents. Celle-là je la garde pour la fin. Si-mon et Pb viendront bientôt chercher mes plants de fraises et de menthe pour en prendre soin de chez eux, puis ils reviendront ici nous prendre, la Catalogne et moi, pour nous conduire à l'aéroport. Un dernier martini là-bas, puis le grand saut. On prend un grand respire. Comme disait mon père: "C'est parti mon kiki!"

On m'a dit un jour que rappaz signifiait jeune homme, en portugais.

2007/06/22

Les cris et les klaxons

Imaginons qu'un gars vienne chercher sa blonde qui travaille dans une tour à bureau. Supposons que, plutôt que d'entrer dans l'immeuble, le gars se met à crier : chérie, j'suis là! Évidemment, la fille ne l'entend pas. Alors le gars qui plus fort. Toujours pas de réponse. Le gars crie, crie et crie comme un maudit con jusqu'à ce que sa blonde, qui s'impatiente, va voir dehors si son homme n'arrive pas. Pendant ce temps, tout le monde s'entend pour dire que le gars est vraiment, mais vraiment con - et en plus, il ne sait pas vivre.

Ce genre de situation, on pourrait penser que ça n'arrive que dans ma tête, car au fond, je n'ai vu personne crier comme ça, personne ne crie en vain sur le trottoir - sauf peut-être des enfants, mais on pardonne tout aux enfants, à cause de l'apprentissage. Mais combien s'arrêtent en auto devant l'immeuble où je travaille et klaxonnent pour signifier qu'ils sont arrivés!

El laberinto de las aceitunas

Eduardo Mendoza, El laberinto de las aceitunas, Biblioteca de bolsillo, Espagne 1988 [1982], 271 p. Récit linéraire, mais tordu. Des situations loufoques et absurdes. Des longueurs parfois. Mais c'est bon pour pratiquer l'espagnol et ça se passe à Barcelone. Ça permet de rêver en attendant d'y aller. Quoi? Demain je serai à Barcelone ? Oh oui :)

Le blogue de Marie-Pierre

Voilà, elle a fait le saut : Sur le fil.

2007/06/21

Les origines de la culture

René Girard, Les origines de la culture, Hachette Littératures, coll. Pluriel, Paris, 2004, 280 p.Tous connaissent mon faible pour Girard. Mais ce livre-là n'est pas le plus intéressant d'un point de vue théorique.

2007/06/20

Il faut bien sûr m'excuser d'en dire si peu ces jours-ci. C'est que j'ai un voyage en Espagne à préparer. Départ samedi.

2007/06/15

Je déteste lire des articles de ce genre une semaine avant d'aller à Barcelone. Et quand ça vient de Lysianne Gagnon, c'est encore pire.

L'une des tactiques de l'ETA étant de démolir la prospère industrie touristique espagnole, on prévoit qu'elle pourrait viser les grands centres comme Barcelone.
- Lysianne Gagnon, "Le retour du terrorisme", La Presse.

La fraise, prise 2

Ce matin, je suis allé cueillir ma deuxième fraise sur le balcon. Miam. J'ai tout de suite voulu la partager avec la Catalogne, qui était dans la douche. Je m'infiltre donc dans la salle de bains, m'approche de la baignore, cogne trois coups contre le mur. "Oui?" Je tire discrètement sur le rideau et lui montre le fruit: "Tiens, encore une fraise ce matin. Croque." Et la Catalogne croque la moitié du fruit que je lui tends. Aussitôt, elle grimace, crache la chaire rouge à ses pieds. L'eau qui ruisselle vire au rouge. "Pouah! Elle n'est pas bonne!" Je regarde le bout qui reste entre mes doigts. J'ai peine à croire qu'il ne soit pas bon. "C'est parce que tu t'es brossé les dents!" Et j'engloutis, soulagé, le fruit savoureux.

2007/06/14

La souris le crie,
La souris le dit,
C'est ici que c'est écrit.
- Passe-Carreau

Wow! Ce matin il y a ce titre sur le site de la BBC:
Je crois rêver.

2007/06/13

Plus que 10 jours

Aujourd'hui j'ai reçu par courriel mes billets d'avion.

2007/06/11

La fraise

La fraiseC'est elle : ma première fraise. J'ai laissé la Catalogne en croquer un bout, puis j'ai mangé le reste.

2007/06/10

Quelle classe moyenne

La classe moyenne de l'ADQ, c'est la famille: pas la famille recomposée ou monoparentale, non, la famille classique, avec deux ou trois enfants et peut-être la mère au foyer. Pour cette tranche de la population, les valeurs morales, la sécurité et la tranquillité font partie des principales préoccupations.
[...]
La classe moyenne de Jean Charest, ce sont les gens qui travaillent fort, qui sont ambitieux, qui ont un Blackberry pour ne rater aucun ordre du patron, même les week-ends, qui n'utilisent pas les transports publics et qui veulent changer de voiture aux deux ans. Ils veulent devenir plus riches et ne comprennent pas pourquoi le fruit de leur dur labeur servirait à nourrir mieux des assistés sociaux qui refusent de travailler.

-Gil Courtemanche, "Pauvre classe moyenne!", Le Devoir

2007/06/09

Ekaterin, un blogue à visiter.

La honte n'a pas de limite

L'autre jour je parlais avec beaucoup de honte des mauvaises herbes que j'avais prises pour du persil. J'ai tout arraché, ne gardant que les pousses qui, visiblement, n'étaient pas de la même espèce, convaincu qu'il s'agissait là de mon persil chéri. J'ai aussi laissé vivre encore un peu les pousses les plus petites, trop petites encore pour être identifiée.

Quelques jours plus tard, la Catalogne, jetant un oeil à mon soi-disant persil, s'exclama: "Mais c'est de la menthe!" De la menthe... de la maudite menthe... ma fichue menthe qui prend des proportions, qui rampe sous terre et éclot plus loin, qui prend tout l'espace.

Évidemment, mon persil se trouve parmi toutes les plantes arrachées la semaine dernière.

2007/06/08

La St-Urbain n'est pas une bière, c'est une crosse

Hier soir à l'épicerie, l'envie m'a pris d'acheter de la bière. J'aperçois tout de suite une caisse de St-Urbain. Je me dis: "Tiens ? Je ne les connais pas, eux autres." J'achète aussitôt la caisse, convaincu qu'il s'agit d'une nouvelle micro-brasserie. He bien, non! Contre toutes les apparences (qui sont plus trompeuses que jamais), cette bière est brassée par Labatt:

Une déclaration de guerre. Voilà comment les microbrasseurs québécois perçoivent l'arrivée sur les tablettes de la Saint-Urbain, une nouvelle bière qui a toute les apparences d'une bière de microbrasserie... mais qui est brassée par Labatt.

[...]

Au coeur du débat, un fait: vous aurez beau tourner une caisse de Saint-Urbain dans tous les sens, nulle part vous ne verrez le nom de Labatt. À la place: la dénomination «Bières de spécialité Oland».
- Philippe Mercure, "Les microbrasseurs se lèvent contre Labatt", La Presse.


Soit dit en passant, avant même de savoir que cette bière venait de Labatt, je n'ai pas été impressionné par son goût, ce qui confirme que j'ai du goût.

Ma question: quand Labatt est plus intéressée à crosser le monde qu'à brasser, doit-on encore parler de brasserie ou inventer le mot crosserie?

2007/06/05

Un monde idéal

Alain21 a de très impressionnantes photos du pôle Nord. Des paysages désolés et arides partout. J'adore ce monde froid. Ça me fait rêver. Oui, je rêve d'un monde plus froid.

Les photos ont été prises en juillet 2005. À la même époque, Richard était lui aussi au pôle Nord. Il y cherchait des manières de vivre sur Mars.

2007/06/03

Les miracles ont leur limite

Hier j'assistais ébaubi à l'éclosion de pousses vertes dans mes plates-blandes. Ciel, mon persil! pensai-je.

Oui, quelques graines ont germé, en effet, mais aussi pas mal de mauvaise herbe.

Je m'en vas t'arracher ça, moé.

2007/06/02

Pas juste pour l'haleine

Aujourd'hui, la Catalogne et moi avons commencé à mettre quelques feuilles de menthe de notre eau. Notre menthe.

Qu'est-ce qu'un zombie ?

Dans la foulée de la sortie du film 28 Weeks Later, Andrew Potter, du Maclean's, propose cette définition du zombie :
It is something that was once human but has had the spark of life, the drive of ambition and individuality, literally drained out of it, so it is part of a mindless horde.
- Andrew Potter

Le miracle de la vie

Ce matin une jolie surprise m'attendait. Les graines de persil que j'ai semées la semaine dernière ont finalement germé. C'est la première fois que je fais pousser quelque chose.

2007/05/31

Mourir empoisonné

Hier Sue Ellen a enfin décidé de se prendre en main. Elle était chez le psychologue et rêvait d'aimer son bébé. C'est un personnage tout en nuance, joué avec beaucoup de finesse. J'adore Dallas, j'adore Sue Ellen.

La Catalogne et moi soupions devant cet épisode. "Tiens, j'ai tranché du pain", dit-elle. Merci. Je mords dans ma tranche et m'étonne d'y trouver des morceaux plus croquants que d'autres. Oh, mais il y a des noix là-dedans! La Catalogne a voulu M'EMPOISONNER! "Vite, mets ça sur pause!" Et je cours aux toilettes cracher tout ce que j'ai, me rincer la bouche directement sous la chantepleure et répéter l'opération jusqu'à ce que je ne trouve plus aucun moton sous ma langue ou entre mes dents. La Catalogne me regarde faire, sincèrement désolée. Ce n'était qu'un accident. N'empêche, il faudra peut-être songer à bannir le pain aux noix de cette maison.

Retour au salon. L'écran du téléviseur est mauve, rien à faire, il faut redémarrer le lecteur DVD et reprendre là où nous étions rendus. Cette fois, Bobby croque un sandwich avec des chevaux et un enfant. C'est un grand moment, on sait tous que Bobby rêve d'avoir un enfant. Soudain Ray arrive au galop et annonce que le père de l'enfant s'est fait mordre par un serpent à sonnettes. Bref, il a été EMPOISONNÉ! Survivra-t-il ? Sinon, Bobby adoptera-t-il l'enfant? Impossible de le savoir, l'écran est redevenu mauve à cet instant. Le lecteur DVD, quoique neuf, est foutu. Kapput.

Bref, tout ça pour dire qu'il y a des soirs où il vaut mieux ne pas manger de pain.

2007/05/30

Mea culpa

Bon, je retire ce que j'ai dit sur Philippe Schnobb l'autre jour. Il fait du bon travail.
Un homme de 23 ans subira un procès pour avoir proféré des menaces contre les francophones dans une vidéo diffusée sur YouTube. C'est à la suite d'une chronique de Philippe Schnobb que les policiers ont été alertés.
- Radio-Canada.ca

Avoir des allergies, c'est...

... croquer une noix de Grenoble et se rendre compte qu'on n'en croquera plus jamais.

... boire un jus de légumes et découvrir que c'est fini.

... accepter un amuse-gueule en dégustation à l'épicerie et se rendre compte qu'on vient de risquer sa vie.

Bref, c'est regarder s'allonger, chaque jour, la liste des aliments damnés.







Ça a l'air qu'ils ont finalement décidé de remplacer Tinky Winky par Jésus. Ils vont légèrement modifier sa couleur pour qu'il soit pourpre, ils vont remplacer le triangle par une croix et la sacoche par une encensoir.

2007/05/29

Mon pouce vert

Je me rends compte que j'ai vraiment du plaisir à m'occuper de mes plantes. C'est la première chose que je fais en arrivant du bureau.

Cette histoire de jeu télévisé des Pays-Bas où une femme décidera qui des trois participants malades recevra son rein est plus-que-dégueulasse.

La question qui tue (bis)

Pourquoi un extincteur?

Pour éteindre l'extinguible!

La question qui tue

C'était la fête à si-mon pis le p'tit maudit n'a pas roté une seule fois de la soirée.
Roterait-il seulement pour avoir de l'attention?

Intéressant article de Vincent Marissal sur la situation du français au gouvernement Harper.

Pour ajouter encore au climat antifrancophone de ce mois de mai, le gouvernement Harper a aussi décidé de paralyser le comité des langues officielles juste au moment, quelle coïncidence, où les députés devaient se pencher sur l'abolition par les conservateurs du Programme de contestation judiciaire.

Autre coïncidence, sans doute, des membres influents du gouvernement Harper, notamment John Baird, Tony Clement ou Jim Flaherty, étaient ministres du gouvernement Harris, qui a tout fait pour fermer l'hôpital Montfort. Sans le Programme de contestation judiciaire, la minorité francophone d'Ottawa n'aurait jamais pu se battre jusqu'en Cour suprême pour sauver Montfort.
- Vincent Marissal

Ayant grandi pas tellement loin de la rivière des Outaouais, je me souviens très bien de la saga de l'hôpital Montfort. Voir des politiciens en tirer des mauvaises leçon et ainsi damer le pion des communautés francophones du reste du Canada me révolte ...et n'augure rien de bon pour le Québec, linguistiquement parlant, advenant un gouvernement conservateur majoritaire.

2007/05/28

Les fraises et la table de bois

Mes promenades avec la Catalogne connaissent souvent des dénouements inattendus. L'autre jour, m'arrêtant près d'un cerisier en fleurs pour le photographier, nous fûmes surpris par des appels venant de l'autre côté de l'arbre: "Par ici! Venez photographier de ce côté!" Nous tendîmes le cou pour voir, là se déployait un jardin communautaire. Un homme arrosait son potager: "De cet angle c'est beau aussi!", ajouta-t-il.

La Catalogne et moi pénétrâmes dans les lieux. L'homme nous montra une tale de lavande: "Prenez des photos de ces fleurs, la couleur est belle, regardez." Je sautai plutôt sur l'occasion pour m'informer des modalités pour avoir un lot. L'homme me dit tout, puis il nous offrit des plants de fraises, de la ciboulette et de la menthe. Et c'était comme un miracle. On avait marché comme ça au hasard des coups de vent et voilà qu'on rentrait chez nous les bras chargés de terre et plantes qui se mangent. C'était un beau moment.

Puis ce soir, partis dans la direction opposée, nous découvrîmes un Canadian Tire. "Découvrir" n'est pas peu dire : la Catalogne n'avait jamais mis les pieds là-dedans. Elle fut à la fois émerveillée de voir tout ce qu'il y avait sur les tablettes et déçue de n'avoir pas connu cet endroit avant que ces parents ne viennent lui rendre visite. Ils nous auraient acheté tant de choses! Personnellement, ça m'a permis de sortir ma carte de crédit et de mettre des choses à moi dans l'appartement. C'est bon pour mon orgueil, de contribuer. J'ai donc acheté une table en bois, deux petits bancs, un extincteur et quelques ustensiles de cuisine. Encore une fois, nous étions partis tout simplement par pur hasard, et voilà que nous revenions les bras chargés de meubles... que nous avons mis, bien entendu, sur le balcon, à côté de nos plate-bandes de fraises et de menthe.

Les militaires

Par ma fenêtre, j'aperçois trois militaires inspecter une voiture.

Joseph Facal fait des merveilles aujourd'hui sur le poids politique du Québec dans la fédération canadienne.

L'UQAM

Acculée au pied du mur, l'UQAM a adopté un budget provisoire la semaine dernière pour tenter se satisfaire les exigences du gouvernement du Québec. Le budget prévoit des compressions de 6 millions de dollars et des hausses des frais afférents aux étudiants de 5 millions. Malgré tout,l'université est toujours en déficit de 30 millions pour l'exercice 2007-2008.
- Radio-Canada.ca

Mes premiers cours à l'Université du Québec à Montréal avaient lieu au pavillon Président-Kennedy, le gros bâtiment en forme de navire derrière la Place des Arts. Maintenant, l'UQAM est un gros navire qui coule.

Expo 67

Saisissant billet sur l'état de Terre des hommes sur Le blogue de pluche. Nombreuses photos now and then pour bien montrer le contraste.

2007/05/25

Pb a trouvé ça :

Naturellement, l'existence, le nom et la profession de Madame Astiné étaient une source d'ébaudissement infini, à base de contrepèteries et de calembours d'un goût exécrable; mais plus la facétie volait bas, plus vif était l'amusement.

Jean-Louis CURTIS, Le roseau pensant, p. 22.

2007/05/24


Mais qu'a fait Philippe Schnobb pour en arriver ? Il passe ses journées à errer sur internet, puis il branche sa web cam pour nous dire : Cliquez ici pour voir ce que j'ai trouvé.

Je me souviens d'une époque où il lisait les nouvelles de 18h00. Fait-il encore des reportages, au moins ?

2007/05/23

La fin des syndicats

Dans 20 ans, peut-être pourra-t-on voir que c'était la grève de trop. La grève suicide. Celle où le syndicat des employés d'entretien a poussé juste une petite affaire trop loin. Et où on pourra dater ce qu'on appelle «le début de la fin». Début de la fin du vieux modèle.

Vous souvient-il du temps où la Place des Arts avait ses techniciens, dont certains étaient payés en heures supplémentaires quand ils travaillaient le soir (maudit problème, les shows sont souvent le soir)?

N'a pu.
- Yves Boisvert, La mort du vieux modèle?, Cyberpresse.ca

Ça me rappelle pourquoi je n'aime pas la Presse. Il n'est expliqué nulle part dans l'article en quoi le syndicat va trop loin. Il va trop loin, un point c'est tout.

Il ne reste plus qu'un mois avant mon départ pour la Catalogne. :)


Un exemple d'expression galvaudée: Ça sent la coupe.

Avis aux journalistes qui couvrent la grève des employés de soutiens à la STM : le métro n'est pas plus bondé que d'habitude. Arrêtez de prétendre le contraire.

2007/05/22

Maudite chanson des Demoiselles de Rochefort! Ça fait des jours que je ne peux pas me l'enlever de la tête! Argh!

Sortie au musée

Suis allé au Musée des Beaux-Arts dimanche voir des tondeuses et des aspirateurs streamlines. Quelques beaux objets, des lampes et des ventilateurs. De beaux hommes aussi.

De retour à la maison, je ne voyais plus mon toaster du même oeil.

Contrepèterie

Je n'avais jamais remarqué que "pop corn" pouvait être une contrepèterie.

Suis arrivé à 8h50 au bureau, ce matin. Vraiment, il n'y a qu'une grève de métro pour me faire arriver tôt.

2007/05/21

Métro Beaubien

Homme en uniformeQuelques photos du coin où j'habite, dans mon photorama.

Ça devait m'arriver un jour : Peau d'Âne, du même réalisateur que les Demoiselles de Rochefort.

2007/05/20

Le homard et la pastèque

Hier au marché Jean-Talon, une femme voulait acheter un couple de homards. Le vendeur a mis les deux crustacés dans un sac qu'il a déposé sur la balance: 65$. Silence autour du kiosque des pêcheurs. La dame n'en revenait pas. Et moi non plus. Son souper en amoureux était foutu. Peut-être s'est-elle rabattu sur des T-bones, car elle a refusé d'acheter en s'excusant. Le vendeur a dit: "Ça ne fait rien, madame." Quelque chose me dit que ça doit leur arriver souvent.

Ça me rappelle la fois où j'ai acheté un melon d'eau, par un beau jour d'été. Je l'avais acheté entier, alors qu'il se vendait en quartier. J'ai payé cher la livre. 25$ pour un maudit fruit que personne a voulu manger.

2007/05/19

Ebay et les zombies

Bon sang, je viens de découvrir qu'on peut acheter des poupées-zombies sur ebay.

Les demoiselles de Rochefort

Nous n'avions aucune idée de ce que nous faisions en louant Les demoiselles de Rochefort, la Catalogne et moi. Elle était séduite par le synopsis, j'étais vendu en voyant que Catherine Deneuve y jouait, mais ni un ni l'autre ne savions que nous mettions la main sur un music-hall... S'il faut beaucoup de courage pour regarder ce genre de film jusqu'au bout, je crois qu'il en faut encore plus quand on est pris par surprise. Heureusement, l'appel impromptu d'un camarade de France a su nous rassurer.

Alors donc oui, nous avons regardé chaque minute du film, soupirant parfois, riant aussi. Certains moment étaient plus réussis que d'autres, notamment un spectaculaire plan-séquence au début. Le dénouement, même s'il est fait sous le signe de "le prince charmant fini toujours par arriver", m'a plu.

Mais ce qui m'a plu le plus dans ce film, c'est lorsque les deux jumelles de Rochefort chantent leur chanson avec leurs chapeaux à large bord. Là, dans le salon, je me suis exclamé: "C'est Chapi Chapo!".


2007/05/18

Choc culturel

Hier la Catalogne et moi regardions le téléjournal de Radio-Canada. "Après la pause, des enfants nés de soldats en service à l'étranger se voient refuser leur citoyenneté canadienne." J'ai profité de ce moment pour aller sortir le linge de la sécheuse.

Quelques secondes plus tard, la Catalogne me rejoint, choquée: "Gousse! Gousse! Je viens de jeter un coup d'oeil au téléjournal de TVA. Il y avait une tortue. Et une voix disait: la tortue a battu le lièvre, mais battra-t-elle le chat ? Et là on voit la tortue s'en prendre à la queue d'un chat et le chat saute sur la tortue. La voix dit: c'est ce que vous saurez après la pause."

Les deux, on en revenait pas que TVA en soit rendu là.

2007/05/17

Dallas

Hier soir, la Catalogne et moi avions trois bonnes raisons d'écouter Dallas. La première, c'est que la célèbrissime série américaine a su se faire une place de choix dans le coeur de la Catalogne dès années 90 en étant la toute première série doublée en catalan. La seconde, c'est que je n'avais jamais vu un seul épisode. Enfin, la troisième et dernière raison, c'est que nous avions un ami en train de souper avec un ex-politicien de haut niveau et que ça nous obsédait. Il fallait à tout prix nous changer les idées.

Je dois avouer d'emblée que les deux épisodes que j'ai regardés (il s'agissait des deux premiers de la saison trois) m'ont beaucoup amusé. J'ai tout de suite été frappé par la ressemblance entre Jr Ewings et Stephen Harper et par l'importance de voir arriver chaque personnage en voiture. Dans Dallas, les entrées en scènes se font presque toutes en voiture. Et le centre-ville est toujours désert. À croire que seul les Ewings peuvent y circuler ...et les auto-patrouilles.

Et il y a quelque chose de très bucoliques, dans Dallas: les cowboys dans les champs, les drinks de filles près de la piscine. Les personnages portent le blanc avec plaisir. L'image est très brillante, un peu floue, comme dans un rêve. On croirait que Dallas est le paradis.

Mais il y a aussi un côté plus sombre. Des vaches contagieuses qu'on abat dans les champs, un bébé prématuré qui disparaît mystérieusement, de l'extorsion, etc., et surtout, surtout : Sue Ellen, qui revient broyée du sanatorium. Elle erre hagarde au ranch des Ewings, refuse de voir son bébé, se moque de sa disparition. Par moment j'avais l'impression de regarder Carrie. Puis j'ai compris: Sue Ellen est une zombie.

Grande vente à Namur

C'est la grande vente cette semaine au métro Namur. Une femme déploie son kiosque juste à côté du guichet automatique. À vendre: livres pop et pacotilles.

Il y a quelques semaines, un homme vendait des montres et des bijoux. Sa femme était venue passer l'après-midi avec lui. Leur fille était là, aussi. En passant devant eux j'essayais d'imaginer ma vie si j'avais passé mon enfance dans un trou de métro avec mes parents. Ça ne m'a rien inspiré de bon. Je préfère nettement ces jeunes années passées à grimper dans les pins, à faire du vélo dans les sentiers et à pêcher sur les lacs. Quand j'avais faim, je n'avais qu'à me pencher pour trouver une tale de fraises ou de bleuets. La pauvre petite fille du trou Namur, elle, a dû calmer ses petits creux en achetant des cochonneries passées date chez le siffleux du dépanneur. Pouah.

En métro

Le nouveau plan de transport de la Ville de Montréal prévoit les prolongements suivants au métro:
1. Rajouter une station au bout de la ligne bleue, pour atteindre le boulevard Pie IX.
2. Plus tard, rajouter quelques autres stations à la ligne bleue pour atteindre Anjou.
3. Prolonger la ligne orange de deux stations au-delà de Côte-Vertu pour atteindre la gare de train de banlieu Bois-Franc.

2007/05/16

La Catalogne et moi, sur les dettes nationales

Hier soir, alors que nous nous déplorions la dégradation des routes et des hôpitaux au Québec, la Catalogne dit: Et vous êtes si endettés, en plus...

Gousse : Bof...

Catalogne : Mais à qui donc devez vous tout cet argent?

Gousse : Je ne sais pas.

Catalogne : C'est fou.

Gousse : C'est la même chose au fédéral.

Catalogne : Quoi? Le fédéral a des dettes aussi?

Gousse : Bien sûr, des dettes énormes.

Catalogne : Mais à qui ?

Gousse : Je ne sais pas.

Catalogne : Ça n'a aucun sens.

Gousse : Vous n'êtes pas endettés, vous autres ?

Catalogne : Si, si.

Gousse : Et vous savez à qui vous devez cet argent, vous autres ?

Catalogne : Non. (Puis, après une pause:) Tous les pays doivent de l'argent, mais on ne sait pas à qui.

Gousse : Il doit y avoir quelqu'un de drôlement riche quelque part.

Nouveau domaine

On peut maintenant accéder à ce blogue en faisant: www.goussecraintive.com

QuébecLes photos de ma dernière escapade à Québec sont disponibles dans mon photorama.

2007/05/15

Les personnages de Namur

Au métro Namur, il y a deux personnages importants : l'homme du dépanneur et l'homme-tronc.

L'homme du dépanneur est un siffleux au fond de son trou. Assis sur ses provisions, il attend de vendre. Chaque fois que je passe devant je constate son teint blême et malade. Je me dis parfois qu'il ne sort jamais du trou Namur, qu'il dort dans son dépanneur et sèche.

L'homme-tronc, quant à lui, ne se laisse pas impressionner par les interminables escaliers roulants et descend sans hésiter au fond du trou Namur. Là, bien installé dans sa chaise roulante, il demande la charité toute la journée. Parfois, il va dehors prendre un peu de soleil, puis il retourne au fond, rouge comme un homard.

Soleil je t'aime

Depuis je dois sortir du métro Namur par la rue Jean-Talon, je reçois le soleil en plein visage à chaque matin. Je dois avouer que j'aime ça.

2007/05/14

Ça n'a pas fini de tomber

Peu après notre départ pour Québec hier, la circulation me força a arrêter sous un viaduc de l'autoroute 25. "C'est dangeureux de s'arrêter sous les viaducs, ici", déclara la Catalogne. Et elle avait bien raison.

En effet, plusieurs heures plus tard, à notre retour, vers minuit, nous passions sous le même viaduc de la 25, mais en sens inverse. De l'autre côté du terre-plein, la circulation était complètement arrêtée. Embouteillage nocturne, un dimanche. Un morceau de béton était tombé du boulevard Hochelaga.

Le viaduc de la rue Hochelaga sera détruit dans les prochaines semaines et un nouveau sera construit, affirme Transport Québec. Le ministère affirme que la décision d'entreprendre ces travaux n'ont rien à voir avec cet incident.
-Radio-Canada.ca

Je commence à penser qu'on se tiermondialise. C'est assez gênant quand on a avec nous une délégation catalane.

Statue de cire, statue de selle

Radio-Canada titre: Duceppe bien en selle.
Je trouve ça un peu dégueulasse.

À l'Hôtel Madrid

Dans ma rutilante Malibu louée, je roulais vers Québec avec, pour passagers, la Catalogne et ses parents. Or le père ayant soudain envie d'un café, je pris la première sortie.
Stupeur et tremblement :
Dinosaures et créneaux blancs :
C'était l'Hôtel Madrid!
Quelle joie ! Avec un peu de chance, nous verrions Normand L'Amour (à chercher sur YouTube pour l'ensemble de son oeuvre).

Le restaurant de l'hôtel était bondé. Je n'y avais jamais mis les pieds. Une dame, dans sa robe gala country et avec ses "r" roulés commes des egg rolls, nous demanda très gentiment si nous avions une réservation, "car à cette heure, c'est les réservations". Évidemment, nous n'avions rien réservé, nous venions sur un coup de tête. Qui plus est, jamais je n'aurais pensé que cet endroit puisse être fréquenté. Je l'imaginais toujours désert, alimenté mystérieusement par une source d'argent blanchi. Je proposai d'aller plutôt au dépanneur, mais ma timide suggestion se perdit dans le brouhaha ambiant. La dame nous proposa deux paires de tabourets sur l'espèce d'îlot-comptoir qui trônait au milieu du restaurant. La Catalogne et moi nous assîmes à un bout du comptoir, pendant que ses parents allaient à l'autre Je commandai un café.

C'est à ce moment que je fis remarquer à la Catalogne que nous apercevrions peut-être ce cher Normand au bonnet blanc. Coup d'oeil autour: nul bonnet. Mais à l'autre bout du comptoir, face aux parents catalans, je le reconnus, il n'avait pas son chapeau, mais c'était bien lui! Normand L'Amour!

Nous ne lui avons pas parlé, mais je puis affirmer qu'il existe un vidéo où on me voit siroter mon café à quelques mètres de lui. La Catalogne en a également profité pour photographier ses parents dans ce lieu incongru, en prenant bien soin de cadrer, discrètement, le célèbre chanteur et divin messager. Ledit homme, en ayant vu beaucoup d'autres, remarqua tout de suite le safari-photo dont il faisait l'objet et enfila son couvre-chef, à mon plus grand bonheur. C'était Normand L'Amour dans toute sa splendeur.

2007/05/11

Métro Namur

Des travaux à la station de métro Namur condamnent une des issues et forcent les usagers à emprunter la porte sur la rue Jean-Talon. Ça me donne une toute nouvelle perspective sur l'endroit.

2007/05/10

Gumby et les zombies

Si Gumby devenait un zombie, je pense qu'il aurait l'air du Blob.

Le Blob est un zombie

Lorsque le Blob s'abat sur nous, on devient le Blob. Le Blob est en nous et nous sommes dans le Blob. Plus le Blob s'abat, plus il prend de la place, plus il est difficile de lui échapper. Bref, le Blob un zombie, mais un zombie sans forme. Le Blob est du zombie.

Pour tout savoir sur les zombies en littérature et au cinéma: wikipedia.

2007/05/07

Une utopie climatique aux portes du village gai

La Chambre de commerce du village gai, à Montréal, a décidé de planter des palmiers à l'angle des rues Amherst et Sainte-Catherine:

Le Village compte, grâce à cette opération qui coûte 50 000 $, se démarquer et créer un sentiment d'appartenance.

Avec ces arbres d'une dizaine de mètres, le Village souhaite apporter une touche de soleil à son aménagement qui compte également une centaine de pots de fleurs.
- Radio-Canada.ca

Alors que le monde tend dangereusement vers plus de chaleur, pourquoi précipiter ainsi les signes du réchauffement ? Que n'ont-ils planté des igloos ou, mieux, pour rester dans le thème gai, des ours polaires empaillés (stuffed polar bears)?

Et puis, en quoi des palmiers créent-ils un sentiment d'appartenance ? Et d'où vient cette nécessité de sentiment d'appartenance ? Que de questions.

Mais le mot de la fin, c'est l'article de Radio-Canada qui l'a:

Le sort des arbres, dont le prix unitaire est de 2500 $, demeure inconnu l'hiver venu.

2007/05/04

Myriam Bédard

Les hasards de la vie m'ont mené hier à un spectacle de Constantinople - dont j'avais eu un avant-goût cet hiver lors d'un vernissage au consulat mexicain, rien de moins.

Il m'est arrivé à plusieurs reprise durant ce concert d'avoir la fugace impression de reconnaître quelqu'un parmi la foule assise devant moi. Chaque fois que cette femme tournait la tête, on aurait dit que c'était...

J'allais en faire la remarque à la Catalogne, assise à mes côtés, mais l'idée m'est d'abord venu de valider ce qui, de toute évidence, ne devait être qu'une vague impression de ressemblance entre cette spectatrice et une athlète de haut niveau. À côté d'elle se trouvait une fille d'une douzaine d'année et... l'hirsute mari! C'était bien elle, la reine de Lillehammer, la tireuse à l'oeil de lynx, l'employée délatrice, celle qui a "entendu dire que...", celle qui, partie dénoncer le terrorisme bureaucratique canadien à Washington, a passé le Temps de Fêtes en prison et à la une des journaux (vraiment son parcours me fascine)! Myriam Bédard, en chair et en os et en famille.

Voilà pour la petite histoire.

Photorama

5000 visites dans mon photorama.
Merci à tous.

2007/05/03

Les zombies et l'esclavage

Il y a certainement un lien à faire entre les zombies et les esclaves.

Il faut tout d'abord savoir que le mot zombie viendrait d'Afrique et qu'il a trouvé en Haïti un terreau fertile. Là-bas, les zombies sont sous les ordres d'un bokor, ils en sont les dociles esclaves et coupent de la canne à sucre jour et nuit.

Par ailleurs, il paraît que les esclaves avaient la fâcheuse habitude d'enterrer leur mort dans des terres inondables.

Aujourd'hui, au cinéma, les zombies sont affranchis. Ils n'ont ni dieu ni maître.

2007/05/02

Comment faire un zombie

Il y a la méthode "coup de poudre", de tradition vaudoue, qui consiste en un puissant mélange de tétrodotoxine et de datura, la première pour immobiliser le corps de la victime dans une torpeur rappelant la mort, la seconde pour lui faire perdre toute envie d'agir par lui-même.

C'est en Haïti qu'on fait les meilleurs zombies.

L'autre méthode consiste à enterrer ses morts dans un endroit facilement inondable et attendre que l'eau soulève les cadavres.

Après ça il suffit d'éviter de se faire mordre.

À tout hasard j'ai lancé, autour d'une table recouverte de pintes vides, que j'avais vu récemment un film de zombies. Une des femmes assises avec moi a déclaré qu'elle adorait ce genre.
S'en est suivi une inattendue conversation sur le sujet.

Zombie doo-da, zombie dee-hay

Ces jours-ci je caresse le rêve de me faire un petit festival de films de zombies dans mon salon. Des suggestions ?

2007/05/01

Honte cellulaire

Pour 25$ par mois, je devais avoir droit à un cellulaire et à son utilisation.
Moi au vendeur: "25$ par mois?"
Le vendeur: "Oui, 25$."
Moi: "25$?"
Lui: "Oui. Ben... pis le 911."
Moi: "Bien sûr."

Bien sûr, ma première facture compte le 25$, plus les frais pour le 911 ...et 9$ de frais d'accès au réseau!
Donc finalement, au lieu d'avoir une facture d'environ 30$/mois, ce sera 40$.

Oui, vous m'aviez tous prévenu, les compagnies de téléphonies sont toute une bande de crosseurs.

Dans un an, j'aurai payé mon téléphone et, devinez quoi, je vais envoyer paître Bell Mobilité.