George Sand, Un hiver à Majorque, éd. La Cartuja, Palma de Mallorca, 1971, 192 p.
2007/12/30
De ce moment nous devînmes un objet d'horreur et d'épouvante pour la population. Nous fûmes atteints et convaincus de phtisie pulmonaire, ce qui équivaut à la peste dans les préjugés contagionistes de la médecine espagnole.
- George Sand, Un hiver à Majorque
par La gousse craintive vers 13:15 0 commentaires
Mais tout à coup, après des nuits sereines, le déluge commença. [...] Les murs étaient si minces, que la chaux dont nos chambres étaient crépies se gonflait comme une éponge. Jamais, pour mon compte, je n'ai tant souffert du froid, quoiqu'il ne fît pas très froid en réalité: mais pour nous, qui sommes habitués à nous chauffer en hiver, cette maison sans cheminée était sur nos épaules comme un manteau de glace, et je me sentais paralysé.
- George Sand, Un hiver à Majorque
par La gousse craintive vers 13:11 0 commentaires
Jusque-là nous avions eu un temps adorable; les citronniers et les myrtes étaient encore en fleurs, et, dans les premiers jours de décembre, je restai en plein air sur une terrasse jusqu'à cinq heures du matin, livré au bien-être d'une température délicieuse. On peut s'en rapporter à moi, car je ne connais personne au monde qui soit plus frileux, et l'enthousiasme de la belle nature n'est pas capable de me rendre insensible au moindre froid.
- George Sand, Un hiver à Majorque
par La gousse craintive vers 13:05 0 commentaires
Avoir trois ans
J'ai si honte. Deux verres de bière dans le nez, deux pitoyables verres de bière, et voici qu'il me prend cette idée honteuse. Oui, tant qu'il y aura de la honte, il y aura ce blog. Et pendant que ma coloc se plaint du froid qui envahit l'appartement, pendant que la propriétaire dort au chaud dans sa grande maison de Mont-Royal, eh bien voilà, j'inaugure ceci.À l'époque, le blogue s'appelait Myriosis - La honte et le froid. C'était les deux concepts de départs, la honte, le froid. Et la littérature en filigrane. Qu'en reste-t-il trois ans plus tard, de ces voeux honteux ? Bien peu de choses à vrai dire. J'avoue m'être dissolu dans les avenues (que dis-je les avenues, les ruelles!) les plus diverses, zombies par-ci, belettes par-là, et surtout une gousse qui craint. Je dois me recentrer. J'ai besoin de résilience.
La honte est si intense que lorsque la coloc demande: qu'est-ce que tu tapes depuis tout à l'heure, je réponds: rien. Un email. Voilà. Il faut comprendre que la honte initie tout ça et que sans elle il n'y aurait rien.
Et le froid. Le froid aussi. Car le monde est froid. Il y a entre les choses un grave frisson qui s'éloigne et qui reste. Ça brûle de froid. Ça mord, comme les chiennes perfides au fond des ruelles s'en prennent à la main qui les nourrit.
Puis enfin, il y a les mots. Les mots que je lis et que je lirai. C'est au fond l'engagement que je prends: toujours lire un livre, chaque jour pour en noter quelque chose. N'ayez pas peur. Ça ne fera pas mal.
- La Gousse craintive, 12 décembre 2004
par La gousse craintive vers 12:32 2 commentaires
Libellés : blogueries
2007/12/29
En allant vers Chibougamau
par La gousse craintive vers 18:13 0 commentaires
Libellés : froid
2007/12/22
Ce Noël, j'emmène la Catalogne à Chibougamau. Rien de moins.
par La gousse craintive vers 14:51 1 commentaires
2007/12/21
Souquez, souquez
par La gousse craintive vers 12:23 0 commentaires
2007/12/20
Prendre son parti
On a conscience de ce qu'on a à faire, on est fiers des progrès accomplis, mais la barre est haute. [...] Tout en ne restant pas une gang de chialeux, il faut demeurer une alternative intéressante.Donc si je comprends bien, non seulement il avoue que les élus de son parti ne sont pas à la hauteur, mais il les décrit aussi comme une bande de chialeux.
- Mario Dumont
par La gousse craintive vers 21:28 0 commentaires
Libellés : honte
Je laisse parfois passer quelques minutes de hockey à la télé, avec le vain dessein de faire aimer ce sport à la Catalogne. Je lui dis: "Le vois-tu comme c'est beau?". Mais celle-ci, à chaque mise en échec, détourne le regard en s'exclamant: "Gousse, c'est épouvantable, c'est trop violent." J'essaie alors de nuancer, "C'est dur, mais ce n'est pas violent. Ces mises en échecs sont légales, elles font partie du jeu et les joueurs sont équipés pour y faire face."
Mais un coup de patins comme celui de Chris Simon, ça, oui, c'est violent. Le pire c'est qu'il parait que ça faisait deux fois qu'il s'essayait. La première fois, l'arbitre lui a demandé: "Heille, qu'est-ce tu penses que t'essayes de faire?" La réponse ne s'est pas fait attendre.
par La gousse craintive vers 16:46 0 commentaires
Libellés : honte
2007/12/19
Apprendre le catalan à l'Université de Montréal
Il s'agit d'un cours pour débutants, de niveau élémentaire, qui couvre le niveau basique (A1 et A2) du Cadre européen commun de référence pour les langues : apprendre, enseigner, évaluer (CECR). De ce fait, à la fin de ce cours, tous ceux qui le souhaiteront vont pouvoir se présenter à l'examen officiel du gouvernement de la Catalogne pour l'obtention du Certificat de niveau basique en catalan (cet examen aura lieu vers la fin de mai début juin 2008).
La période d'inscription des étudiants libres à l'UdeM est commencé depuis le 18 décembre. Que ce soit pour le loisir (vacances), le travail (les affaires parlent en catalan à Barcelone) ou les études, courez vous inscrire pendant qu'il est encore temps!
par La gousse craintive vers 10:27 2 commentaires
Libellés : Catalogne
2007/12/18
Faits d'hiver
À quand un règlement municipal ? Après tout, quand il gèle, l'urine est aussi facile à ramasser qu'une crotte.
par La gousse craintive vers 13:51 0 commentaires
2007/12/17
par La gousse craintive vers 14:41 0 commentaires
Libellés : froid
2007/12/16
Photorama
Plus de 7000 visiteurs dans mon photorama. Merci :)
par La gousse craintive vers 13:33 0 commentaires
Libellés : photorama
Il fait beau dans le métro
Dehors c'est la tempête, mais ça ne fait rien, parce qu'il fait beau dans le métro.
par La gousse craintive vers 12:27 0 commentaires
2007/12/12
Souvenirs de trappe
Le camp n'avait qu'une seule pièce pour manger, se laver et dormir. Quand nous arrivions, il fallait brasser les matelas des lits, pour effrayer toute souris qui aurait pu y faire son nid. Même chose pour le vieux four à bois, que nous inspections avant d'y allumer le feu qui allait autant nous chauffer que nous nourrir. Puis nous suivions père dans les inextricables sentiers qu'il avait parsemés de pièges. Nous revenions, le soir, les bras chargés de bêtes que nous déposions par terre. C'est là que le carnage commençait. Et il allait durer toute la nuit.
Car ce qui nous intéressait, c'était la fourrure. L'opération se faisait directement sur la table. Martres, belettes et pékans devenaient méconnaissables sans leur fourrure, masses rouges de muscles et jaunes de gras. Mais le plus effroyable restait le castor, que l'on continuait de reconnaître à ses deux dents jaunes et sa queue plate. Et son odeur. Ce sacré rongeur, on avait beau lui arracher toute la peau du corps, il était encore un castor. Sa peau était ensuite tendue sur une planche, où père la fixait avec des centaines de clous, côté carnage à l'air libre et au regard de tous, côté pelage face à la planche, pour le protéger. Sur cette peau ainsi déployée, on distinguait les orifices des yeux et des pattes.
Et l'opération se répétait autant de fois qu'il y avait de castors. Et dieu sait qu'il y en a, des castors, au Canada.
par La gousse craintive vers 15:50 2 commentaires
Libellés : belette
2007/12/05
Des belettes et des hermines
par La gousse craintive vers 11:41 0 commentaires
Libellés : belette
La belette
Il y en avait toujours quelques-unes, parmis les nombreux castors, martres et pékans. "T'as attrappé une belette ?" demandions-nous à notre père pendant qu'il sortait de son camion les corps raides de tous ces animaux. Alors il cherchait un instant, puis nous jetait la petite créature avec laquelle nous jouions un instant. Nous la montrions à nos amis. Tout le monde aimait la belette.
par La gousse craintive vers 11:23 0 commentaires
2007/11/30
Bon. Il est 6h15 du matin. Je ne dors plus depuis 4h00.
par La gousse craintive vers 06:15 0 commentaires
2007/11/29
Les cheveux blancs du sommeil
J’étais donc chez la coiffeuse et je prenais malin plaisir à regarder les ciseaux couper avec tant d’aisance des pans entiers de ma chevelure (déjà courte, à l’époque). C’était comme passer un linge humide sur une surface très sale et de voir que ça part tout seul et d’en jouir, ou encore de sourire en passant l’aspirateur dans un tas de poussière et de voir encore une fois que c’est facile, efficace, et d’en jouir. Oui, j’étais comme ça devant mes cheveux qui raccourcissaient à vue d’œil. C’était facile, ça se faisait tout seul. Et au pied de la chaise s’amoncelait des retailles qu’il serait si facile de balayer qu’on ne pouvait que sourire en y pensant. J’allais partager toutes ces merveilleuses pensées avec la coiffeuse et lui dire à quel point cela sauvait une journée jusque là ennuyante et pénible, lorsqu’elle s’est exclamée : « Ah? Il y a un cheveu gris! »
Mon premier cheveu gris. Le premier signe de ma longue décrépitude jusqu’à la mort. La preuve, s’il en fallait une, que j’allais mourir. J'étais là pour me changer les idées et c'était le moment que choisissait la fatalité pour venir me hanter. En rentrant chez moi, j'ai cherché longtemps le maudit cheveux à travers le miroir. Puis je suis allé me coucher, pour mettre un terme à cette sale journée.
C’était il y a deux ou trois ans. Depuis, je n’ai jamais revu ce cheveux gris, mais un poil blanc est venu troubler ma barbe. Ce poil m’amuse. Je l’arrache en espérant qu’il ne revienne plus jamais. Et il revient chaque fois, le vlimeux. Je prends la pince, et je l’arrache encore. Au moins, ça se contrôle. Ce n'est pas comme mon sommeil. Ça, depuis un mois, c'est foutu. À quatre heures chaque nuit je me réveille - attention, je ne suis pas tiré de mon sommeil, je me réveille, littéralement. Alors je me dis que j'ai le sommeil d'un petit vieux, que je vieillis, que le reste de mes nuits sera comme ça. Et que je ne vivrai pas vieux, ah ça non! Je ne veux pas dormir comme ça pendant cinquante ans
Bref, on pense souvent que la vieillesse, c'est le corps qui fout le camp, mais c'est faux. C'est le sommeil qui s'en va. La vieillesse, c'est un long épuisement qui vient à force de passer mauvaises nuits. La vieillesse, c'est d'abord le sommeil qui prend des rides. Les premiers vrais cheveux blancs sont des minutes de nuit blanche.
par La gousse craintive vers 11:22 2 commentaires
Libellés : froid
2007/11/23
Alors que la Catalogne est en Espagne, l'hiver l'installe à Montréal.
par La gousse craintive vers 11:59 0 commentaires
Libellés : froid
2007/11/19
La victoire des champignons
Ce weekend, un coup d'oeil jeté à la plante m'a permis de voir qu'aucun nouveau mille-pattes n'est apparu. Mieux: la moisissure a commencé à faire son travail sur les cadavres.
J'ai versé un peu d'eau. Les carcasses ont flotté dans tous les sens, le temps que la vague soit absorbée par la terre noire. Bientôt, je les y enterrerai avec une cuillère. Et toute cette saga sera terminée, une bonne fois pour toute.
par La gousse craintive vers 11:56 3 commentaires
2007/11/16
Souvenir de chasse
par La gousse craintive vers 11:56 1 commentaires
Souvenir de chasse (ou L'écureuil-saucisse)
Tout en mangeant, j'ai parlé des mulots que j'avais aperçus à l'aube. Cela a rappelé à mon père les souris que la chatte, plus jeune, aimait tant chasser. Elle n'en faisait même pas une bouchée, de ces souris. Elle en croquait des bouts et laissait le reste gigoter tout seul. Souvent, elle déposait ces morceaux devant mes parents, fière de sa chasse et de sa cruauté.
Un jour, elle a attrapé un écureuil. Mes parents l'ont trouvé sur le pas de la porte, sans pattes ni queue, la chatte les ayant probablement mangés. L'écureuil, lui, continuait de gigoter et de crier. C'était devenu un écureuil-saucisse.
Et nous, à la chasse, nous remémorant cette scène, avons été pris d'un fou rire qui a fait s'envoler tout espoir de voir un chevreuil approcher.
par La gousse craintive vers 10:17 2 commentaires
Libellés : facétie
2007/11/14
Mais soudain le bruit d'une course derrière moi : depuis la forêt un chevreuil approchait. Je l'ai vu surgir dans le bûché, puis bifurquer à gauche en m'apercevant. Au même moment, un loup, à l'opposé de l'éclaircie où j'étais terré, s'est mis à hurler, un long hurlement à glacer le sang, quelque chose de fantômatique. Puis un autre loup, et un autre, et encore un autre, bref, une meute entière de loups se lançait dans un canon d'hurlements pendant que le cerf me regardait une dernière fois avant de retourner d'où il venait.
Le cerf a disparu. Les loups se sont tus. Et tout est redevenu comme avant.
par La gousse craintive vers 15:17 2 commentaires
Libellés : moment
par La gousse craintive vers 15:14 1 commentaires
Libellés : escapade
J'aurais un commentaire à faire
Je crains.
par La gousse craintive vers 15:12 2 commentaires
Libellés : blogueries
Souvenirs de chasse
- Deux chevreuils
- Un aigle
- Une meute de loups
- Des perdrix
- Des mulots
- Un pic bois
- Une comète
Mais aucune souris verte.
par La gousse craintive vers 13:19 2 commentaires
Libellés : escapade
2007/11/13
L'holocauste, suite
J'ai d'abord pris le briquet-lance-flamme et brûlé toute âme qui vive. Puis, m'ayant procuré une bombe aérosol, j'ai pulvérisé de l'insecticide dans la terre noire. Solution finale. Quelques jours plus tard, un seul survivant, blême et affaibli, rampait tant bien que mal. J'aurais pu sortir mes baguettes, mais j'ai préféré les flammes. Puis j'ai aspergé le lieu d'insecticide. Je n'ai pas poussé l'indécence jusqu'à utiliser le spray pour faire grossir la flamme.
Enfin, dans un autre ordre d'idée (mais pas tant que ça), j'invite tout le monde à visionner La Planète sauvage, un film d'animation réalisé par René Laloux en 1973.
par La gousse craintive vers 09:52 2 commentaires
Libellés : honte
2007/11/07
La dictée de la honte
par La gousse craintive vers 11:30 5 commentaires
2007/11/05
Manger le nez dans son assiette
par La gousse craintive vers 13:39 2 commentaires
Libellés : froid
2007/11/02
Je pense qu'il essayait encore de donner un sens à tout ça quand mes flammes l'ont touché. Chouf! Brûlé vif. Il ne s'est même pas débattu.
par La gousse craintive vers 13:44 1 commentaires
Libellés : honte
2007/11/01
Manger aux States
Lors de notre dernière escapade dans cet état, la bande et moi nous sommes installés dans le plus chic restaurant que nous ayons trouvé. Il s'agissait du resto d'un grand hotel, bondé de bourgeois, un resto tout en bois, avec un plafond incroyablement haut. Il fallait réserver, et comme nous arrivions à l'improviste, on nous a fait attendre si longtemps que nous avons pu reprendre la route et même retourner siroter des alcools dans notre chambre, beaucoup plus misérable, sans doute, que celles du chic hotel où nous voulions manger.
Enfin, nous voici à table. Ce qui est amusant, quand on mange du côté anglo-saxon du monde, c'est de commander un vin français. On peut le nommer dans la langue de chez nous, en pointant l'article sur la carte : "I'll take the Beaujolais". La serveuse, confuse, regarde au bout du doigt: "I better write this down 'cause I'll forget." Et moi de répondre: "Be careful, it's mispelled." Et la serveuse repart en s'excusant. Ça se fait tout seul, que voulez-vous. À Paris, ç'aurait été tout le contraire.
Puis la serveuse revient avec nos verres déjà remplis. Pas moyen de voir l'étiquette. On a peut-être tous de L'Auberge ou de l'Entre-Côte. Et là je me dis que la serveuse doit se dire: rira bien qui rira le dernier.
Enfin, les plats arrivent. Quoi ? Cette somptueuse description que j'ai lue dans le menu, c'était du poulet frit ??? Avec des mini-dés d'un fruit non-identifiable dont je suis peut-être allergique ? Saupoudré de graines de grenade, ce fruit que j'exècre ? Soupir. J'ai donc passé l'heure suivante à manger de la viande brune enrobée de panure et à téter des crisses de graines de grenade, que je recrachais dans mon assiette quand elles n'avaient plus de jus.
par La gousse craintive vers 15:40 4 commentaires
Libellés : honte
2007/10/31
RACISME, subst. masc.A. 1. Ensemble de théories et de croyances qui établissent une hiérarchie entre les races, entre les ethnies.
- TLF
Selon madame Gagnon, le fait français au Québec avait comme conséquence principale d'attirer certains immigrants (ceux venant du Maghreb et d'Amérique latine) et d'en rebuter d'autres (nommément les Chinois et les Indiens). Quant à l'immigration franco-européenne, elle serait, selon la chroniqueure, à peu près inexistante ou du moins non-significative. Partant de ce "constat", madame Gagnon ajoute que les Chinois sont les plus productifs et que les Indiens, en plus de déjà parler anglais, forment une main d'oeuvre très qualifier. Voilà ce que nous laisserions filer à nous entêter à parler français.
Nous nous retrouvons donc, toujours selon Madame Gagnon, avec les autres immigrants: ceux du Maghreb et ceux d'Amérique latine. Or, dit-elle, ceux du Maghreb sont les plus affectés par le chômage. Xénophobie? L'auteure suggère que oui, en ajoutant qu'il y a de la xénophobie partout de toutes façons. Quant aux immigrants venus d'Amérique latine, elle déplore que la pauvreté de leurs pays d'origine ait les effets qu'on connaît sur (et je cite de mémoire, mais c'est assez près de son propos): "l'éducation et l'éthique au travail".
Ma question est la suivante: en classifiant et en hériarchisant ainsi les immigrants en fonction de leur pays d'origine, Lysiane Gagnon n'a-t-elle pas tenu un discours raciste? Et ne se sert-elle pas de cet argument pour suggérer que l'usage du français handicape le Québec?
par La gousse craintive vers 14:31 2 commentaires
Libellés : honte
Je vais vous le dire, moi, comment va finir cette vaine histoire-là: on va tous finir blasés, écoeurés d'en entendre parler, au point où on va se mettre à pointer du doigt ceux qui ravivent inlassablement cette question sans solution, ceux qui crient au "problème" sans proposer rien de plus. Et tout redeviendra comme avant: dénoncer la xénophobie et tendre vers l'ouverture.
par La gousse craintive vers 13:25 3 commentaires
L'holocauste
À mon retour à la maison, j'ai jeté un oeil à l'état de la colonie de mille-pattes : les cadavres carbonisés jonchaient la terre noire et désolée. Cependant, quelques survivants sévissaient toujours, dont un autre téméraire qui, sans doute écoeuré par tant de désolation, cherchait sur le bord du pot de fleur la route vers un monde meilleur. Opération Barbecue. J'ai brûlé ces miraculés.
Et ce matin, au pied de la plante, il n'y avait plus âme qui vive. J'espère que c'est pour de bon.
par La gousse craintive vers 11:47 3 commentaires
Libellés : honte
2007/10/23
Rendre les armes (ou je ne suis pas si zen que ça)
Il y a beaucoup trop de bibittes dans la plante. C'est à la limite du contrôlable. Je m'en vais t'insectisider tout ça.
par La gousse craintive vers 21:21 2 commentaires
Libellés : honte
Au Vermont
Comment un état au nom français, à la capitale au nom français et bordé d'un lac portant le nom d'un explorateur français peut être considéré comme faisant partie du berceau de la civilisation anglo-saxonne en Amérique ? C'est la question que je me posais à mon retour de ma dernière escapade au Vermont, où un nombre suspect de livres sur la Nouvelle-Angletterre dans une librairie de Montpellier me fit douter de mes convictions. Pb, qui m'accompagnait et qui affirmait avoir lu toute l'histoire de cet état, était incapable de me fournir quelque explication.
C'est Samuel de Champlain, le 30 juillet 1609, qui baptisa le lieu "les verts monts". Inutile de dire qu'il baptisa aussi le lac Champlain par la même occasion, mais ce n'est que 57 ans plus tard, en 1666, que la France commença à s'y établir. Les Anglais, eux, se sont installés en 1724 dans le coin sud-est de la région et ont pris le contrôle de l'état en 1763 grâce au Traité de Paris. Voilà pour la toponymie française.
Le Vermont a donc été partagé pendant 39 ans entre les Français et les Anglais. Après le traité de Paris, la région a été disputée par les colonies de New York et du New Hampshire, colonies membre du Dominion of New England. Cette dispute a mené à la République du Vermont, en 1777. Le Vermont est devenu un État en 1791. Voilà pour la Nouvelle-Angleterre.
par La gousse craintive vers 10:56 0 commentaires
Libellés : escapade
2007/10/22
S'il n'est pas strictement religieux, dit Gougaud, le conte touche au sacré.
par La gousse craintive vers 14:33 0 commentaires
Je suis zen
Et la Catalogne de renchérir: "Gousse est zen."
Et moi d'ajouter: "Oui, en effet, je suis zen. Encore ce matin, je chassais des mille-pattes avec des baguettes chinoises."
Silence autour de la table, rompu finalement par la Catalogne: "Je crois que notre invitée n'apprécie pas cette histoire de mille-pattes."
"Oh, corrigé-je. J'ai un côté contemplatif, aussi. Je peux passer des heures sans rien faire." Et tout est rentré dans l'ordre.
par La gousse craintive vers 14:03 2 commentaires
Stéphanie Lapointe et Louise Deschâtelets.
par La gousse craintive vers 14:00 0 commentaires
Libellés : jet-set
2007/10/18
Jean-Pierre
Je suis au téléphone avec Jean-Pierre. J'aime Jean-Pierre, il me téléphone pour me dire: "quoi, t'as pas encore parlé de moi sur ton blogue?"
Je crois que maintenant il devra se trouver un autre prétexte pour m'appeler.
par La gousse craintive vers 19:32 0 commentaires
2007/10/14
Mille mille-pattes et deux baguettes
Et c'est ainsi que j'ai passé mon dimanche matin penché sur le pot de la plante, baguettes en mains, à pincer minutieusement mille-et-uns mille-pattes, un travail de moine grandement facilité par la coopération de ces petites créatures qui se roulaient en boule au moindre contact. On aurait vraiment dit qu'elles m'aidaient.
Puis j'ai pensé à Karate Kid, film où l'on attrapait des mouches au vol avec des baguettes - les yeux fermés, en plus - et j'ai compris que j'étais sur la bonne voie.
par La gousse craintive vers 14:11 5 commentaires
Libellés : honte
2007/10/05
La tour de la Mignonne
par La gousse craintive vers 14:34 0 commentaires
2007/10/01
Hier chez Ikea, j'ai aperçu Jacques Chevalier Longueuil. Puis, quelques heures plus tard, au Mogador, sur la rue Beaubien, j'ai aperçu nul autre que l'artiste auparavant connu sous le nom de Jean Leloup.
par La gousse craintive vers 10:03 1 commentaires
Libellés : jet-set
2007/09/27
L'automne
Par la fenêtre ouverte j'entends les outardes. Elles profitent de la pleine lune pour voyager la nuit. Je les entends s'éloigner. Puis d'autres passent. Et d'autres encore. Puis encore d'autres. Pendant une heure les volées d'outardes se succèdent. C'est l'été qui déménage.
par La gousse craintive vers 15:44 3 commentaires
Libellés : froid
2007/09/26
Guy et moi, sur la vie de bohème
Il me manque encore un programmeur
La gousse craintive dit :
Tu sais que je suis le meilleur programmeur de ma rue. Mais je n'irai pas chez vous.
Guy dit :
Bien sûr je sais ça.
La gousse craintive dit :
Tu devrais venir ici, plutôt.
Guy dit :
Nous pourrions sortir et parler dans le dos des gens. C'est tout ce qu'il y a à faire ici.
La gousse craintive dit :
Ce serait de perfides promenades, les plus détestables promenades du monde, et nous y prendrions goût. Nous trouverions du plaisir à marcher en ricanant comme des hyènes. On nous appelerait les hyènes de la rue X.
Guy dit :
Nous nous répandrions en méchancetés.
La gousse craintive dit :
Oh oui. Nous cracherions notre fiel dans tous les sens, en riant. Nous jouerions à qui crache le plus loin.
Je cracherais très loin. Je sais bien cracher, quand je m'y mets.
La gousse craintive dit :
Les gens nous surprendraient à pisser sur une photo de Benoît XVI dans une ruelle. Ils nous prendraient pour de vulgaires athées. Nous seul saurions de quoi (et de qui) il en retourne vraiment. Et l'écho de nos rires dans les ruelles du Vieux Montréal. L'odeur des égoûts qui monte. Le fiel sur la brique comme une chaude et humide nuit d'été. La pisse dans les canivaux. Ah! Quelle époque ce serait!
La gousse craintive dit :
Parfois, ivres morts à midi, nous gueulerions Le port d'Amsterdam. Et nous nous y croirrions. Ce serait comme en Europe, comme la bohème, mais en beaucoup moins chic. Une bohème post-industrielle, post-moderne, notre bohème à nous. Quelque chose qui n'a plus rien à voir avec l'absinthe. Nous serions ivre de haine et de mépris.
par La gousse craintive vers 16:14 2 commentaires
2007/09/25
Simon et Myriosis, sur la crise de la trentaine
Myriosis dit :
Simon, je crois que la crise de la trentaine est commencée, pour moi.
simon dit :
Oh seigneur!!! Pauvre gousse ! Raconte-moi ta crise de 30taine.
Myriosis dit :
Cette crise, oh. Cette crise, ce n'est pas grand chose, une impression que je n'arrive pas encore à décrire comme il faut. J'ai l'impression du temps qu'il me reste, l'impression du temps qui passe,
l'impression qu'il faut en profiter.
simon dit :
Oui. Je comprends.
Myriosis dit :
Je crois que je ne profiterai plus des choses comme avant. C'est ça la différence. Je ne peux plus profiter comme avant. Je dois déguster. Avoir trente ans, c'est apprendre à déguster.
simon dit :
cé si beau.
Myriosis dit :
C'est une forme plus subtile de jouissance. Je pense que c'est là que je suis rendu.
simon dit :
Tu t'y rends bien.
Myriosis dit :
Je trouve cela un peu triste. Non pas pour ce qui s'en vient, mais pour ce qui n'est plus, pour cette façon que j'avais de profiter de la vie et qui ne reviendra pas.
par La gousse craintive vers 12:20 0 commentaires
R... et Myriosis, sur la nouvelle orthographe
Myriosis dit :
J'ai une amie qui m'écrit des messages dans un anglais approximatif. Je ne savais pas, R..., qu'on pouvait faire autant de fautes en anglais. Je ne comprends pas comment on peut en arriver là.
R... dit :
Tu devrais lire les travaux de certains des étudiants que je corrige...
Myriosis dit :
En français, je veux bien, mais en anglais ? Peut-être écrit-elle dans ce nouvel orthographe que l'usage d'internet a imposé. Je ne sais pas.
Myriosis dit :
Je crois qu'orthographe est féminin. Je ne sais plus.
R... dit :
L'anglais est plus facile que le français, mais la mode d'écrire sur internet et sur les cellulaires a beaucoup changé l'écriture des gens.
Myriosis dit :
Oui. On dirait que les gens écrivent à la va comme je te pousse. Le lecteur doit alors décrypter. Je trouve que cette façon d'écrire est franchement égoïste. Elle affiche un mépris pour l'interlocuteur.
R... dit :
Oui, tout à fait. Et puis, il y a le probème des profs qui ont toujours laissé passer les étudiants, même s'ils avaient de la difficulté.
R... dit :
Et ça me fait un peu chier les gens qui écrivent "h0w r u 2day".
Myriosis dit :
POUAH! "how" avec un zéro! On dirait un code postal!
R... dit :
Ne ris pas. Il y a des gens qui écrivent ça. Je l'ai vu de mes propres yeux!
Myriosis dit :
Les codes postaux, c'est anachronique. Ces gens, au fond, sont obsolètes.
R... dit :
C'est peut-être ça le problème.
Myriosis dit :
Comment peut-on croire qu'on est cool en donnant à ses mots des allures de code postal ? C'est ridicule.
R... dit :
ça s'appelle être 31337 - traduction de "eleet", de "elite".
Myriosis dit :
Hein??? On dirait un zip code!
R... dit :
C'est les amerloques qui ont parti cette mode. "Elite" (en anglais) se prononce "eleet". Et en chiffres qui ressemblent à ces lettres 31337. C'est complètement fou.
Myriosis dit :
N'importe quoi pour se donner l'impression de faire partie d'une gang.
R... dit :
Zip code, code postal... coïncidence? i think n0t!!!
Myriosis dit :
MDR!
Myriosis dit :
L0L M2R!
R... dit :
Hahahaha! Alors tu vois, l'orthographe de ton amie n'est peut-être pas si pire.
Myriosis dit :
Oh oui, elle est si pire, t'inquiète.
Myriosis dit :
Tout ça, c'est la faute du Père Noël. Depuis toujours, son code postal est H0H 0H0.
R... dit :
Oh mon doux Jésus, c'est tellement vrai!
Myriosis dit :
Le Père Noël était de son temps. Aujourd'hui, ceux qui font comme lui sont off en criss .
par La gousse craintive vers 11:52 0 commentaires
Libellés : dialogue
2007/09/20
Hier à l'épicerie, j'ai aperçu le chanteur des Breastfeeders.
par La gousse craintive vers 16:51 2 commentaires
Libellés : jet-set
Être un enfant quelque part
Enfant, je croquais souvent des fraises qui poussaient un peu partout autour de la maison. Il y avait aussi des bleuets, des framboises, toutes sortes de fruits. Je croquais de tout au rythme de mes jeux. Il y avait de grands pins où nous aimions grimper, mes amis et moi. Nous en faisions des maisons ou des fusées, selon notre imagination. Derrière la maison, il y avait un petit bois, tout en pins, où l’on trouvait toutes sortes de choses qui rendaient l’endroit surréaliste : un poulailler avec des lapins, les restes d’un autobus scolaire calciné, des champignons et deux chevaux. Chaque jour, je traversais cet endroit fabuleux pour rejoindre Karim, qui vivait de l’autre côté. Plus loin encore, il y avait des clairières et des champs oubliés, puis des lacs où mon père nous amenait pêcher, puis encore plus loin, quand nous étions au bon endroit pour les apercevoir, il y avait des collines, bleuies par la distance, qui me faisaient rêver tant elles me semblaient inaccessibles.
À Machu Picchu, je me suis demandé ce que se serait, d’avoir de son enfance les images de cette cité inca. Qu’est-ce que c’était, d’être enfant dans les Andes, dans une ville au sommet d’un pic, d’apercevoir un fleuve qui coule, en bas, lorsqu’on se risque à étirer le cou au-dessus, puis lever la tête vers les autres pics des environs ? Qu’est-ce que c’était, de courir en riant dans les rues étroites ? Y avait-il des hirondelles ? Des lézards ? Quels souvenirs gardait-on de son enfance, à Machu Picchu ?
J’y ai repensé, à Solsona, en Catalogne, quand Èric m’a entraîné dans ses propres souvenirs d’enfance. Nous marchions sur un chemin de terre, le long d’un champ en face de chez lui. C’était un champ de blé, tout doré, qui descendait de plus en plus vite à mesure qu’il s’éloignait du chemin, jusqu’à disparaître derrière une crête, cédant le paysage à des collines houleuses, toutes couvertes de blés, qui prenaient de l’ampleur à mesure qu’approchait l’horizon, jusqu’à s’ériger en véritables montagnes : les Pyrénées. Nos pas faisaient crépiter le sol rocailleux sous nos pieds. Dans les quelques pins épars que nous croisions se cachaient des tourterelles dont le chant n’avait pas la tristesse qu’on leur connaît, au Québec. En Catalogne, les tourterelles ne sont pas tristes.
Ma première journée en Catalogne tirait à sa fin. Lentement le soleil tirait sa révérence. Èric m’emmena de l’autre côté du champ, où se dressait une petite église romane sur laquelle se jetait la lumière oblique du soir. La pierre jaunâtre brillait, les champs dorés aussi, le soleil encore plus. On dirait que la Catalogne est faite pour recevoir le soleil.
Nous sommes montés sur le toit de l’église – elle avait quoi, sept cents, huit cents ans ? Là-haut, ça sentait les pins, le blé, la terre cuite et le romarin. La lune montrait son premier quartier. L’heure était à la contemplation. J’ai murmuré : « Qu’est-ce que ce devait être, quand même, d’être enfant ici, d’avoir tout ceci comme terrain de jeu, dans ce décor. » Et Èric d’acquiescer. Et moi de sourire. Je me sentais comme un enfant, dans ce pays que je ne connaissais pas. La réponse à ma question, je l’avais.
par La gousse craintive vers 12:20 5 commentaires
2007/09/14
Prédiction à l'emporte-pièce: Yves Boisvert sera le prochain éditorialiste en chef de La Presse.
par La gousse craintive vers 09:40 0 commentaires
2007/09/10
Je l'ai déjà dit sur ce blogue, mais je le redis: c'est une bonne idée, quand même d'avoir de la musique en voyage. J'écoute l'Heptade et - magie - je vois les Champs Élysées. Je ne voyais pas ça, avant.
par La gousse craintive vers 16:48 7 commentaires
Libellés : voyage
2007/09/05
Els Països Catalans
par La gousse craintive vers 13:31 2 commentaires
Normalement, les hommes sont meilleurs que les femmes pour indiquer la direction d'un endroit, mais dans le magasin d'alimentation, c'était le contraire. Cela pourrait être dû au fait que les femmes préhistoriques étaient chargées de la cueillette des fruits et légumes.
- "La théorie de l'évolution confirmée... au supermarché", Cyberpresse
Je pense qu'il y a de l'abus dans les rubriques scientifiques de nos quotidiens. On ne peut pas faire des liens aussi tirés par les cheveux sans les expliquer. En fait, je ne sais pas si c'est de l'abus de confiance ou un manque de décence.
Maintenant, quelles conclusions tirer? Que les femmes ont le supermarché dans le sang? Et qu'un supermarché "pour hommes" devrait avoir des provisions mouvantes pour que les clients puissent les traquer?
par La gousse craintive vers 10:58 3 commentaires
Libellés : honte
2007/09/04
par La gousse craintive vers 12:33 0 commentaires
Libellés : sacrifice
2007/08/30
Premier regard sur Montserrat
Lorsqu’on aperçoit la silhouette en dents de scie de Montserrat se profiler à l’horizon, on ne doute pas un seul instant que cette montagne ait été sacrée. Depuis la banquette arrière de la voiture, encore sonné par mon récent atterrissage, je regardais la montagne en rêvant aux sorcières qui ont dû se réfugier là-bas, aux fées qu’on a dû apercevoir entre les pics, aux sorciers qui se targuaient de relations privilégiés avec les démons de la montagne … au sang versé – l’Europe est si vieille qu’on peut se demander s’il reste encore des endroits où du sang humain n’a pas coulé. Ah! que de contes de fées ont dû naître autour de Montserrat. Et qui sait s’ils n’en reste pas quelque trace dans nos versions de Cendrillon et de Peau d’Âne ?
Aujourd’hui, sur les flancs de la montagne, un monastère abrite la légendaire Vierge noire – comme quoi le sacré n’est pas mort. Des milliers de touristes et de pèlerins font la queue chaque jour pour voir de près la statuette noircie par la fumée des lampions allumés par les fidèles et autres suppliants.
Nous nous sommes arrêtés au pied de la montagne. Le monastère était perché là-haut. Mon premier monastère perché sur une montagne. J’aurais pu dire : « On se croirait en Europe », mais nous y étions vraiment. Puis, un funiculaire nous a soulevés de terre. Nous montions, dans un heureux silence, vers la montagne, fenêtres grandes ouvertes pour laisser entrer une douce brise. Quand je sortais la terre pour regarder passer la route, loin en bas, j’oubliais presque la cage du funiculaire et c’était comme si je m’envolais vers Montserrat, parmi les papillons et, plus haut, les hirondelles qui vivaient sous les corniches du monastère. Je brandissais ma caméra, pour immortaliser cet envol et le défilé des étranges et fascinantes colonnes de roche qui formaient la montagne.
par La gousse craintive vers 15:43 1 commentaires
2007/08/29
Les immigrants qui venaient jadis d’Europe ou d’Amérique latine provenaient de pays dont les us et coutumes avaient beaucoup en commun avec ceux du Québec. Ces bassins de recrutement se sont taris maintenant que ces pays offrent aux leurs des raisons de rester chez eux.
Ce n’est pas diviser les immigrants en bons ou mauvais que de dire que le Québec reçoit aujourd’hui des gens qui viennent de pays ou règnent des croyances religieuses et des valeurs, notamment sur la place de la femme, très éloignées de celles des Québécois.
Des politiques d’intégration qui fonctionnaient jadis pour certaines communautés ne fonctionnent plus du tout aujourd’hui pour d’autres. On ne trouvera pas de solutions si on fait semblant que le problème n’existe pas.
Plusieurs communautés musulmanes sont aussi infiltrées par des activistes fondamentalistes animés par la haine de l’Occident. Intimidée, la majorité modérée ne les débusque pas. Où cela conduira-t-il ?
Mettez-vous enfin à la place de l’immigrant qui arrive à l’aéroport Trudeau. Le Québec lui dit: la langue officielle ici, c’est le français. Le Canada lui répond: non, ici, c’est un pays bilingue.
La philosophie québécoise lui demande d’adopter nos valeurs. La philosophie canadienne l’encourage à conserver sa culture d’origine. Mélangeant, vous dites?
- Joseph Facal
par La gousse craintive vers 11:51 0 commentaires
Libellés : citation
2007/08/23
Catalan élémentaire
Voilà, c'est fait. Hier je me suis inscrit en tant qu'étudiant libre au cours de catalan élémentaire à l'Université de Montréal. J'invite tout le monde à en faire autant.
Et pour ceux que ça intéresse, il y a aussi un cours de culture et civilisation catalanes.
Dépêchez-vous, les places sont limitées!
(Et on peut faire la même chose à l'Université Laval!)
par La gousse craintive vers 09:19 1 commentaires
2007/08/19
par La gousse craintive vers 17:42 0 commentaires
Libellés : bibliographie
2007/08/17
Premier regard sur l'Europe (bis)
Dès notre arrivée en Catalogne, mon Catalan m'a demandé : qu'est-ce que tu vois ? J'étais content qu'il me pose la question, sinon j'aurais pu oublier la réponse dans l'enchevêtrement de mes émotions mêlées. Grâce à lui, nous n'oublierons pas.
J'ai regardé par le hublot de la voiture. Nous roulions sur l'autoroute, entre des collines ocreuses sur lesquelles s'accrochaient des arbustes de peine et de misère. Ça sentait la Méditerranée jusque dans le creux des rochers. J'ai sûrement vu passer des oliviers, à ce moment-là, mais je ne savais pas les reconnaître. J'étais absolument fasciné par l'état des collines, si friables qu'on aurait dit qu'un sourire les ferait craquer. D'ailleurs elles craquaient de partout. Je devais sourire beaucoup.
"L'érosion", que j'ai répondu. "On dirait que tout s'effrite." Silence dans l'auto. Je me demande si mon Catalan s'attendait à cette réponse. Puis, entre deux rayons de soleil, j'ai regardé les villages qui bordaient la route. Ils étaient tous en pierre, de la même pierre que les collines. Les maisons s'effritaient donc elles aussi et un j'ai senti un gouffre immense s'ouvrir - un gouffre métaphysique, s'entend. Ça donne le vertige, quand même, de voir l'âge d'une maison dans l'usure de sa pierre plutôt que dans la pourriture du bois, dans la rouille ou dans la peinture qui décole. "Le passé", que j'ai fini par ajouter. "Il est presque indécent."
Il y avait, en effet, beaucoup trop de pierres nues pour mes yeux vierges d'Europe. On aura beau dire qu'à Montréal les gratte-ciels côtoient des vieilles églises et que c'est tout un contraste, les vieilles églises européennes côtoieront toujours d'autres églises encore plus vieilles, vieilles comme des montagnes - et entre elles se faufileront des voitures, comme celle où j'étais. Tout était si vieux que je me disais que ça n'avait pas de bon sens. C'était presque trop. Oui, j'aurais voulu porter plainte pour attentat à la pudeur, car j'étais historiquement pudique. J'aurais voulu des pancartes : monument historique. Mais il aurait fallu en mettre partout, au point où les choses en auraient été cachées. Aucune pancarte, donc : que mon propre jugement devant des vieilles roches.
Évidemment, j'avais le goût de pleurer tant j'étais ému. Un peu comme un bébé qui regarde tout pour toute la première fois.
par La gousse craintive vers 15:12 4 commentaires
2007/08/08
Le laveur de vitre
par La gousse craintive vers 15:02 0 commentaires
Libellés : par ma fenêtre
2007/08/07
Heureux qui comme Ulysse
Vers ma pâle étoile,
Sous un plafond de brume ou dans un vaste éther,
Je mets à la voile;
- Charles Baudelaire
La Catalogne était revenue de son pays, ses bagages jonchaient encore, épars, le sol de notre chambre. Nous étions tous deux allongés, c'était de belles retrouvailles. Puis elle s'est levée, je l'ai entendue marcher jusqu'au salon, mettre un disque dans le système de son. Je devinais ce qu'elle faisait. J'ai fermé les yeux et, pendant que le système chargeait la musique dans les circuits, la Catalogne est venue me rejoindre.
On ne peut pas dire que notre voyage ait été très riche, musicalement parlant. Nous n'avions, pour nous divertir l'oreille, que quelques disques, pas les meilleurs, à faire jouer dans l'auto. Cependant, au fil des kilomètres, certaines chansons se sont distinguées des autres, des chansons que je n'ai entendues que dans l'enceinte de notre véhicule. Et voilà que la Catalogne ramenait ces musiques d'Europe, les portant à mon oreille pour que, bien installé dans le lit, je puisse revoir en songe les routes que nous avons parcourues avec elles. Les images fusaient. C'était comme une éruption dans ma mémoire et mes paupières servaient d'écran sur lequel se projetait mes souvenirs. Je revoyais la route, la lumière si blanche du soleil catalan, les châteaux sur les collines, les ruines d'églises gothiques oubliées dans un champ, les vignobles, les oliviers plantés en rangs, la mer... C'était comme un geyser que je devais contenir. Et bien sûr je ne retenais pas tout. La mémoire est si fluide, elle glissait de mes yeux fermés pour ruisseler sur mes joues. C'est fou comme ça coulait, un vrai torrent, au point où la Catalogne s'est inquiétée. J'ai dû jurer qu'il n'y avait là que matière à souvenirs, que ces larmes ne cachaient aucun monstre abyssal.
Puis la musique s'est arrêtée, j'ai pu reprendre mes esprits, ouvrir les yeux et me retrouver échoué dans mon lit.
par La gousse craintive vers 14:11 1 commentaires
2007/08/02
par La gousse craintive vers 09:29 0 commentaires
Libellés : honte
2007/07/29
Apporter: lampe de poche, papier de toilette, nourriture, eau.
par La gousse craintive vers 23:12 3 commentaires
Libellés : honte
2007/07/26
6000 visiteurs dans mon photorama. Un vrai miracle.
par La gousse craintive vers 09:27 1 commentaires
Libellés : photorama
2007/07/24
La fin d'Harry Potter
MERCI, HARRY POTTER -L'autre jour, à la radio du midi de Radio-Canada, un dynamique prof des HEC, titulaire de la chaire Pierre Péladeau sur l'art et l'épicerie, a déclaré que le plus extraordinaire chez Harry Potter, c'était son succès. Le professeur pleurait de joie en rappelant que plus de 300 millions d'enfants avaient lu Harry Potter, la preuve que le succès n'est pas incompatible avec l'art, ronronnait-il. En fait, ce grand spécialiste de l'art et de l'épicerie voulait dire que le succès est l'essence même de l'art.
À cette même émission, tout plein de gens sont venus dire que l'important finalement, c'est que les enfants lisent. Peut-être que Harry Potter ce n'est pas de la grande littérature, mais qu'est-ce qu'on s'en fout, disaient les gens, ces enfants là lisent, comprenez-vous, ILS LISENT.
Je n'y avais pas pensé, mais c'est bien trop vrai, grâce à Harry Potter, un jour ces enfants-là vont lire Marc Lévy et pourquoi pas Marie Laberge. Merci, Harry Potter.
- Pierre Foglia
Je pense que je vais lire le dernier Harry Potter, juste pour voir s'il meurt à la fin. Ça serait merveilleux, qu'il meurt.
par La gousse craintive vers 09:32 7 commentaires
Libellés : citation
2007/07/23
Tornade!
Plus surréaliste encore: les sauveteurs qui font sortir tout le monde de l'eau. Une fille s'y mettait particulièrement. Elle voulait faire preuve de beaucoup de leadership. Quand, en s'approchant de nous, quelqu'un lui a demandé pourquoi il fallait sortir de l'eau, elle a dit: "There's a tornado." Et tout le monde: "A tornado?" On n'y croyait tellement pas que Simon s'est mis à imaginer un phénomène marin qu'on ne trouve que dans les lacs.
Évidemment, il n'y a eu aucune tornade.
par La gousse craintive vers 11:12 1 commentaires
Libellés : escapade
2007/07/19
Pour mon anniversaire
Merci si-mon! :)
par La gousse craintive vers 11:41 7 commentaires
Libellés : bibliographie, zombie
2007/07/18
Premier regard sur l'Europe
par La gousse craintive vers 14:05 0 commentaires
2007/07/17
Back in Town
Une fois debout, j'ai fait la lessive. Impossible alors de résister à l'envie de renifler chaque pièce de linge sale. Des parfums de Catalogne y traînaient encore, comme des spectres, mêlés à ma sueur et à la crème solaire. Puis, pendant que la machine effaçait ces traces, je suis allé déjeuner dans un boui-boui non loin de chez moi.
Au resto, je me suis empressé de commander des oeufs et du bacon, accompagnés de fruits. La serveuse m'a versé un café filtre que je n'ai pas détesté. Les oeufs auraient pu être mieux cuits, mais je ne m'en suis pas plaint, trop heureux de manger un vrai déjeuner après trois semaines de croissants. Les Européens ne déjeunent pas : ils petit-déjeunent. Et quand ils disent "petit", they mean it.
Après le déjeuner, j’ai pris le métro. J’avais quelque chose d’important à faire, une chose à laquelle je tenais depuis mes premiers instants en Catalogne : aller voir le fleuve. Sur l’île Sainte-Hélène, j’ai trouvé un endroit où on pouvait descendre jusqu’à l’eau. Une pierre toute plate m’invitait à m’installer là.
À deux reprises des Catalans m’ont demandé ce qu’était un fleuve. Pour eux, il n’y a que quelques petites rivières et de nombreuses ribieras (il me semble que c’est le mot), des moins-que-rivières, des rivières de circonstances qui n’apparaissent qu’aux jours de pluie. En survolant Barcelone, à notre arrivée, mon Catalan m’a dit : « Regarde, ça c’est notre fleuve. » J’ai vu un espèce de chemin marécageux se faufiler entre des usines avant de mourir, épuisé, à plusieurs mètres de la mer. « Nous l’avons dévié pour qu’il sorte maintenant là », et il m’indiquait un timide chemin d’eau qui, lui, rejoignait la Méditerranée. « Pourquoi avez-vous fait ça ? » ai-je demandé. « Parce que c’était plus commode de l’avoir là. » En imaginant le Québec faire la même chose au Saint-Laurent j’ai eu froid dans le dos. C’est à ce moment que j’ai réalisé toute la grandeur de notre fleuve, si large qu’on finit par ne plus voir l’autre rive, si grand que les mots finissent par manquer et qu’on l’appelle la mer.
Hier matin, j’ai tenu la promesse que je m’étais faite. C’était une bonne idée. Sur la roche plate, j’ai regardé l’eau couler pendant de longue minutes. J’avais eu peur de vômir en arrivant, j’avais eu peur de la laideur, mais finalement Montréal, de l’autre côté du fleuve, était belle. Ce n’était pas une beauté méditerranéenne, mais nord-américaine, faite non pas d’harmonie, mais de contrastes. Et c’est là, vraiment, que mon voyage a pris fin.
Dans les prochains jours, je vous conterai tout.
par La gousse craintive vers 10:59 3 commentaires
Suivi médical
"Ouin, j'ai reçu les résultats, les noisettes ont sorti très fort. Vaudrait mieux les sortir de la maison si tu en as, car la prochaine fois que tu seras en contact avec elles, ça pourrait être dangereux."
Elle m'a parlé aussi des pêches, un peu. Le reste est négatif. Pourrai-je un jour recroquer amandes, pommes et cerises? Suspens...
par La gousse craintive vers 10:47 2 commentaires
Libellés : froid
2007/07/16
2250 photos. Sans compter les vidéos. Je crois que je suis fou.
par La gousse craintive vers 14:21 6 commentaires
2007/07/12
Souvenir de voyage
Son amie s'entiche d'un porte-clé en forme de statue de lézard à la Gaudì: "It's so nice."
Soudain la première femme prend peur: "Oh no! There's not gonna be Gaudí all over Spain, is it?
- No. Listen: Gaudì is Barcelona. The rest of Spain, it's different."
Alors la femme se calme et regarde les portes-clés: "I like this one." Elle prend un porte-clé carré sur lequel sont inscrits 16 numéros, à raison de quatre par rangée, puis va vers la caisse.
Voilà ce qu'aime cette femme: des grilles de chiffres.
Je parie que dans l'avion, elle faisait des sudokus.
par La gousse craintive vers 08:45 1 commentaires
2007/07/05
Carte postale
par La gousse craintive vers 04:56 2 commentaires
Libellés : voyage
2007/06/23
C'est un départ
par La gousse craintive vers 13:40 3 commentaires
Libellés : Catalogne
par La gousse craintive vers 13:38 0 commentaires
Libellés : blogueries
2007/06/22
Les cris et les klaxons
Ce genre de situation, on pourrait penser que ça n'arrive que dans ma tête, car au fond, je n'ai vu personne crier comme ça, personne ne crie en vain sur le trottoir - sauf peut-être des enfants, mais on pardonne tout aux enfants, à cause de l'apprentissage. Mais combien s'arrêtent en auto devant l'immeuble où je travaille et klaxonnent pour signifier qu'ils sont arrivés!
par La gousse craintive vers 15:08 0 commentaires
Libellés : honte, par ma fenêtre
El laberinto de las aceitunas
par La gousse craintive vers 11:12 0 commentaires
Libellés : bibliographie
Le blogue de Marie-Pierre
par La gousse craintive vers 07:25 1 commentaires
Libellés : blogueries
2007/06/21
Les origines de la culture
par La gousse craintive vers 19:09 0 commentaires
Libellés : bibliographie
2007/06/20
Il faut bien sûr m'excuser d'en dire si peu ces jours-ci. C'est que j'ai un voyage en Espagne à préparer. Départ samedi.
par La gousse craintive vers 09:28 4 commentaires
2007/06/15
L'une des tactiques de l'ETA étant de démolir la prospère industrie touristique espagnole, on prévoit qu'elle pourrait viser les grands centres comme Barcelone.
- Lysianne Gagnon, "Le retour du terrorisme", La Presse.
par La gousse craintive vers 14:52 3 commentaires
La fraise, prise 2
par La gousse craintive vers 14:23 0 commentaires
Libellés : facétie
2007/06/14
La souris le crie,
La souris le dit,
C'est ici que c'est écrit.
- Passe-Carreau
par La gousse craintive vers 19:35 1 commentaires
par La gousse craintive vers 10:47 0 commentaires
Libellés : zombie
2007/06/13
Plus que 10 jours
Aujourd'hui j'ai reçu par courriel mes billets d'avion.
par La gousse craintive vers 14:16 0 commentaires
Libellés : Catalogne
2007/06/11
2007/06/10
Quelle classe moyenne
La classe moyenne de l'ADQ, c'est la famille: pas la famille recomposée ou monoparentale, non, la famille classique, avec deux ou trois enfants et peut-être la mère au foyer. Pour cette tranche de la population, les valeurs morales, la sécurité et la tranquillité font partie des principales préoccupations.
[...]
La classe moyenne de Jean Charest, ce sont les gens qui travaillent fort, qui sont ambitieux, qui ont un Blackberry pour ne rater aucun ordre du patron, même les week-ends, qui n'utilisent pas les transports publics et qui veulent changer de voiture aux deux ans. Ils veulent devenir plus riches et ne comprennent pas pourquoi le fruit de leur dur labeur servirait à nourrir mieux des assistés sociaux qui refusent de travailler.
-Gil Courtemanche, "Pauvre classe moyenne!", Le Devoir
par La gousse craintive vers 11:01 0 commentaires
Libellés : citation
2007/06/09
Ekaterin, un blogue à visiter.
par La gousse craintive vers 13:36 0 commentaires
Libellés : blogueries
La honte n'a pas de limite
Quelques jours plus tard, la Catalogne, jetant un oeil à mon soi-disant persil, s'exclama: "Mais c'est de la menthe!" De la menthe... de la maudite menthe... ma fichue menthe qui prend des proportions, qui rampe sous terre et éclot plus loin, qui prend tout l'espace.
Évidemment, mon persil se trouve parmi toutes les plantes arrachées la semaine dernière.
par La gousse craintive vers 13:08 1 commentaires
Libellés : honte
2007/06/08
La St-Urbain n'est pas une bière, c'est une crosse
Une déclaration de guerre. Voilà comment les microbrasseurs québécois perçoivent l'arrivée sur les tablettes de la Saint-Urbain, une nouvelle bière qui a toute les apparences d'une bière de microbrasserie... mais qui est brassée par Labatt.
[...]
Au coeur du débat, un fait: vous aurez beau tourner une caisse de Saint-Urbain dans tous les sens, nulle part vous ne verrez le nom de Labatt. À la place: la dénomination «Bières de spécialité Oland».
- Philippe Mercure, "Les microbrasseurs se lèvent contre Labatt", La Presse.
Soit dit en passant, avant même de savoir que cette bière venait de Labatt, je n'ai pas été impressionné par son goût, ce qui confirme que j'ai du goût.
Ma question: quand Labatt est plus intéressée à crosser le monde qu'à brasser, doit-on encore parler de brasserie ou inventer le mot crosserie?
par La gousse craintive vers 10:13 6 commentaires
Libellés : honte
2007/06/05
Un monde idéal
Les photos ont été prises en juillet 2005. À la même époque, Richard était lui aussi au pôle Nord. Il y cherchait des manières de vivre sur Mars.
par La gousse craintive vers 21:56 0 commentaires
2007/06/03
Les miracles ont leur limite
Oui, quelques graines ont germé, en effet, mais aussi pas mal de mauvaise herbe.
Je m'en vas t'arracher ça, moé.
par La gousse craintive vers 19:53 0 commentaires
Libellés : honte
2007/06/02
Pas juste pour l'haleine
par La gousse craintive vers 15:36 6 commentaires
Qu'est-ce qu'un zombie ?
It is something that was once human but has had the spark of life, the drive of ambition and individuality, literally drained out of it, so it is part of a mindless horde.
- Andrew Potter
par La gousse craintive vers 14:37 0 commentaires
Libellés : zombie
Le miracle de la vie
par La gousse craintive vers 12:54 0 commentaires
Libellés : moment
2007/05/31
Mourir empoisonné
La Catalogne et moi soupions devant cet épisode. "Tiens, j'ai tranché du pain", dit-elle. Merci. Je mords dans ma tranche et m'étonne d'y trouver des morceaux plus croquants que d'autres. Oh, mais il y a des noix là-dedans! La Catalogne a voulu M'EMPOISONNER! "Vite, mets ça sur pause!" Et je cours aux toilettes cracher tout ce que j'ai, me rincer la bouche directement sous la chantepleure et répéter l'opération jusqu'à ce que je ne trouve plus aucun moton sous ma langue ou entre mes dents. La Catalogne me regarde faire, sincèrement désolée. Ce n'était qu'un accident. N'empêche, il faudra peut-être songer à bannir le pain aux noix de cette maison.
Retour au salon. L'écran du téléviseur est mauve, rien à faire, il faut redémarrer le lecteur DVD et reprendre là où nous étions rendus. Cette fois, Bobby croque un sandwich avec des chevaux et un enfant. C'est un grand moment, on sait tous que Bobby rêve d'avoir un enfant. Soudain Ray arrive au galop et annonce que le père de l'enfant s'est fait mordre par un serpent à sonnettes. Bref, il a été EMPOISONNÉ! Survivra-t-il ? Sinon, Bobby adoptera-t-il l'enfant? Impossible de le savoir, l'écran est redevenu mauve à cet instant. Le lecteur DVD, quoique neuf, est foutu. Kapput.
par La gousse craintive vers 13:17 3 commentaires
Libellés : facétie
2007/05/30
Mea culpa
Un homme de 23 ans subira un procès pour avoir proféré des menaces contre les francophones dans une vidéo diffusée sur YouTube. C'est à la suite d'une chronique de Philippe Schnobb que les policiers ont été alertés.
- Radio-Canada.ca
par La gousse craintive vers 17:41 0 commentaires
Avoir des allergies, c'est...
... boire un jus de légumes et découvrir que c'est fini.
... accepter un amuse-gueule en dégustation à l'épicerie et se rendre compte qu'on vient de risquer sa vie.
Bref, c'est regarder s'allonger, chaque jour, la liste des aliments damnés.
par La gousse craintive vers 14:58 0 commentaires
Libellés : froid
Ça a l'air qu'ils ont finalement décidé de remplacer Tinky Winky par Jésus. Ils vont légèrement modifier sa couleur pour qu'il soit pourpre, ils vont remplacer le triangle par une croix et la sacoche par une encensoir.
par La gousse craintive vers 10:43 0 commentaires
Libellés : facétie
2007/05/29
par La gousse craintive vers 14:22 0 commentaires
Libellés : honte
La question qui tue
par La gousse craintive vers 11:28 1 commentaires
Libellés : honte
Pour ajouter encore au climat antifrancophone de ce mois de mai, le gouvernement Harper a aussi décidé de paralyser le comité des langues officielles juste au moment, quelle coïncidence, où les députés devaient se pencher sur l'abolition par les conservateurs du Programme de contestation judiciaire.
Autre coïncidence, sans doute, des membres influents du gouvernement Harper, notamment John Baird, Tony Clement ou Jim Flaherty, étaient ministres du gouvernement Harris, qui a tout fait pour fermer l'hôpital Montfort. Sans le Programme de contestation judiciaire, la minorité francophone d'Ottawa n'aurait jamais pu se battre jusqu'en Cour suprême pour sauver Montfort.
- Vincent Marissal
par La gousse craintive vers 09:39 0 commentaires
Libellés : citation
2007/05/28
Les fraises et la table de bois
La Catalogne et moi pénétrâmes dans les lieux. L'homme nous montra une tale de lavande: "Prenez des photos de ces fleurs, la couleur est belle, regardez." Je sautai plutôt sur l'occasion pour m'informer des modalités pour avoir un lot. L'homme me dit tout, puis il nous offrit des plants de fraises, de la ciboulette et de la menthe. Et c'était comme un miracle. On avait marché comme ça au hasard des coups de vent et voilà qu'on rentrait chez nous les bras chargés de terre et plantes qui se mangent. C'était un beau moment.
Puis ce soir, partis dans la direction opposée, nous découvrîmes un Canadian Tire. "Découvrir" n'est pas peu dire : la Catalogne n'avait jamais mis les pieds là-dedans. Elle fut à la fois émerveillée de voir tout ce qu'il y avait sur les tablettes et déçue de n'avoir pas connu cet endroit avant que ces parents ne viennent lui rendre visite. Ils nous auraient acheté tant de choses! Personnellement, ça m'a permis de sortir ma carte de crédit et de mettre des choses à moi dans l'appartement. C'est bon pour mon orgueil, de contribuer. J'ai donc acheté une table en bois, deux petits bancs, un extincteur et quelques ustensiles de cuisine. Encore une fois, nous étions partis tout simplement par pur hasard, et voilà que nous revenions les bras chargés de meubles... que nous avons mis, bien entendu, sur le balcon, à côté de nos plate-bandes de fraises et de menthe.
par La gousse craintive vers 21:10 9 commentaires
Les militaires
par La gousse craintive vers 15:55 0 commentaires
Libellés : par ma fenêtre
Joseph Facal fait des merveilles aujourd'hui sur le poids politique du Québec dans la fédération canadienne.
par La gousse craintive vers 15:02 1 commentaires
Libellés : blogueries
L'UQAM
Acculée au pied du mur, l'UQAM a adopté un budget provisoire la semaine dernière pour tenter se satisfaire les exigences du gouvernement du Québec. Le budget prévoit des compressions de 6 millions de dollars et des hausses des frais afférents aux étudiants de 5 millions. Malgré tout,l'université est toujours en déficit de 30 millions pour l'exercice 2007-2008.
- Radio-Canada.ca
Mes premiers cours à l'Université du Québec à Montréal avaient lieu au pavillon Président-Kennedy, le gros bâtiment en forme de navire derrière la Place des Arts. Maintenant, l'UQAM est un gros navire qui coule.
par La gousse craintive vers 10:58 2 commentaires
Expo 67
par La gousse craintive vers 09:52 0 commentaires
Libellés : blogueries, honte
2007/05/25
Pb a trouvé ça :
Naturellement, l'existence, le nom et la profession de Madame Astiné étaient une source d'ébaudissement infini, à base de contrepèteries et de calembours d'un goût exécrable; mais plus la facétie volait bas, plus vif était l'amusement.
Jean-Louis CURTIS, Le roseau pensant, p. 22.
par La gousse craintive vers 12:52 0 commentaires
2007/05/24
par La gousse craintive vers 09:46 0 commentaires
Libellés : honte
2007/05/23
La fin des syndicats
Dans 20 ans, peut-être pourra-t-on voir que c'était la grève de trop. La grève suicide. Celle où le syndicat des employés d'entretien a poussé juste une petite affaire trop loin. Et où on pourra dater ce qu'on appelle «le début de la fin». Début de la fin du vieux modèle.
Vous souvient-il du temps où la Place des Arts avait ses techniciens, dont certains étaient payés en heures supplémentaires quand ils travaillaient le soir (maudit problème, les shows sont souvent le soir)?
N'a pu.
- Yves Boisvert, La mort du vieux modèle?, Cyberpresse.ca
Ça me rappelle pourquoi je n'aime pas la Presse. Il n'est expliqué nulle part dans l'article en quoi le syndicat va trop loin. Il va trop loin, un point c'est tout.
par La gousse craintive vers 10:13 0 commentaires
Il ne reste plus qu'un mois avant mon départ pour la Catalogne. :)
par La gousse craintive vers 09:48 0 commentaires
Libellés : Catalogne
par La gousse craintive vers 09:09 0 commentaires
par La gousse craintive vers 09:03 2 commentaires
Libellés : honte
2007/05/22
par La gousse craintive vers 16:12 0 commentaires
Sortie au musée
De retour à la maison, je ne voyais plus mon toaster du même oeil.
par La gousse craintive vers 13:19 1 commentaires
Contrepèterie
Je n'avais jamais remarqué que "pop corn" pouvait être une contrepèterie.
par La gousse craintive vers 12:43 1 commentaires
Libellés : honte
Suis arrivé à 8h50 au bureau, ce matin. Vraiment, il n'y a qu'une grève de métro pour me faire arriver tôt.
par La gousse craintive vers 09:55 1 commentaires
Libellés : honte
2007/05/21
Métro Beaubien
par La gousse craintive vers 19:54 0 commentaires
par La gousse craintive vers 11:56 0 commentaires
2007/05/20
Le homard et la pastèque
Ça me rappelle la fois où j'ai acheté un melon d'eau, par un beau jour d'été. Je l'avais acheté entier, alors qu'il se vendait en quartier. J'ai payé cher la livre. 25$ pour un maudit fruit que personne a voulu manger.
par La gousse craintive vers 11:11 2 commentaires
Libellés : honte
2007/05/19
Ebay et les zombies
Bon sang, je viens de découvrir qu'on peut acheter des poupées-zombies sur ebay.
par La gousse craintive vers 15:08 0 commentaires
Libellés : zombie
Les demoiselles de Rochefort
Alors donc oui, nous avons regardé chaque minute du film, soupirant parfois, riant aussi. Certains moment étaient plus réussis que d'autres, notamment un spectaculaire plan-séquence au début. Le dénouement, même s'il est fait sous le signe de "le prince charmant fini toujours par arriver", m'a plu.
Mais ce qui m'a plu le plus dans ce film, c'est lorsque les deux jumelles de Rochefort chantent leur chanson avec leurs chapeaux à large bord. Là, dans le salon, je me suis exclamé: "C'est Chapi Chapo!".
par La gousse craintive vers 11:44 2 commentaires
Libellés : facétie
2007/05/18
Choc culturel
Quelques secondes plus tard, la Catalogne me rejoint, choquée: "Gousse! Gousse! Je viens de jeter un coup d'oeil au téléjournal de TVA. Il y avait une tortue. Et une voix disait: la tortue a battu le lièvre, mais battra-t-elle le chat ? Et là on voit la tortue s'en prendre à la queue d'un chat et le chat saute sur la tortue. La voix dit: c'est ce que vous saurez après la pause."
Les deux, on en revenait pas que TVA en soit rendu là.
par La gousse craintive vers 13:27 3 commentaires
Libellés : honte
2007/05/17
Dallas
Je dois avouer d'emblée que les deux épisodes que j'ai regardés (il s'agissait des deux premiers de la saison trois) m'ont beaucoup amusé. J'ai tout de suite été frappé par la ressemblance entre Jr Ewings et Stephen Harper et par l'importance de voir arriver chaque personnage en voiture. Dans Dallas, les entrées en scènes se font presque toutes en voiture. Et le centre-ville est toujours désert. À croire que seul les Ewings peuvent y circuler ...et les auto-patrouilles.
Et il y a quelque chose de très bucoliques, dans Dallas: les cowboys dans les champs, les drinks de filles près de la piscine. Les personnages portent le blanc avec plaisir. L'image est très brillante, un peu floue, comme dans un rêve. On croirait que Dallas est le paradis.
Mais il y a aussi un côté plus sombre. Des vaches contagieuses qu'on abat dans les champs, un bébé prématuré qui disparaît mystérieusement, de l'extorsion, etc., et surtout, surtout : Sue Ellen, qui revient broyée du sanatorium. Elle erre hagarde au ranch des Ewings, refuse de voir son bébé, se moque de sa disparition. Par moment j'avais l'impression de regarder Carrie. Puis j'ai compris: Sue Ellen est une zombie.
par La gousse craintive vers 17:11 2 commentaires
Libellés : zombie